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Anton_K

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Tout ce qui a été posté par Anton_K

  1. Tu fais bien de me demander car il s'avère que le chapitre que j'allais te conseiller, Causality as a Corollary of Identity, et que je n'arrivais pas retrouver, n'est pas d'Ayn Rand, mais de Leonard Peikoff dans son livre Objectivism, the Philosophy of Ayn Rand. Il faut donc dédouaner tantine pour ce passage un peu troublant : C'est très difficile de donner substance à l'idée que c'est "la chose même qui cause les effets de son rapports aux autres choses", car alors, si on veut expliquer le mouvement des boules qui se percutent, soit on doit répéter "la boule A a l'effet X sur la boule B, parce qu'elle est la boule A", ce qui n'est évidemment pas une explication, soit on doit expliquer le phénomènes par une propriété de la boule qui soit absolument équivalente au fait d'être cette boule (et pas, comme pour Newton, par une propriété certes intrinsèque mais pouvant être attribuée à un autre objet, comme la quantité de matière - notons au passage que cette observation sur la philosophie de Newton invalide complètement le claim "Since the Renaissance"... bref). Bref, c'est la "boulité" de la boule qui est à l'oeuvre dans sa percussion d'une autre boule... Nous voilà un peu revenus au temps des "vertues" scholastiques, le feu brûle du fait de sa vertu brûlante.
  2. Pas compris ta remarque. :/ (je voulais dire : la physique randienne existe, au sens "elle a écrit quelques lignes de philosophie de la physique")
  3. Non, il y a quand même surtout une tentative de fonder l'impératif de la conservation de sa propre vie dans le simple fait de l'existence de cette vie. Ce qui est sensé être fait dans ce paragraphe : c.f. The Virtue of Selfishness L'argument en gras est fallacieux puisqu'en réalité c'est la vie comme condition physique de la pensée qui rend la pensée par un individu du concept de valeur possible. Dire qu'un concept rend un concept possible ne veut rien dire de clair, et si la manière dont j'éclaircis cette notion est correcte, on voit bien que cela n'implique pas que la conservation de sa propre vie est nécessairement un impératif moral, ni que l'impératif moral de sacrifice de sa propre vie est une contradiction dans les termes. Par contre je retire ce que j'ai dit sur Leibniz. J'ai changé d'avis sur le passage de physique randienne auquel je pensais, il est même plutôt anti-leibnizien (le passage sur les boules de billard).
  4. Surtout que quand on commence à fouiller un peu la métaphysique (et même la physique, si si, elle existe), de Rand... ON SE GAUSSE. Bon, peut-être qu'un Aristotélicien-Leibnizien y trouverait son compte.
  5. "C'est de la peinture à l'huile... - Non, c'est du cubisme !"
  6. Qui sait, il va peut-être faire de toi un saint-simonien. Quoi qu'il en soit, Bienvenue à toi, Octavien, qui as l'air d'avoir beaucoup d'idées.
  7. Je suis allé voir Ave Cesar! des frères Coen. J'ai beaucoup aimé. Le film suit une journée d'un type (joué par Josh Brolin, excellent) travaillant pour une grosse production hollywoodienne dans les années 50, chargé de résoudre rapidement tous les problèmes qui peuvent se poser pendant le tournage d'un film. Bref, comme les frères Coen savent merveilleusement le faire, c'est un film moral (i.e. dans lequel la question de ce qu'il faut faire se pose tout le temps), sans morale. Le personnage principal est amené à mépriser le travail des artistes, sans quoi les oeuvres ne pourraient même pas voir le jour, les communistes sont en fait assoiffés d'argent, ne reste à la fin que l'éthique du travail bien fait. Certains beaux morceaux d'humour juif correspondent d'ailleurs bien à cette attitude. Visuellement le film est très riche, bourré de détails, l'écriture et la mise en scène sont haletantes (seul bémol, la partie de Tilda Swinton pas très inspirée). Défaut du film toutefois : il est court. Les personnages sont assez nombreux et leur temps à l'écran est, à l'exception des personnages de Josh Brolin et Geroge Clooney, assez réduit, plusieurs personnages assez sympathiques (comme celui de Scarlett Johansson, ou celui de Ralph Feinnes) sont sous-développés. Quoi qu'il en soit, je vous le conseille.
  8. https://cobra06130.bandcamp.com/track/la-balance https://cobra06130.bandcamp.com/album/les-clefs-de-linqui-tude Esprit bagarre !
  9. Des imprimés ? Apparemment assez salement exécutés de surcroît... Non, décidément non, ça ne va pas.
  10. Exercices de style, double pensée: http://mobile.lemonde.fr/international/article/2016/02/24/la-france-mene-des-operations-secretes-en-libye_4870605_3210.html
  11. Okay, okay. Dans quelle oeuvre est-elle à chercher?
  12. D'ailleurs c'est drôle comment, dans ce genre de théories pseudo-irréfutables, les inversions et les symétries sont aussi considérées comme des preuves additionnelles, alors que, platement, il s'agit de contre-exemples.
  13. Le sujet du mimétisme du désir dans le choix du consommateur est certes intéressant, et étant donné une définition opérationnalisable (ie. qui permette d'écrire des énoncés réfutables) du caractère mimétique d'un désir, je suis très intéressé de savoir dans quelle mesure les choix des agents procèdent d'un désir mimétique. edit : énoncés pas ennemis, damn you to hell T9.
  14. J'en conviens, je me limite à ce que l'auteur dit de Girard, et ce qu'on en dit en philo en général, plus quelques perspectives spinoziennes, mais je ne connais pas les exemples anthropologiques donnés par Girard. Ma critique est donc un peu superficielle et surtout c'est une critique formelle de cet article.
  15. Je suis très déçu. Cet article est un minable torchon et je vais essayer de vous en convaincre. Apparition d'un biais culturologique : le désir humain est comme la littérature (la littérature de fiction, en fait) le décrit. La question de savoir quel est le lien entre la psychologie humaine et se description dans la littérature est intéressant mais compliqué, et mérite d'être au moins remarqué. Aucune idée de l’ampleur du phénomène, nous y reviendrons. Remarquez ce serait plutôt une critique à adresser à Girard, que je ne connais pas bien dans le texte. En même tant qui peut dire à un individu ce qui est bon pour lui ? Bon, disons que je ne connais pas la théorie morale de Girard et qu'il a une objection convaincante au subjectivisme moral, ou tout simplement que l'auteur s'égare et que cette remarque n'exprime pas la pensée de Girard. Quelle manière à la fois fénéante et pataude d’introduire et rejeter l’utilitarisme subjectiviste. Déjà, ce dernier ne dit pas d’où vient l’utilité subjective, mais n'affirme pas que le désir, i.e. l'utilité, n'a pas de cause. Elle pourrait toujours être inspirée du désir d’un autre, elle serait tout de même subjective. Peut-être que le subjectivisme est limité quant à la possibilité d’expliquer le désir, puisqu'il ne le considère pas comme résultat d'un processus, mais il n’y a pas de contradiction. Ce que suggère l’auteur c’est qu’il est superflu de dire « je désire X », parce que je le désire seulement parce qu’un autre le désire. Mais je le désire non ? Oui. Voilà. Je m'étonne toujours de ce que les intellectuels médiocres (comme l'auteur de l'article hein, pas comme Girard) considèrent la simple différence d'analyse, ou différence de langage comme une contradiction, et disent qu'un propos "nie A" parce qu'il ne mentionne pas "A". J'ai un peu une théorie psychologique - qui ne mange pas de pain tout de fois...- sur la raison pour laquelle c'est le cas, mais c'est pas le sujet. Tous les biens sont-ils nécessairement en quantité fixée ? Non. Tous les bien auxquels les êtres humains s’intéressent sont-ils nécessairement en quantité fixée, autrement dit les humains ont-ils une tendance naturelle à désirer ce qui ne peut pas être partagé ou copié ? Certains peut-être veulent être président de la république, mais pas tous. Donc je ne vois pas facilement comment le simple désir mène à la violence. Enfin bon là encore ce serait une critique à adresser à Girard et pas à l’auteur de cet article. Donc ce doit être la thèse, remarquez que c’est une thèse très forte. Si elle était vrai personne ne fuirait la compétition, personne ne chercherait à cueillir le low hanging fruit. Une fois de plus, c’est une thèse littéraire, qui décrit le désir tel que dépeint dans la littérature romanesque, et exemplifié par les personnages romanesques. Enfin certains personnages romanesques, pas Oblomov par exemple. La rivalité obsessive entre des individus est-elle le moteur de la violence dans « la culture humaine » ? Si par culture humaine l’auteur veut dire « les représentations littéraires des rapports humains », même réponse qu’avant. S’il veut dire dans l’Histoire des relations humaines, cela se discute. Quels grands conflits ont été motivés purement par la rivalité obsessive d’individus ? Dardanus pourrait nous éclairer, idéalement on chercherait des conflits qui n’ont pas de justification défensive ou d’expansion économique évidente, pour se centrer sur les désirs exprimés par les dirigeants seuls (d’après les structuralistes ça n’existe pas mais peut-être qu’en cherchant un peu…). Quelle assurance pour quelqu'un qui n'a absolument pas apporté de preuve de la thèse qu'il défend… bref, de toute façon l'auteur présente en permanence la théorie de Girard comme une vérité enfin révélée. Bref :les pénuries prévalent-elles vraiment ? Ou plutôt, quelle fréquence de pénurie et quel profil de l’évolution du rapport offre/demande caractériserait d’après l’auteur, la « prévalence » des pénuries ? On ne sait pas, mais il paraît que les pénuries sont courantes… passons. Autre aspect particulièrement énervant de ce genre de thèse très générale et qualitative. D’après la théorie de Girard telle que rapportée, tout désir est mimétique, donc normalement le cours de l’économie humaine devrait se caractériser par des sauts brutaux (exponentiels, qu’il nous dit) des prix. Mais les énigmes économiques qu’il décrit ne sont-elles pas plutôt l’exception, par exemple pour le cas de scarcity in the midst of abundance ? Justement, c’est in the midst of abundance parce que ça concerne certains biens dans des conditions particulières. Par exemple des bulles spéculatives. Je suppose que le phénomène de bulles spéculatives, dans lequel le philosophe voit souvent "de l’exponentiel" est supposé être l’exemple type de sauts de prix et de scarcity in the midst of abundance. Mais il n’y a vraiment pas moyen d’interpréter ça comme un phénomène de désir mimétique. Dans le cas du désir mimétique, l’objet est désiré parce qu’il est désiré par autrui, et l’imitation du désir d’autrui constitue donc la fin de l’action. Dans le cas de la spéculation, il s’agit d’anticiper sur le désir d’autrui pour lui vendre quelque chose afin d’obtenir de l’argent. Il ne s’agit donc PAS de désir mimétique. Je passe sur la tentative d’esbroufe à coup de systèmes dynamiques. Je commence à me rendre compte que cet article n’aura absolument aucun rapport avec la théorie de Hayek et qu’il s’agissait de vulgaire name dropping. Le débat Rousseau vs Spinoza et Hobbes dépeint bien le problème de théories prétendant résumer toute l’action humaine à un mécanisme. Sans aucune notion d’ampleur et de localisation de l’effet il est impossible de décider de la valeur de la théorie, elle collera à certains cas qui seront répétés ad nauseam, pour d’autres il faudra un grand renfort de réinterprétation et de torsion de la réalité. Bref l’irréfutabilité poperrienne guète. Sauvé par des un épicycle ad hoc, trop bien ! Non pas que la désignation du bouc émissaire ne soit pas un mécanisme social réel qui serve à évacuer certaines 'tensions sociales' (quoi que ça veuille dire), mais encore une fois, à chercher la solution unique au problème du mécanisme unique, on se perd en des contorsions peu raisonnables. Non. D’ailleurs la description qui en est faite juste après n’invoque absolument pas l’aspect mimétique du désir, simplement la frustration : Mais l’apparition de la frustration n’implique absolument pas l’aspect mimétique du désir. Try again. Vous commencez à comprendre que là on est dans du très grossier. Ah voilà le bouc-émissaire. Cela n’en reste pas moins du name droping. Quoi ? Et le marché et son système des prix, non ? Bref je ne sais pas vraiment ce que l’auteur a compris de la notion d’ordre spontané, et du sens dans lequel « spontané » est entendu dans cet expression mais je n’arrive pas à trouver de définition de « fréquence » (je traduis « common ») et de « spontanéité » d’après laquelle il est plus commun, dans les diverses sociétés humaines, de se mettre d’accord sur un prix que de partir à la ratonnade. Ensuite, qui a dit que les systèmes sociaux étaient (sur quelques paramètres que ce soient) complètement stables ? Encore une fois, sans idée de localisation et d'ampleur des phénomènes on ne dit rien d'intéressant. Supposons que la théorie de Girard est vraie. Montrons qu’elle est vraie. Sérieusement ? Bref, on a affaire à un soudard des idées avide de faire s'affronter des "grandes théories de la société". J'espère juste pour Girard qu'il n'avait pas la prétention de donner le mécanisme unique et définitif de l'action humaine et que sa pensée est mal restituée. Quand on défend des théories à la limite de la réfutabilité, et qui ne cherchent aucunement à mesurer l'ampleur du phénomène qu'elles décrivent, on est réduit, comme cet auteur, à prononcer des généralités qui sont parfois invérifiables, parfois grossièrement fausses. C'est triste.
  16. L'avant dernière à l'air sortie d'un cauchemar de Tsutomu Nihei (lequel a une formation d'architecte, d'ailleurs). La dernière fait forte impression. Par contre j'ai jamais aimé les fenêtres hublots.
  17. Je pense que la question vous était posée parce que dans votre premier paragraphe vous aviez l'air de justifier votre refus du droit à porter des armes à feu par une propriété des armes à feu elles mêmes. De manière générale, si je peux me permettre de vous donner un conseil, essayez de vous concentrer sur vos arguments, franchement votre long post n'est pas très compréhensible. Par exemple à la fin vous essayez de réfuter l'argument du droit à l'auto-défense contre des agresseurs qualifiés de "malfrats" en déconstruisant la catégorie de malfrat. Mais cela n'a pas de rapport avec le droit à se défendre contre un agresseur, quel que soit la complexité de l'histoire individuelle de celui-ci, si ? Heureusement sur Liborg on est aussi là pour s'aider les uns les autres à s'éclaircir les idées.
  18. Plus j'attends pour lire cet article et ce topic, plus les posts s'accumulent. Mais ça m'a l'air intéressant, je vous promets que j'arrive bientôt.
  19. Ce mec est un semi-habile impénitent et un anti-libéral de première. Si c'est leur relève intellectuelle ils sont mal barrés.
  20. Comme Fmas te l'indique. Le GUD est une continuation du groupe Occident sur des thèmes plus undergroud (identités, régionalisme, bagarre).
  21. Un mouvement nationaliste jeune motivé principalement par l'anticommunisme, le rejet de la démocratie et la réaction au mai 68 gauchiste. L'ennui et le goût pour le conflit, aussi.
  22. Occident et le GUD c'est pas pareil, quand même.
  23. Anton_K

    Mon opinion sur Paris

    La collection d'art moderne de Beaubourg est, pour la plupart, excellente, et ça n'a aucun sens de dire que c'est vu et revu puisque les oeuvres sont uniques. Disons que jusqu'à 1950, tout est bon, niveau fauvisme, impressionnisme, expressionnisme c'est quand même la joie. L'art contemporain c'est une autre affaire. Versailles, c'est magnifique de l'extérieur oui. Les décors peints sont pour la plupart de piètre qualité par rapport à ce qu'on peut voir ailleurs en Europe (à Rome, à Sienne, à Florence, à Venise, à Tolède...). Cela foisonne mais qu'en retient-on vraiment ? Je ne parle même pas des fois où à y regarder de plus près on surprend un détail grotesque. En ce qui concerne la collection du musée... Oui il y a quelques pièces, qui pourraient tout aussi bien être au Louvre, quand ce ne sont pas des copies d'oeuvres déjà visibles au Louvre. Je ne suis jamais allé à Chambord, j'avoue, la honte.
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