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Limitation du crédit en freebanking


Gidmoz

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copie de l'article de mon blog: http://gidmoz.wordpr...en-freebanking/

En freebanking, une unité monétaire, un billet de banque, est un instrument financier émis par la banque. Cet instrument financier est une promesse de la banque envers chaque possesseur d'une unité monétaire. Pour une monnaie convertible en or, l'unité monétaire pourra être la promesse que cette banque verse un gramme d'or. Il existera ainsi une limite théorique de la masse des crédits. Cette limite est liée à la quantité d'or que peuvent livrer les banques.

Un crédit enrichit la banque et enrichit l'emprunteur. Sinon, l'un des deux refuserait. En freebanking, cet échange ne peut pas nuire à des tiers. C'est logiquement impossible de nuire aux biens d'autrui lorsqu'on vend ou qu'on achète ses biens.

En freebanking, le fonctionnement économique s'apparente à un système de troc dans un cycle semblable au cycle de Say. Si le prix d'une chose augmente, c'est un signal donné aux producteurs pour produire davantage. Cela n'a rien à voir avec une inflation des prix.

En freebanking, une banque fait crédit si elle est capable d'honorer sa promesse de verser la contrepartie de la monnaie émise. Sinon, elle ne fait pas crédit. Chaque emprunt enrichit l'emprunteur et enrichit la banque. Sinon, l'un des deux refuserait. C'est la seule limite à la création monétaire en freebanking.

Si, ensuite, certaines banques émettent des monnaies fondées sur le platine, il y aura plus de crédits supplémentaires. Plus de gens seront ainsi enrichis par l'usage de cette nouvelle monnaie, par ces nouveaux crédits.

La masse de platine utilisée pour la monnaie réduira l'activité industrielle liée au platine. Le marché a préféré utiliser cette masse de platine pour un usage monétaire plutôt que pour dans une activité industrielle. Cela signifie que cette activité bancaire et monétaire crée plus de valeur que l'activité industrielle.

Ainsi, si les monnaies n'utilisent que l'or et le platine, le crédit sera limité par la quantité d'or et de platine utilisée par l'activité monétaire. Plus la quantité de biens servant de monnaie sera grande, plus le crédit augmentera. Chaque crédit supplémentaire est une double création de richesse. Et sans aucune inflation des prix.

Il faut généraliser ce premier résultat. Tout bien peut servir de monnaie, sans exception. C'est ce que rappelle utilement la doctrine des effets réels. Pour être plus précis, il est possible d'inventer un instrument financier fonctionnant comme une monnaie à partir de n'importe que type de bien.

La quantité de monnaie émise par une banque peut valablement s'appeler sa "masse monétaire". On peut tenter d'évaluer la somme des masses monétaires de chacune des banques. On peut lui donner le nom de "masse monétaire totale". Cette masse monétaire totale sera limitée par la fraction des biens que les marchés affecteront à un usage monétaire.

La valeur totale des biens sur la planète est mille fois les masses monétaires actuelles. Il n'est évidement pas question que la totalité des biens mondiaux servent de monnaie. Ce serait un raisonnement systémique fautif. La marché est réaliste. Il a besoin d'une infime partie de ces biens mondiaux pour disposer de suffisamment de monnaie. Le marché affecte une infime partie de ces biens à un usage monétaire. Il n'y a donc pas de limite, a priori, à l'accroissement des crédits, ni à la masse monétaire totale. Et cette augmentation des crédits augmente la création totale de richesse.

En d'autres termes, en freebanking, une certain pourcentage de nombreux types de biens sont utilisés pour garantir des monnaies. Ce pourcentage est arbitré par les marchés. Si la richesse créée par l'utilisation monétaire d'un bien est suffisante, alors ce bien quittera son utilisation originelle pour servir de garantie à une monnaie.

En freebanking, les crédits fait par une banque prêteuse est limitée par la quantité des biens promis par son contrat d'émission monétaire. Mais, de plus, la banque est limitée par la disponibilité de ces biens à une échéance égale à l'échéance des prêts.

Une banque peut inventer toutes sortes d'instruments financiers susceptibles de servir de monnaie. L'étalon de valeur de la monnaie choisit par la banque n'est pas toujours de la même nature que les biens garantissant son contrat d'émission monétaire. Toutes sortes de biens peuvent servir à garantir la valeur d'une émission monétaire. Plus ces biens sont vendables, mieux ils s'adapteront à l'exigence de vendabilité définie dans le contrat d'émission monétaire. Un bien coté sur un marché organisé a une meilleure vendabilité.

Le théorème de régression de Mises nous rappelle, à chaque instant, que tout bien à usage monétaire tire sa valeur de son utilisation non monétaire.

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@ gidmoz

Je pense personnellement qu'il est dangereux d'assimiler les instruments financiers comme tu sembles le faire à une création de monnaie ( bancaire).Mais bon. Sinon, il y avait une question ou bien?

Un instrument financier est une promesse complexe d'une banque. Cette promesse est un contrat qui n'engage que l'émetteur, c'est à dire ici la banque. Un tel contrat est un "contrat unilatéral", c'est à dire qu'il n'engage qu'une des deux partie sans engager l'autre. Ainsi, on peut revendre une promesse, un instrument financier, une créance sur un emprunteur.

En freebanking, une unité monétaire est toujours une promesse de la banque. Cette promesse est définie dans un contrat d'émission monétaire. De même, un instrument financier est définit entièrement par un contrat qui n'engage que l'émetteur. Une unité monétaire est ainsi un sorte particulière d'instrument financier.

Ainsi, un billet de banque fut alors la promesse simple de la banque de verser un gramme d'or. Mais, comme tout contrat, le contrat d'émission monétaire doit aussi prévoir les cas de dysfonctionnement et les cas de litige. Un tel contrat ne peut donc pas se limiter à une seule ligne.

Le contrat d'émission monétaire répond aux questions suivantes: la banque promet de verser un gramme d'or, mais comment exactement? quelle est la nature exacte de la promesse de la banque? avec quel délai de livraison? y-a-t-il des frais administratif de livraison? que faire en cas de retard de livraison? comment indemniser le possesseur d'un billet de banque qui vient pour avoir son or? Quel tribunal sera compétent pour juger un litige entre la banque et un possesseur d'une unité monétaire?

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Alors, je vais faire la question.

Qui commence le processus?

Tu inverses comme si les banques étaient à l'origine ce qui n'est pas la realité actuelle mais je commence à comprendre que il est aussi question de monde idéal. De même, tu parles de "billets échangés contre de l'or". bon, idem, au début il n'y avait pas de billet à proprement parler, aprés c'est l'or qu'il n'y a plus eu en échange donc tu parles de quoi là? d'un monde idéal? ou d'une période précise de l'aprés guerre avant bretton woods?

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Il faut généraliser ce premier résultat. Tout bien peut servir de monnaie, sans exception. C'est ce que rappelle utilement la doctrine des effets réels. Pour être plus précis, il est possible d'inventer un instrument financier fonctionnant comme une monnaie à partir de n'importe que type de bien.

Oui et non, en pratique, un bien disposant de qualités monétaires sera transportable et donc "retirable" aisément de la banque. Ce qui est une des causes de la limite, à la masse des substituts monétaires monétaire que les banques peuvent emmètre.

En revanche les bien ne disposant pas de ces qualité peuvent apporter une garantie subsidiaire, sous forme d’hypothèque par exemple.

N'utiliser que des biens sans qualité monétaire augmenterait sensiblement les couts de transaction.

copie de l'article de mon blog: http://gidmoz.wordpr...en-freebanking/

En freebanking, une unité monétaire, un billet de banque, est un instrument financier émis par la banque. Cet instrument financier est une promesse de la banque envers chaque possesseur d'une unité monétaire. Pour une monnaie convertible en or, l'unité monétaire pourra être la promesse que cette banque verse un gramme d'or. Il existera ainsi une limite théorique de la masse des crédits. Cette limite est liée à la quantité d'or que peuvent livrer les banques.

C'est une condition nécessaire mais non suffisante.

L’hypothèse sous-jacente que tu fais ici est la stabilité des préférences du client entre la monnaie(-marchandise) et les substituts monétaires. Il est clair que si les clients modifient par exemple leurs habitudes en utilisant plus de billets ou d'autre moyens de paiement comme la carte bleue ou le chèque, les banques pourront augmenter leur émission de substituts monétaires dans une proportion plus ou moins inverse à l'usage de la monnaie(-marchandise).

Personnellement je pense avoir résolu le problème. Quelle est ta position ?

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Alors, je vais faire la question.

Qui commence le processus?

Tu inverses comme si les banques étaient à l'origine ce qui n'est pas la realité actuelle mais je commence à comprendre que il est aussi question de monde idéal. De même, tu parles de "billets échangés contre de l'or". bon, idem, au début il n'y avait pas de billet à proprement parler, aprés c'est l'or qu'il n'y a plus eu en échange donc tu parles de quoi là? d'un monde idéal? ou d'une période précise de l'aprés guerre avant bretton woods?

Cet article est un exercice de la pensée. Je ne décris pas une situation actuelle ou ayant existé. Je situe mon article dans un pays en freebanking. C'est à dire que l'Etat a renoncé à créer de la monnaie, renoncer à tout contrôle monétaire, à toute régulation sur la monnaie. Chacun peu donc créer de la monnaie, créer une banque, comme on ouvre un commerce de chaussures. la banque, en freebanking, est un commerce ordinaire non réglementé.

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Oui et non, en pratique, un bien disposant de qualités monétaires sera transportable et donc "retirable" aisément de la banque. Ce qui est une des causes de la limite, à la masse des substituts monétaires monétaire que les banques peuvent emmètre.

En revanche les bien ne disposant pas de ces qualité peuvent apporter une garantie subsidiaire, sous forme d’hypothèque par exemple.

Pour créer une monnaie en freebanking, la banque doit faire le choix de l'étalon de valeur de la monnaie. Par exemple, la banque choisit l'or comme étalon de mesure de la valeur. Ou bien tel panier de commodities. Ensuite, la banque doit trouver des biens qui vont garantir la valeur des unités monétaire émises. Ces biens peuvent être de l'or, ou tout autre bien vendable sans perte dans un certain délai. Ces biens garantissant une monnaie doivent donc avoir une bonne "vendabilité". C'est la banque émettrice qui, seule décide de la nature des biens choisis en garantie.

En freebanking, une unité monétaire n'est pas le "substitut" de quoi que ce soit. C'est toujours un instrument financier qui sera la monnaie et non pas la commodity. Un instrument financier, c'est un contrat. Plus exactement c'est un contrat unilatéral, c'est à dire une promesse de la banque. Ce contrat prévoit les obligations juridiques de la banque émettrice. Dans chaque cas, le contrat dicte la conduite de la banque. Ainsi, en cas de demande de conversion, ou en cas de panique bancaire. Le contrat désigne le tribunal compétent en cas de litige. La monnaie en freebanking est ainsi uniquement un instrument financier. Un certificat de dépôt d'or est une forme particulière d'instrument financier.

N'utiliser que des biens sans qualité monétaire augmenterait sensiblement les couts de transaction.

Quelque soit le bien, il est toujours possible de fabriquer un instrument financier qui se fonde sur ce bien. Et il est toujours possible de faire en sorte que cet instrument financier s'échange comme une monnaie. Cet instrument financier aura ainsi une grande stabilité de valeur, une grande vendabilité en une autre monnaie. Il n'y alors pas de cout de transaction. Mais il existe un cout de production d'une telle monnaie. Le cout de production de la monnaie incombe à la banque. Si cette monnaie perdure, c'est que, a posteriori, la banque a su rendre son activité monétaire rentable.

C'est une condition nécessaire mais non suffisante.

Je ne vois pas bien de quelle condition vous parlez.

L’hypothèse sous-jacente que tu fais ici est la stabilité des préférences du client entre la monnaie(-marchandise) et les substituts monétaires. Il est clair que si les clients modifient par exemple leurs habitudes en utilisant plus de billets ou d'autre moyens de paiement comme la carte bleue ou le chèque, les banques pourront augmenter leur émission de substituts monétaires dans une proportion plus ou moins inverse à l'usage de la monnaie(-marchandise).

Je ne suis pas sur de bien comprendre votre paragraphe. Je me limite à dire qu'il existe un "lien quantitatif" entre la masse monétaire et la masse des biens donnés en garantie de la monnaie. Je ne rentre pas dans le débat des réserves fractionnaires. Je n'en ai nul besoin. Que la masse monétaire émise soit de 100% de l'or ou de 1000% de l'or total existant ne change rien à mon exposé. Encore une fois, je me limite à dire qu'il existe un certain lien quantitatif.

Personnellement je pense avoir résolu le problème. Quelle est ta position ?

Je n'expose pas un problème, mais un système cohérent de crédit en freebanking. Mais je suis intéressé de connaitre le problème que vous voyez. Je suis aussi intéressé de connaitre votre solution.

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Pour créer une monnaie en freebanking, la banque doit faire le choix de l'étalon de valeur de la monnaie. Par exemple, la banque choisit l'or comme étalon de mesure de la valeur. Ou bien tel panier de commodities. Ensuite, la banque doit trouver des biens qui vont garantir la valeur des unités monétaire émises. Ces biens peuvent être de l'or, ou tout autre bien vendable sans perte dans un certain délai. Ces biens garantissant une monnaie doivent donc avoir une bonne "vendabilité". C'est la banque émettrice qui, seule décide de la nature des biens choisis en garantie.

En freebanking, une unité monétaire n'est pas le "substitut" de quoi que ce soit. C'est toujours un instrument financier qui sera la monnaie et non pas la commodity. Un instrument financier, c'est un contrat. Plus exactement c'est un contrat unilatéral, c'est à dire une promesse de la banque. Ce contrat prévoit les obligations juridiques de la banque émettrice. Dans chaque cas, le contrat dicte la conduite de la banque. Ainsi, en cas de demande de conversion, ou en cas de panique bancaire. Le contrat désigne le tribunal compétent en cas de litige. La monnaie en freebanking est ainsi uniquement un instrument financier. Un certificat de dépôt d'or est une forme particulière d'instrument financier.

Quelque soit le bien, il est toujours possible de fabriquer un instrument financier qui se fonde sur ce bien. Et il est toujours possible de faire en sorte que cet instrument financier s'échange comme une monnaie. Cet instrument financier aura ainsi une grande stabilité de valeur, une grande vendabilité en une autre monnaie. Il n'y alors pas de cout de transaction. Mais il existe un cout de production d'une telle monnaie. Le cout de production de la monnaie incombe à la banque. Si cette monnaie perdure, c'est que, a posteriori, la banque a su rendre son activité monétaire rentable.

Le terme substitut-monétaire est celui utilisé par Mises et Selgin à propos de la banque libre.

"Un substitut monétaire peut être concrétisé par un billet de banque, ou un dépôt à vue auprès d'une banque honorant les chèques (monnaie – chèques ou monnaie bancaire), pourvu que la banque soit en mesure d'échanger à vue et sans frais le billet contre la monnaie vraie."

L'action humaine

En pratique la monnaie substituée est historiquement l'or (ou l'argent), je vous propose donc de s'en tenir là pour ne pas partir dans des considérations très générales, bien que théoriquement fondées, de "paniers de bien" comme le fait Hayek.

On a donc une banque qui s'engage à assurer la convertibilité en or en échange des substituts monétaires (disons billets et comptes à vue) qu'elle émets.

Mettons nous d'accord déjà sur le fait qu'il y ait ou non un problème, car pour moi, le free banking tel qu'il est usuellement exposé par nos auteurs Autrichien, ne peu pas fonctionner sans crises ponctuelles (comme il y en avait aussi au Massachusetts aussi).

Je ne vois pas bien de quelle condition vous parlez.

Je ne suis pas sur de bien comprendre votre paragraphe. Je me limite à dire qu'il existe un "lien quantitatif" entre la masse monétaire et la masse des biens donnés en garantie de la monnaie. Je ne rentre pas dans le débat des réserves fractionnaires. Je n'en ai nul besoin. Que la masse monétaire émise soit de 100% de l'or ou de 1000% de l'or total existant ne change rien à mon exposé. Encore une fois, je me limite à dire qu'il existe un certain lien quantitatif.

Je n'expose pas un problème, mais un système cohérent de crédit en freebanking. Mais je suis intéressé de connaitre le problème que vous voyez. Je suis aussi intéressé de connaitre votre solution.

Disons que notre banquier (en concurrence avec d'autres) constate que ses clients ont l'habitude de retirer au guichet des espèces sous la forme 50% de pieces d'or et 50% de billets représentant la même quantité d'or. Il ira emetre des substituts monétaire dans une quantité A, telle qu'il aura toujours assez de pièces d'or au guichet pour ne pas se mettre en cessation de paiement.

Dans ces conditions on a une quantité de substitue monétaires stables.

Le problème est le suivant. que se passe t'il si les clients se mettent à changer leurs habitudes.

si les clients se mettent à retirer 60% de pièces d'or, les banquiers, vont devoir restreindre leur émission de substituts monétaire à A- (montée des taux pour réduire le montant des crédits offerts).

si les clients se mettent à retirer 20% de pièces (et donc 80% de billets), les banquiers vont baisser leurs taux (concurrence) pour offrir plus de crédit pour une quantité A+,

On a donc une masse monétaire qui varie (de A- à A+) indépendamment de la productivité, et donc plus que certainement une variation des prix, des faillites ou du mal-investissement.

Sur le long terme, les clients s'habituent à aux substituts monétaires (les billets), d'autres moyens de paiement (chèques, carte bleue, lettre de change, etc), la quantité de crédits émise crois progressivement dans des quantités considérables, dans une proportion inverse de la demande de monnaie-marchandise au guichets, et en prenant des risques croissants à la marge ("subprimes" et mal-investissement qui debouchent à terme sur des faillites bancaire en serie).

Pensez vous que de telles variations de ce lien quantitatif menacent la prospérité économique ?

Moi oui (moins que l'intervention étatique, la question ne se pause pas…).

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Le terme substitut-monétaire est celui utilisé par Mises et Selgin à propos de la banque libre.

"Un substitut monétaire peut être concrétisé par un billet de banque, ou un dépôt à vue auprès d'une banque honorant les chèques (monnaie – chèques ou monnaie bancaire), pourvu que la banque soit en mesure d'échanger à vue et sans frais le billet contre la monnaie vraie."

L'action humaine

En pratique la monnaie substituée est historiquement l'or (ou l'argent), je vous propose donc de s'en tenir là pour ne pas partir dans des considérations très générales, bien que théoriquement fondées, de "paniers de biens" comme le fait Hayek.

On a donc une banque qui s'engage à assurer la convertibilité en or en échange des substituts monétaires (disons billets et comptes à vue) qu'elle émets.

Le terme "substitut" pour désigner une unité monétaire est, au 21e siècle, maladroit. Mises a eu raison de l'utiliser, faute de mieux, en 1920. Mais ce mot "substitut" peut induire en erreur. Il pourrait faire l'erreur de croire qu'un billet serait un substitut de l'or, ce qui serait une grave erreur de compréhension. En effet, le mot "substitut" ne serait alors pas applicable pour décrire la monnaie avec réserves fractionnaires. Or Mises était favorable aux banques à réserves fractionnaires. De plus, il décrivait le système monétaire de son époque.

Le terme "substitut" est inapplicable lorsqu'on parle de freebanking. En effet, un billet de banque est alors la promesse commerciale de qq chose. C'est cette promesse qui est elle-même la monnaie. Ce n'est pas ce qq chose. D'autre part, le freebanking exige une définition juridique précise de la monnaie. Chaque unité monétaire est définie par des droits de propriété précis sur un contrat. En freebanking, la définition juridique de la monnaie est un instrument financier. Et il ne peut pas exister une autre définition juridique qui contredise cette définition comme instrument financier.

Je vais donc vous décevoir. Mon propos n'est pas de parler une monnaie-or ni de son fonctionnement, ni même des réserves fractionnaires. Néanmoins, pour rendre mon discours plus concret, je parle volontiers de monnaie-or . C'est pour éviter de brouiller le lecteur en mentionnant une autre commodity, ou un autre instrument financier plus complexe.

Mettons nous d'accord déjà sur le fait qu'il y ait ou non un problème, car pour moi, le free banking tel qu'il est usuellement exposé par nos auteurs Autrichien, ne peu pas fonctionner sans crises ponctuelles (comme il y en avait aussi au Massachusetts aussi).

Je suis opposé à l'étalon-or comme étalon de valeur d'une monnaie étatique. Le principe d'une telle monnaie-or serait, amha, pire que la monnaie étatique actuelle. Le freebanking permet la multiplicité des monnaies. Le freebanking permet aussi une infinie variété des biens garantissant la valeur des monnaies. Ce sont les deux forces d'un vrai freebanking.

Disons que notre banquier (en concurrence avec d'autres) constate que ses clients ont l'habitude de retirer au guichet des espèces sous la forme 50% de pièces d'or et 50% de billets représentant la même quantité d'or. Il ira emetre des substituts monétaire dans une quantité A, telle qu'il aura toujours assez de pièces d'or au guichet pour ne pas se mettre en cessation de paiement.

Dans ces conditions on a une quantité de substitue monétaires stables.

Je parle d'un vrai freebanking, tel qu'il n'a encore jamais existé. Il me semble inutile donc de chercher des références dans le passé pour comprendre un vrai freebanking. Le débat des réserves fractionnaires existe autrement dans un vrai freebanking. C'est à chaque banque de choisir son niveau de réserves pour son émission monétaire. Tout dépend du choix exact fait par la banque dans la rédaction de son contrat d'émission monétaire. Il s'agit ici d'un exercice de la pensée, bien loin de tout de qui a précédemment existé.

Le problème est le suivant. que se passe-t-il si les clients se mettent à changer leurs habitudes.

si les clients se mettent à retirer 60% de pièces d'or, les banquiers, vont devoir restreindre leur émission de substituts monétaire à A- (montée des taux pour réduire le montant des crédits offerts).

si les clients se mettent à retirer 20% de pièces (et donc 80% de billets), les banquiers vont baisser leurs taux (concurrence) pour offrir plus de crédit pour une quantité A+,

On a donc une masse monétaire qui varie (de A- à A+) indépendamment de la productivité, et donc plus que certainement une variation des prix, des faillites ou du mal-investissement.

En freebanking, le concept de masse monétaire global est absent de la description du fonctionnement de la théorie monétaire. C'est une information statistique parfois utile, sans plus. En système de Banque Centrale, la monnaie est un système. Le concept de masse monétaire globale y est utile. En freebanking, la monnaie n'est pas un système, c'est un marché. Le concept de masse monétaire globale n'est alors pas pertinent pour décrire le fonctionnement du marché monétaire.

La banque reçoit des prix de marché comme seules informations pour décider si elle émettra de la monnaie et à quel taux. En freebanking, une banque ne peut pas tenir compte d'autre chose que des prix pour décider de produire ou de ne pas produire de la monnaie. Une banque ne peut pas tenir compte d'une masse monétaire mondiale. Une telle attitude de la banque serait aussi absurde qu'un fabricant de chaussures qui s'interrogerait sur le nombre mondial de chaussures fabriquées dans le monde. Pour produire des chaussures, ce fabricant s'appuie sur des prix de ses matières premières et de la main d'oeuvre ainsi que sur la demande de ses clients, telle qu'il la perçoit. C'est ce fonctionnement monétaire que je décris ici.

Sur le long terme, les clients s'habituent à aux substituts monétaires (les billets), d'autres moyens de paiement (chèques, carte bleue, lettre de change, etc), la quantité de crédits émise croit progressivement dans des quantités considérables, dans une proportion inverse de la demande de monnaie-marchandise au guichets, et en prenant des risques croissants à la marge ("subprimes" et mal-investissement qui débouchent à terme sur des faillites bancaire en série).

Pensez vous que de telles variations de ce lien quantitatif menacent la prospérité économique ?

Moi oui (moins que l'intervention étatique, la question ne se pause pas…).

Vous décrivez ici un système monétaire fondé sur un seul bien. Votre description est proche des mécanismes de monnaies monopolistiques étatiques. Or le principal intérêt du freebanking est la multiplicité des biens. Il ne peut donc pas exister de limite, a priori, aux masses monétaires. Ce qui ne signifie pas qu'une banque peut faire tourner librement sa planche à billet. Le mécanisme de régulation monétaire en freebanking est original et logique. Je tente de le décrire ici. Je demande au lecteur de faire un exercice de la pensée où tout bien vendable est, ou pourrait être, une monnaie.

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Le débat est de très haut niveau, bien trop haut pour que je puisse y participer mais si je peux me permettre une suggestion au sujet de la polémique autour du mot "substitut" qui vous enflamme, on peut parler de monnaie-promesse, le billet ou le chèque étant une reconnaissance de dette sur la monnaie et la promesse de verser la quantité d'or y correspondant.

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Le débat est de très haut niveau, bien trop haut pour que je puisse y participer mais si je peux me permettre une suggestion au sujet de la polémique autour du mot "substitut" qui vous enflamme, on peut parler de monnaie-promesse, le billet ou le chèque étant une reconnaissance de dette sur la monnaie et la promesse de verser la quantité d'or y correspondant.

Je suis entièrement d'accord avec "monnaie-promesse". En freebanking, la monnaie est une monnaie de type "monnaie-promesse". On connait la "monnaie-marchandise". C'est la marchandise qui se vend, qui s'achète et qui sert ainsi de monnaie. On connait aussi la "monnaie-fiat" qui est pseudo-promesse, une fausse promesse, faite par un Etat. Il est pratique de classer les monnaies en ces trois grandes catégories : monnaie-marchandise, monnaie-promesse, et monnaie-fiat.

Cette classification n'est pas parfaite. Ainsi, une pièce d'or frappée par un souverain a un poids d'or un peu inférieur à son cours légal. Elle est surtout une monnaie-marchandise, mais elle est un peu aussi une monnaie-fiat.

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Je suis entièrement d'accord avec "monnaie-promesse". En freebanking, la monnaie est une monnaie de type "monnaie-promesse". On connait la "monnaie-marchandise". C'est la marchandise qui se vend, qui s'achète et qui sert ainsi de monnaie. On connait aussi la "monnaie-fiat" qui est pseudo-promesse, une fausse promesse, faite par un Etat. Il est pratique de classer les monnaies en ces trois grandes catégories : monnaie-marchandise, monnaie-promesse, et monnaie-fiat.

Cette classification n'est pas parfaite. Ainsi, une pièce d'or frappée par un souverain a une valeur un peu inférieure à son poids d'or. Elle est surtout une monnaie-marchandise, mais elle est un peu aussi une monnaie-fiat.

La monnaie-promesse est donc, me semble t-il, un crédit-marchandise, ce que Mises appelle le commodity credit.

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La monnaie-promesse est donc, me semble t-il, un crédit-marchandise, ce que Mises appelle le commodity credit.

Un crédit-marchandise est une monnaie-promesse. Mais une monnaie-promesse n'est pas toujours un crédit-marchandise. En effet, tout instrument financier est une promesse. Mais cette promesse est complexe, avec de nombreuses clauses contractuelles, comme celles de tout instrument financier.

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Le terme "substitut" pour désigner une unité monétaire est, au 21e siècle, maladroit. Mises a eu raison de l'utiliser, faute de mieux, en 1920. Mais ce mot "substitut" peut induire en erreur. Il pourrait faire l'erreur de croire qu'un billet serait un substitut de l'or, ce qui serait une grave erreur de compréhension. En effet, le mot "substitut" ne serait alors pas applicable pour décrire la monnaie avec réserves fractionnaires. Or Mises était favorable aux banques à réserves fractionnaires. De plus, il décrivait le système monétaire de son époque.

Le terme "substitut" est inapplicable lorsqu'on parle de freebanking. En effet, un billet de banque est alors la promesse commerciale de qq chose. C'est cette promesse qui est elle-même la monnaie. Ce n'est pas ce qq chose. D'autre part, le freebanking exige une définition juridique précise de la monnaie. Chaque unité monétaire est définie par des droits de propriété précis sur un contrat. En freebanking, la définition juridique de la monnaie est un instrument financier. Et il ne peut pas exister une autre définition juridique qui contredise cette définition comme instrument financier.

Je suis en désaccord clair sur ce point, le terme de substitut monétaire est très clair, il est nuisible d'inventer de nouveau mots s'il n'y a pas de nouveaux concepts derrière.

Je vais donc vous décevoir. Mon propos n'est pas de parler une monnaie-or ni de son fonctionnement, ni même des réserves fractionnaires. Néanmoins, pour rendre mon discours plus concret, je parle volontiers de monnaie-or . C'est pour éviter de brouiller le lecteur en mentionnant une autre commodity, ou un autre instrument financier plus complexe.

Je suis opposé à l'étalon-or comme étalon de valeur d'une monnaie étatique. Le principe d'une telle monnaie-or serait, amha, pire que la monnaie étatique actuelle. Le freebanking permet la multiplicité des monnaies. Le freebanking permet aussi une infinie variété des biens garantissant la valeur des monnaies. Ce sont les deux forces d'un vrai freebanking.

Si vous désignez par "étalon" le monopole légal d'un bien comme monnaie marchandises, tout pro banque libre est en principe d'accord. On peut prendre 2 biens si vous préférez, or et argent, A et B ou toutes les lettres de l'alphabet, peu importe, la proportion d'usage de tel ou tel bien est déterminée sur le marché parmi les biens disponibles, selon leurs qualités monétaires. Du meilleur jusqu'au marginalement le moins bon. Je pense avoir été suffisamment clair pour qu'il soit impossible que vous vous mépreniez sur mon propos consistant à ne proposer l'or que comme exemple.

La critique qui est la mienne vaut pour n'importe quel bien monétaire, et quelle que soit leur variété, puisqu'elle porte sur le comportement des clients..

Je parle d'un vrai freebanking, tel qu'il n'a encore jamais existé. Il me semble inutile donc de chercher des références dans le passé pour comprendre un vrai freebanking. Le débat des réserves fractionnaires existe autrement dans un vrai freebanking. C'est à chaque banque de choisir son niveau de réserves pour son émission monétaire. Tout dépend du choix exact fait par la banque dans la rédaction de son contrat d'émission monétaire. Il s'agit ici d'un exercice de la pensée, bien loin de tout de qui a précédemment existé.

Si ce que vous imaginez n'a aucune proximité avec le passé, vous devez sérieusement vous interroger sur sa validité. L'argumentaire doit être dans ce cas irréprochable.

Cela dit e ne vois pas encore ce que votre analyse a d'originale par rapport à une approche "classique" de la banque libre ou a des choses n'ayant pas existé.

En freebanking, le concept de masse monétaire global est absent de la description du fonctionnement de la théorie monétaire. C'est une information statistique parfois utile, sans plus. En système de Banque Centrale, la monnaie est un système. Le concept de masse monétaire globale y est utile. En freebanking, la monnaie n'est pas un système, c'est un marché. Le concept de masse monétaire globale n'est alors pas pertinent pour décrire le fonctionnement du marché monétaire.

La banque reçoit des prix de marché comme seules informations pour décider si elle émettra de la monnaie et à quel taux. En freebanking, une banque ne peut pas tenir compte d'autre chose que des prix pour décider de produire ou de ne pas produire de la monnaie. Une banque ne peut pas tenir compte d'une masse monétaire mondiale. Une telle attitude de la banque serait aussi absurde qu'un fabricant de chaussures qui s'interrogerait sur le nombre mondial de chaussures fabriquées dans le monde. Pour produire des chaussures, ce fabricant s'appuie sur des prix de ses matières premières et de la main d'oeuvre ainsi que sur la demande de ses clients, telle qu'il la perçoit. C'est ce fonctionnement monétaire que je décris ici.

Le concept de masse monétaire a tout à fait sa place, pour peu que l'on dise de quoi on parle, en ce qui me concerne, tout bien disposant de qualités monétaires significatives et les substituts qui l'ont pour contrepartie au sein d'un système bancaire.

Ce qui n'a pas sa place en banque libre, c'est un objectif global sur la masse monétaire.

En banque libre un banquier qui ne regarderait pas la masse de substituts monétaires qu'il produit, ira certainement à une faillite rapide.

Pour être précis, il a intérêt à ce qu'elle soit aussi constante que le patrimoine de la banque et du banquiers qui lui sers de garantie en dernier ressort (par banquier j'entend le dirigeant et les détenteurs de parts sociales/actions).

Un système qui conduirait à des variations considérable de masse monétaire serait donc fortement suspect de dysfonctionnements graves.

Vous décrivez ici un système monétaire fondé sur un seul bien. Votre description est proche des mécanismes de monnaies monopolistiques étatiques. Or le principal intérêt du freebanking est la multiplicité des biens. Il ne peut donc pas exister de limite, a priori, aux masses monétaires. Ce qui ne signifie pas qu'une banque peut faire tourner librement sa planche à billet. Le mécanisme de régulation monétaire en freebanking est original et logique. Je tente de le décrire ici. Je demande au lecteur de faire un exercice de la pensée où tout bien vendable est, ou pourrait être, une monnaie.

Non je ne décris rien de tel, vous avez mal lu sans doute.

Prenons si vous en avez besoin les lettres de l'alphabet avec A pour le bien disposant des meilleurs qualités monétaires et Z le bien marginal.

Mais ça ne me semble pas nécessaire pour le problème que je soulève, qui porte sur le comportement des clients et non sur le bien monétaire proprement dit.

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