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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback
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Le féminisme
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Taranne dans Politique, droit et questions de société
Mais encore ? -
Le féminisme
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Taranne dans Politique, droit et questions de société
Mon cerveau a fourché *.* Cependant, si ma question pouvait ne pas s'évanouir dans le néant, j'apprécierais. -
Le féminisme
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Taranne dans Politique, droit et questions de société
Dans les commentaires de l'article, Keynes et Rawls sont considérés comme en-dehors de la famille libérale. Ne faudrait-il alors pas les retirer de la catégorie des libéraux de gauche sur Wikiliberal (cf: http://www.wikiberal.org/wiki/Libéral_de_gauche) ? -
Michel Onfray, chou-fleur & sparassis crépu
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de José dans Politique, droit et questions de société
Ça confirme surtout qu'Onfray n'est pas meilleur sur la forme que sur le fond. Un phrasé laborieux, aucune pique mordante élégamment tournée...Il est incapable de rabattre son caquet à Valls, tout comme il a été incapable de faire une critique judicieuse de Mélenchon. -
Mes lectures du moment
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bastiat dans Lectures et culture
Je viens de finir un second ouvrage de Zeev Sternhell, Ni droite ni gauche. L'idéologie fasciste en France (Quatrième édition augmentée, 2012, 1075 pages). Encore une fois très dense, quelques passages qui se répètent, mais ça reste excellent. Il montre comment le fascisme se forme de la synthèse d’une gauche socialiste « idéaliste » et antimarxiste et d’une droite révolutionnaire antilibérale et passe en revue l’Action française, les chemises vertes, les Croix-de-Feu, le personnalisme, les syndicalistes révolutionnaires, les planistes et néo-socialistes, jusqu’aux collaborateurs de la période de Vichy. Plusieurs éléments (dont un chapitre supplémentaire en annexe) concerne le procès que Bertrand de Jouvenel attente à Sternhell à la première parution de Ni droite ni gauche en 1983. Indirectement, cela concerne aussi Raymond Aron : "Quelles étaient les raisons qui pouvaient amener Aron à manifester une telle mansuétude envers un nazi déclaré [Carl Schmitt] jusqu'à se refuser à un jugement de valeur sur ses idées ou son comportement ? Au contraire, n'était-il pas alors, comme aujourd'hui, plus urgent et plus utile de s'attaquer à la question de savoir pourquoi des grands intellectuels ont pu accueillir avec allégresse et favoriser la montée d'abord du fascisme puis du nazisme ? Peut-on tout ramener au sentiment que "la politique est tragique" ? Le comportement d'Aron s'explique par sa conviction que les contemporains ne peuvent écrire leur propre histoire: leur faire écrire l'histoire de leur génération signifierait nécessairement leur permettre de s'ériger en justiciers. Il y a une complexité évidente, voire une ambivalence, dans la position d'Aron : il ne refuse aucunement que les sphères politiques, administratives, militaires ou universitaires en Allemagne et ailleurs en Europe soient nettoyés de l'influence de l'idéologie nazie. Alors d'où vient l'horreur qu'il éprouva en France face aux épurations ? Très tôt, son souci devint d'abord celui d'éviter un affaiblissement du camp anticommuniste par des confrontions internes. Aussi, pour combler le fossé et guérir les cicatrices causées par le fascisme et le nazisme, il lui apparaissait qu'il valait mieux oublier ce passé tout proche. Cette règle joue évidemment avant tout en ce qui concerne les intellectuels. Il ressort aussi de ces textes que, pour Aron, les intellectuels ne portent pas de responsabilités autre que pénale, ni plus ni moins que d'autres citoyens. Il n'existe pas pour lui de responsabilité spécifique de l'intellectuel. De plus, Aron pense que les grands intellectuels ont droit à un traitement spécial ou, en d'autres termes, à l'amnistie totale. Finalement, la situation était extraordinaire, les règles morales normales ne pouvaient s'appliquer à des conditions hors du commun. Plus généralement, comme Aron voit dans l'oubli une grande vertu politique, "l'illustre juriste" devrait pouvoir reprendre la place qui lui revenait au sein de la société allemande. Pour Aron, le fascisme et le nazisme appartiennent au passé, le communisme constituait pour lui le grand défi du présent, le gouffre dans lequel la civilisation occidentale, après avoir échappé à la barbarie nazie, risquait de sombrer à nouveau. Dès lors, le passé ne comptait que dans la mesure où il pouvait rendre service au présent. On a ici l'explication de ses rapports avec Jouvenel et Fabre-Luce." (p.690-691) "Seule une lecture attentive du Journal de la France de 1940-1944 et de l'Anthologie de la nouvelle Europe de 1942 permet de comprendre sur quoi exactement Aron veut jeter le voile de l'oubli. Il en est de même en ce qui concerne la production intellectuelle des années trente et quarante de Jouvenel. Après la défaite de Jouvenel date de 1941, et, en 1943, les deux auteurs [Jouvenel et Fabre-Luce] publient à Bruxelles, aux éditions de la Toison d'or, maison de propagande fondée par les nazis pour les besoins de la collaboration intellectuelle. Tous deux considèrent la défaite de 1940 comme une preuve de la supériorité morale de l'Allemagne et du régime qu'elle s'est donné en 1933. Tous deux furent pendant la guerre traduit en allemand par les soins des services de propagande nazis en France et jouirent d'une attention spéciale de la part du vainqueur. Tous deux avaient milité dans les années trente dans les rangs du PPF. Que Raymond Aron ait tout fait pour essayer de réduire à néant ce passé au nom d'un présent, qui était aussi le sien, constitue un aspect non moins significatif d'une question importante pour l'intelligence du XXème siècle français. [...] Pour lui, il ne fallait pas que le libéralisme français soit sali par les antécédents des hommes qu'il considérait être des figures majeures du XXème siècle français. Ou en d'autres termes : si quelqu'un était devenu libéral dans les années cinquante, il ne pouvait avoir été fasciste vint ans plus tôt. Une telle démarche, en dépit du fait qu'elle mutilait le passé, importait à Aron beaucoup plus qu'un effort rationnel pour comprendre la nature du mécanisme par lequel un intellectuel passait du fascisme au libéralisme." (p.694-695-696) "La Lutte des jeunes préconise une révolution anticapitaliste, antidémocratique, antilibérale et antimarxiste qui séduisait les jeunes nazis. Jouvenel et ses principaux associés, Drieu, Roditi, Andreu, clament leur volonté d'ériger à la place de la démocratie libérale, un système politique autoritaire d'où seraient éliminés partis politiques et groupes de pression, parlement et responsabilité de l'exécutif devant le législatif. [...] Dans son évolution progressive vers le fascisme, Jouvenel franchit une étape décisive en réalisant, en février 1936, sa célèbre interview avec Hitler et en rejoignant le PPF fondé les 27 et 28 juin de la même année. Auparavant, il aura été candidat néo-socialiste -parti socialiste de France- dans la 5ème circonscription de Bordeaux, c'est-à-dire un homme de Déat et de Marquet. [...] Les prises de position de Jouvenel au temps du PPF ne constituent qu'une suite logique de celles que véhiculait La Lutte des jeunes ainsi que son livre sur L'économie dirigée. [...] Élu au Comité central, il se spécialise dans la presse doriotiste dans de virulentes attaques contre la SFIO et ses militants, attaques qui contiennent aussi les classiques allusions antisémites. [...] Un an plus tard, Drieu publie dans L'Émancipation nationale, le journal de Jouvenel, un violent article antisémite, "A propos du racisme", dans le plus pur style nazi: jamais, en aucune façon, Jouvenel ne réagit. [...] Après la guerre, il n'a pas exprimé de regret sur ses activités de cette époque, il a seulement essayé de les camoufler ou tout simplement de les faire oublier. [...] Sur le plan de son évolution intellectuelle, tout comme chez Fabre-Luce, on ne distingue chez le libéral en herbe aucune sorte de transition. Du pouvoir suit Après la défaite comme si de rien n'était, son engagement au sein de la société du Mont-Pèlerin vient après les conférences au service du PPF sans aucune explication. Les années trente ainsi que les années de guerre qui font corps avec elles se sont simplement évanouies. La synthèse fasciste du national et du social doublée de la haine du marxisme et du libéralisme, qui faisait le fond du doriotisme, est remplacée en un tour de main par l'adhésion au libéralisme le plus intransigeant." (p.725, 727, 728, 729, 731, 732, 759). "Il est difficile à l'heure actuelle d'imaginer un Aron affirmant que l'interview de Hitler n'était pas un panégyrique du nazisme, que Jouvenel, comme la quasi-totalité des Français ignorait qui était Hitler et, en outre, proclamer encore que la synthèse de nationalisme et de socialisme se trouvait disséminée dans tous les milieux. A en croire Aron, Jouvenel aurait été simplement une autre malheureuse victime d'un détestable climat intellectuel général. Personne ne songea à demander à Aron comment il se faisait que le grand journaliste, excellent connaisseur de l'Allemagne, conquis par le sourire et la bonhomie de Hitler, n'ait jamais entendu parler, en allant voir en février 1936 le sinistre dictateur, du camp de Dachau ouvert en mars 1933, de la "Nuit des longs couteaux" (29 juin - 2 juillet 1934) et des lois de Nuremberg de septembre 1935." (p.829) "Des points d'interrogation comparables s'accumulent quand on s'arrête sur le mouvement Combat. Jouvenel se décrit, note Olivier Dard, comme ayant appartenu au mouvement d'Henri Frenay et comme membre de l'armée secrète. Comment se fait-il alors qu'on y ait pas entendu parler de lui ? Comment se fait-il qu'aucun résistant ne se soit porté garant de son passé ? Pourquoi Jouvenel n'entreprit-il jamais de suivre la filière naturelle pour tout résistant qui souhaitait faire reconnaître les services rendus à son pays ? Une procédure de validation d'appartenance à un mouvement de résistance intérieure existait et était en fait une démarche de routine [...] Un membre de Combat n'aurait éprouvé aucune difficulté à obtenir une attestation de la part du liquidateur." (p.853) -
Réchauffement climatique
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Jérôme dans Politique, droit et questions de société
Ils ont déjà commencés. Que les militants anarcho-verts aient usé de projectiles incendiaires contre les forces de l’ordre à Sivens en dit long sur la valeur qu’ils accordent à la vie humaine comparée à la « défense des arbres ». Par ailleurs le national-socialisme incluait une dimension "écologiste" tout à fait réelle: "We recognize that separating humanity from nature, from the whole of life, leads to humankind’s own destruction and to the death of nations. Only through a re-integration of humanity into the whole of nature can our people be made stronger. That is the fundamental point of the biological tasks of our age. Humankind alone is no longer the focus of thought, but rather life as a whole . . . This striving toward connectedness with the totality of life, with nature itself, a nature into which we are born, this is the deepest meaning and the true essence of National Socialist thought." -Ernst Lehmann, Biologischer Wille. Wege und Ziele biologischer Arbeit im neuen Reich, München, 1934, pp. 10-11. Lehmann was a professor of botany who characterized National Socialism as "politically applied biology." -
Alain de Benoist : l'éternel retour
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Gio dans La Taverne
Interview du national-bolchevik Dugin, ami personnel d’Alain de Benoist : http://www.voxnr.com/cc/d_douguine/EuEVEEkVZZRehtFQOH.shtml Sinon, pour te répondre Gio : « En raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leur famille, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables. La cote d’alerte est atteinte. C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. Je précise bien : il faut stopper l’immigration officielle et clandestine. Il faut résoudre l’important problème posé dans la vie locale française par l’immigration. Se trouvent entassés dans ce qu’il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés de différents pays. Cela rend difficiles leurs relations avec les Français. Quand la concentration devient très importante, la crise du logement s’aggrave ; les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéder. Les charges d’aide sociale nécessaires pour les familles immigrées plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes. » -Georges Marchais, Secrétaire général du PCF, discours de Montigny-lès-Corneilles, 20 février 1981. Cité par Alain Soral dans Comprendre l’Empire. Notons que l’idée (qui repose sur le sophisme de la masse de travail fixe) était déjà chez Jaurès : "Nous protestons contre l’invasion des ouvriers étrangers qui viennent travailler au rabais. Et ici, il ne faut pas qu’il y ait de méprise : Nous n’entendons nullement, nous qui sommes internationalistes… » [Rumeurs et interruptions sur divers bancs] « Vous entendez bien que ce n’est pas nous qui voulons éveiller entre les travailleurs manuels des différents pays les animosités d’un chauvinisme jaloux ; non, mais ce que nous ne voulons pas, , c’est que le capital international aille chercher la main d’oeuvre sur les marchés où elle est le plus avilie, humiliée, dépréciée, pour la jetter sans contrôle et sans règlementation sur le marché français, et pour amener partout dans le monde les salaires au niveau des pays où ils sont les plus bas. » [Applaudissements] « C’est en ce sens, et en ce sens seulement, que nous voulons protéger la main d’oeuvre française contre la main d’oeuvre étrangère, non pas, je le répète, par un exclusivisme d’esprit chauvin, mais pour substituer l’internationale du bien être à l’internationale de la misère. » [Applaudissements à l’extrême gauche. Mouvements divers]." -Extrait de la motion défendue par le député de Carmaux Jean Jaurès, lors de séance parlementaire du 8 mars 1887. -
Le féminisme
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Taranne dans Politique, droit et questions de société
=> http://fr.wikipedia.org/wiki/Logoth%C3%A9rapie -
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
C'est marrant, on a l'impression que l'interlocuteur de Gio proteste contre le but de l'Humanité (creuser des trous) mais que le fait qu'il commette un anthropomorphisme grossier en considérant l'Humanité comme un individu lui échappe totalement. -
Sarkozy, la défaite du ravioli francais
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Cugieran dans Politique, droit et questions de société
C'est vrai que j'ai toujours pensé que c'est à ce moment-là qu'il a perdu. Mais il y a avait une atmosphère de fin de règne dans les derniers mois. Sarko faisait fatigué dans ses interviews. Le fait même qu'il est laissé entendre qu'il cesserait la politique en cas de défaite trahissait un certain découragement. Son bilan étant la catastrophe que l'on connaît, il ne pouvait pas gagner face à un candidat PS. Mais je suis certain que son ego surdimensionné le poussait pourtant à croire qu'il allait écraser ce personnage folklorique en qui il voyait un petit élu de Corrèze sans charisme. -
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
La "sincérité" (d'aucun dirait l'authenticité) repose donc sur le rejet de la logique, le refus de la Raison, l'ignorance des faits, le déni de la réalité et l'abandon de l'intelligence. Splendide. Du romantisme de bazar. -
Sarkozy, la défaite du ravioli francais
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Cugieran dans Politique, droit et questions de société
Ce paragraphe me plaisait bien, à l'exception de la dernière phrase qui me plonge dans un abîme de perplexité -
Le féminisme
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Taranne dans Politique, droit et questions de société
Non, il va te répondre qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans ta relation avec ton Père -
Mes lectures du moment
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bastiat dans Lectures et culture
Il faudrait lire Deux conceptions de la liberté pour pouvoir trancher. Mais Sternhell ne pense pas que Berlin perçoive liberté positive et négative comme compatibles. « [Pour Berlin], la liberté positive consiste à soumettre notre comportement au contrôle de notre moi « idéal », « vrai », « réel » ou « supérieur ». Il ne s’agit plus d’éliminer les obstacles qui empêcheraient l’individu d’exercer sa liberté et de poursuivre les nombreux objectifs, aussi peu compatibles qu’ils soient, qui se présente à lui, mais de faire en sorte qu’après avoir reconnu la vérité, il entreprenne d’exercer sa liberté pour atteindre le bien. Cette conception de la liberté permet d’obliger les hommes « à être libres » et ainsi aboutit finalement à la soumission de l’individu soit à la volonté générale de Rousseau, soit à la nécessité historique marxiste. En réalité, l’idée de liberté positive, qui est à la base de la démocratie, n’a que très peu de choses en commun avec la description qu’en fait Berlin. La liberté positive signifie avant tout d’abord l’exigence d’autonomie à laquelle Kant appelait, la volonté de sortir de l’état de tutelle et la capacité de réaliser certains objectifs. Le sens premier de la liberté positive est bien évidemment la participation à la souveraineté. C’est bien la raison de la haine pour Rousseau que professe Berlin : pour Rousseau, la liberté n’existe que pour l’homme qui ferait des choix et ne serait soumis qu’aux lois à la formation desquelles il aurait lui-même participé. Telle est la signification de la « volonté générale » [R1] et c’est ainsi que Kant l’entend. On s’en souvient, Rousseau était le grand maître de Kant, celui qui lui avait appris à respecter les hommes. Car sur quoi exactement peut-on fonder le principe de souveraineté du peuple, sinon sur le droit de chacun de participer à la formulation des lois et la prise des décisions politiques ? Il s’agit donc de savoir « qui gouverne » et cette interrogation n’est pas moins importante que le problème des limites de l’intervention de l’Etat. Obsédé par sa crainte du marxisme, Berlin présente une argumentation unidimensionnelle, sans nuances, peu compatible, comme Tocqueville déjà le savait très bien, avec la démocratie. Il pense que la liberté positive détruit le pluralisme des valeurs, qu’elle implique l’existence d’une hiérarchie de valeurs et de là mène à la dérive, c’est-à-dire à la volonté générale, et la volonté générale à son tour conduit à la mort de la liberté négative, ce qui revient à une condamnation de la liberté tout court. » (p.718 à 720) [Remarque 1]: A ce stade Sternhell aurait quand même pu rappeler la distinction de Rousseau entre volonté générale et volonté de tous. Quant je dis qu'il part un peu dans tous les sens... -
Le féminisme
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Taranne dans Politique, droit et questions de société
La "philosophie féministe": « L’équation E=MC2 est-elle une équation sexuée ? Peut-être que oui. Faisons l'hypothèse que oui dans la mesure où elle privilégie la vitesse de la lumière par rapport à d’autres vitesses dont nous avons vitalement besoin… » -Luce Irigaray, « L'ordre sexuel du discours », in Langages, le sexe linguistique, 1987, p. 110. -
Mes lectures du moment
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bastiat dans Lectures et culture
Tu parles de la pétition de 1977 qu'il a signé en soutien aux inculpés de l'affaire de Versailles (cf: http://fr.wikipedia.org/wiki/Apologie_de_la_p%C3%A9dophilie#France) ? -
Mes lectures du moment
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bastiat dans Lectures et culture
Je connais ce discours (très bon par ailleurs). Mais Sternhell ne dit pas que Tocqueville rejette la liberté négative, seulement qu'il ne pose pas la liberté positive comme incompatible avec l'autre, mais nécessaire elle aussi (ce qui serait paraît-il le point de vue de Kant, mais je n'ai pas assez pratiqué). Autre citation de la Démocratie en Amérique à l'appuie de la thèse de Sternhell: "Chacun, en jugeant son voisin, pense qu’il pourra être jugé à son tour. Cela est vrai surtout du jury en matière civile : il n’est presque personne qui craigne d’être un jour l’objet d’une poursuite criminelle ; mais tout le monde peut avoir un procès. Le jury apprend à chaque homme à ne pas reculer devant la responsabilité de ses propres actes ; disposition virile, sans laquelle il n’y a pas de vertu politique. Il revêt chaque citoyen d’une sorte de magistrature ; il fait sentir à tous qu’ils ont des devoirs à remplir envers la société, et qu’ils entrent dans son gouvernement. En forçant les hommes à s’occuper d’autre chose que de leurs propres affaires, il combat l’égoïsme individuel, qui est comme la rouille des sociétés." Quant à Marat, c'est à l'évidence un ancêtre de Sartre -
Mes lectures du moment
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bastiat dans Lectures et culture
"L’habitant de la Nouvelle-Angleterre s’attache à sa commune, parce qu’elle est forte et indépendante ; il s’y intéresse, parce qu’il concourt à la diriger il l’aime, parce qu’il n’a pas à s’y plaindre de son sort : il place en elle son ambition et son avenir ; il se mêle à chacun des incidents de la vie communale : dans cette sphère restreinte qui est à sa portée, il s’essaie à gouverner la société ; il s’habitue aux formes sans lesquelles la liberté ne procède que par révolutions, se pénètre de leur esprit, prend goût à l’ordre, comprend l’harmonie des pouvoirs, et rassemble enfin des idées claires et pratiques sur la nature de ses devoirs ainsi que sur l’étendue de ses droits." "J’avoue qu’il est difficile d’indiquer d’une manière certaine le moyen de réveiller un peuple qui sommeille, pour lui donner des passions et des lumières qu’il n’a pas; persuader aux hommes qu’ils doivent s’occuper de leurs affaires, est, je ne l’ignore pas, une entreprise ardue." "Comment résister à la tyrannie dans un pays où chaque individu est faible, et où les individus ne sont unis par aucun intérêt commun ?" -Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique. -
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Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bastiat dans Lectures et culture
PABerryer => Je n’ai pas trouvé de passage qui correspondrait à une définition des Lumières mais outre les éléments que j’ai cité plus haut, Sternhell mentionne une vision de l’histoire fondée sur l’idée de progrès historique (hostilité au Moyen-âge), l’affirmation de l’autonomie de l’individu, la critique étendue à toute chose (pas de sacré a priori), la tolérance religieuse et l’antiesclavagisme, l’affirmation des droits naturels, la citoyenneté définie en termes juridico-politiques, l’unité du genre humain et par-dessus tout la certitude qu’il existe des vérités universelles. Pour Burke, il l’exclut tout à fait de la famille libérale, alors qu’Aron soutenait qu’on pouvait interpréter Burke soit comme un libéral soit comme un contre-révolutionnaire. Quelques passages pour éclairer l’opposition de Sternhell à Berlin (pour les autres lisez le livre) : "Pour [isaiah] Berlin, excellent exemple des contre-Lumières "molles", comme pour Meinecke, il ne semble pas qu'il existe de cause à effet entre la guerre au rationalisme, à l'universalisme et au droit naturel, et la poussé du fascisme et du nazisme [...] Il a rendu un service immense à tous les ennemis du rationalisme et de l'universalisme de notre temps : avant les postmodernistes, et dans un contexte éminemment politique et en dépit du fait que sa pensée n'est pas faite d'une pièce et comporte beaucoup d'ambiguïtés, il apporte la preuve que l'on peut saper les fondements des Lumières à partir d'une position libérale." (p.56) "[Isaiah] Berlin éprouve une grande sympathie pour celui qu'il présente comme un vieil homme qui ne s'est pas prosterné devant Hitler et l'hitlérisme, mais il oublie de nous rappeler que non seulement ce grand universitaire [Friedrich Meinecke] n'a pas élevé l'ombre d'une dénonciation contre le régime qu'il voyait s'installer et se mettre sans tarder à l'œuvre, mais encore qu'il s'enthousiasma pour les victoires des armées de Hitler." (p.683) Pour ailleurs, la lecture que Sternhell fait de Tocqueville est explicitement dirigée contre Berlin : "Pour ce libéral qu'est Tocqueville, l'alternative liberté négative/liberté positive est quasiment incompréhensible. Il sait que la simple existence d'une garantie des droits individuels sous un régime constitutionnels ne suffit pas pour faire des hommes libres. Pour lui, la liberté ne réside pas seulement dans la préservation, autour de l'individu, d'une zone de non-interférence, mais dans sa capacité à s'unir avec ses concitoyens pour dominer son destin. C'est la capacité des Américains à se rassembler pour se gouverner eux-mêmes et à ne pas attendre la protection du souverain qui émerveille Tocqueville. [...] Ce n'est pas en laissant l'individu livré à lui-même qu'on le sauve du "despotisme", mais en lui apprenant à s'associer à ses semblables pour se gouverner lui-même : c'est par la démocratie même que l'on pourra surmonter les dangers que représente l'égalité pour la liberté. Pour Tocqueville, la participation aux affaires de la cité, l'exercice de sa souveraineté, sa capacité d'être maître de lui-même représente une condition sine qua non de la liberté ; la participation politique affermit et développe les mœurs de la liberté. En revanche, c'est en s'enfermant dans sa sphère particulière, quand il ne conçoit la liberté qu'en termes de non-intervention et voit dans la liberté positive le plus grand danger qui puisse guetter l'individu, que le citoyen finit par provoquer lui-même l'intervention de l'Etat et de la société." -
Mes lectures du moment
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bastiat dans Lectures et culture
Terminé Les anti-Lumières, de Zeev Sternhell. Grand ouvrage d’histoire intellectuelle, qui s’intéresse aux influences réciproques d’une gamme d’auteurs conservateurs ou nationalistes (Vico, Herder, Burke, Carlyle, Maistre, Renan, Taine, Sorel, Maurras, Barrès, Croce, Spengler, Meinecke, jusqu’à Isaiah Berlin et Irving Kristol), unis par la détestation des principes de la modernité (démocratie, libéralisme, individualisme, rationalisme, universalisme, Révolution française, etc). Deux défauts selon moi : l’ampleur même de la tâche aurait justifié des indications complémentaires sur chaque auteur, on passe un peu anarchiquement de l’un à l’autre sans vraiment voir la logique des transitions. Paradoxalement, l’autre défaut serait la longueur de l’ouvrage (800 pages), qui peut décourager le lecteur. On peut également déplorer la formule de « libéralisme bloqué » que Sternhell utilise à trois ou quatre reprises pour qualifier des auteurs dont il démontre pourtant à merveille l’antilibéralisme, fondé sur un nationalisme culturel (puis biologique), une nostalgie de la société médiévale et une conception organiciste de la société opposée à l’école des droits naturels (avec une détestation toute particulière de Locke et Rousseau). Pour ailleurs, la défense de Sternhell de l’héritage des Lumières le pousse à critiquer l’épistémologie de Skinner et les analyses historiques d’Arendt. Je vous laisse juge, ce n’est pas le cœur de l’ouvrage mais c’est assez intéressant : "[Quentin] Skinner, sans doute le plus important des contextualistes "mous", s'embarque lui aussi dans une entreprise de déconstruction classique de l'histoire des idées. Dans un article brillant et qui a exercé une profonde influence depuis sa publication en 1969, il s'emploie à démolir une idée qui de tout temps a justifié l'étude de la pensée politique: celle selon laquelle les grands auteurs du passé auraient soulevé des questions qui sont aussi les nôtres et auraient cherché des solutions à des problèmes qui se posent encore à nous. Dans un texte devenu une sorte de bulle pontificale post-moderniste, Skinner soutient que chaque auteur, en tout temps et en tout lieu, s'attaque à une problématique donnée, est dans une situation unique et écrit pour certains lecteurs et non pas d'autres, il cherche des solutions à des questions concrètes qui sont les siennes et uniquement les siennes. C'est ainsi que chaque texte, chaque énoncé de faits, chaque principe, chaque idée traitant traitent de la spécificité d'une situation et de l'unicité d'un moment. Il est donc futile et naïf de parler de "vérités universelles" ou de "problèmes immortels" : il n'est pas possible de dépasser son temps et son lieu, il n'existe pas de questions éternelles, comme il n'y a points de concepts éternels, mais seulement des concepts spécifiques, bien définis, qui appartiennent à des sociétés spécifiques et donc différentes. Telle est la seule vérité générale qui puisse exister, non seulement en ce qui concerne le passé mais aussi notre temps. Si les postmodernistes avaient simplement voulu dire que chaque génération doit penser pour elle-même, chercher elle-même la solution de ses propres problèmes et ne pas espérer trouver de réponses concrètes, susceptibles de commander l'action politique immédiate dans Aristote, saint Augustin ou Machiavel, ils n'auraient fait qu'énoncer une vérité évidente. S'ils avaient souhaité simplement montrer que les problèmes auxquels s'attaquait Platon étaient ceux de la démocratie athénienne et non point ceux de la démocratie française d'aujourd'hui, ils n'auraient formulé qu'une lapalissade. Mais tel n'est pas leur propos ; leur démarche est plus complexe car elle consiste en fait à nier l'existence de vérités de valeurs universelles. En effet, par le biais du contextualisme, du particularisme et du relativisme linguistique, en se concentrant sur ce qui est unique et spécifique, et en niant l'universel, on se retrouve forcément du côté de l'anti-humanisme et du relativisme historique." (p.80-81) "[Contrairement à ce que croit Hannah Arendt] ce n'est pas en tant qu'êtres humains que les Juifs prenaient le chemin des camps d'extermination, mais au contraire comme membres d'une collectivité bien définie, et ils étaient exterminés non pas comme êtres humains déchus de leur nationalité, mais au contraire parce qu'appartenant, dans l'esprit des bourreaux, à la plus forte de toutes les communautés, la communauté raciale. Ils n'étaient pas victimes de leur humanité abstraite, mais de leur qualité très concrète de membres d'une espèce maudite. [...] [...] En dernière analyse, qui porte la responsabilité intellectuelle de la catastrophe européenne du XXème siècle ? Les hommes qui tout au long du XVIIIème siècle, de 1689 à 1789, parlent du droit naturel, de l'unité du genre humain, de droits universels, "de cette nudité abstraite de l'être humain", tant décriée par Arendt, ou ceux qui nient l'existence des valeurs universelles ?" (p.762) -
Sarkozy, la défaite du ravioli francais
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Cugieran dans Politique, droit et questions de société
Certes. Néanmoins il faut remettre ce genre de proclamations grandiloquentes dans le contexte d'une Europe quasi-exclusivement monarchique et impériale, où nombre de droits fondamentaux, y compris le droit à la vie, n'étaient pas respectés (cf la répression des Canuts, http://fr.wikipedia.org/wiki/Révolte_des_Canuts ,ou celle des ouvriers parisiens en juin 1848). -
Sarkozy, la défaite du ravioli francais
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Cugieran dans Politique, droit et questions de société
Hum, ça me va Le fond de la France est radical-socialiste comme disait Raymond Aron. -
Sarkozy, la défaite du ravioli francais
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Cugieran dans Politique, droit et questions de société
Vrai pour Sartre (« Un régime révolutionnaire doit se débarrasser d’un certain nombre d’individus qui le menacent, et je ne vois pas d’autres moyens que la mort. On peut toujours sortir d’une prison. Les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas assez tué. » -Jean-Paul Sartre, au magazine Actuel (28/02/1973) ), mais généralisation abusive. A moins que Marx ou même Babeuf ne soient pas "strictement communistes" ? -
Sarkozy, la défaite du ravioli francais
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Cugieran dans Politique, droit et questions de société
Les pleins-pouvoirs à Pétain, aussi ? En plus on parle d'un parti qui isolément récolte du 2% à la présidentielle. Inconnu dans l'opinion. A la limite de la banqueroute. Désarmé idéologiquement (les militants de base n'ont presque jamais lu Marx, j'en ai fait l'expérience directe). Dans les faits ils ne sont mêmes plus communistes, ils font vaguement du keynésianisme comme M. Jourdain faisait de la prose. -
Sarkozy, la défaite du ravioli francais
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Cugieran dans Politique, droit et questions de société
Pas tant que ça... "Dans les écoles confessionnelles, les jeunes reçoivent un enseignement dirigé tout entier contre les institutions modernes. Si c’est état de choses se perpétue, il est à craindre que d’autres écoles ne se constituent, ouvertes aux fils d’ouvriers et de paysans, où l’on enseignera des principes totalement opposés, inspirés d’un idéal socialiste ou communiste emprunté à des temps plus récents, par exemple à cette époque violente et sinistre comprise entre le 18 mars et le 24 mai 1871." -Jules Ferry.
