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Flashy

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Tout ce qui a été posté par Flashy

  1. Personne n'arrive à fournir une définition satisfaisante de l'Etat. Même des doctorants en droit public ayant rédigé des thèses sur la question ont du mal. Le seul truc qu'on a, c'est (i) une définition tautologique ("un Etat c'est un territoire déterminé où une population réside et où il y a un gouvernement capable d'entrer en relation avec les autres Etats" ; c'est un peu insatisfaisant, pour rester soft) ou (ii) une définition en droit international où c'est un peu à la gueule du client, concrètement. C'est exact. Nope. Même en ignorant ISIS, la "guerre en Syrie" n'est pas une guerre : c'est une insurrection dégueulasse avec des forces étrangères en prime. Oui, on peut entre nous. Mais ce ne serait pas acceptable pour ceux chargés d'appliquer le droit (y compris ce qui concerne l'extradition ou le traitement des prisonniers de guerre). Nos poulettes sont prisonnières de forces insurrectionnelles sur un territoire appartenant à un Etat où nous n'avons plus de présence consulaire. Si les kurdes ne coopèrent pas, bah c'est mort ; et il n'y aura aucun recours juridique.
  2. Le kurdistan n'est pas non plus un Etat. Du coup, on fait quoi? (A noter qu'il me paraît difficile d'exiger du kurdistan la tenue d'un procès équitable si ce dernier n'a ni loi, ni justice etc reconnus au niveau international : s'chaud).
  3. Ce que tu dis est en grande partie exact. Je pense qu'on peut s'en sortir avec une pirouette : "être djihadiste" sans aucun acte positif n'est pas répréhensible ; quitter son pays pour rejoindre sur place une organisation (un Etat?) ennemie qui ne fait pas qu'être violente dans les discours mais aussi dans les actes peut constituer un acte positif utile pour qualifier une infraction (cela n'est pas un comportement totalement aléatoire et témoigne d'une adhésion (et donc, éventuellement, de la commission d'actes odieux) méritant a minima investigation, a maxima condamnation en soi) Pour ta comparaison, je pense qu'on peut distinguer : partir en Allemagne et devenir allemand n'a rien de répréhensible ; partir en Allemagne pour s'investir dans le IIIème Reich n'est pas tout à fait identique. J'ignore si cela justifie une répression, mais distinguer les deux situations ne me paraît pas, en tout cas, déconnant. "L'objet social" (si je puis dire) de l'Etat Islamique, c'est tout de même de commettre des crimes. On n'est pas loin de l'association de malfaiteurs. Faudra voir, aussi, pourquoi la personne incriminée est partie rejoindre l'Etat Islamique ; ce qu'elle y a fait concrètement ; si elle adhère toujours ou non à la "philosophie djihadiste" etc etc. Rien de simple, ni d'évident, effectivement. En l'espèce, il n'y a pas qu'une opinion, mais des actes positifs puisqu'ils ont déménagé avec enfants et bagages sur place pour apporter un soutien logistique ou moral. Yep. En l'espèce, je trouve la situation des djihadistes en herbe est compliquée. Ils sont aux mains des kurdes, sur le territoire syrien. Les kurdes ne sont pas un Etat ; il n'y a, je pense, aucun accord d'aucune sorte les obligeant à extrader. Si extradition il y a, ce sera avec une négociation ou au bon vouloir des kurdes. Sans cela, la France est coincée : tu vas protester auprès de qui? De Bachar el Assad? Du "kurdistan syrien" (avec les implications diplomatiques qui vont avec)? Elles se sont mises dans le pétrin.
  4. Si tu as un chignon, tu manifeste ton appartenance à la communauté hipster. Cela dépend de la barbe. Une barbe taillée, ça passait, visiblement. L'Etat n'a pas à intervenir sur la pratique religieuse des usagers du service public. La loi de 2004 est profondément malsaine et stupide.
  5. Il n'a pas nié que c'était religieux. Il n'a pas dû préciser que c'était religieux.
  6. Quand tu as plusieurs mots, il faut tous les lire. Un signe religieux ostensible est un signe religieux dont la tenue ou le port permet de manifester immédiatement son appartenance à tel ou tel folklore. Mais bon, si ça t'amuses de relever un mot sur trois dans "signe religieux ostensible", libre à toi.
  7. Parce qu'ils ne sont pas laïcs, tout simplement. Bah non, puisque ce n'est pas ostensible. Le col romain, par contre, risquerait fort d'être sanctionné. La kippa, la croix, la soutane, le voile, le turban, ou que sais-je peuvent être concernés. La pratique religieuse, d'ailleurs, n'a pas à être nécessairement obligatoire pour être sanctionnable : il suffirait qu'elle soit ostensible, peu important son caractère facultatif au regard de tel ou tel folklore religieux.
  8. Les lycéennes ne sont pas des agents publics mais des usagers d'un service public. C'est un dévoiement de la laïcité. Pas le cas d'espèce. Pas pertinent, donc, comme illustration.
  9. On ne lui reproche pas de parler de Dieu, mais de porter un signe religieux ostensible et de refuser d'y remédier. Pour la dernière occurence, il a mis en avant le caractère culturel et festif, me semble-t-il. Je te souhaite bien du courage pour démontrer que ta crèche, installée à Noël, a un but artistique et non religieux.
  10. Même les médecins juifs n'ont pas le droit de porter leurs kippas dans les hôpitaux publics ! C'est antisémite, en prime !
  11. Bah non. C'est une application logique du principe de laïcité. La seule émotion vise ici le fait que ça concerne un musulman. C'eût été un juif avec sa kippa ou une chrétienne avec sa croix, la solution eût été identique.
  12. Tu connais la théorie des apparences? Cela vient de la common law. C'est de la cathophobie, j'imagine.
  13. Le gars l'a reconnu lui-même, que c'était un signe religieux ostensible. Il n'aurait pas reconnu, il aurait gagné. Les juges n'ont pas ignoré ce que le gars a lui-même reconnu, et en ont tiré les conséquences applicables (si barbe = signe religieux ostensible, alors manquement à la laïcité = faute disciplinaire = sanction disciplinaire possible).
  14. Parce qu'on parle de la laïcité. Le communisme n'est pas une religion. Ce qui n'a rien de nouveau. Ni de surprenant. La laïcité, c'est la liberté de conscience et de culture + séparation des institutions publics et des organisations religieuses + égalité de tous devant la loi, peu important leurs croyances. Donc les agents publics sont tenus de respecter le principe de laïcité en évitant de traiter de façon plus favorable les uns ou les autres + ne pas donner l'apparence d'un comportement préférentiel, notamment par la manifestation de leurs convictions religieuses. Dans ce cadre, nous causer communisme, prosélytisme ou que sais-je n'a guère de sens, ni d'intérêt.
  15. La laïcité du service public s'impose aux agents publics concourant audit service public. Je ne vois pas comment on peut durer 8 pages sur un truc aussi basique. Cela n'est ni nouveau, ni exceptionnel, ni surprenant. Où est le scandale?
  16. Question bête, mais le jeûne, ça permet un meilleur métabolisme ou c'est des conneries?
  17. Tramp a raison. Les impôts sont moralement neutres. Même si la source de ton revenu est illégale, tu dois quand même payer tes impôts dessus. L'idée est très simple : ce n'est pas parce que tu violes la loi que tu vas payer moins que tes voisins qui, eux, jouent le jeu. En effet, il serait étrange que quelqu'un qui fasse quelque chose de totalement illégal soit moins (ou pas) imposé que quelqu'un qui se plie aux règles. Bien sûr, en vrai, ils ne déclarent rien et ne paient pas d'impôts. Mais lorsqu'un caïd se fait chopper avec des thunes, le Trésor Public prend sa part, quitte à évaluer forfaitairement les revenus passés (la comptabilité des activités illégales n'étant pas toujours au top, je suppose).
  18. Et que penses-tu du "bonne année à nous, les humains conscients"?
  19. ça me rappelle un truc vu sur Facebook. En gros, sous un pavé d'une camarade de lycée qui nous pontifiait les trucs classiques sur le féminimse plus que nécessaire, avec moult hashtags en fin de pavé du type #osezlefeminisme #pourdesfemmesfieresetfortes et autres trucs bêtes. Et là, un commentaire magique. Voilà ce que ça donne : ça m'a tué
  20. Le principe de laïcité s'applique aux agents publics? Scandaleux.
  21. Je te conseille DeepL/Linguee pour les phrases + wordreference pour un mot donné. C'est ce qu'on fait (et ce que j'ai pu faire) en cabinet 'ricain ou anglais.
  22. J'avais tapé un pavé. Tu as résumé en deux phrases ce que j'essayais péniblement d'expliquer, à grands renforts de systèmes fermés, ouverts, probabilités et définition/champ d'application de la causalité. J'allais aussi causer d'un objet rigolo, que j'ai vu dans une vidéo de Dr Nozman (le double pendule). Bref.
  23. Flashy

    Présentation Firas

    C'est une bonne question, et pour ma part j'apprécie d'échanger avec des non-libéraux -ce peut être stimulant, d'autant plus que, fort souvent, l'antilibéralisme est un problème de définition des mots et de flou conceptuel qu'il me paraît utile de dissiper-. Je t'invite à lire Portalis pour avoir ma position personnelle sur l'importance de la loi et son rôle ; je cite son discours préliminaire du premier projet de code civil : Portalis n'était pas un libéral, à ma connaissance. Et pourtant, ses conseils sont l'évidence même de ce que peut et doit être une bonne législation. Dis-toi également qu'un résultat n'est pas conditionné à la pureté doctrinale ni aux bonnes intentions de ceux qui agissent, mais aux circonstances de l'espèce. En voulant faire le bien, tu peux aboutir à de grandes injustices. Voilà, à mon avis, en termes généraux, la position libérale.
  24. Je ne résiste pas à citer l'arrêt Île de la Tentation du 3 juin 2009 : Rebelote le 24 avril 2013 : Hé ouais, il y avait des répétitions. Paie ta spontanéité.
  25. Je vois où est ton problème. Tu confonds le sens des mots, je pense. Uber est en position dominante (quoiqu'on puisse en discuter, mais admettons pour les besoins de la cause). Uber n'est pas un monopole puisqu'il y a une grande pluralité d'acteurs sur le marché, qui se disputent (âprement) ledit marché. Être en conflit avec des concurrents =/= être en situation de monopole. Les pratiques d'Uber, dont certaines peuvent se discuter, ne permettent pas non plus de caractériser une situation de monopole : on ne parle pas de la même chose. Autre souci chez toi, c'est un souci argumentatif. Tu poses une affirmation, et au soutien de ladite affirmation, tu te bornes à évoquer des choses quelque peu surprenantes, comme l'interdiction par le maire de Londres du service Uber. En quoi ladite décision prouverait qu'il y aurait monopole ou même un quelconque abus de la part d'Uber? A moins de présumer de la nécessaire validité de la décision, cela n'a que peu de valeur argumentative dans un débat politique. Je vais illustrer mon propos avec un point Godwin, pour être bien explicite. Pendant les années 1930 en Allemagne, les juifs ont été accusés de comploter contre le bien des nations et la prospérité des peuples. Ils se sont d'ailleurs vus interdire de nombreuses activités par une décision de telle ou telle entité politique. Cela devrait nous mettre la puce à l'oreille : se seraient-ils vus interdire lesdites activités si l'accusation n'était pas fondée, hein?
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