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Histoire Du Libéralisme En Russie


Marchange

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Quatrième de couverture

« On trouvera ici le développement rigoureux d'une série d'idées de la plus grande importance sur l'essence du libéralisme et ses manifestations en Russie, ce qui permet de préciser sensiblement la notion de libéralisme et contribue à en rendre plus proche une appréhension globale. On acquiert, en lisant, la conviction que cette notion a été utilisée en Russie durant une centaine d'années (et est encore utilisée par nous aujourd'hui) dans un sens qui est loin d'être juste. Particulièrement instructive pour nous est la distinction méthodiquement établie par l'auteur entre libéralisme et radicalisme : trop souvent, au cours des XIXe et XXe siècles russes, le second a porté le nom du premier et nous l'avons accepté comme tel - et le radicalisme l'a emporté sur le libéralisme pour le plus grand malheur de notre développement. L'auteur nous présente également d'autres dégradations possibles du libéralisme qui vont, pour employer ses termes, dans le sens de l'absolutisme démocratique et de la démocratie impérialiste. (…) Les avertissements de l'auteur n'en résonnent que plus fort. Celui-ci, par exemple: le libéralisme ne reste vivant que tant qu'il s'en tient à une transformation des structures existantes par voie d'évolution; à chaque fois qu'il teintera d'imposer de. l'extérieur un schéma tout fait, il sera aussitôt dépassé et battu par le socialisme. Ou bien cet autre : la liberté individuelle ne peut être réelle sans le droit de posséder, et c'est pour cette raison qu'aucune forme de socialisme ne saurait donner la liberté. Et nous voici amenés à nous demander si nous n'exagérons pas l'importance de la liberté politique par rapport à celle que donnent les droits civils.

« Le livre possède cette élégance des oeuvres réussies qui, tout en élucidant un sujet donné, projettent au passage une lumière sur d'autres questions parfois même plus importantes. Ainsi trouvons-nous dans cette histoire du libéralisme une profonde mise en évidence de certaine des causes essentielles qui ont rendu la révolution possible en Russie.

« Aujourd'hui où notre pays brûle si fort de comprendre notre histoire récente récente mais totalement perdue - l'ouvrage de synthèse du professeur Léontovitch sera pour beaucoup une lumière et une aide. » / Alexandre Soljénitsyne

SDM

18e, 19e siècles et début du 20e siècle.

Ca vaut le coup ?

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J'avais acheté cet ouvrage qui est toujours dans ma bibliothèque lors de la préparation à l'une de mes tentatives pour réussir l'agrégation. Mon exemplaire a été imprimé en 1987. Je n'ai pas de souvenirs très frais mais libéral doit être pris essentiellement au sens politique du mot. C'est l'histoire de l'échec du libéralisme en Russie. Le problème paysan tient logiquement une grande place dans l'ouvrage. C'est en tout cas dans mon souvenir un regard original du fait de son point de vue : il va des réformes de Catherine II à compter de 1762 jusqu'au coup d'état de 1907 qui met fin à l'expérience constitutionnelle.

Extrait de l'introduction :

Ce qui doit être impérativement aboli, pour le libéralisme, ce sont d'abord les pouvoirs illimités de l'autorité publique, grâce auxquels celle-ci se place au-dessus des lois et qui lui permettent tantôt de mépriser l'ordre établi, tantôt de la transformer selon son bon vouloir par des loiis arbitraires ; abolie également l'accumulation excessive des décisions administratives, qui entravent la libre activité des individus tant dans le domaine économique que dans celui de la culture.

En revanche le libéralisme traite les droits subjectifs des particuliers avec les plus grands ménagements. La protection de ces droits, la capacité d'en jouir sans entraves constitue pour le libéralisme la tâche fondamentale du pouvoir d'État. Du reste, le fait de s'immiscer par la froce dans les condtions de vie données, la destruction des modes d'existence coutumiers sont totalement étrangers à l'État libéral. Jamais un État authentiquement libéral n'approuverait l'évacuation d'une population, même s'il s'agit d'un pays vaincu et conquis, ou le transfert de groupes de populations, quels que soient les points de vue politique ou économique qui président à celui-ci.

Le libéralisme exclut également la destruction révolutionnaire des formes hsitoriques pré-libérales de l'État, qui doivent être bien plutôt réformées.

(…) Ces réflexions me contraignent à distinguer rigoureusement l'extrémisme du libéralisme et à ne considérer comme vrai libéralisme que le libéralisme conservateur.

phrase conclusive

C'est précisément le sous-développement du régime civil, de la liberté civile, qui a conduit à l'extinction de la liberté politique et à l'effondrement du régime constitutionnel en Russie.
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