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Ambrose

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Tout ce qui a été posté par Ambrose

  1. Oui, mais ce n'est plus -- Dieu merci ! -- un organe de planification économique.
  2. Ambrose

    Les unes de The Economist

    Et celle-ci, parue mi-septembre après la faillite de Lehman Brothers : Bien sûr, c'est un fake. Mais à l'époque, pas mal de gens (surtout ceux qui ne connaissent pas The Economist) étaient tombés dans le panneau.
  3. C'est quand même à de Gaulle que l'on doit l'idée du défunt Commissariat au Plan, une institution qui n'a eu d'équivalent dans aucun grand pays européen.
  4. Je ne peux parler au nom de tous les journalistes, mais en ce qui me concerne, cette question de la liberté relève en grande partie du fantasme. Je n'ai jamais reçu de consignes de la part de ma rédaction en chef pour orienter tel ou tel sujet dans une direction, y compris lorsque j'ai été amené, il y a peu, à tirer le portrait -- au final peu flatteur -- d'un haut responsable politique en activité. Quant aux pressions extérieures, la puissance du média pour lequel je travaille nous permet d'y résister sans effort. En revanche, c'est au moment du choix des sujets que s'exerce la pression du politiquement correct. A l'évidence, si je me ramène un matin avec une idée de dossier sur "Le réchauffement climatique, cette vaste blague", on va me rire au nez. Mais le vrai problème est ailleurs : les médias français ne s'intéressent aux idées politiques que si elles sont représentées par un parti. En cela, AL (malgré tout ses défauts) a le mérite d'exister, et a quand même bénéficié d'une assez large couverture médiatique pendant la présidentielle (dont un portrait d'EF dans Libé, pas si salaud que ça d'ailleurs). Je me souviens également que la campagne de Fillias contre la Sécu avait débouché sur plusieurs articles, dont un dans l'Express sur les assurances santé privées en Europe, avec du pour et du contre. Je note par ailleurs qu'AL, bien que désormais moins présent dans les médias, reste largement surmédiatisé par rapport à son nombre ridicule d'adhérents. Révéler le nom de mon employeur a finalement peu d'intérêt, et présente le risque de biaiser les débats : si je n'ai pas honte du média en question, je n'ai pas pour autant envie de devoir justifier tel article ou reportage discutable, ce qui me semble inévitable. Par ailleurs, il suffirait que j'évoque dans le futur un sujet précis sur lequel j'ai travaillé pour que n'importe quel visiteur du site retrouve mon nom complet en deux clics. Tout le monde comprendra que c'est un risque que je ne peux pas courir. C'est la critique qui revient le plus souvent. En réalité, je crois que cette impression est avant tout alimentée par les journalistes les plus médiatisés qui, en général, ne sont pas ceux qui se détestent le plus. La plupart des journalistes "de l'ombre" que vous rencontrerez ne sont pas plus pédants qu'un joueur de foot de troisième division, même si le métier nécessite un minimum de confiance en soi. Merci, confrère !
  5. Merci de votre accueil. Voilà, avec nuance . Je note par ailleurs que l'hostilité envers les médias est l'un des rares sujets sur lequel les libéraux sont parfaitement en phase avec le reste de la population. En réalité, les journalistes ne sont pas plus cons que les coiffeurs : ce sont simplement des gens qui se trompent de colère (emprunt à Desproges). C'est sans aucun doute l'exemple le plus flagrant de la partialité des médias français. En ce qui me concerne -- et bien que ma hiérarchie connaisse mes positions écolo-sceptiques --, il m'est arrivé de devoir faire l'apologie d'hurluberlus lobotomisés convaincus de sauver les bébés phoques en pissant dans des toilettes sèches. Ceci dit, je bénéficie d'une liberté de ton et de traitement beaucoup plus large qu'on ne pourrait le penser. J'aurais sans doute l'occasion de l'illustrer ici avec des exemples précis. Quant à la méfiance envers le libéralisme et/ou le capitalisme (dans ma rédaction, il n'est pas question de "haine"), elle peut être contournée si l'on sait faire preuve de doigté. Exemple récent : Alors que je devais plancher sur un énième sujet "crise", j'ai proposé de m'intéresser à un club de Business Angels composé de rentiers vulgaires avec des tronches de requin, en mettant en exergue le côté "En pleine tempête, ils aident les petits entrepreneurs sans le sou à réaliser leur rêve". Mon chef, peu complaisant à l'égard des "puissants" mais plein d'empathie envers les minorités économiquement opprimés, a trouvé ça touchant…
  6. Bonjour, ou plutôt re-bonjour. Je suis membre du site depuis pas mal de temps, et j'ai à mon actif deux ou trois posts sans intérêt. En fait, au moment de m'inscrire, j'avais -- comme beaucoup -- dans l'idée de contribuer, avant finalement d'y renoncer, faute de temps et de motivation. J'ajouterais que la surreprésentation des anarcaps (dont je ne partage guère les vues) parmi les membres actifs du site m'avait un peu refroidi. Je "reviens" aujourd'hui poussé par une solitude intellectuelle qui devient pesante. Une solitude principalement liée à la profession que j'exerce. Je suis journaliste dans un média français de masse. L'un de ces médias que vous conspuez à longueur de pages, souvent à raison, parfois à tort, les libéraux n'étant pas les plus mauvais élèves quand il s'agit de relayer les fantasmes éculés sur la presse et les journalistes. Cela dit, il faut bien avouer qu'au quotidien, je suis obligé de vivre dans une certaine forme de clandestinité, même si le média pour lequel je travaille n'est pas le plus à gauche. Concernant "mon" libéralisme, je souscris à la vision de Constant d'un Etat gardien des libertés dont le pouvoir serait limité par une Constitution inspirée du droit naturel. Je ne pense pas devenir un contributeur massif du site, mais je compte bien prendre part aux débats sur les sujets que j'affectionne. De quoi "souffler" entre deux prises de bec à la machine à café. Bien à vous
  7. Ambrose

    Al Needs You

    Le lobbying actif est indispensable, tout le monde est d'accord. C'est un moyen efficace pour faire passer des idées. Un peu moins quand les idées en question vous rendent inutile et vous mettent, à terme, au chômage. Quant aux autres réserves que tu as émises, je les partage. C'est ce que j'ai envie de retenir de tout ça (et je rappelle que je ne fais pas partie d'AL).
  8. Ambrose

    Al Needs You

    Même question : si des "députés" libéraux ne le font pas, qui d'autre va s'en charger et comment ?
  9. Ambrose

    Al Needs You

    Imaginons qu'un tel média libéral existe et ravage l'opinion (ce que j'espère du plus profond de mon coeur). Il va bien falloir un jour que cet enthousiasme général se traduise par des réalisations politiques concrètes, non ? Qui va concrètement décider d'abroger les lois sur le temps de travail obligatoire ? Qui va concrètement supprimer les textes de loi relatifs à l'impôt ? Etc.Ceux qui ont le pouvoir sur les lois : les députés ; eu égard au système républicain et parlementaire qui est le nôtre. Dans ton cas où la société civile seule porterait les idées du libéralisme, il faudrait donc envisager que les députés en place cèdent aux appels de la population en sciant la branche sur laquelle ils sont assis, et en prenant ces fameuses mesures que le peuple attendrait. Mesures qui limiteront leurs pouvoirs, leurs fonctions, bref leur utilité. Le feront-ils ? J'en doute. Il va donc bien falloir un jour que des libéraux bafouent leurs idéaux, se fassent élire, et entrent à l'Assemblée. A moins d'envisager que ce raz-de-marée de la pensée libérale ne débouche sur une démission générale de la République (tout putsch étant exclu par définition). Cela est-il vraiment possible ? J'en re-doute. Ou pour résumer : puisque démocratie représentative et libéralisme sont philosophiquement incompatibles, comment faire sauter ladite démocratie pour y faire régner le libéralisme ?
  10. Ambrose

    Al Needs You

    Effectivement, et grâce à un outil bien de chez nous : la manifestation massive. Mais il faudrait multiplier ce genre d'actions pour pour devenir une "marque média" comme Greenpeace. Je crois que l'éventuelle nécessité d'un parti politique libéral tient aussi de la façon dont on nous enseigne le journalisme. Voici ce qu'on nous raconte (je suis étudiant dans l'une des 10 écoles reconnues par la profession et qui ont toutes un programme quasi commun) : - tu traites d'une question d'écologie : tu appelles les assoc' d'écolos, et éventuellement les Verts, - tu traites d'un sujet sur l'égalité des sexes : tu appelles les Chiennes de garde, - tu traites d'un sujet sur le sport : tu appelles les fédérations sportives, - tu traites d'un sujet de politique : tu appelles les partis politiques (et les associations directement liées au sujet en question, ex : DAL pour le logement). On n'interviewera jamais le président de LC pour s'exprimer sur le chômage, on s'en fout de son avis. On l'appellera pour un sujet sur les associations de libéraux. Alors que même des partis aussi peu fédérateurs que le MPF ou la LCR ont un écho fort dans les médias, tout le monde connaît en gros leurs positions sur tel ou tel sujet de politique. Je ne dis pas qu'AL est plus utile ou efficace que LC (que je ne connais d'ailleurs pas bien), je dis que les deux sont complémentaires. La base associative et ses actions de promotions et de propagations est indispensable. Mais elle doit être complétée. Fabrice prenait l'exemple du principe de précaution repris dans la Constitution. Il y a donc un aboutissement au-travers de la réalisation politique de cette idée. Quel homme politique réalisera politiquement les idées libérales ? Aucun. A moins d'avoir son propre parti politique : AL.
  11. Ambrose

    Al Needs You

    Les questions posées dans ce fil me concernent directement : j'hésite en ce moment à adhérer à AL ou pas. Mes réticences venant précisément de la nature de "parti politique" d'AL pour les raisons évoquées ci-dessus. La question étant de savoir si malgré tout, ce n'est pas la manière la plus efficace de propager les idées libérales. Pour l'instant, je ne sais pas. Greenpeace, ATTAC, les féministes (françaises) et les "décroissants" ont un point commun : ils véhiculent (en gros) des idées de gauche. Ca compte en France. Quant aux pro-life et aux partisans de la peine de mort, je n'ai pas l'impression qu'ils aient un poids si important dans la société civile et dans les médias français. Notre beau pays (je parle des paysages) a un tissu associatif beaucoup plus faible que les Etats-Unis par exemple. Et je ne parle pas des lobbys. Cette culture du prosélytisme civile outre-atlantique, associée à une certaine pluralité des médias, fait que peu importe l'idée véhiculée, elle trouvera un écho et des soutiens. En France, nous n'en sommes pas là : la tradition des (nombreux) partis politiques, et ce réflexe de s'en remettre à des gens "qui savent et qui gèrent" rendent la démarche d'AL probablement plus adaptée à notre culture (hélas). A ce propos, une personne évoquait dans ce fil, l'idée d'un média en ligne influent. C'est vraiment très intéressant. Les partisans de la solution apolitique pourraient-ils développer d'autres pistes concrètes dans ce genre ? Greenpeace, ATTAC et les féministes ont un autre point commun : le goût pour les "opérations coup de poing". Il y a peut-être aussi un truc à creuser de ce côté là.
  12. Merci pour votre accueil A la lumière de ce texte, je me rends compte que je me suis mal exprimé. Il ne s'agissait pas de "caractère individualiste", mais bien d'esprit d'indépendance. Et en tant qu'observateur de longue date du forum, je suis bien placé pour savoir qu'ici le choix des mots est important (ce qui n'est pas un mal). Tu devrais aussi pouvoir capter Evasion FM à Fontainebleau, sans quoi notre émetteur est franchement détraqué. Ceci dit, à ta place, je continuerais à écouter Europe 1. Non, car si mon goût du libéralisme remonte à quelques années, le besoin de jouer les prosélytes ne m'est venu que récemment. J'ai contacté AL il y a quelques jours, mais ils n'ont pas d'antenne à Tours. Du reste, la fédération Centre Val-de-Loire est quasiment déserte, de l'aveu même de la responsable des fédérations. C'est pourquoi elle m'a proposé de monter un éventuel relais local pour combler le manque. Je vais y réfléchir. J'ajoute que moi non plus je ne suis pas d'accord avec tout le programme d'AL. Mais je m'inscris dans une démarche de soutien et de propagation efficace de la pensée libérale. AL a l'avantage d'avoir une structure et de susciter la curiosité (bien que malveillante) des médias. C'est peu, mais à défaut de mieux… J'ai une haute opinion de l'ironie, qui représente pour moi un moyen transversal permettant de dégager des cohérences propres à servir la vérité. En la matière, Bierce a rarement été égalé. Au-delà de ça, c'est surtout un auteur hilarant.
  13. Bonjour à tous, Cela fait des mois que je suis inscrit sur le forum, et je suis ravi de pouvoir enfin participer aux débats (je n'avais pas d'accès réguliers à Internet jusqu'à maintenant). J'ai l'avantage de vous connaître un peu (au travers de vos posts), il est donc normal qu'à votre tour, vous en sachiez un peu plus sur moi. Homme, 24 ans, parisien comblé pendant 23 ans, tourangeau dépressif depuis septembre, étudiant en école de journalisme (on en reparlera, mais vous avez déjà raison de me plaindre), pigiste pour un magazine de musique, pigiste à la radio (une radio que seul le bellifontain du forum doit connaître), bref, le prototype du petit précaire… parfaitement heureux de l'être. Concernant la tendance dont je pourrais me réclamer, j'ai préféré laisser l'espace vide, fuyant les étiquettes autant que les CDI. Ceci dit, ce n'est pas simplement pour faire bien, c'est aussi et surtout parce que je n'ai pas encore choisi mon camp. Mais je crois que ça m'arrange un peu au fond. Je suis venu au libéralisme par hasard, même si je réalise aujourd'hui que cette déviance synonyme de clandestinité était inéluctable. Petit retour en arrière. J'ai 16 ans. Le passage obligé de la crise d'adolescence a fait de moi un rebelle convaincu, un original accompli, un pourfendeur de la pensée unique, en un mot : un socialiste. Jusqu'à ce que s'invite dans mon existence un prof d'éco-socio-prolo à qui je n'avais rien fait, et qui, non content d'être provençal, avait comme défaut plus grave encore d'être également socialiste. Comme moi. L'idée de partager mes opinions avec cet énèrgumène aux effluves d'aïoli m'apparut insupportable. Et puis comme disait Desproges : "J'ai horreur qu'on partage mon opinion parce qu'après, j'ai l'impression de n'avoir plus qu'une demi-opinion." J'ai donc entrepris de me documenter jour et nuit sur toutes ces choses qui me rebutaient, dans le double but de lui clouer le bec en plein cours, et de faire mon intéressant avec les filles. Il accrochait en classe le dernier article de Bourdieu paru dans le Monde ? Je répondais par un texte de Boudon. Keynes avait vu juste ? Friedman, grâce à ses grosses lunettes, voit forcément plus loin. Rousseau était un grand homme ? Constant faisait bien 5 centimètres de plus et encore, je compte pas la perruque. Bref, tout était bon pour apporter un avis contraire au sien, et peu importait la qualité de l'argument. La suite paraît logique : au fur et à mesure que le temps passait, j'avais de moins en moins l'impression de devoir me forcer pour trouver des parades. J'étais chaque jour plus crédible et convaincant. Car plus convaincu moi-même. Il manquait peut-être un point de vue plus contemporain, dans le domaine du libéralisme politique, pour m'achever. Ce fut (bizarrement ?) la lecture d'un bouquin co-écrit par Lemennicier sur la cigarette. Un sujet en apparence étroit mais dont l'analyse m'a profondément marqué, et dans laquelle je voyais 1000 extensions possibles à d'autres problématiques. Un dernier point pour terminer. En tant qu'individualiste forcené (je parle ici de mon caractère en général), l'idée d'appartenir à une communauté, fusse-t-elle libérale, m'est difficile. Plus encore la notion d'"engagement" m'est insupportable. Bref, la notion de groupe provoque chez moi la peur de perdre une partie de mon libre-arbitre, par le jeu des influences. Si j'ai malgré tout décidé de me lancer dans la défense et la promotion du libéralisme, c'est parce que les dérives liberticides actuelles me font plus peur encore. Et je suis aujourd'hui prêt à perdre un bout de mon libre-arbitre pour tenter de sauver ma liberté tout court. C'est sur ce final d'un lyrisme particulièrement émouvant (raaaah, j'ai failli m'faire chialer bordel), que je vous donne rendez-vous au hasard de ces pages. Bien à vous
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