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Rincevent

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Tout ce qui a été posté par Rincevent

  1. Tu sais quoi ? Dans l'administration, c'est pareil.
  2. N'exagérons pas non plus. FabriceM essaie quand même de réfléchir. Et même si les résultats sont, heu, discutables, au moins il faut reconnaître l'effort.
  3. Fainéantise. A l'état pur.
  4. Nulle part je ne dis qu'un juge est systématiquement nécessaire. Mais quand les gens n'arrivent pas à se mettre d'accord sur quoi est à qui, il en faut. Ce forum. C'est le seul forum de discussion entre libéraux francophones, et rien ni personne ne t'empêche d'aller en fonder un ailleurs. Or, tu ne le fais pas. Tu veux que je te retrace l'histoire entière de la gouvernementalité ? Je te propose d'aller voir les œuvres de Michel Villey et de Michel Foucault, ou encore de Leo Strauss. Sinon, les articles d'Aurélien Biteau sont pas mal, sur CP, mais ils ne sont qu'une porte d'entrée. Pour tout te dire, je pense que la nature humaine est - prenons une analogie physique - assez élastique pour supporter pas mal de trucs qui ont tendance à l'écarter de sa "position de repos", mais que pour autant il vaut mieux ne pas trop tendre l'élastique non plus.
  5. Ca se passe dans quel univers parallèle, ça ?
  6. D'où ma remarque sur son double menton.
  7. Le dollar américain de 1929 à 1932. La livre sterling en 1921-1922. Bon, pas hyper, la déflation, mais au delà de 10 % par an quand même.
  8. "Upfront", ça arrive souvent entre deux entreprises qui contractent, mais la justice, ce n'est pas que le droit des affaires, tu sais. Ah mais *je* ne requiers rien. Quant au monopole, il peut être naturel. Pas nécessairement. Le "monopole" n'a pas généré cette gouvernementalité pendant plusieurs millénaires. La présence d'un monopole n'est pas la preuve de l'absence de concurrence, tu devrais le savoir. Est-ce de l'hégelianisme ou de la whig history ? Quoiqu'il en soit, ça peut peut-être changer, mais je préfère trouver une solution qui n'ait pas besoin de poser d'hypothèses sur la faculté d'évoluer de la nature humaine. Après, traite-moi de conservateur si tu veux, mais alors je te traiterai de révolutionnaire tabula-rasiste.
  9. Et bien mettez donc du Khatia Buniatishvili, diantre !
  10. Le fait est que résoudre l'équation "X + 1 = 0" en "X = -1" n'est pas licite non plus. A-t-on déjà vu un nombre négatif, sacrebleu ? Ca n'a aucun sens de dire que j'ai -1 caillou dans ma sandale, foi de Grec antique !
  11. Leisure Suit Larry.
  12. Arrête, on dirait presque du polonais.
  13. Elle a un début de double-menton qu'elle cache ?
  14. Bravo, tu viens de réinventer le concept de cour d'appel. Et si il n'y a plus cette position d'unicité, qui tranchera les désaccords entre ces différents spécialistes ? Non, le "monopole" génère seulement la souveraineté, pas la gouvernementalité. La distance est en fait assez longue entre les deux. Quant à parler de la force brute, je répondrais "peut-être, et alors ?". La force est hélas inévitable dans la société, comme l'injustice. Vouloir les faire disparaître, c'est nier la nature humaine ; par contre, vouloir les réduire autant que possible, c'est là la seule attitude constructive. La nature humaine étant ce qu'elle est, l'homme restera un animal politique ; je pense avoir donné mes raisons de le croire. Voilà bien notre différend, et je ne vois pas bien comment nous pourrions nous convaincre l'un l'autre.
  15. Tu ne vois vraiment pas la contradiction entre "il n'y a qu'un arbitre suprême" et "Pas besoin de souverain" ? Sérieusement ? J'approuve complètement. Je ne parle pas d'enclaves communistes dans une société libertarienne. Je parle de la structure même des institutions en anarcapie : il n'y a juste à peu près aucune chance que les institutions "privées" de justice et police soient "capitalistes" comme ces théoriciens l'imaginent souvent. C'est tout. De fait, c'est bien ce que je dis : la fin de l'Etat si elle est possible n'aboutira pas à la fin du politique. Soit on pose que les mots sont flexibles à l'envi, soit l'on pense que l'une au moins des eux conceptions est erronée. Mon opinion, c'est que la conception restreinte du politique vu par les anarcaps est complètement dans les choux - au moins, au regard de la tradition de la philosophie politique -, et penser dans de mauvaises catégories est la quasi-garantie de se vautrer en toute confiance. Mais parce que les anarcaps, comme nous venons de le voir, assimilent le politique à l'étatique, et en tirent la conclusion que la fin de l’État signera la fin du politique. Et comme la prémisse est erronée, le raisonnement est vicié. C'est tout.
  16. Une sommation généralisée (Cesàro, Abel, Euler...) est une généralisation de l'addition usuelle, mais il ne s'agit plus du même objet mathématique que tu as appris à maîtriser au cours préparatoire. Ce n'est pas bien grave, tu sais, ça n'existe que depuis 150 ou 250 ans. Le plus dur à admettre quand on a fait une prépa, c'est qu'on n'y apprend pas tout.
  17. Et tu ne vois pas la contradiction ? Cette remarque sur le régime légal actuel est fort vraie, à ceci près que même en régime de droit naturel, le droit peut se contredire. Parce que les affaires qui créent réellement du droit nouveau sont fort peu nombreuses ; la plupart des affaires consistent à déterminer quelle règle de droit s'applique.
  18. Je viens de découvrir Khatia Buniatishvili, pianiste géorgienne. Ravissante, et même son nez hors de proportions pour une femme lui donne un air de "girl next door".
  19. C'est vaguement plus clair. Parce que EPIC ça aurait pu être Epic Games, DSP un traitement numérique de signal et AOT une autorisation d'occupation temporaire. La novlangue administratrice, c'est comme l'impôt sur le revenu, il faut que ça fasse mal à chaque fois qu'on doit y toucher.
  20. La police privée est un peu dans le même cas : la vraie différence est entre d'une part police et justice, et d'autre part les marchands de tongs, les assureurs et les autres. Deux marchands de tongs peuvent vendre des tongs différentes sans que ça ne pose le moindre problème : les uns iront chez TongsA Ltd, et les autres chez TongsB GmbH, et il n'y a besoin d'aucune réconciliation entre les différents acheteurs. Sauf qu'il y a non pas un seul acheteur de tongs, mais nécessairement au moins deux parties face à un arbitre. Alors si deux arbitres rendent des décisions différentes, l’un sera tenté d'intenter un procès à l'autre auprès de Justice1 Inc, et l'autre préfèrera les services de Justice2 plc. Sauf que le rôle du procès, c'est de remettre de l'ordre dans qui doit quoi à qui afin que les parties se mettent d'accord. Et en cas de désaccord quant aux décisions de ces cours, il y a des cours d'appel (que tu considèrerais dans ta perspective comme un vendeur de services de justice de haut de gamme)... Et en cas de désaccord des cours d'appel ? C'est là qu'intervient la "souveraineté", i.e. le fait qu'il existe une instance qui puisse dire "La décision finale sera ainsi et pas autrement, et maintenant vous fermez tous vos gueules, bandes de parasites quérulents". Et c'est cette fonction de souveraineté (qui peut avoir un rôle très limité au final) qui est l'embryon du politique. On peut la laisser s'étendre jusqu'à ce qu'elle se transforme en gouvernementalité (comme aujourd'hui), ou au contraire la restreindre au minimum, mais jamais elle ne quittera les sociétés humaines. On retrouve le problème de la plupart des anarcaps, qui confondent ce qui est étatique avec ce qui est politique, et croient qu'en supprimant l'étatique ils se débarrasseront de la politique.
  21. Faut arrêter avec les acronymes. Ca commence comme ça, et puis on finit cadre dans l'administration.
  22. J'avais bien deviné que telle était ton idée. Idée qui a le malheur d'être probablement erronée.
  23. Ah, voilà qui est trrrès intéressant. Mais je maintiens que les sociétés de capitaux étaient à cette époque l'exception, et que le succès moderne de cette forme juridique mérite encore une explication détaillée. Si tu veux. Mais je crois que c'est aussi faux que de considérer la Sérénissime comme un Etat moderne (les Vénitiens, ou au moins les membres du Concio ou du Grand conseil ne pouvaient vendre leurs "parts"). C'était plus probablement une forme originale de pouvoir politique. Taquinerie mise à part, je te signale ce fort intéressant texte de Tibor Machan, qui nous montre que notre débat n'a, en fait, sans doute pas lieu d'être. Et par ailleurs, j'y ajouterais que se contenter d'opposer "anarchie / minarchie" sans opposer en même temps par exemple "souveraineté / gouvernementalité" est un problème qui montre notre inculture en philosophie politique classique qu'il faudrait que nous tous, libéraux et libertariens, sachions dépasser. Que les gens n'aient pas attendu pour avoir des juges de paix ou des cours d'arbitrage, certes. Ce que je dis, c'est que toutes ces institutions sont bien loin des Justice SA et des Police SARL que la plupart des anarchocapitalistes imaginent. Trop rationalistes, ils croient qu'il en est de même pour l'activité économique et pour le substrat qui la rend possible. Et c'est pourquoi les institutions des anarcapies risquent d'être très largement moins capitalistes que ne le pensent les anarcaps. Je connais bien Simonnot, merci. Et il se plante quand il pense que le fait que l'arbitrage et l'Etat jouent l'un contre l'autre implique que les cours d'arbitrage telles qu'imaginées par des Rothbard, des Hoppe ou des Friedman fils peuvent remplacer le pouvoir politique. C'est que nous sommes en train de parler d'autre chose : la justice privée n'efface en rien la nécessité de la souveraineté (ou du politique, au sens de Julien Freund). Qui, précisément, n'est pas spécialement capitaliste.
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