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Gio

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Messages postés par Gio

  1. Alors la situation est plus compliquée que ce que j'imaginais (désolé, j'avais zappé que la principale était déjà intervenue). Tu devrais peut-être un peu décompresser et, tout en restant bien sûr très vigilant, te résigner à tolérer une certaine dose de bavardages lorsque tu les mets en activité (avec bien sûr rappels à l'ordre si ça dépasse un certain volume sonore) afin de ne pas gaspiller ton énergie et du temps de cours à leur demander individuellement de se taire ; ça te permettra de mieux te concentrer sur l'avancée de ton cours. Je crois qu'avec certains élèves difficiles, il est impossible d'avoir 55 minutes de silence total (mais c'était déjà le cas à mon époque). En début d'année je me crispais pas mal avec des 4e pénibles ; je ramassais plein de carnets, et ça bouffait du temps de cours, c'était frustrant pour moi comme pour les bons élèves. Devoir m'interrompre toutes les 30 secondes pour dire à untel de se taire me déconcentrait, et il m'arrivait de perdre le fil.  Vers le mois de novembre j'ai décidé de relâcher un tout petit peu la pression et de me concentrer mordicus sur ce que je veux leur faire faire ou leur apprendre, sans flancher, et en jouant à fond le rôle du prof enthousiaste et convaincu, au prix d'un petit peu moins de rappels à l'ordre sur les bavardages. Au final, certains élèves chiants ont mieux compris ce que j'attendais d'eux, et ça s'est ressenti sur leur progression et leurs résultats... Je n'ai jamais 55 minutes de silence (bon de toute façon en cours de langues ils doivent parler) et ce n'est pas une classe exceptionnelle, mais ça m'a permis d'améliorer la relation entre eux et moi et de créer une meilleure ambiance de travail. Mais tout cela prend du temps, et ce n'est jamais totalement acquis, bien sûr. 

     

    Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, je n'appelle pas du tout au laxisme, au contraire, mais simplement je pense qu'en ZEP ou en établissement difficile, se décrisper un tout petit peu (mais encore une fois, dans des limites que tu auras bien définies) peut avoir une influence positive sur le travail des élèves. Enfin de toute façon il n'y a pas de recette miracle, il faut tenter des trucs !

    Je comprend ta stratégie, qui ressemble un peu à celle que j'ai opté l'an dernier dans un établissement un peu plus facile, mais là on est bien au delà d'un simple problème de bavardages. Là c'est un problème d'insolence, de provocations, de jeu, de mesquineries, de moqueries, de non-respect des règles, de conflit avec moi, etc, etc.

  2. Dessin pourquoi pas mais art plastique... J'ai pas vu des masses emballées par les découpages et le collage.

    Tu sais, quand on fait trop de dessin en arts plastiques, il y a des élèves qui se plaignent qu'ils veulent aussi faire des constructions, de la peinture, des collages, etc. Donc moi ce n'est pas ce que j'observe. (Car mes cours sont beaucoup axés sur le dessin, faute de moyens.)

  3. Ils iraient a des ateliers de cuisine ou de violoncelle si ils en avaient la possibilité. C'est pas pour autant qu'il faut rendre des cours de cuisine ou de violoncelle obligatoire par l'EdNat... :icon_rolleyes:

    Beau hors-sujet.  :icon_rolleyes: Personne a défendu les arts pla comme enseignement obligatoire. Ce n'est pas la question. La question c'est de savoir si les arts pla n'intéressent aucun élève ou pas. Parce que Tramp semble dire que c'est obligatoire parce que ça n'intéresse aucun élève.

     

    Les élèves de collège sont des pignoufs jenfoutistes, grande nouvelle. Je sais que c'est l'ednat qui est responsable, mais un état d'esprit collaboratif de la part des élève est difficilement obtenu en les forçant à assister à des cours, a fortiori de "loisir".

    Et qui a dit qu'il fallait rendre les arts pla obligatoire ? (Qui ne sont pas nécessairement un loisir, mais c'est un autre sujet.) Quel rapport avec ce que j'ai dit ?

    Ce serait pas mal d'éviter de me prêter des propos que je ne tiens pas.

  4. L'art plastique et la musique sont obligatoires pour justifier les postes de prof de musique et d'art plastique.

    Bon je suppose que tu parles des arts plastiques.

    Parce que tu penses qu'il n'y a pas d'élèves intéressés ? Tu crois que si c'était optionnel, il n'y aurait aucun élève qui voudrait en faire ?

    Comment expliques-tu que des élèves viennent à un atelier dessin facultatif que je fais le midi, alors que rien ne les oblige, et que ça leur supprime tout leur temps libre du midi ce jour là ?

  5. Cesser de dramatiser, ce ne sont que des arts plastiques.

    Le problème n'est que les élèves soient mauvais dans ma discipline. Cela n'a même strictement aucun rapport avec ce dont on parle.

     

    Je foutais méchamment le boxon en arts plastiques parce que ça me faisait chier de dessiner car j'étais nul et la prof' aussi :D

    Je ne veux pas parler de ton cas personnel hein, mais d'expérience, les élèves qui disent qu'ils sont nuls, c'est toujours ceux qui ne veulent pas essayer, qui croient que ça doit venir tout seul sans jamais faire de ratés, et qui, au premier échec, abandonnent et s'en servent comme excuse pour ne plus rien faire. On a beau leur expliquer que ça marche pas comme ça, rien à foutre. C'est comme toutes les disciplines, ça demande des efforts, personne n'a de "don". Ceux qui n'y arrivent pas au début mais qui écoutent les conseils du profs, continuent à essayer et ne se servent pas de leurs ratés comme excuse, ils finissent toujours par y arriver plus ou moins. Bien sûr, cela ne donne pas toujours des résultats de ouf, mais on voit qu'ils ont appris des trucs. Tout cela demande nécessairement du temps.

    Tout ça pour dire que c'est pas une question de nullité des élèves, mais d'état d'esprit des élèves.

     

    Rien de plus que ce que j'ai écrit : tu postes à ce sujet, on te répond, peut-être maladroitement, parce qu'on sent que tu es un peu à bout :)

    Mais je comprend toujours pas pourquoi tu dis ça. Où veux-tu en venir ? A quoi tu réagis ?

     

    L'art plastique

    Kézako ?
  6. Si l'heure de colle ne fonctionne plus comme moyen de pression, demande à leur prof principal de leur faire un petit sermon, parles-en à la CPE, appelle des parents, etc. Mais tu as peut-être déjà fait tout ça...

    Bin oui : tout ça a déjà été fait depuis longtemps, on en est plus là du tout. "Faire un petit sermon par la PP" ? Mais comme je l'ai dit, c'est la principale du collège qui est obligé d'intervenir dans mes cours pour faire de gros sermons...cela ne change évidemment rien.

     

    Il y a l'expulsion, temporaire et définitive. Si ça ne fait pas peur aux gamins, ça peut faire peur aux parents.

    C'est pas si simple. Tu peux pas exclure un tiers d'une classe. Et individuellement il y a peu d'élève qui ont des raisons suffisantes d'être exclus. Il y a un effet de groupe, où certains élèves individuellement n'ont rien fait de "grave" (qui mériterait une exclusion), mais qui est démultiplié par le nombre. Pas mal d'élèves agissent en douce et n'ont pas été pris sur le fait.

    Et les parents ? Ils s'en foutent totalement ou sont dépassés par le comportement de leur gamin. Il y a des parents que j'essaie de voir depuis des mois...

  7. Quelle genre de punition marche sur des collégiens ?

    Ça dépend des élèves. Sur certains, aucune.

    Gio, tu postes régulièrement sur tes difficultés dans ton métier ; on conclut donc que tu en baves, ce que tu admets et les réflexions que nous faisons, plutôt empathiques, consistent à te conseiller de changer de job, chose plus facile à dire qu'à faire. Surtout si, comme toi, on a quelqu'un à charge financièrement.

    Euh...oui ? J'ai pas compris ce que tu voulais me dire. (Si tu voulais me dire quelque chose.)
  8. C'est pas ce que j'ai écrit mais je ne te ferai pas le plaisir de rentrer dans le débat sans fin que tu ourdis depuis ton premier post à ce sujet.

    :facepalm: Je n'ai jamais voulu lancer le moindre débat (au contraire), mais apparemment, toi, si :

    Que voulais-tu dire alors, si c'est pas ce que tu as dit ? Me dire que les heures de colles ne servent à rien ? Je le sais bien, puisque c'est exactement ce que j'étais en train de dire... alors pourquoi me prendre de haut comme si tu étais en train de m'apprendre un truc ? Fabrice me dit qu'il faut prendre des sanctions. Je demande lesquelles, sachant que les heures de colles ne servent à rien. Toi tu arrives par derrière, l'air de celui qui sait : "loooool les heures de colle mais gio" et m'expliquant (comme si je l'ignorais, donc) que les heures de colle ne servent à rien. Quelle était donc l'utilité ou le sens de ton message, si ce n'est pour dire que tu en sais plus que moi et que tu vas m'apprendre des choses sur mon métier ?!?! Explique moi.

  9. Tu les a combien de temps par semaine, 1h non ? Tu ne peux pas laisser une classe te pourrir la vie ! Tu fais ce taf depuis combien de temps ? Il faudrait que tu trouves la juste dose d’énergie que tu peux investir pour eux. Pourquoi ne pas essayer de prendre un peu de recul par rapport à eux ? Aborder le cours plus tranquillement, un peu en mode "j'en ai rien à faire" (un peu).

    55mn / semaine et je fais ça depuis septembre 2014.

    Moins tu bosses pour une classe qui te fais chier :

    • Plus ils te font chier.
    • Plus tu pénalises les élèves qui dans le groupe essaient quand même d'être sérieux et qui n'y sont pour rien.
    • Plus tu as la hiérarchie ou les collègues qui vont te demander ce que tu fais.
    • Plus tu risques aussi d'avoir les parents sur le dos.
  10. dans un thread je sais plus ou, ou je t'avais demande pourquoi t'etais par artiste tout simplement au lieu d'etre prof d'art, et il me semble que tu avais repondu que tu l'avais fait et puis que tu avais abandonne pour je ne sais plus quelle raison pour au final epouser le sacerdoce de prof de gribouille

    Être payé pour des publications ≠ vivre de son art

    loooool les heures de colle mais gio, après trois mois, j'avais tous mes mercredis aprem bookés jusqu'à la fin de l'année. L'année n'était pas assez longue pour que je fasse toutes les colles. La colle, ça ne sert à rien à partir du moment ou tu as admis que le mercredi aprem, tu étais à l'école de toute façon.

    Merci de m'apprendre mon métier. Tu ne m'apprend rien, c'est justement ce que je suis en train de dire. Donc de quelle sanction me parlez-vous ?
  11. personnellement ça ne me surprend ni ne me dérange qu'on enseigne le soft-power à l'école, considérant que c'est bien quelque chose qui existe (imo, le concept de rayonnement culturel le recoupe en partie mais pas tout à fait). Le problème c'est quand:

    1 - on se permet de donner un jugement de valeur dessus à l'école alors qu'on devrait juste le décrire

    2 - on en fait un outil de propagande au lieu de remarquer que le concept de soft power est lié à un mode de vie ou une culture et non à un état

    Moi ce qui me pose problème, c'est qu'on le mette en parallèle avec le "hard-power" comme si c'était comparable d'une manière ou d'une autre.

     

    Bon, tu restes dans cet établissement encore longtemps ?

    Aucune idée. Peut-être jusqu'à la fin de l'année seulement, peut-être pour dix ans. Je suis TZR, alors...

     

    Si la principale ne veut pas prendre les mesures disciplinaires qui s'imposent,

    Quelle mesure ? La principale est solidaire, mais les élèves s'en foutent. Les heures de colle par exemple, ils en redemandent.

     

    Tu te la racontes que tu peux gagner ta vie avec ton art.

    Euh...ah bon ? Où ça ?

     

    Depuis le temps qu'on lui dit de changer de job :P

    Ca ne se fait pas du jour au lendemain sur un coup de tête, surtout quand des gens dépendent de toi.

     

    Qu'est-ce qui l'empêche de se mettre en arrêt maladie pour dépression, en fait ?

    Le fait que je ne suis pas dépression, malgré tout. Mais je dois avouer que c'est dur. (Traitez moi de chochotte si vous voulez...)
  12. ce n'est pas en quelques semaines qu'ils vont se mettre à adorer l'art plastique,

    Qu'ils aiment les arts plastiques ? Je n'en demande pas tant !

    Et j'ai encore une mère qui veut me voir la semaine prochaine parce que son fils (un de ceux qui perturbe parfois les cours) aurait eu un zéro, ou serait terrorisé d'aller en cours d'arts plastiques, quelque chose comme ça...

  13. Avant-hier j'ai appris que la collégiens en Histoire-Géo apprenaient le hard power et le soft power dans leur chapitre sur les États-Unis. Il paraît aussi que de notre temps on enseignait cela, mais je ne m'en souviens pas. Le hard power, c'est le fait par exemple que les USA aient des bases militaires dans le monde entier. Et le soft power c'est l'américanisation de nos modes de vies, c'est Disney, McDonald's, Coca Cola, le jean... ce serait deux façon pour les États-Unis d'imposer leur puissance.

    Surpris qu'on mette deux choses si différentes en parallèle (puisque dans un cas on est soumis par la force, dans l'autre personne est obligé de faire le choix d'aller au McDo...) mes collègues m'a déroulé tout un discours sur le fait que les gens ne pouvaient pas faire autrement, qu'ils étaient conditionnés par l'impérialisme culturel américain, que de toute façon ils n'avaient pas recul ou la conscience nécessaire pour s'en sortir (et que, précisément, c'était le rôle de leur enseignement...) etc, etc, vous connaissez.

     

    Sinon hier, j'ai eu des envies de suicide (ou de meurtre, c'est selon) parce que j'ai une classe qui me pourrit totalement la vie, et ils étaient en demi-groupe. Je peux plus rien faire avec eux, j'ai plus la force morale et physique de faire quoi que ce soit, j'ai même pas envie de les voir. C'est horrible. La principale a dû intervenir (c'est pas la première fois) mais ça a rien changé... Je crains vraiment de devenir physiquement violent un jour.

     

    J'ai aussi reçu mon rapport d'inspection (je me suis fait inspecté la semaine dernière) dans lequel on me reproche entre autres de donner du travail à la maison et de mettre parfois des zéros (à des élèves qui ne rendent rien, donc).

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