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Tout ce qui a été posté par Vilfredo
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1) oui 2) personne ne dit ça 3) du coup non 4) quel rapport C'est curieux parce qu'on dirait un mélange des casse-têtes de philo analytique mélangés à l'absurdisme de la mauvaise littérature anarcap (celle qui se demande si cracher un pépin de courge appropriée lockéennement dans le champ lockéennement approprié du voisin est une agression).
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Je commence par une remarque politique: d'où vient déjà cette idée qu'il faudrait organiser la société? La société s'organise toute seule comme une grande. De deux, tu décris toi-même la discussion en écrivant "le point de vue de Mégille est... et mon point de vue est..." donc sans vouloir faire du troll hoppéen, tu démontres un peu ce qu'on est en train de te dire: la société (au sens littéral de la science politique et au sens littéraire de "la bonne société") n'est pas organisée par une personne au-dessus des autres. Et la preuve que ton point de vue moral n'est qu'un point de vue, et qu'il n'est pas objectif, bah c'est qu'on n'est pas d'accord avec. Certes, la théorie de la souveraineté s'est érigée, contre le droit divin, sur l'idée qu'"il y a dans chaque Particulier des semences, pour ainsi dire, du pouvoir souverain" (Pufendorf), et que prétendre, par conséquent, que le pouvoir souverain ne puisse émaner des hommes sous prétexte qu'on ne trouve rien de tel dans les facultés naturelles de chacun, c'est dire de la merde, parce qu'il s'agit de facultés morales et non physiques. Le problème avec ça c'est qu'à aucun moment dans l'analyse on ne nous explique pourquoi le souverain serait porteur d'une quelconque supériorité morale. L'avantage de l'objectivité des valeurs morales du DN est qu'elles sont dérivées de la nature humaine (c'est un peu le principe de la chose), ce qui ne pose donc aucun problème de consentement (le respect du consentement étant justement une des features du DN). Le DN, contrairement à la théorie de la souveraineté, ne fonde aucun droit de l'homme sur ses semblables, comme celui que tu t'arroges de décider de comment les prostituées devraient gagner leur vie, mais un droit de l'homme sur ses propres actions. C'est là la différence fondamentale, que beaucoup de défenseurs tardifs du droit divin (je pense surtout à la Théorie du pouvoir politique et religieux de Bonald, pour le reste un excellent bouquin) manquent, et toi avec. La question à laquelle il faudrait que tu répondes donc est: comment des valeurs morales objectives peuvent-elles faire l'objet d'un désaccord, ou par quel processus t'imagines-tu parvenir à établir leur objectivité? Et si elles ne sont pas objectives, alors quelle autorité as-tu pour les imposer? Remarque métaphysique plus brève mais qui me vient en lisant ce que tu écris sur "la vie possiblement meilleure que A aurait en faisant ceci-cela": une caractéristique clé de la vie de A (par exemple une TDS (j'aime cet acronyme qui rappelle STD)) est que c'est elle qui choisit le cours qu'elle lui donne. On ne peut pas considérer son "autre vie" indépendamment de cette caractéristique clé et définitoire de sa vie actuelle, notamment parce que faire des choix libres sur la conduite de sa vie est précisément ce en quoi "vivre" consiste. La vie n'est pas déterminée de l'extérieur par des choix. C'est un peu un argument qu'on retrouve dans la Métaphysique d'Aristote quand il explique qu'il n’y a pas de point de rupture où l’on commence à "avoir vécu" comme on commence à être "savant" : on est toujours dans la vie (l'argument plus large d'Aristote dans le contexte du livre étant que l'acte s'identifie à son actualisation). De manière analogue, tu ne peux pas regretter, si tu vas mourir à 40 ans, la vie de grand-père que tu n'auras pas eue. Parce que cette vie sans sujet n'existe pas. On peut aussi penser à Bergson et au célèbre passage sur la dimension existentielle du choix dans l'Essai sur les données immédiates de la conscience. Mais peu importe les références: arrêtons de soustraire à "la vie" les choix libres des individus, parce que le substrat qu'on obtient là, c'est une construction métaphysique complètement absurde et dangereuse, car sans ces choix, je doute que, justement du point de vue moral, la vie vaille la peine d'être vécue. Au passage, ça pourrait même nous consoler de la mort. Remarque finale: Je te trouve un peu léger quand tu dis que @Tramp est dédaigneux alors que tu nous balances que "l'anarchisme est utopique" (ce à quoi on ne peut répondre autre chose qu'un one-liner du genre: "non") comme ça sans prévenir et que tu postes sur ce thread environ tous les 2 mois. Maintenant quelques questions: Ça me rappelle les théories féministes sur le male gaze, or, comme le fait remarquer mon avatar dans son dernier livre, et il n'est pas le seul, je ne sais pas qui est le plus réifié ou humilié dans un strip tease entre le mec qui regarde un corps parfait qu'il n'a pas, désire et dont il ne pourra pourtant jamais être aimé ni qu'il ne pourra posséder dans certains cas (regarde ce qui se passe dans Sin City ou Erotica d'Atom Egoyan quand on essaie de toucher aux strip-teaseuses). Les relations humaines en général sont une "objectification" constante: je me sers de plein de gens parce que j'en ai besoin sans considérer leur dimension humaine profonde ou leur personnalité parce que j'ai pas le temps. Tout ceci est extrêmement vague et je renvoie à mon post sur The Tale of Slave de Nozick. Tu as conscience que c'est précisément ce que l'industralisation a spontanément permis depuis le XIXe siècle grâce au développement du marché et du capitalisme? Strawman Ça tombe bien personne ne cherche à faire disparaître le meurtre, juste à le sanctionner. Le meurtre et la prostitution ne sont même pas vaguement comparables en termes moraux. Et du coup le fait que le deuxième ait été toujours pratiqué par les sociétés un peu partout devient effectivement une caractéristique pertinente pour son évaluation morale, d'autant plus qu'il n'a pas seulement été pratiqué, mais institutionnalisé et encouragé bien souvent, ce qui n'est pas vraiment le cas du meurtre. Tu peux faire mieux que ça. "Réduire des phénomènes sociaux" est une salade de mots.
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Vu trois fois, dont une fois avec une copine que j'avais harcelée pour qu'elle le voie parce que je voulais l'inonder de mes théories sur le twist final, j'ai totalement adoré, Matt Dillon est surhumainement grandiose. Je regarderai Kill List bientôt alors.
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Copyright Philippe Muray Dailleurs pour peu qu’on le prenne au sérieux lui et ses livres (L’Empire du bien, Après l’histoire pour citer ceux que j’ai lus, et avec enthousiasme), la crise du Covid est un intéressant changement de paradigme dans la festivisation puisqu’on parle maintenant des “fêtes sauvages” un peu comme les punks en RDA. Je m’étonne que les petits roquets de Causeur soient pas déjà dessus. Enfin non je m’étonne pas.
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C’est une citation de Bref
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J’ai peut être été trompé par la photo et la suresthétisation mais je trouve que c’est son plus beau film, celui où il filme le mieux Gosling (quand il regarde ses poings dans la lumière rouge en contre plongée) et aussi le plus violent (surtout quand on aime pas les trucs avec les yeux). Je suis d’accord que le symbolisme est pas léger (si je me souviens bien il ouvre le ventre du cadavre de sa mère à la fin pour se blottir contre, bon) mais ça vient sans doute d’une autre source majeure d’inspiration pour lui qui est Jodorowsky, même si ce dernier a une imagerie baroque moins banale que Refn où j’ai parfois l’impression d’être dans une boite de nuit. Tres d’accord sur Grave. En plus j’ai de plus en plus de mal à me trouver des bons films d’horreur maintenant que la source coréenne s’est tarie, que les Américains enchaînent les remakes et que les Espagnols ne font plus parler d’eux. J’ai eu quelques chocs semblables comme Midsommar ou Hereditary (saviez tu que Scorsese adorait ce film?) mais c’est plutôt rare. On m’a conseillé Kill List. (Pas directement lié mais j’y pense par association d’idées)
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Les ploucs émissaires
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Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Vilfredo a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Les chaussettes de l’esprit protègent la tête du sage de la salive de pluie du con. -
Alors je ne pense pas. Ce qui motive le cirque actuel c’est des boomers qui ont complètement oublié que la vie c’est au début tu nais et à la fin tu meurs et entre les deux il se passe quasi rien, c’est le bannissement de la mort de l’espace public (sécularisation, snowflakisation de la société, comme vous voulez) et le déchaînement de l’altruisme subventionné. Ce n’est pas vraiment une logique 20e siècle d’eugénisme ou d’extermination. À la limite, c’est son inverse cauchemardesque.
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Il vit à Singapour hein. De ce que j’en sais, la bas, l’opposition se fait discrète
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Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Vilfredo a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
On dirait un mélange Audiard/Lao Tseu -
Elle pourrait aussi bien être d’extrême gauche et n’aurait pas le vote du ventre mou qui élit Emmanuel Bertrand à toutes les élections. Je ne m’attends pas à un grand bouleversement. Juste c’est à ça que la vie va ressembler maintenant, et lentement, de plus en plus. Et ce qu’on vit est grave inédit etc mais les rapprochements avec lapartheid et 1940 sont moyennement utiles, historiquement douteux, et empêchent de voir ce qu’il y a de spécifique aujourd’hui
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Refn commence à saouler et The Neon Demon était une purge (déjà Bronson ne tenait qu’à Tom Hardy) mais son diptyque avec Ryan Gosling est hypnotique. Et même sans ça, Grave était un sacré bon trip. Ce dont je me suis pas remis c’est que parmi tout le gore et le trash le plan que j’ai pas réussi à me sortir de la tête la nuit est quand une femme lèche le globe oculaire de son partenaire à une fête. Comme à beaucoup d’autres moments dans le film mon corps s’est simplement et brutalement crispé d’une façon qui me rappelle davantage, surtout vu les thèmes abordés par le film, le Antichrist de Lars von Trier. En moins artsy certes.
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T’avais pensé quoi de Grave? Oui c’est sûr que ça rappelle Crash filme par Winding Refn. Je dois aimer ce genre de trucs
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Itw avec Philippot, ce nouveau petit patou du libéralisme, dans Le Figolu https://www.lefigaro.fr/politique/florian-philippot-je-suis-candidata-l-election-presidentielle-de-2022-20210714
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De la naturalité du Bien. Essai de méta-éthique
Vilfredo a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Philosophie, éthique et histoire
Il faudrait peut-être lire les livres de Nietzsche alors. Le Gai Savoir et Par-delà bien et mal notamment. Et "la science" ne montre rien de tout ça mais visiblement tu tiens à ce que le contraire soit vrai donc je ne vais pas insister. Il n'y a pas de conditions a priori de la sensibilité pour Nietzsche. Ça, c'est justement Kant. Au contraire, la sensibilité dans N est créatrice et donne des "perspectives". Elle n'est pas a priori, elle est historique. D'où la "généalogie" de la morale. -
Macron : ministre, candidat, président... puis oMicron
Vilfredo a répondu à un sujet de Nigel dans Politique, droit et questions de société
Pitié non. -
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Yep je confirme je suis en plein dedans, ils cherchent Dart. +1000 et on les voit même pas concrétiser! Série de gonzesses! Oh ho j'ai hâte de voir ça. Billy pourrait être gay... Pendant que j'y pense, deux tics d'écriture insupportables qui sont maintenant partout dans les séries et films américains mais dans cette série absolument omniprésents: l'usage de termes indexicaux hors-contexte ("I saw HIM! - Who sweetie? - The demogorgon!" bah oui mais on peut pas savoir de qui tu parles si tu le dis pas putain) les phrases nominales (personne dit rien et soudain un personnage dit très fort un mot et tout le monde est genre wtf et après il explique au lieu d'expliquer directement; c'est un peu comme ces gens qui arrivent et vous disent: "devine quoi" et s'attendent effectivement à ce que vous deviniez. Je déteste ces gens.) -
Oui, plus court que 1979 mais moins long que Redux.https://www.indiewire.com/2019/04/apocalypse-now-final-cut-5-things-to-know-francis-for-coppola-new-version-1202129340/ Moi j'aime bien la Redux. Le passage chez les Français est plein de tensions et très fin parce qu'il ne diabolise pas les gens et qu'il est très bien écrit. Et puis il y a Aurore Clément
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Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Saison 2 de Stranger Things -
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Vilfredo a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Ce bug de la pdm me donne l'occasion de poser une question alakon: qu'est-ce que ça veut dire que ces "." et à quoi est-ce que ça sert? -
Kubrick a dit un jour que l'extermination, c'était l'histoire de 6 millions de personnes qui mouraient et que La Liste de Schindler, c'était celle de 6 000 qui ne mouraient pas (source: Terry Gilliam). J'en pense à la fois plein de bonnes (Ralph Fiennes, la photographie somptueuse, la scène du garçon qui nettoie la baignoire) et plein de mauvaises choses (principalement la scène des douches). En fait je crois que je n'aime pas le côté hollywoodien pour ce sujet. Apocalypse Now est un prodige en revanche; si tu en as l'occasion, mieux vaut vraiment le découvrir sur grand écran. Je n'ai pas vu le dernier montage que Coppola vient de sortir, je suis curieux.
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Non, à la rigueur plutôt Charlotte Rampling, mais je dois avouer devoir beaucoup de grands moments de fascination érotique sur grand écran à la caméra de Verhoeven, que ce soit évidemment la non-culotte très visible de Sharon Stone dans la scène mythique de Basic Instinct, mais aussi les douches mixtes (!) des soldats de Starship Troopers avec le charmant Casper Van Dien, sa jawline dessinée par Arno Breker et son superbe petit cul, le show privé de Elizabeth Berkley rien que pour les yeux de Kyle Machlachlan (qui a visiblement une érection jusqu'aux oreilles) dans Showgirls, ou encore les parties de jambes en l'air bestiales de Rutger Hauer avec Jennifer Jason Leigh dans Flesh + Blood, qui passeraient sans doute aujourd'hui pour une apologie du viol, un procès qu'on a déjà intenté à son dernier film en date, Elle, et ce le plus stupidement du monde. Mais il met aussi en scène la chair torturée dans tous ses états parfois quelques minutes après seulement, et de façon si graphique et brute (on oublie à quel point Robocop et Total Recall sont gores pour le petit geek de 16 ans que j'étais quand je les ai vus la première fois, le second magnifié par les maquillages de Rob Bottin) que l'excitation n'est jamais de tout repos. Sinon ça ne serait pas vraiment vivant. De toute manière ma véritable motivation pour y aller est que je suis un fan de Verhoeven donc tout ce qu'il tourne, je regarde, même quand c'est nul (Hollow Man), et ça l'est très rarement. D'ailleurs j'ai des places pour Basic Instinct à la Cinémathèque le 21 juillet en présence du Maître, je vais me faire PCR rien que pour ça.
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Je vais aller voir Benedetta avant que la ségrégation commence. Le Figaro et La Croix (lol) ont détesté donc c'est sans doute très bien. Le nouveau film de Julie Ducourneau a l'air très dérangé (déjà Grave était parfaitement dégueulasse et tout à fait brillant) aussi... et il sort aujourd'hui :youpi:
