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François

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À propos de François

  • Date de naissance 16/05/1941

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    Male
  • Lieu
    Riom (Puy de Dôme) - Bogota
  • Interests
    Analyse des systèmes - systèmes de transport - cinéphile

Idées

  • Tendance
    Minarchiste
  • Ma référence
    Gary Becker

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About Me

Bonjour

Inscrit depuis le 11 mars 2010, je ne me suis décidé à me présenter que le 2 août. J'ai hésité longtemps en veillant attentivement les échanges en cours pour savoir si j'avais ma place parmi vous. Non que je ne me sente pas "libéral", au contraire, ayant eu un 84/100 au Mises Quiz "Are You an Austrian?" de l'institut Von Mises. Je précise que c'était en 2003, que je n'avais pas lu grand chose sur l'école autrichienne et que je voulais simplement me situer par rapport à cette mouvance. Mon problème tient plutôt à certains "tons" où je retrouve, un peu trop à mon goût, ce que j'aime le moins dans les forums d'internet, sutout en français (je n'ai pas cette réticence sur les nord-américains que je fréquente). Tous comptes faits, j'ai trouvé le bilan suffisamment positif pour dépasser le stade de l'observateur silencieux (même si je n'envisage pas d'écrire autant que la plupart de ceux qui s'expriment dans les échanges qui m'intéressent le plus).

Comme dirait Bouvard, je ne suis pas un perdreau de l'année, ayant entamé ma soixante dixième année. Bien qu'ayant été payé pendant 26 ans par les contribuables, je n'avais pas, officiellement, le statut de fonctionnaire, et dans mon métier, se faire traiter de fonctionnaire constituait une critique très grave. Je n'en dirai pas plus, saisi par la honte, sur cette première partie de ma vie, si ce n'est que j'ai eu une formation initiale d'ingénieur en "grande école". Depuis 87, je suis consultant et donc travailleur indépendant.

Ma scolarité, débordant quelque peu, de part et d'autre, les années 50, n'a évidemment eu que peu de rapports avec la situation d'aujourd'hui. C'était l'époque où les écoles libres, à quelques rares exceptions près, étaient destinées à recevoir et essayer de tirer d'affaire, ceux qui n'arrivaient pas à suivre dans les lycées du public. A mon époque, il n'y avait que trois bacs et j'en ai passé deux (mathélem et philo), mais en y mettant le temps (trois ans en terminales).

J'ai commencé à m'intéresser consciemment à l'économie à la fin des années 60, après la lecture du "Rapport Nora" sur la gestion des entreprises publiques, dont le moins que l'on puisse dire est qu'il n'était pas très libéral (euphémisme) mais qui me passionna. Je me mis à lire tout ce qui me tombait sous la main, en rapport avec les sciences économiques. Pour mettre de l'ordre dans mes idées, j'ai passé une licence de sciences éco, dans deux universités différentes (le hasard des postes), close en 82 à Assas. J'avais auparavant fait le plus gros du travail de clarification avec la lecture de "L'Economique" de Samuelson, dont le talent pédagogique m'a stupéfié, en particulier en comparaison des auteurs français. Cette période de formation relativement intensive (j'avais un métier qui m'occupait quand même une dizaine d'heures pas jour) m'a permis de constater la "vulgate" keynésienne (comme aurait pu le dire Revel) dans laquelle nous baignions. En particulier, j'ai constaté directement le fait que nous pensions que les énarques connaissaient quelque chose à l'économie alors qu'on ne leur faisait aborder que le keynésianisme, et si je n'avais eu mes lectures personnelles, je crois qu'il en aurait été de même pour moi au terme des deux premières années de fac.

Mon évolution peut paraître lente aux membres de ce forum qui sont arrivés à des conclusions définitives avant 25 ans mais les étapes qu'elle a suivies ont été enrichissantes, associées à une autre évolution qui m'a fait passer du primat de l'analyse cartésienne à la prédominance que je donne à l'analyse des systèmes (systémique). Sorti du keynésianisme vers 1970, pour me sentir néo-classique, les années 70 m'ont amené à accorder une préférence pour l'économie réelle, avec un relatif désintérêt pour les questions monétaires, compensé par le grand intérêt porté à la notion de "capital humain". J'ai donc été particulièrement heureux de découvrir en 82 (grâces en soit rendues à un animateur de TD à Assas) les travaux de Gary Becker que je fais figurer comme référence personnelle.

L'approche par la systémique m'a amené à considérer que, le système économique étant l'un des plus complexes qui soit, il est normal qu'aucun modèle (i.e. une représentation nécessairement simplifiée) ne suffise à le décrire, mais que tous, même les plus apparemment contradictoires, peuvent être pertinents selon les conditions dans lesquels on les applique. La lecture de l"Histoire de la pensée économique" de Schumpeter ne pouvait qu'aller dans le même sens. Ainsi, il m'arrive de considérer que le modèle keynésien peut être valide dans certains cas, sous réserve évidemment de se trouver dans les conditions très restrictives dans lesquelles se plaçait Keynes, des conditions oubliées par la vulgate et, m'a-t-il semblé jusqu'à présent , également oubliées dans les échanges sur ce forum. Une certaine tendance à l'exclusive que j'ai relevé ici et là constitue un des points qui ont amené une certaine réticence de ma part à m'impliquer plus sérieusement dans ces discussions.

Lors de mon inscription initiale, j'avais indiqué que j'étais anarcap, mais je suis revenu sur cette donnée pour choisir de me considérer comme minarchiste. Outre le fait que mon sentiment peut évoluer en fonction des événements, je pense nécessaire de distinguer une préférence théorique (que l'on pourra par exemple utiliser dans un livre de SF post-apocalyptique) de l'opinion que l'on va défendre dans le monde réel dans lequel nous nous trouvons.

La suite a été moins riche en découvertes, si ce n'est deux tendances, logiques et concomitantes, liées aux événements et à ma deuxième carrière d'indépendant:

1) un désintérêt relatif pour la vie politique: j'avais, avant 1981, opiné que l'arrivée au pouvoir des socialistes les amènerait, soit (a) à appliquer le programme commun ce qui n'était possible (imho) qu'au prix d'une fermeture de nos frontières et donc une sortie de facto de l'Europe, soit à abandonner leurs projets et devenir sociaux-démocrates - une vision que j'ai trouvée assez bien validée lors des changements de 83. Ma conclusion, bien naïve, était que dans le premier cas la majorité refuserait notre isolement et comprendrait les conséquences du socialisme, et que, dans le deuxième cas, ils perdraient tout soutien sur leur gauche. J'en attendais donc la disparition du socialisme "à la française". On connaît la suite, et je me suis trouvé en porte-à-faux face à l'absence de toute mémoire de mes concitoyens constatée au cours des (presque) trente dernières années.

2) une tendance de plus en plus marquée vers un rejet de l'étatisme. Je n'adhère cependant pas, en pratique, à l'anarcapie qui reste pour moi un exercice intellectuel passionnant mais qui reste "intellectuel".

Compte tenu de mes préoccupations professionnelles, liées à la logistique et, actuellement, à l'une de ses branches (la plus connue du grand public), les transports, je n'arrive pas à me satisfaire des solutions proposées à l'énorme problème des infrastructures lourdes (il n'y a pas que les transports) par anarcaps et minarchistes au sens strict (limitation de l'état aux fonctions régaliennes). C'est là mon interrogation principale dans le cadre de mes réflexions sur le libéralisme.

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