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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. Je devrais aller lui demander
  2. Non ce ne sont pas des serviettes de table (yeesh again tho), ce sont des serviettes de bain, petites et blanches
  3. Dans ce cas elle ne lave même pas ses serviettes? Elle les secoue juste? Yeesh c'est pas mieux.
  4. J'ai une voisine qui fait une chose et une seulement que je puisse voir: elle secoue des petites serviettes par la fenêtre (côté rue). Ces serviettes sont vraiment petites. Je ne comprends pas pourquoi elle ne les lave pas à la machine et les étend sur un sèche-linge. Ça me semble la chose normale, rationnelle et cohérente à faire. Mais chaque jour, je la vois secouer ces petites (vraiment petites: je pourrais juste utiliser ces serviettes pour m'essuyer le visage après m'être rasé, et seulement parce que j'ai une petite tête) serviettes par la fenêtre, et ma certitude d'être celui qui vit une vie bonne, ordonnée autour d'une saine gestion des serviettes, est un petit peu plus ébranlée à chaque secousse. J'essaie de me concentrer sur ma lecture Platon, mais dans le coin de mon oeil, et je peux être en train de lire l'un de mes passages préférés de la République, comme la division de la ligne à la fin du livre VI ou la comparaison de la discussion avec la chasse, que ça n'y change rien, car je suis irrémédiablement diverti et inquiété par ce qui ne peut désormais s'annoncer à moi autrement que comme le signe de moins en moins innocent d'une vie aussi étrangère à la mienne que celle des habitants de Fourli à la fin de l'Enquiry concerning the principles of morals, car, incestueux, infanticides et homosexuels, ils mènent, selon ce que le personnage de Palamède nous en dit dans le dialogue, des "vies artificielles" (artificial lives) telles qu'on ne peut en rendre compte par la raison, et qui, pour cela, passent tout simplement l'entendement.
  5. Lisez Gender Trouble
  6. Je trouve que ce texte n'est pas sérieux. Christine Emba semble considérer en gros qu'après des siècles de masculinité ininterrogée, la désindustrialisation et le libre-échange participent d'une remise en question de la signification de la masculinité, de sorte que tout se passe comme si les hommes venaient de se réveiller de leur sommeil dogmatique à propos du genre. On lit ainsi: "millions of men lack access to that kind of power and success — and, downstream, cut loose from a stable identity as patriarchs deserving of respect, they feel demoralized and adrift. The data show it, but so does the general mood: Men find themselves lonely, depressed, anxious and directionless." La liste de clichés qui ouvre l'article sert d'excuse à ne pas problématiser la spécificité de la situation d'aujourd'hui, s'il y en a une (la question n'étant même pas posée). Au fond, d'ailleurs, pourquoi faudrait-il systématiquement remplacer d'anciens modèles par de nouveaux modèles? Il y a peut-être quelque chose de formateur dans ce questionnement (ou cette "anxiété") à propos du genre. C'est beaucoup plus facile de vivre en pensant: je devrais faire ceci, je ne devrais pas faire ceci, parce que quelqu'un l'a dit. Ce n'est pas un moment historique de remise en question de la masculinité, c'est une étape dans la vie de tout homme. J'espère. Sinon, cette manière de parler des "hommes" est cringe: "I understand the reluctance to spend time worrying about men. And I say that as someone who loves them: as friends, romantic partners and members of my family." On dirait qu'elle parle de son goût pour les concombres, et toutes les façons de le cuisiner. Mais ça, c'est un problème général: plus personne ne sait écrire dans la presse, et tous les articles ont l'air rédigés par des mama bears quadras et végés entre le thé et les cookies.
  7. Vilfredo

    Supa Playlist!

  8. Honnêtement, le procès en racisme, ça commence à bien faire. Ça me rend JLM sympathique face à toute cette hypocrisie. Libé est vraiment un journal de merde
  9. Tu peux développer s’il te plaît? Je suis curieux
  10. En fait, ce mec est un peu le messie de la dirtbarg left
  11. Vilfredo

    L'échange inégal

    Moderne est une façon de penser. Leo Strauss n'est pas un philosophe moderne, même s'il écrit au XXe. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'interdire quoi que ce soit. Il y a une critique moderne (postmoderne) des "anciens": depuis Nietzsche, on a considéré que la métaphysique telle qu'elle a été instituée avec Platon (avec un partage entre sensible et intelligible) a été limitante (pour la pensée, la culture, l'humain etc), et la déconstruction de sa pierre fondatrice, l'ontologie, a ouvert de nouvelles "pratiques" (pas des pratiques) philosophiques qui sont souvent anti-platoniciennes ou tournées contre une certaine conception de la métaphysique classique (phénoménologie, déconstruction à proprement parler, et même la critique kantienne ou la philosophie du langage). Ce n'est pas la même chose que de faire de la philosophie dans l'ignorance bienheureuse des limites ou des impensés de son cadre de réflexion, pour dire les choses de façon un peu floue mais générale. Et ce même si certaines de ces "pratiques" à leur tour sont 1° plus ou moins auto-conscientes de leurs limitations (cette position du problème est elle-même philosophiquement déterminée (mais, cette position étant la position qu'elle est, ce n'est pas totalement un problème): c'est Hegel qui relit l'histoire de la philosophie comme l'histoire d'une prise de conscience de soi) et 2° plus ou moins sujettes à de telles limitations (et parfois l'un en conséquence de l'autre). Le truc méta devient bien sûr de maximiser le niveau d'invulnérabilité "critique" sans n'avoir plus rien à dire (et c'est difficile). Par contre, je pense que l'attitude qui consiste à privilégier absolument l'Ancien sur le Moderne n'est pas absente (de Strauss par exemple), mais je n'avais pas Strauss en tête en particulier en écrivant le point sur le pouvoir "décontextualisant" des Grecs.
  12. Vilfredo

    L'échange inégal

    Les vieux grecs ont l’avantage de faire ressortir des présupposés des modernes. (Par exemple que la justice dune situation ou dun échange est relative aux agents; ce n’est pas très clair pour moi la différence entre juste et libre dans cette perspective (autrichienne) (“libre”, en revanche, pourrait être plus étroitement relié à l’agent, explicitement d’ailleurs dans l’éthique à nicomaque)).
  13. Vilfredo

    L'échange inégal

    Au passage, même argument pour Platon (puisque Rincevent citait Popper): on peut dire que la république est une utopie si on comprend la réalité à partir de l’économie, des sciences empiriques comme définitoires de ce qui est, et si on pense que ce qui mène le monde est l’appétit et le désir de puissance. Sauf que la philosophie de Platon défend tout le contraire: qu’il y a des réalités qui existent seulement pour l’intelligence (et qui sont, au degré maximal même), l’intelligence est “plus forte” que la partie désirante et la plus haute science n’est pas empirique, mais (la) dialectique. /digression marronnier Platon
  14. Vilfredo

    L'échange inégal

    Certes, mais “libre” veut dire que personne ne me force. La non-force s’observe à ce que mes préférences soient satisfaites. Donc à ce que l’échange (si je le souhaite) ait lieu. Donc on tourne en rond. Elle interpréterait le point d’aristote ontologiquement: il y a des rapports de mesure entre toutes choses (qui sont naturels). Aristote écrit “must” (je n’ai pas envie d’aller chercher le grec): c’est un principe. Ce n’est ni une description relative à des agents ou sujets, ni une prescription éthique normative telle qu’on la conçoit après que les positivistes ont absolutisé la dichotomie fait/valeur. Il est vrai que la lecture d’aristote demande une decontextualisation telle qu’on se demande comment le texte peut rester intelligible pour nous, et c’est ce genre de problèmes (épistémologiques en fait) que des gens comme Strauss essaient de traiter.
  15. Vilfredo

    L'échange inégal

    Je crois qu'un point de vue autrichien dirait qu'il n'y a pas d'échange objectivement inégal, mais que chacun "préfère" ce qu'il retire de l'échange (moi le livre, le libraire mon argent). C'est le subjectivisme inhérent à la position autrichienne, qui est une radicalisation de la thèse de l'impossibilité de faire des comparaisons interpersonnelles d'utilités, mais qui conduit à une forme de théodicée de l'échange ou du moins de preuve par le fait ("tout ce qui arrive est juste, parce que si ça n'était pas juste, ça n'arriverait pas") (le contenu de l'argument est un avec sa forme: toute critique est reçue soit comme si toute autre approche était inconcevable ou absurde, soit comme si toute autre approche ne pouvait être qu'une "conception" arbitraire de la justice, ou une façon (arbitraire elle aussi) de la "définir" (comme une variable)). (C'est aussi ce qui rend le grand écart que les autrichiens tendance Rothbard font entre Mises et le jusnaturalisme pour le moins anachronique et acrobatique en cela.) Quoting from An Austrian Perspective on the History of Economic Thought Before Adam Smith (pp. 16-17, my emphasis):
  16. D'ailleurs, fun fact, la seule scène que Tarantino trouve insoutenable à regarder (dans toute son expérience de cinéphile), c'est Mr Creosote dans The Meaning of Life.
  17. Ça me rappelle cette scène dégueu dans Stand By Me
  18. Vilfredo

    Sorties de crise

    7 morts et des centaines de blessés selon tous les sites que je vois. “On” sous-estime la violence, mais qui est “on”? Les historiens?
  19. En grandissant, le “paganisme” de Miyazaki me devient de plus en plus étranger
  20. Tu connais “Horty”?
  21. Princesse Mononoke en vrai
  22. “Les brocolis c’est extrait d’un grand truc en fait” Maintenant elle va s’imaginer que le brocoli ça fait la taille d’un chêne Je pourrais écrire des sketchs sur cette base, c’est purement merveilleux
  23. Lovecraft en latin? <avatar face>
  24. Oui et non. En fait, je suis assez d'accord (notamment à propos de la séquence finale) avec un mec sur letterboxd (sue me) qui écrit:
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