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"nourrir Un Monde à 9 Milliards D'habitants"


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Alimentation. La FAO plaide pour une «deuxième révolution verte» dans l'agriculture.

Nourrir un monde à 9 milliards d'habitants

Par Alexandra SCHWARTZBROD

QUOTIDIEN : Jeudi 14 septembre 2006 - 06:00

La planète aura-t-elle encore de quoi se nourrir au siècle prochain ? Et même dans cinquante ans ? C'est la question que se posent un certain nombre d'experts, au vu des prévisions circulant sur les stocks céréaliers mondiaux. Ceux-ci accusent en effet une forte baisse depuis quelques années et ce n'est pas la production céréalière de 2006 qui va améliorer la situation, puisque, selon les dernières estimations de la FAO (l'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation), elle devrait baisser de 1 % par rapport à 2005, à 2 milliards de tonnes. Alors que la population mondiale s'enrichit de 76 millions d'individus par an. Et donc d'autant de consommateurs.

Pollution. En se fondant sur ce diagnostic, le directeur de la FAO, Jacques Diouf, a lancé, hier à San Francisco, un appel à «une deuxième révolution verte», afin de «nourrir le monde lorsque sa population passera de 6 à 9 milliards de personnes». La première révolution verte, dans les années 50 et 60, avait permis de doubler la production alimentaire mondiale en mettant la science au service de l'agriculture, notamment via les engrais et les pesticides. Le changement à effectuer aujourd'hui va dans le sens inverse. Alors que la pollution menace toutes les ressources de base, c'est la préservation de l'environnement qui doit être au coeur de cette nouvelle révolution. «La tâche qui nous attend sera plus dure, a confirmé Jacques Diouf. Non seulement il faudra obtenir, d'ici à 2050, 1 milliard de tonnes de céréales de plus par an, mais il faudra le faire alors que la base des ressources en eau et en terre est en régression dans plusieurs régions du monde et que l'environnement est de plus en plus menacé par le réchauffement.»

«La première révolution était assez facile, explique Henri Josseran, un des experts de la FAO, car c'était une révolution technique et les Etats n'attendaient que ça. La deuxième doit être une révolution de gouvernance, d'allocation des ressources, de gestion des affaires publiques. Ce sera plus difficile et, surtout, ça demandera plus de temps.»

Survie. Le hic, c'est que le temps presse. En 1999, il y avait en stock de quoi assurer 33 % de la consommation mondiale. Aujourd'hui, à peine sept ans plus tard, on ne peut en assurer que 20 % ! «Une des explications est que, les revenus ayant augmenté, la consommation de viande a augmenté aussi et donc celle de céréales, puisque les animaux sont de plus en plus nourris par ce biais», poursuit Josseran. Ce chiffre de 20 % peut-il encore baisser, mettant en péril la survie de la planète ? «Cela m'étonnerait, car les gros céréaliers ont le regard fixé sur l'offre et la demande. Si ça continue à baisser, ils vont réinvestir massivement, d'autant que la vogue des biocarburants va renforcer la demande. Il y aura donc un réajustement automatique.» Mais en cas de phénomène climatique imprévu et dévastateur, ces 20 % suffiront-ils ?

http://www.liberation.fr/actualite/terre/204315.FR.php

© Libération

Bah… Grâce aux céréales OGMs :-)

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La deuxième [révolution verte] doit être une révolution de gouvernance, d'allocation des ressources, de gestion des affaires publiques.

Du grand n'importe quoi. Pour le père de la première révolution verte, Norman Borlaug, l'avenir agricole passe par les aliments génétiquement améliorés, qui sont dans la droite ligne de ses recherches et des spectaculaires que ces derniers ont engrangés.

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