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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. Pour moi la conclusion B n'est pas bonne parce qu'on part d'une situation où le smic existe. Donc en le supprimant, on fait perdre de l'argent à ceux qui en profitent (désutilité). Il aurait fallu que nous eussions été de toute éternité dans une économie complètement dérégulée.
  2. Ah si j'ai raison de déceler de l'ironie dans ton message, je crois qu'il faut distinguer l'étude économique de la pratique politique. Il est évident que la France est un pays socialiste, ou en tout cas proche du planisme.
  3. Sachant qu'on pourrait envisager d'ajuster les minima sociaux aux prix du marché (puisqu'on m'a accusé de vouloir fixer les prix après avoir voulu fixer les minima de salaire).
  4. Un optimum de Pareto est une situation dans laquelle on ne peut rien changer sans nuire à au moins une personne (riche ou pauvre). C'est une situation d'équilibre général. Ça répond à votre question ?
  5. Oui donc en fait plein-emploi ou pas ça ne change rien puisqu'il s'agit de firmes spécialisées qui peuvent être surtendues même si le marché du travail dans son ensemble ne l'est pas. Je vais suivre ton conseil avant de revenir !
  6. Merci pour Bouzou (juste pour information, ce n'est pas lui qui avait considéré à la veille de la crise de 2008 que c'était un bon moment pour investir ?), j'avais fait mes dents sur le pavé de Microéconomie de Krugman en ne comprenant pas la moitié. Sur le plein-emploi : si précisément cette situation de surtension est atteinte sur certaines niches, pourquoi ne pas les détendre en embauchant des chômeurs ? Je veux dire : l'analyse de Hayek sur le détour de production et la reconversion des ouvriers des étapes finales aux étapes premières de la production est peut-être tributaire d'une vision archaïque du marché (ou, most likely, je la résume mal) mais elle ne fonctionne que si le plein-emploi est général parce que plus il y a de chômeurs, plus on a de la marge pour détendre le marché du travail. Ce n'est pas logique ? Sauf en cas de revenu minimal (≠ salaire minimal). Mais c'est toujours le même argument : s'il y a un salaire minimal, plus personne ne voudra travailler et il faudra baisser le smic ou élever le smic afin qu'ils soient forcés à travailler, ce qui irait en faveur de ta position (et de celle de @Tramp : ni smic, ni revenu minimal).
  7. Chômage forcé => ne pas pouvoir être embauché à 400€/mois. D'accord, on supprime le smic => vous êtes maintenant embauché à 200€/mois. La suppression du smic n'est pas une solution. Je pense qu'on n'en sort que par un revenu minimal en effet.
  8. Je suis assez d'accord mais cette liberté de choix reste une liberté très restreinte. Après tout, les pauvres d'avant l'ère victorienne avaient aussi le choix entre vivre pauvres et mourir. Simplement, en continuant de vivre pauvres, ils avaient beaucoup plus de chances de mourir qu'au XIXe siècle. Donc la question du choix est partielle ; elle ne recoupe pas tout le problème : il faut intégrer la problématique de l'égalité des capabilities de Sen, sans quoi ce n'est pas la liberté de vivre comme on le souhaite mais la liberté de mourir maintenant ou un peu plus tard.
  9. C'est noté merci mais je m'attarde quand même un peu sur Lachmann et Kirzner ^^ Mais je suis preneur de tous vos conseils parce qu'en effet je débute en économie en première année de prépa donc…
  10. Parfait alors. Pour en revenir à l'incompatibilité de la courbe de Phillips et de la conception autrichienne des cycles, il me semble que 1°) la divergence autrichiens/monétaristes repose à la fois sur la politique économique ou plutôt sur la praticabilité d'une politique monétaire (le monétarisme rejetant, en tout cas Friedman rejetant la concurrence monétaire) et sur la pertinence et la possibilité de mesurer la masse monétaire et donc de la contrôler 2°) pour autant, les cycles autrichiens et la déstructuration des triangles de production de Hayek correspondent à la fabrique de l'inflation : en lançant un détour de production à partir d'investissement reposant sur de la création monétaire et non sur de l'épargne, les investisseurs font un malinvestment, i.e. : ils déplacent les ouvriers de la chaîne de production du stade des produits finis aux stades primaires de la production, restreignant donc la production destinée à la consommation courante => raréfaction de l'offre pour la consommation courante alors que les préférences intertemporelles des consommateurs n'ont pas changé => inflation. Le problème de ce schéma m'a toujours semblé qu'il supposait le plein-emploi, dites-moi si je m'égare, mais en cas de chômage (si je garde encore pour l'argument l'hypothèse que vous avez réfutée du chômage naturel), on continuerait de produire autant pour la consommation courante et on ne déplacerait pas les ouvriers, on en embaucherait de nouveaux. À ce moment, je ne vois pas en quoi la structure générale des cycles monétaristes et autrichiens, quoiqu'ils diffèrent fondamentalement dans leurs débouchés politiques et leurs outils de calcul (masse monétaire…), diffère fondamentalement.
  11. Oui ça rejoindrait la concurrence des monnaies… Très intéressant !
  12. Je me suis permis de vous tutoyer mais c'est apparemment courant sur le forum. Pardon si c'était un peu cavalier, je ne me suis pas relu.
  13. Oui je sais ^^ Et je suis exactement en désaccord avec lui. Si j'ai toujours bonne mémoire, il avait littéralement récité ces pages de son bouquin à Clémentine Autain sur le plateau de csoj (avec Zemmour qui rigole à sa gauche). Joyful tidings. Ta position me rappelle "La Mort et le Bûcheron" de La Fontaine.
  14. = opportunités de profit qui consistent en des écarts de prix (j'aurais dû être plus précis, je pense que le nombre de messages m'a un peu précipité) entre offre et demande, qui résultent des failles du système de communication entre les marchés (aux forces équilibrantes qui permettent la diffusion des connaissances s'opposent les forces déséquilibrantes résultant des anticipations qui divergent, n'étant bonnes ou fausses qu'a posteriori => une bonne anticipation ne peut circuler, parce qu'elle n'est bonne que quand elle n'est plus une anticipation, i.e. : justement, a posteriori).
  15. Mais ne perd-on pas alors les avantages de l'or, qui garantit une inflation faible et un certain nombre d'autres garanties de stabilité ? Je n'ai pas de position tranchée…
  16. Oui j'ai lu ça dans Nemo (Qu'est-ce que l'Occident ?, puf quadrige, p. 99) mais je ne suis pas sûr de préférer travailler dans un workhouse à la mort. Gehlen ironise dans Urmensch und Spätkultur sur les "sociétés de termites" où chaque individu se considère comme parfaitement libre. À ce compte-là, il est aussi préférable de se prostituer pour survivre que de mourir. On en vient à se demander si on parle toujours d'êtres humains. Oui l'inflation est l'effet du divorce du taux monétaire et du taux naturel d'intérêt mais je ne vois pas en quoi le postulat autrichien invalide la corrélation inflation/chômage, au contraire. Je vous crois sur parole mais je croyais que la courbe de Phillips, précisément, fonctionnait par cycles, et ne se décalait pas donc continuellement dans une seule direction. Hausse des salaires => inflation => déstructuration des "triangles hayékiens" => retour au taux naturel et rebelote tant qu'on arrête pas de faire joujou avec la masse monétaire. Arrêtez-moi si je dis une bêtise.
  17. https://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2012/05/Cours-déconomie-politique-Tome-II-Vilfredo-Pareto.pdf (p. 304 et suiv.) Il les sort d'une longue analyse de la répartition des richesses qui le mène à constater que les richesses sont à peu près réparties partout de la même manière (80% des richesses pour 20% de la population) et pas de son chapeau. Je ne vois pas l'intérêt la convertibilité est rompue depuis Nixon. Oui donc en fait vous êtes complètement contre le principe même de la dénationalisation de la monnaie ou…? Et pour votre message suivant (je réponds ici aussi pour éviter de faire 10 messages différents) : la richesse générale c'est-à-dire que précisément personne ne gagne 1€/mois, sinon c'est la richesse de quelques-uns (je vois pas où est la contradiction).
  18. Qui, en termes de pauvreté, a des résultats tout à fait remarquables. Dickens ? Les Poor laws ? Les Workhouses ?
  19. Non ce qui compte c'est l'élévation de la richesse générale. Comment mettre en place un SMIC avec des monnaies privées ? Mais mon Dieu je crois que c'est fort simple : on change sa monnaie. Le SMIC est émis dans une monnaie et ces monnaies peuvent s'échanger (sinon pas de concurrence). Par ailleurs les auteurs du free banking prônent (Mises le premier) un retour à l'étalon-or, ce qui fait que la convertibilité, comme la stabilité, sont des garanties du free banking.
  20. Merci beaucoup mais il me semble qu'en dehors de l'invalidation que cela appose sur mon calcul, cela met en danger l'hypothèse de Pareto, non ?
  21. Ça dépend des sociétés libres. Que pensez-vous de l'Angleterre du XIXe, où mon cher Pareto place un a = 1,35 pour les années 1879-80 (cf. §959) et où l'État ne préemptait que 9% des dépenses publiques ? Demandez à Friedman : il en a donné une théorisation très aboutie dans son commentaire et ses ajouts à la fameuse courbe de Phillips. Il en déduit l'inefficience des politiques monétaires et préconise de s'en remettre à l'harmonie de la croissance et des taux d'intérêts qui réguleront la masse monétaire bien mieux que le gouvernement. Sinon je vous conseille Inflation et systèmes monétaires. Si le prochain est charitable. Sinon ? On en revient à une forme dérivée de sélection naturelle : ceux qui ne sont pas capables de subvenir à leurs besoins par eux-mêmes sont récompensés en fonction de leur productivité, quand bien même ils ne sont pas capables de travailler beaucoup (handicapés etc.) D'ailleurs cela répond en partie à @Rincevent : un handicapé est-il propriétaire de son corps (vous avez quatre heures ^^) ? Les deux non ? Je veux dire : l'apport de l'école autrichienne est notablement économique (pas que, pas que !). Des théories comme celle de Mises sur les cycles, le free banking, le taux naturel d'intérêt et le taux monétaire corroborent la philosophie pratique. C'est particulièrement le cas pour Hayek, dont l'œuvre d'économiste culmine dans sa philosophie politique (La Route de la servitude découle directement de ses travaux sur le planisme par exemple). Bon sinon je suis désolé d'être un peu lent mais je ne peux pas répondre à tout le monde en même temps.
  22. Apparemment moi aussi (je ne comprends pas pourquoi a devrait être en unité monétaire mais c'est un autre débat que celui que votre réponse engage) donc je vous en prie, nous sommes deux. Let's get down to brass tacks : AMHA, non : sans smic, le prolo comme vous dites est placé devant une alternative peu enviable : accepter un salaire qui peut être très bas ou mourir (enfin plus ou moins, on n'est plus aux XIXe siècle…). Donc le smic permet plutôt de garantir un vrai choix, sachant qu'un smic raisonnable ne peut être considéré comme une charge pour l'entreprise (même en Roumanie, il y a un smic, cf. mon post qui a introduit le sujet). Là c'est un sujet différent : vous parlez de fixer les prix, je parle de fixer les salaires à un minimum. Le salaire n'est pas le prix de l'ouvrier (déjà parce qu'un homme n'est pas un objet donc l'analogie a des limites). Que le prix de la boule de crème glacée soit fixé par la concurrence et donc pas fixé en fait est une garantie de prospérité pour les salariés des entreprises de glace comme pour les consommateurs, qui sont sûrs d'avoir un prix correspondant à leur demande. On ne va pas demander à la boule de glace son avis. En revanche, on peut demander au salarié son avis parce que c'est sa vie que ça regarde. L'analogie marcherait si la boule de glace avait voix au chapitre. Chouette, à condition de distinguer chômage et pauvreté.
  23. Votre réponse est bienvenue parce qu'elle déploie plein de nouvelles possibilités (nous ne sommes pas couchés ^^) : les États contrôlent la monnaie ≠ les États contrôlent les prix. Sauf erreur de logique de ma part, l'État peut donner tant à untel mais pas décider que ça lui suffira à se nourrir et à se loger, à moins de contrôler aussi les prix de l'alimentation et du logement. Et en plus, votre réponse présuppose que les États contrôlent la monnaie => banque centrale => pas très école autrichienne ni très hayékien tout ça… Hayek développe dans Pour une vraie concurrence des monnaies (un bouquin tardif mais génial de 1976) l'idée selon laquelle il faut dénationaliser la monnaie et mettre aussi les monnaies en concurrence, autorisant la circulation de plusieurs monnaies qui seront ensuite sélectionnées selon leurs caractéristiques intrinsèques (exactement comme lors de l'émergence de la monnaie telle que la conçoit Menger, sélectionnée parmi d'autres produits intermédiaires pour sa vendabilité). Free banking, anyone ?
  24. Non, c'est à ce moment au contraire qu'il commence à l'exercer. Si on l'est déjà, de toute façon, la question du salaire minimal ne se pose pas.
  25. Ce serait plutôt à moi de m'excuser pour le photocopié. Sinon pour consulter le passage sans s'arracher les yeux, l'institut Coppet a eu la bonne idée de numériser les deux volumes. Donc si vous voulez voir par vous-même (§960 env., vol. 2), je vous en prie. Pour le reste, a = 1 dans un régime socialiste, pas 1€. D'accord pour le terme additionnel, en revanche je ne comprends pas pourquoi a devrait être en unité monétaire. Ce n'est que l'inclinaison sur l'axe des x (revenus) de la ligne des logarithmes (voyez Aron, le chapitre sur Pareto dans Les étapes de la pensée sociologique, p. 461sq. de l'édition Gallimard). En fait je veux bien que vous m'expliquiez pourquoi a doit être en unité monétaire.
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