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SCBastiat

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Tout ce qui a été posté par SCBastiat

  1. Euh si, la gauche flatte clairement les minorités ethniques, Terra Nova l'admet même. Ne connais-tu pas l'histoire de SOS Racisme et compagnie ? Mais il ne faut pas voir là une critique raciste ou identitaire de ma part. Je dis même que si on en est là, c'est aussi la faute de la droite qui est bien trop "identitaire" dans son discours vis à vis de l'islam, des immigrés, des jeunes de banlieue. On a un peu les deux faces d'une même pièce : la victimisation et la flatterie d'un côté, l'exclusion de l'autre. Encore une fois, jamais on ne parle d'intégration par le prisme de l'individu et de la responsabilité.
  2. Tout à fait exact. Mais ça, on ne le dira jamais. Alors que s'il était démontré que les agresseurs étaient majoritairement blancs, on l'aurait déjà crié sur tous les toits.
  3. Dans l'absolu, pourquoi pas. Ce que je te demande, c'est : dans le cas inverse, mentionnerais-tu le fait que les victimes sont "majoritairement blanches" ? En verrais-tu l'intérêt ? Et penses-tu qu'on le traiterait ainsi dans les médias ? Pas plus que quand les féministes disent que "les hommes sont plus souvent coupables de violences conjugales que les femmes" (ce qui n'est pas forcément exact, par ailleurs). Stigmatiser les noirs et les arabes parce qu'ils sont plus souvent coupables de crimes est puant, mais stigmatiser les hommes dans les violences conjugales ne l'est pas ? Dans le même ordre d'idées, les médias peuvent dire ouvertement qu'il y a "trop d'hommes blancs" à des postes importants. Par contre, il serait interdit de faire la même remarque avec les juifs. J'ai même lu un article dans le nouvel obs appelant au boycott des auteurs "mâles blancs" et conseillant à tous les hommes blancs d'aujourd'hui de laisser leur place aux minorités. Tu ne vois vraiment aucun lien avec une logique nazie ? Pour moi, c'est simple : si on est vraiment antiraciste et antisexiste, on ne doit stigmatiser aucun individu en fonction de sa race ou de son sexe. Se battre contre les discriminations c'est très bien, mais supposer qu'un blanc serait illégitime à son poste parce qu'il est blanc et qu'il aurait "profité" du racisme, c'est profondément raciste. Et ça vaut aussi avec les hommes. Il faut arrêter les généralisations par catégorisation, et commencer à penser par le prisme de l'individu. C'est uniquement de cette manière, libérale, que le racisme et le sexisme seront combattus. Ah, on y vient. Et donc, tu trouves ça sain ? Positif ? Acceptable ? D'ailleurs, deux remarques : - Non, ce n'est pas "eux" en tant qu'individus qui étaient malmenés. Un descendant d'esclave n'a aucune raison rationnelle de m'en vouloir à moi ou aux "hommes blancs" d'aujourd'hui, car nous n'y sommes pour rien. - Et l'histoire est bien moins manichéenne que ce que tu crois, en ce qui concerne la division sexuée des tâches. Dire que la "classe" homme a toujours dominé la "classe" femme, c'est juste faux. Ce que tu dis, en fait, c'est qu'une femme de la bourgeoisie d'époque aurait le droit d'être revancharde contre un mineur de fonds ou un soldat qu'on a envoyé se faire tuer à la guerre parce qu'il était un homme ? Le racisme et le sexisme ne sont pas justifiables, quel que soit le sens. Or, beaucoup de "progressistes" le sont, et pas qu'un peu.
  4. SCBastiat

    Bar du football

    Je suis supporter de Sainté donc vous me direz que je ne suis pas objectif, mais pour moi on peut faire une analogie entre le traitement de cette "affaire" Ruffier et l'esprit socialiste français. L'idée, c'est que Ruffier est un pro (donc un riche - méchant), et que le fait d'avoir une attitude irrespectueuse envers un amateur (un pauvre - gentil) serait comme une sorte de mépris de classe détestable. La réalité, c'est qu'à la base, le mec de Raon l'Etape est venu le provoquer, et qu'ensuite Ruffier en a fait de même. Bref, un incident très banal et insignifiant, comme il en existe sur tous les terrains. Quand il y a de la tension, du stress, de la fatigue, on peut le comprendre. Mais là, on décide arbitrairement d'analyser l'affaire sous le prisme de l'opposition démagogue entre le pro et l'amateur, sachant que le pro devrait forcément être "irréprochable" et "respectueux", puisqu'il est riche et coupable de l'être. Après, je ne dis pas que c'est classe, c'est pas terrible comme comportement, mais le délire médiatique, c'est n'importe quoi.
  5. Yep l'ULB. Oui, le département d'histoire est relié à la fac des sciences humaines, donc les 3 premières années on doit se taper des matières plus générales. En général je ne lis pas les bouquins, mais pour ce cours, il y a seulement quelques slides à disposition et j'avoue que j'ai zappé pas mal de cours (j'y suis allé au début, mais j'ai pas réussi à tenir, d'autant que j'avais plein de travaux plus sérieux à faire en histoire), donc reste le livre.
  6. En effet. Cette évolution de la gauche post-68arde est aujourd'hui caractérisée par la fondation Terra Nova, qui préconise ouvertement au PS de ne plus s'occuper des ouvriers. Il y a un article intéressant sur le sujet, trouvé sur un site d'extrême-gauche : http://www.fakirpresse.info/Le-grand-lachage-de-la-classe,245.html Mais cette substitution du marxisme économique par le marxisme culturel ne se limite pas au PS. Pour côtoyer des "antifas", je peux assurer que ces gens sont bien davantage focalisés sur la lutte contre le racisme, le sexisme ou l'homophobie, que sur la lutte des classes. Ils se disent anticapitalistes, mais ne connaissent pas grand chose en économie. Au fond, les vrais marxistes old school ne sont plus très nombreux dans nos pays, ils ont été complètement dépassés par les SJW et les petits-bourgeois 68ards adeptes de Foucault et Deleuze. Les classes ouvrières et populaires en général sont très peu adeptes de ce type de pensées. Comme le dit le rapport de Terra Nova, elles sont plus réacs. Je pense que si cette gauche tient encore, c'est principalement grâce à l'adhésion des minorités ethniques qu'elle flatte énormément. Elles votent dans ce qu'elles croient être leur intérêt communautaire (et c'est aussi l'échec d'une droite trop "identitaire"). Le paradoxe, c'est qu'il y a très peu de valeurs communes entre l'électorat bobo blanc de gauche et l'électorat des fils d'immigrés, que la gauche unit pourtant. Ce qui la pousse à faire constamment le grand écart idéologique, entre d'un côté la défense du féminisme, des luttes LGBT, et de l'autre la flatterie identitaire de l'islam.
  7. 3ème année de licence (on dit de bachelier en Belgique), en histoire. C'est assez courant d'avoir des bouquins à lire dans ma fac... Je suis un passionné d'histoire, mais le problème c'est que je dois me coltiner d'autres cours plus généraux de sciences humaines, comme la sociologie et tous ces trucs pénibles. Au deuxième quadrimestre j'aurai même un cours d' "histoire du genre" qui va envoyer du lourd en terme de gauchisme, de ce que j'en ai lu. Enfin, il faut passer par là... Et oui Elphyr, tu as raison, il faut le prendre à la rigolade.
  8. Je dois lire un bouquin de psychologie sociale pour un exam. Je m'attendais à souffrir, mais au bout de deux pages j'ai déjà envie de me tirer une balle. On y apprend par exemple que l'opposition à la discrimination positive est l'expression d'un racisme symbolique...
  9. Je viens de me délecter de ce topic passionnant. Juste pour vous dire que j'étais un peu comme pparent, avant. J'ai mis du temps avant de comprendre ce qu'était vraiment le libéralisme, et de sortir de mes préjugés. Je ne supportais pas l'idée qu'on puisse "laisser les gens dans la misère", et je voyais l'Etat comme seule solution pour les aider. Il y a quelques mois encore, j'utilisais des termes comme "ultralibéralisme". Et la lecture de ce forum, ainsi que de textes libéraux, m'a fait prendre conscience de la réalité des choses. Alors que j'avais des tendances autoritaires (de droite) il y a peu, je me considère presque comme un libertarien aujourd'hui. Même si j'ai encore beaucoup à lire et à apprendre, ça montre qu'il est possible d'évoluer, avec un peu d'ouverture d'esprit et de pragmatisme, sans pour autant renier ses valeurs. Par exemple, j'aurais voulu essayer de répondre à pparent sur cette question de la misère, car je peux le comprendre. Mais au fond, pourquoi considérer que l'Etat serait plus efficace et plus légitime que la volonté des individus à soutenir leurs semblables ? Pourquoi ce manque de confiance en la solidarité naturelle et non-forcée des gens ? Pour les plus désespérés, il y aurait des associations de charité et des tas d'initiatives privées, car non, une société libérale ou libertarienne ne serait pas sans morale, sans valeurs, sans tradition ou sans religion. Au contraire. Mais j'aimerais que les socialistes se demande s'il est moral, justement, de forcer les gens à aider les autres, en les volant par l'impôt. Plus généralement, une société est-elle viable sans volontariat ? Imposer l' "égalité" par la force et par le vol, aux dépends de la nature humaine, c'est ça qu'on veut ? Maintenant, l'objectif serait surtout de permettre aux gens de compter sur eux-mêmes, et non sur l'assistanat, qui relève de la servitude. Une société libertarienne supprimerait tous les obstacles qui empêchent actuellement les gens de prendre des initiatives, d'entreprendre, de créer et d'innover. Tout le monde pourrait monter son affaire, sans que des taxes et des monopoles d'Etat ne l'empêchent. Etant à moitié suisse, j'ai des centaines d'exemples de petits immigrés italiens ou portugais qui n'avaient pas un sou, et qui sont devenus riches grâce à leur esprit d'entreprise. Le nombre de petites boites qui marchent est hallucinant là bas, car les conditions le permettent bien plus qu'en France. On voit qu'en laissant faire les gens, les salaires, la diversité (/qualité) des services et le niveau de vie en général sont clairement plus hauts. C'est pragmatique, si tu réduits l'Etat et son racket, les gens vont s'enrichir, pas mourir de faim. Et si pparent me lit, sache que je suis chrétien, que j'ai une morale forte, que je suis loin d'être un égoïste dépravé qui se fiche des autres. Je ne supporterais pas de voir quelqu'un mourir de faim. Mais si ça devait arriver, jamais je ne me dirais que c'est à l'Etat d'aller voler d'autres gens pour le sauver. Je me bougerais MOI, je l'aiderais, je pourrais sensibiliser les gens sur la question, mais je n'aurais aucune raison d'estimer que la société lui "doit" fondamentalement quelque chose. Au bout d'un moment, il faut parler de responsabilité. Si je veux quelque chose, que ce soit pour moi-même ou au profit de quelqu'un d'autre, c'est à moi de travailler pour aller le chercher. Ce que j'attendrais de la société, alors, c'est qu'elle me permette les conditions de réalisation de mes aspirations (pas d'obstacles étatiques), pas qu'elle me donne un peu d'argent volé à des plus riches que moi pour que je puisse survivre, tout en me mettant des bâtons dans les roues si je veux entreprendre et me "libérer". Une société de liberté et de responsabilité, pas d'immoralité, de narcissisme et de jmenfoutisme.
  10. Même sur internet, je trouve que le libéralisme a une image déplorable. Les gens qui sont révoltés par le pouvoir actuel le définissent comme "libéral" ou "ultralibéral", qu'ils soient de gauche ou de droite. Soit ils ne comprennent rien à ce terme, soit ils sont intoxiqués par la culture de l'assistanat, soit les deux. Au final, j'ai l'impression que l'antilibéralisme est ce qui unit la plupart des gens en colère contre un système. Système qui au passage est lui-même antilibéral. Heureusement, il y a liborg, h16, contrepoints, etc.
  11. Dans ce cas précis, je te le concède. Mais pour l'histoire du collectif contre le harcèlement, je ne vois pas bien en quoi le fait d'évoquer la couleur de peau des filles à l'origine de cette action serait important ou positif. C'est un problème qui ne concerne pas que les non-blanches, à ce que je sache. Tu me diras qu'apparemment, selon elles, davantage de filles de couleur en seraient victimes, mais est-ce nécessaire d'en faire un problème ethnique ? S'il y avait plus de blanches parmi les victimes, le mentionnerait-on ? Non, et tu le sais très bien, car ce serait vu comme du racisme. En gros, c'est toujours le même problème : dire "il y a plus de noirs et d'arabes en prison que de blancs" c'est raciste, mais dire "il y a plus de noires et d'arabes victimes de harcèlement que de blanches" c'est positif. On sort l'argument ethnique quand ça arrange. De toute façon, j'ai du mal avec les luttes excessivement autocentrées et communautaristes (comme la plus grande partie du féminisme l'est devenu, selon moi). On ramène tout à son sexe ou à sa race, on voit le monde de manière manichéenne, et par conséquent, on désigne plus ou moins consciemment des ennemis fantasmés sur des critères biologiques. Comme dit Fagotto, pas grand chose ne sépare les SJW des nazis quand on analyse certains discours sur l' "homme blanc" qu'on trouve dans quelques milieux dits progressistes. Les procédés sont les mêmes. Une journaliste du Guardian (Julien Blindel) peut carrément se permettre de dire qu'elle veut mettre les hommes dans des camps et qu'elle appelle les femmes à se détourner d'eux "tant qu'ils ne sont pas redevenus des êtres humains", sous prétexte qu'ils sont responsables des violences faites aux femmes par leur inaction. Elle n'a pas été inquiétée pour ces propos, contrairement à Tim Hunt qui a subi un lynchage pour une blague. Clairement, il existe dans les milieux "intellectuels" et progressistes un climat de haine envers l'homme blanc, qui se caractérise par de nombreux exemples, dont le double-discours malhonnête que j'évoque. Les minorités ethniques, les homos et les femmes sont devenus les classes sacralisées de notre temps, à défendre contre les nouveaux bourgeois, les oppresseurs que sont les hommes blancs. On est vraiment dans une analyse néomarxiste des rapports humains, et ça me semble dramatique pour notre société. Je sais que tu vas te moquer de ce discours Philibert, mais je tire ce constat d'une réelle expérience auprès des milieux concernés, et d'une étude assez approfondie du sujet. Je n'ai rien contre les féministes modérés comme toi, même si je suis en désaccord sur bien des sujets, mais je crois qu'il faut ouvrir les yeux sur l'état du féminisme et de l'antiracisme en occident aujourd'hui. PS : je dois abréger, mais j'argumenterai davantage quand j'en aurai fini avec mes révisions (d'ici la fin du mois), car j'ai un gros dossier là dessus et ça m'intéresse.
  12. Donc ça ne t'aurait pas choqué qu'ils parlent de "travail de filles majoritairement blanches" ? Quel est l'intérêt de mettre la race ou le sexe des gens en avant, si on est antiraciste ou antisexiste ?
  13. Très clairement. Mais ce n'est pas nouveau, les doubles discours sont la grande spécialité des SJW. Tu peux mettre en avant la race d'une personne ou d'un groupe de manière positive, sauf s'il s'agit de blanc. Concernant les hommes et les femmes, c'est pareil. On ne peut pas vanter la masculinité comme une valeur positive, mais on estime que le fait d'être une femme, ou entre femmes exclusivement, peut être une bonne chose en soi. De la même manière, si tu reprends la rhétorique SJW en remplaçant les termes "hommes / blancs / hétéros / cisgenre" par "noirs / juifs / homosexuels / femmes", tu vas en prison pour incitation à la haine et généralisation raciste ou sexiste. Ils sont complètement hypocrites, car au lieu de dénoncer le sentiment raciste ou sexiste à sa racine, ils le retournent contre les "dominants" à la manière d'une lutte des classes de substitution (comme si tous les hommes / blancs / hétéros formaient un grand groupe homogènes vivant les mêmes expériences et ayant les mêmes intérêts). On en vient à trouver des incitations à la haine même pas camouflés, sur des sites très populaires comme salon ou vice : http://www.salon.com/2015/12/22/white_men_must_be_stopped_the_very_future_of_the_planet_depends_on_it_partner// http://www.vice.com/read/the-year-in-male-tears (où l'on prône ouvertement la misandrie comme quelque chose de positif).
  14. Le lien avec le capitalisme est vraiment un délire complet. Mais un gauchiste pourrait-il évoquer un sujet sans essayer de le relier au méchant capitalisme ? Et, par la même occasion, sans tout mélanger de manière confuse ? Indépendamment de ça, ce qui me dépasse toujours, c'est leur désir d'expliquer tous les phénomènes humains par une "construction" qui serait une sorte de complot du "capitalisme", du "patriarcat" ou que sais-je encore, afin de créer de toutes pièces des mécanismes de domination. Jamais ces gens là n'envisagent une seule seconde qu'il puisse y avoir des explications naturelles à leurs constats. Par exemple, dans ce cas précis, le fait que l'anus n'ait pas les mêmes fonctions naturelles que le vagin. Et que, oui, dans une optique de reproduction, l'homme est constitué pour pénétrer et la femme pour être pénétrée, ce qui explique la norme sexuelle dominante. C'est comme les gens qui parlent d'hétéronormativité, comme si c'était un scandale. Ces gens me fascinent littéralement. Et ils me font peur, car ils sont pris au sérieux, au point qu'ils soient devenus majoritaires dans certains milieux (comme le milieu académique).
  15. Je suis allé voir les tweets, et je suis désespéré. Même quand il y a une cause pour laquelle je peux être d'accord avec les féministes, j'ai vraiment du mal à supporter la méthode et le ton. Entre la culture de la pleurniche à outrance qui mélange tout, les posts qui demandent qu'on "apprenne aux hommes à ne pas violer" (oui car au contraire, la "raaaaape culture" les y incite !), et les white knights du genre "les femmes sont des princesses, ceux qui leur parlent mal sont des lâches", ça devient vite insupportable. Au final, les commentaires machos et imbéciles sont largement minoritaires, et on en fait toute une montagne. Comme avec le GamerGate, alors qu'il était été démontré que les commentaires misandres étaient plus nombreux que les messages misogynes sous ce hashtag. Après, c'est une évidence qu'il faut protéger la vie privée des gens et lutter contre le harcèlement. Pas seulement contre les femmes, d'ailleurs. Et ça comprend également le harcèlement de la part des féministes contre ceux qui osent offenser leurs sensibilités.
  16. Merci infiniment Gio, cet article est fabuleux. Il définit parfaitement la manière dont je conçois le conservatisme libéral, avec des mots que je n'aurais su exprimer. Il clarifie encore l'opposition entre conservatisme et progressisme dans ma tête, pour faire rebondir sur ma discussion avec Tramp. Sinon, pour senscritique, je n'y suis pas inscrit, mais je l'ai justement découvert en lisant liborg. Tu avais posté un mien direct vers tes critiques, que j'ai lues avec délectation, ainsi que tes discussions acharnées (quelle patience !) avec les gauchistes dans les commentaires...
  17. @ Johnathan, Mais c'est justement la clé de mon raisonnement, que j'exprime certainement avec trop peu de clarté. Je pense en effet que la démocratie favorise paradoxalement la volonté de tyrannie au sein du peuple. En démocratie, les politiciens sont poussés à user de démagogie, afin de plaire au peuple, de le rassurer, par ambition personnelle. Or, la démagogie entraîne rarement l'appel à la responsabilité individuelle, mais plutôt le paternalisme, l'assistanat, voire l'infantilisation. Vous avez des problèmes ? Rassurez vous, papa Etat va les régler pour vous. Surtout, on évite de "heurter" le peuple en faisant appel à sa responsabilité, sa remise en question, et on préfère trouver des bouc-émissaires, faire appel à ses émotions, à la passivité, à la facilité morale ou intellectuelle. Tu m'étonnes qu'avec une telle propagande, les gens finissent par devenir des assistés qui veulent toujours plus d'Etat ! Et ça arrange bien les politiciens, qui en profitent pour conforter leur pouvoir et les privilèges qu'il comporte, avec la bénédiction de la masse. Je ne dis donc pas que sans démocratie, le peuple n'aura plus jamais cette envie de tyrannie. Mais selon moi (et je n'ai pas la science infuse), elle serait peut-être moindre dans un contexte différent, si la démagogie étatiste favorisée par la démocratie était réduite. Pour moi, la liberté doit avant tout passer par une réduction drastique des prérogatives de l'Etat. Une fois effectuée, je pense que nous pourrions très bien nous passer de ce théâtre électoraliste et démocratique. Néanmoins, j'entends tes arguments. Mais dans un Etat tel que je le conçois, il serait tout de même difficile pour un politicien de "trahir" le peuple, tant son pouvoir serait limité et spécifique (et contrôlé, bien sûr). C'est tout le contraire de Vichy et son Etat autoritaire, pour reprendre ton exemple. Sans oublier, comme je le disais, que les citoyens seraient armés, ce qui en constitue en soi un moyen de pression peut-être plus radical et plus sain que le vote. Au fond, je ne suis pas aussi tranché que cela sur le sujet, mais j'ouvre seulement de nouvelles pistes de réflexion, et je m'interroge sur l'utilité de cette démocratie dans le contexte d'un Etat réellement libéral. Oh, mais je n'ai pas dit le contraire. On ne peut rien empêcher, en effet. Si la majorité veut la révolution, elle le fera. Là n'est pas la question. Il s'agit simplement de s'interroger sur l'idée que d'un certain point de vue, la démocratie peut représenter un handicap politique et un poids non-nécessaire pour une société libérale. Par son maintien d'une logique démagogue d'une part, mais aussi par sa possibilité de persistance, si l'Etat libéral intègre une opposition socialiste qui harcèlera le peuple pour être élue et qui rétablira une forme de tyrannie étatiste une fois que ce sera le cas.
  18. Frouze (enfin frouzo-suisse) expat... Je dois y aller, je reviendrai débattre taleur ou demain.
  19. Le conseil pourrait s'en charger. Après, tu me diras : "comment on élit ce conseil" ? Ben je sais pas, faisons marcher la méritocratie plutôt que la démagogie ou le copinage. Prenons les gens en fonction de leurs compétences, par rapport à leur carrière, à leur formation, leurs faits d'armes, pourquoi pas à l'aide de concours et d'entretiens poussés. Ce que je ne comprends pas, c'est comment on peut penser que le peuple serait assez compétent pour élire des gens comme ça. Qu'est ce que le peuple y connaît ? On sait qu'il vote majoritairement non pas pour le plus compétent, mais pour le plus médiatique, le plus démagogue, le meilleur communiquant, celui qui touche le plus à sa sensibilité. Tu me diras que des dérives sont alors toujours possibles, que les dirigeants peuvent tromper le peuple. Oui, c'est le cas dans tous les systèmes (sauf l'anarcapie, mais celui-ci implique d'autres problèmes), et ça ne l'est pas moins dans une dite "démocratie". Sauf que dans mon système, le peuple serait armé. Et ça, c'est un bien meilleur moyen de pression que le droit de vote. Non ?
  20. Mais pourquoi ? Par exemple, dans mon cas personnel, je dis juste que mes valeurs sont plutôt conservatrices et que je n'aime pas l'évolution morale que nous imposent les progressistes modernes (ceux cités par Johnathan notamment) qui essayent de changer ou nier la nature humaine. Cela ne signifie pas que je veux rester bloquer sur le passé, et refuser tout progrès. Certains progrès sont évidemment positifs. Juste qu'il faut parfois laisser faire l'ordre naturel des choses, dans le respect de la nature humaine, sans mépriser les traditions par principe, ou considérer tout changement comme un progrès. Les progressistes modernes sont littéralement des destructeurs, qui ne pensent qu'à "déconstruire" nos fondements culturels qui pour eux représentent le mal, l'oppression, l'inégalité. C'est parce que je lutte contre ça, contre ce marxisme culturel, que je me définis comme un "conservateur". Est-ce une posture antilibérale pour toi ?
  21. Personne spécifiquement. Quelqu'un dirigerait l'armée, quelqu'un dirigerait la police, quelqu'un dirigerait la justice... Un conseil pourrait superviser tout ça et veiller au respect des droits fondamentaux des citoyens, au non-interventionnisme, à la répartition du budget. Et comme je l'ai dit, des référendums pourraient éventuellement être mis en place pour certaines questions spécifiques, comme ceux qui impliquent la défense voire la justice. Je pense qu'il n'y a pas besoin de toute l'administration politique actuelle pour faire fonctionner ces domaines là et les rendre même plus efficaces qu'aujourd'hui. Sérieusement, à quoi servent tous ces députés et ces milliers de conseillers en tout genre ? Pour répondre à Johnathan, Je ne suis pas en désaccord avec l'ensemble de ton propos. Mais tout dépend de quelle forme de démocratie on parle. Le problème, selon moi, réside dans les prérogatives de l'Etat moderne. Si je me dis contre la démocratie, c'est dans le sens où le peuple ne devrait pas pouvoir / devoir choisir un gouvernement liberticide qui aurait la possibilité de régir la vie de tous. Je ne suis pas collectiviste, et je refuse que l'Etat m'oppresse sous prétexte que la "majorité" soit assez conne pour le vouloir par le biais "démocratique". On ne devrait simplement pas pouvoir lui permettre cette capacité, démocratie ou pas. Et dans un système où l'Etat serait drastiquement réduit, je ne vois pas trop en quoi le peuple serait apte à élire la personne la plus compétente pour diriger la justice ou la police, par exemple.
  22. Oui. Mais tu ne trouves pas que même indépendamment de leur application, ces idées sont antilibérales ? Je fais par exemple référence à cette vision collectiviste des femmes en tant que "classe". Cependant, il n'y a pas de raison de les censurer, en effet. Juste de ne pas les appliquer politiquement et les imposer à nos enfants.
  23. Je ne serais pas forcément contre des référendums occasionnels pour ce type de question. Je ne vois juste pas l'intérêt d'élire des présidents, des ministres, des députés, et compagnie. Pour le reste, je pense qu'on n'a pas la même conception d'un régime autoritaire (peut-être aurais-je dû parler d'autoritarisme plutôt que de totalitarisme). Pour moi, la France socialiste en est un. Après, c'est une question de degré. Evidemment le communisme soviétique était bien pire, et bien plus liberticide encore. Je constate seulement que la démocratie entraîne constamment l'étatisme et que les politiciens savent parfaitement manipuler le peuple pour préserver leur pouvoir.
  24. Je ne voulais pas engager un débat sur la supériorité du modèle familial dit traditionnel. Encore une fois, chacun son avis, et chacun ses choix de vie. De là à culpabiliser les femmes au foyer et à vomir sur ce modèle familial, en rabâchant que le mariage et la fidélité c'est l'esclavage, que le mari c'est l'oppresseur... je trouve ça très malsain.
  25. Ah, mais je suis complètement d'accord avec toi. Ce sont précisément ces gens là que je combats. Le "on" était sûrement inapproprié, mais je faisais référence à l'ampleur de leur influence (voire de leur domination) intellectuelle et morale dans l'occident moderne. Ton article est intéressant au demeurant. Le féminisme était valable tant qu'il défendait l'égalité en droits et la liberté de choix. Car oui, chaque individu, homme ou femme, doit pouvoir choisir son orientation de vie. Mais à partir du moment où ça devient une idéologie qui remet en cause la nature humaine, qui met la pression sur les femmes (culpabilisation de la mère au foyer et mépris de la famille traditionnelle), qui développe une guerre des sexes, et j'en passe, c'est de la merde antilibérale à combattre. Les SJW, m'en parle pas, j'en fais des cauchemars...
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