Anton_K

Oui mais t'inquiète, ils sont ultra-conscientisés et surtout ultra-syndiqués. Solidaire, Lutte Ouvrière et le NPA ont pignon sur (la) rue. Sans rire à l'entrée on te propose régulièrement de cotiser à des caisses de solidarité pour des grévistes de telle ou telle usine. On te propose souvent de signer des pétitions dans la queue à la cafétéria, et si tu refuses tu en as quatre sur le dos en mode "pourquoi t'es pas d'accord? Je trouve ça problématique."

Pas tous, mais qu'est-ce que tu veux dire?

Ce matin j'avais rendez-vous à Dauphine, c'était calme et studieux, là j'arrive à Diderot, c'est calme et studieux. Pas de signe d'attroupement. Par contre j'ai un ami qui avait rendez-vous à Normale Ulm et le prof qu'il devait rencontrer a annulé car il va manifester. Typique.

Moi je le trouve un peu ennuyeux Groza, pas très rythmé, il manque un peu du côté entêtant des autres EPs de mgla. On reconnaît bien leur habitude d'alterner blastbeat avec des moments plus posés, où des incantations sont scandées à contretemps de la guitare. C'est une partie importante de leur touche mais pas ce que je préfère. Je préférence Presence. Je pense que mon top est Mdlosci+FDTN > Presence > With Hearts Towards None > Groza. Les autres je ne les connais pas trop, d'ailleurs il faut que je potasse Exercises in Futility

Je parle beaucoup plus couramment des langues étrangères après quelques verres. Surtout l'Allemand. Après quelques verres et en rêves. No shit, j'ai déjà rêvé en Allemand avec mon niveau fin de lycée, bien meilleur qu'aujourd'hui.

C'est ce qu'il me semble. En plus c'est une très bonne première formation si tu as le temps et l'argent de faire beaucoup d'études. Je crois sérieusement que ça te permet ensuite de mieux comprendre les enjeux des autres disciplines, et donc trouver de la motivation et pas être abruti par les aspects techniques, ce qui est un risque dans beaucoup de domaines.

Une thèse et une carrière post-doctorale/professorale/de recherche ? Sinon, on poursuit sur un autre master de sciences humaines/appliquées ou plus dures mais accessibles vu ton bagage perso. Quand j'étais en licence de philo je me suis rendu compte que le master de philo allait me diriger trop vite vers la voie de l'agreg et je n'en avais aucune envie alors je suis parti en master de sciences cognitives, spécialité philo. Ensuite c'est pas forcément fini, moi j'ai continué par un autre master scientifique, mais ça ne me donne pas le niveau pour poursuivre en thèse dans le domaine, qui est très compétitif, donc je continue par une thèse en philo. Par contre l'avantage avec la philo c'est que tu peux aussi faire une thèse qui déborde bien sur un champ scientifique quel qu'il soit. C'est ce qui s'annonce dans mon cas. Sinon, il paraît que les diplômés de philo ont les débouchés les plus variés, c'est à dire que même si l'agrégation reste une voie privilégié en France, les philosophes qui font autre chose font des choses plus diversifiées. Pa ailleurs, quand je lis des présentations de cursus philosophiques sur des sites de fac US ça donne l'impression que la finance est un domaine privilégié pour les majeures philo... Cela m'étonne un peu tout de même. non.

vdd : maintenant tu vois ?

Je pense qu'il parle plutôt de la perception du temps. Par exemple de la tendance à dire d'un évènement qu'il s'est déroulé "il y a longtemps". Peut-être qu'un enfant a plus de chances de dire des attentats du 11 septembre qu'ils sont arrivés "il y a longtemps" qu'un adulte. Cela se teste.

Bon, je ne diabolise pas un mot, ce pauvre mot n'y est pour rien. Ce n'est pas non plus la cohérence de la définition pragmatique de l'action que je critique, ce que tu appelles peut-être "tenir compte de la réalité". Ce que je critique c'est le fait de se revendiquer du pragmatisme, et surtout en politique, pire encore, d'opposer le libéralisme au pragmatisme, ou de vouloir substituer, à toute idéologie, le "pragmatisme". Je dis juste que quelqu'un qui se dit pragmatique ne dit rien de ce qu'il va faire. Bref, c'est un point de vue que j'ai déjà beaucoup défendu de manière bien plus rigoureuse donc ce n'est pas le moment de le refaire ici. Et d'ailleurs je prévois un de ces jours d'écrire une défense du pragmatisme, à partir de quelques réflexions de Hayek qui m'ont fait voir quelle pouvait être l'intérêt de l'approche pragmatique de l'action. Mais mon avis sur les pragmatiques revendiqués ne change pas, honte à eux.

Je dirais, même, en ce qui me concerne, un chipoteur professionnel.

On parle de ce qu'elle dit qu'elle ferait, pas ce qu'elle ferait. La plupart des gens défendent une idéologie qui ne justifie pas tout à fait leurs actions (quand elles ne sont pas contradictoires avec leurs actions). Là on parle de ce qu'elle dit, donc de ses idées, et quand on parle des idées, on chipote. Bref j'arrêterai de cracher sur le pragmatisme quand les pragmatiques arrêterons de prétendre réfléchir à ce qu'il faut faire. Ensuite je commencerai à réfléchir à ce qu'il y a d'intéressant dans le pragmatisme.

Je ne dis pas que ma critique du pragmatisme est à toute épreuve, tout ce que je dis c'est que tu ne peux pas justifier une politique par la seule bonne gestion. Et ça c'est certain, ça a trait à ce que ça veut dire que justifier. Imagine que tu demandes "qu'allez vous faire?" et qu'on te réponde "je vais le faire bien!". Après, on peut discuter de savoir si toute mesure a besoin d'être justifiée.

Ben ça ressemble à du bon gros pragmatisme des familles ça ! Cela veut dire qu'on ne touche pas à l'état actuel du service publique ? Ah si, il faut qu'il soit "bien géré", donc probablement, avec excédant au minimum nul. Si l'on ne peut pas se contenter de limiter les dépenses de fonctionnement, où est-ce qu'on coupe ? On ne sait pas, parce qu'on est pragmatique, on n'a pas d'idéologie. Remarquez que ce genre de pragmatique, vous lui donnez une organisation collectiviste coercitive qui, pour des raisons contingentes, dégage un excédant au minimum nul, ils ne touchent à rien. C'est beau le pragmatisme. Ben oui, les idéologies c'est forcément des trucs d'ayatollah. Réfléchis deux minutes et tu verras que quand tu as le choix entre couper la santé et l'éducation, la réponse est idéologique. Tu peux couper les deux, encore une fois, c'est idéologique. Dès que c'est final et pas instrumental, c'est idéologique.

Tu fais trop bonne impression pour être honnête. Ici on a l'habitude d'avoir à brimer les nouveaux arrivants. Alors quelqu'un qui partage déjà les références et n'a pas de mauvais réflexes, une fille du pays qui plus est...

J'essaie d'installer une atmosphère de suspicion qui reflète le caractère policé du lieu et l'excentricité vestimentaire de ses occupants.

Je soupçonne José.

Elle est formidable. Malheureusement ces temps ci je suis obligé de me calmer sur le café, il devient de plus en plus difficile d'ignorer que cette boisson ne me fait pas de bien.

Si ton éthique personnelle t'autorise les ersatz, tu peux toujours boire du "lait de riz", c'est un peu moins épais que du lait mais le goût n'est pas mal. J'ai bien dit de riz, le lait de soja étant immonde.

Moi je fais fondre du chocolat de cuisine (celui qui est ni trop fort, ni trop sucré, pour faire des gateaux) dans une casserole et je le mélange lentement à du lait, mais pas trop. Il faut que ce soit un peu dense.

wtf

Oui, beaucoup d'expériences ont été faites dans des contexte de témoignage oculaire, par exemple d'agression physique (je pense à une expérience soviétique filmée notamment, dont je ne retrouve pas la vidéo). Il semble que dans ce genre de situation le plus important pour les membres du groupe soit de se mettre d'accord sur un récit sans tenter de remettre en cause la version des autres, si bien que la mémoire individuelle de l'évènement est quasiment créée dans cet échange. Ce qui se conçoit d'ailleurs vu que la production d'un souvenir n'est pas un phénomène instantané. De quoi miner sérieusement la valeur d'un témoignage. Tu remets ça : tu aimes bien faire cohabiter à la fois une explication raisonnable et une volute de mystère pseudoscientifique. Pas très très occamien, disons.