Miss Liberty

Il répond à la logique telle que conçue par Husserl, non? En quoi la rationalité peut-elle se réduire à une conception de la logique bien particulière? Ses réflexions sur le langage, entre autres, me semblent tout ce qu'il y a de plus rationnel.

On n'a pas dû lire le même Heidegger. Je ne vois pas en quoi il refuse la rationalité ni en quoi il fait de la pensée magique. Au contraire, je le trouve psychorigide de la méthode. Après réflexion, j'ai aussi trouvé ça non recevable - et très allemand - comme méthode, mais pas parce que que c'est magique ou irrationnel. Parce que ça me semble faux.

Heidegger est critiquable et à critiquer. Mais dire que c'est de la merde, c'est franchement insuffisant comme analyse. Ou plutôt vraiment suffisant comme façon de présenter les choses.

J'avais pas vu, chef désolée. Tu peux supprimer mon message s'il ouvre la boîte de Pandore.

Pire, ne sais pas. Conséquence du même raisonnement, probablement. J'ai lu récemment un article qui m'a fait dresser les cheveux sur la tête sur le retour en force de l'infanticide, façon Rome antique. L'auteur explique qu'elle a assisté à une explosion en dix ans du nombre de cas de bébés abandonnés dans une poubelle ou sur un parking, ou de foetus nés viables d'un avortement tardif "raté" jetés avec le reste des ordures ou achevés en leur tordant le coup comme à des vulgaires poulets. Son avis personnel est que la mère comprend de moins en moins pourquoi ça serait différent d'un avortement, et que la banalisation de celui-ci tend à dédramatiser l'infanticide aussi.

On peut reconnaître que c'est la conséquence directe et ne pas condamner ceux qui essayent de contourner la nature. Quel rapport? On ne parle pas de les condamner, on dit que si leurs actions ont pour conséquence une conséquence prévisible, on ne voit pas trop pourquoi ils font les étonnés. La question de condamner ou non les rapports non ouverts à la fécondité est une autre question : il s' agit de savoir s'il est important de vivre conformément à la nature, ça relève de la philosophie ou de la religion. Pour l'Église catholique par exemple, tout rapport non ouvert à la fécondité est un péché, en effet. Mais ça n'est pas une interdiction politique, et ça n'a aucun rapport avec la conversation initiale.

Le choix n'a pas les mêmes conséquences sur chacun. Si la femme refuse sa maternité, il n'y aura pas d'enfant. Si l'homme refuse sa paternité et peut le signaler dès la naissance, pourquoi ne pourrait-on pas le considérer comme délié de toute obligation, comme une femme qui avorte? Décision définitive par contre, aucun droit sur l'enfant. Le seul cas problématique et triste, c'est si l'homme veut garder l'enfant et la femme non. Je sais bien que la loi ne pourrait jamais la contraindre à garder l'enfant et à renoncer à sa maternité tout en donnant au père la possibilité de reconnaître son enfant, de la même façon que dans le cas symétrique. Mais c'est ce que je trouverais le plus décent de la part de la mère vis à vis du père. Entendons nous bien, je suis contre l'avortement, je préférerais que les deux doivent faire face à leurs responsabilités. Tout simplement parce que la seule façon d'éviter de concevoir de façon sûre, c'est l'abstinence. Mais je ne vois pas pourquoi l'une aurait un passe-droit et l'autre non.

Il n'y est pas pour rien. Ce qui est scandaleux c'est qu'il n'ait pas son mot à dire aussi pour l'avortement. Ça chamboulera sa vie à lui aussi! Quelque soit la décision.

Une décision politique de Louis XIV quand même. Même si la relation est un peu chaotique pendant quelques temps. Il y a des régions françaises actuelles qui le sont depuis bien moins longtemps, avec des histoires tout aussi controversées. La France dans son ensemble est une construction politique de toute façon.

Bref, c'est le sourire d'une psychopathe, un sourire à vous glacer le sang.

Ah oui, c'est le petit "y" la raison de ma méprise.

@ Tremendo Mais non, factuellement ça n'est pas vrai, puisqu'ils y vivaient, en France! Tes deux premières phrases sont incompatibles, tu ne peux pas à la fois dire qu'ils sont comme des Alsaciens versus Marseillais, et en même temps dire qu'ils n'avaient pas mis les pieds en France. De la même façon que je ne comprends pas pourquoi tu dis que tu n'as "rien de français" alors qu'une moitié de ta famille l'est. A ce compte-là, moi non plus je n'ai rien de français avec mon père de Wallonie (en France depuis seulement quelques siècles ) et ma mère dont la famille est un patchwork Prusse-Italie-Bretagne. Et je vais te dire, des Français selon ces critères, il ne doit pas y avoir beaucoup! Bref. Je vais rester sur la deuxième phrase et mettre notre désaccord sur le compte d'un malentendu dû à l'écrit.

Je suis désolée, Nirvana, je ne pensais pas dire ça un jour : t'as vraiment des goûts de chiotte quand il s'agit de femmes.

Tremendo, si tu ne vois pas le rapport entre ce que je dis et ton "ils n'avaient jamais mis les pieds en France", c'est que tu ne veux pas le voir. Si tu es toi-même d'origine étrangère, je ne comprends même pas comment tu ne vois pas que ce que tu dis les relègue à la place de citoyens de seconde zone. Je ne prétends pas que l'insertion a été facile. Et je sais que si elle ne l'a pas été c'était à cause de l'accueil qu'ils ont reçu. Tu noteras que cet accueil ne veut pas dire qu'ils n'étaient pas français ou ne faisaient pas d'efforts, mais que côté français il y avait un préjugé "c'est pas pareil, ils ne sont pas français" D'ailleurs ça a été la réaction d'une amie elle-même fille de pieds noirs (née en 1973) : "Mme Joly prouve là sa parfaite intégration, elle nous crache dessus comme les Français"

Un personnage... connu comme un escroc notoire et un fou dangereux par toute la droite un peu "extrême". Je ne comprends même pas ce que l'AF fait avec un mec pareil. D'où la pertinence de la remarque de F.mas : aucune chance qu'il influe sur le FN.

T'as raison, Snow, je publierai ça la prochaine fois que quelqu'un pleurera sur la méchanceté du FN et ses propos pas gentils sur Taubira.

Ce que je cherche à démontrer? Que les pieds-noirs se se "sentaient" pas uniquement français, mais qu'ils l'"étaient". Tout comme le sont aujourd'hui les Lillois, les Provençaux, les Corses, les Bretons, les Français expatriés à Londres, les Martiniquais, les Réunionnais, et que sais-je encore. Ils le sont chacun avec leur particularisme local, leur culture française est enrichie de cultures locales. Mais ils sont tous français exactement au même titre. Ce n'est pas parce qu'ils "vivent une autre réalité" que cette réalité n'est pas française. En un mot, ce que je cherche à te dire, Tremendo, c'est que ton discours est aussi insultant pour un pied-noir qu'il le serait pour un noir ou un arabe dont la famille est française depuis deux générations et à qui tu expliquerais que certes, il a déjà un pied en France, mais bon on sait bien que c'est pas pareil et qu'il n'essaye pas de te raconter d'histoires, il a très bien compris ce que tu voulais dire. Oui, il a compris. Tu lui dis que son origine le rend moins français que toi, et qu'il doit encore faire ses preuves. De la même façon que quand Eva Joly compare les roms aux pieds-noirs à leur arrivée en métropole, elle les traite comme si ils avaient encore eu à s'insérer dans la société française (tu sais, celle qui est vraiment française) et qu'heureusement qu'on leur a bien facilité leur intégration, à ces gens-là. C'est insultant.

On ne parle pas de la guerre d'Algérie, on parle des pieds-noirs.

doublon.

L'Algérie était un département français à l'époque. Ils avaient donc autant "mis les pieds en France" qu'un Martiniquais qui a vécu toute sa vie en Martinique aujourd'hui. Ils n'avaient pas mis les pieds en métropole, pour certains. Ca n'est toujours pas comparable à quelqu'un qui arrive de l'étranger, qui ne parle pas la langue et qui n'a pas la nationalité. Ca me paraît évident que les situations sont incomparables en terme de chance d'intégration. Nés en France (puisque nés en Algérie), de nationalité française. Je ne sais pas ce qu'il te faut de plus pour concéder qu'il étaient déjà à part entière français.

Ils n'avaient pas "déjà un pied en Europe". Ils étaient déjà français. Et ils ne sont pas vraiment venus en métropole par plaisir et sans précipitation. Ce sont donc deux situations totalement incomparables. C'est en cela que c'est insultant, quelque soit les autres différences plus "culturelles" en jeu.

Ca dépend où. A Béziers, il vaut mieux être bien avec la communauté locale pour avoir le poste de maire. Robert Ménard peut la remercier.

Il y a des chances que si. Ou crois-tu que les logements sont vacants? Et il y a une contrepartie pour le propriétaire? Ca marche aussi pour les propriétaires étrangers (disons quatari, au hasard)?

Il n'a pas trépigné, il a dansé de joie. True story.

Il y en a qui ne sont pas de votre avis.