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Tout ce qui a été posté par Vilfredo
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Non le mien est un film de Lumet. Un autre chef d’œuvre à redécouvrir de lui est The Offence avec Sean Connery
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J'ai vu Running on empty en me réveillant. Lumet est vraiment le plus grand réalisateur de mélodrames du New Hollywood. Il y a ce plan que j'adore où River Phoenix (qui est la définition de la perfection dans ce film) sort de la chambre de sa copine par la fenêtre. La tête d'abord, puis il ne reste plus que ses pieds qui pendouillent sur le rebord, mais il a laissé un chapeau canotier à rubanc rouge et bleu sur le lit bordé de dentelles blanches éblouissantes dans la chambre de cette fille, donc une seconde plus tard, sa tête reparaît à travers le cadre de la fenêtre, il reprend le chapeau et disparaît pour de bon. Cut. Les scènes entre les deux ados, la scène du restaurant où la mère retrouve son père qu'elle n'a pas vu en quatorze ans (c'est un film sur des terroristes de gauche en cavale et leur fils prodige au piano, et dans la scène elle essaie de demander à son père de prendre leur fils en charge pour qu'il puisse intégrer une école d'art), tout ça me bouleverse. Lumet fait preuve d'une tendresse et d'une simplicité que je ne vois nulle part au cinéma aujourd'hui et même à son époque. Si vous avez deux heures dans la semaine et que vous n'avez jamais vu ça, faites-en votre priorité absolue, top of the watchlist. Je lis que ça a été un succès critique (obligé) mais un échec commercial, ce qui explique peut-être pourquoi Lumet a été condamné à tourner des navets pendant les vingt années suivantes (jusqu'à son dernier film, cet autre joyau qu'est Before the Devil Knows You're Dead qui apparaît en première page de ce fil d'ailleurs, premier message).
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Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
oui mais c'est un des meilleurs épisodes de la saison, mon coeur vibrait vraiment pour Red pendant les deux parties. -
Surtout le jeune intermittent du spectacle
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Au fait j'ai récemment acquis le monstrueux pavé de Paglia, Sexual Personae. Hâte de lire ça.
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Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Ben la série entière tourne autour de ses mystères, de sa classe, des trucs qu'il sait et du jeu de Spader. Le reste c'est niveau n'importe quel truc genre les experts -
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Clairement, c'est la seule raison pour laquelle je regarde -
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Tu as regardé? Depuis une dizaine de jours j'en ai fait mon rituel dinatoire après une journée à la bibliothèque, j'ai jamais rien vu d'aussi bêtement jubilatoire. -
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Vilfredo a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Dommage C’est un bon livre -
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Vilfredo a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
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Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Vilfredo a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Une agression oppose des individus. Une guerre oppose des États. Le droit reste théoriquement le même mais pas en fait le même . Ça n’existe pas le droit théorique. A un moment donné il faut bien que quelqu’un l’applique -
La coke augmente l’attention? J’aurais dit les amphétamines ou quelque chose comme ça. Après je ne connais personne qui en prenait c’est un peu une légende urbaine
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Alors je crois qu’on peut pas m’accuser de ne pas expérimenter avec le sommeil mais sinon j’ai plus tendance à accepter qu’on perde du temps (à manger, à dormir, à repasser ses chaussettes) sans en faire un péché. L’argument qui me touche c’est celui de l’attention, effectivement plus élevée quand on mange pas. Du coup je ne sais pas quoi penser des étudiants qui vont au concours avec des barres de sucre
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Mais je connais mon corps très bien. Et après des années passées à vivre avec lui j’ai notamment appris qu’il aimait manger
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C’est un petit peu space quand même. Décidément j’ai une dent contre les stoïciens
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Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Vilfredo a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Il y a l’état de droit et il y a la guerre. Ça peut pas être l’état de droit tout le temps. La guerre est un peu la situation limite du libéralisme: les libéraux classiques croyaient pour une bonne part qu’on arriverait à l’éliminer de l’histoire par le commerce (Montesquieu, Kant) (erreur de progressiste) et les libertariens sont bien embêtés pour expliquer comment on se défend sans État (ou plutôt leur conception de la diplomatie c’est l’isolationnisme et les nukes; genre Bob Murphy). -
J’ai une question de noob: vous jeunez pour perdre du poids ou pour quelle autre raison?
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Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Retour sur The Blacklist: c'est curieux comment ces séries à la gloire du FBI sont en fait d'excellents pamphlets contre qui s'ignorent. La manière dont les agents localisent des suspects simplement à cause d'une pompe à insuline est terrifiante. -
C’est d’ailleurs une critique commune de l’argument humien selon lequel on n’a pas de bonnes raisons de croire que les récits des miracles sont vrais qu’il exclut également des récits de faits historiques. Cf Richard Whately pour un exemple drôle et Anscombe pour un traitement plus sérieux
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J’ai lu enfoncer partout et j’ai imaginé que c’était la touche finale quand tu décorais ton appart, une douzaine de couteaux dans le mur du salon, ça m’a bien fait rire Mental note: penser à aller dans un magasin demander un couteau qu’on peut enfoncer partout un jour ou j’aurai envie de rigoler
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Guerre civile culture, IDW, SJW & co
Vilfredo a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Sans doute la part de la population qui lit le NYT. Mais le NYT est un journal fondamentaliste: ils ne cherchent pas à rallier de nouveaux croyants mais à radicaliser leur base -
1984. Le meilleur des mondes c’est vraiment pas le meilleur roman de Huxley. Je recommande ses autres romans en revanche (Point counter point, eyeless in Gaza )
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En effet ça dépendra des connaissances des locuteurs. L'énoncé observationnel n'est pas une norme fixe universelle, mais l'idée est d'arriver à un niveau suffisamment basique pour que je puisse supposer que tout le monde ait accès au contenu de l'énoncé. Puisque je n'en suis plus à un book pic près: (Quine, The Web of Belief) D'accord en effet mais du coup tu peux m'expliquer ce que tu reproches à Scruton quand il dit que l'expérience de Libet n'a aucune conclusion à fournir sur le libre-arbitre (si libre = intentionnel)? What if I told you que le tremblement est déjà une interprétation de la réalité inscrite dans la réalité elle-même (au sens de ce qui est ici composé d'objets intentionnels) (j'interprète la situation en tremblant)? Un peu comme Nietzsche parle pour les rêves d'une interprétation des affects du dormeur (Humain trop humain, I, §§12-13 et Aurore, §119). Je reconnais que ce n'était pas très clair, mais c'est ainsi que je pense qu'il faut comprendre Wittgenstein quand il dit que la seule interprétation signifiante d'une oeuvre d'art est la réaction que nous avons devant elle (je crois que j'en ai parlé ici: Autre exemple: quelle est l'expression de ma douleur? C'est le mouvement de mon bras qui s'éloigne à grande vitesse du poêle brûlant. Ce mouvement est comme un phrase qui dit: "c'est chaud" (bien sûr, la phrase peut aussi être "aïe"). C'est le body language. Je peux me tromper mais je ne pense pas que Wittgenstein dirait donc qu'il y a une interprétation supplémentaire à fournir. Tout est dans la réalité, tout est "dehors", l'interprétation y compris. Rien n'est "interne". Il y a une citation je ne sais plus où de LW qui dit que l'esprit est sur la feuille de papier quand il écrit. Peut-être que @Arlequin/TuringMachine qui connaît bien LW peut me confirmer que je ne me trompe pas. On touche ici le point central: J'ai dit qu'il n'y avait pas de correspondance 1:1 entre stimulus et signification, mais ça veut simplement dire que je pourrais interpréter ce qui m'a fait trembler différemment (par un cri, par des sanglots etc) et qu'inversement un sentiment musical pourra prendre la forme d'un air des Pink Floyd ou d'un riff de Rammstein. Mais ça ne sera pas le même sentiment musical. Comment est-ce que tu pourrais réidentifier ce sentiment d'ailleurs, si son objet a changé? Si l'air que tu avais en tête était en fait celui de Wish You Were Here, alors en découvrant que c'était celui de Wish You Were Here, soit tu considères que tu découvres quel était en fait le sentiment musical que tu avais sans le savoir, ce qui me paraît une confusion entre objet intentionnel (l'air que tu avais en tête) et objet matériel (le véritable air, à savoir celui de Wish You Were Here), soit ça montre que meanings ain't in the head, parce que "l'air que tu avais en tête" n'avait en fait aucune référence (et que le seul air qui existe vraiment, c'est celui de Dark Side of the Moon ou de Wish You Were Here). Bien sûr, il faut partir du principe que ce qui n'a pas de référence n'a pas de signification. Sinon sur Kuhn et Quine on pourrait dire que la thèse de l'indétermination de la traduction entraîne l'incommunicabilité des paradigmes. Mais Quine ne défendait pas cette thèse. C'est en découvrant ça que j'ai été déçu. Je me suis dit que son nihilisme (au sens de rien n'a de signification) n'allait pas assez loin finalement. Pas tout à fait parce que dans l'effet Bouba Kiki on propose des sens et on demande de choisir. C'est impressionnant mais ça n'est pas Cratyle non plus. J'aime bien ce que j'ai lu de Genette donc je regarderai Mimologiques. Je ne crois pas que Quine serait en désaccord: Quine est bien d'accord qu'on peut isoler la position d'un signifiant dans le langage est reconstituer par analogie sa fonction instrumentale par rapport au nôtre, un peu comme les éléments d'un mythe acquièrent leur signification en fonction de leur relation avec d'autres éléments dans Lévi-Strauss. Ce que Quine vise ici, c'est l'idée qu'il y aurait une intension du terme "lapin" par exemple. C'est une variation sur la rengaine wittgensteinienne que la signification d'un mot, c'est son usage (à la fois dans le sens contextuel i.e. comment on utilise le mot dans telle communauté, et dans le sens pratique càd que tu fixes la signification à chaque fois que tu parles; j'aime bien présenter les choses de façon un peu humienne en disant qu'à chaque fois que tu emploies un mot avec un sens en tête, tu corrobores la théorie selon laquelle ce mot a bien telle signification; mais tu peux toujours te tromper, c'est pour ça que je parlais de quiproquo: en gros quelqu'un qui applique un terme correctement et soudain se met à mal l'appliquer: est-ce que ça prouve rétrospectivement qu'il ne connaissait pas la signification depuis le départ ou est-ce qu'il l'a oubliée?) Oui ça c'est les intensionnalistes. Aka ceux qui pensent que les concepts existent. Quine dit: si les concepts existent, alors quel(s) mot(s) correspond(ent) au concept de lapin dans telle langue? J'ai l'impression que tu fais un mauvais procès à WVOQ... Je suis bien content de lire ça je pensais faire mon M2 là-dessus. C'est intéressant mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir une petite vibe phéno et de me dire so we don't see objects we see meanings. Si c'est le cas ma position est de dire qu'elles n'ont pas de signification, parce qu'elles n'ont de signification que pour toi. C'est un peu comme quand on dit que si un adjectif s'applique à tout, alors il n'a pas de signification. C'est un peu le même genre de cas ici. Si tu veux lui donner une signification, il faut que tu le verbalises (content ascription). Après est-ce que ça veut dire que ce que tu verbalises contenait déjà une structure linguistique et que la verbalisation prouverait rétrospectivement l'existence de cette structure, je crois que l'insight de la psychanalyse est de dire que oui. Tant mieux. Si j'ai été clair avec le § précédent, s'il y a une possibilité d'erreur, c'est qu'il y a du contenu/de la référence/de la signification. Tu peux aussi voir ça d'un point de vue poppérien: ce qui est toujours vrai (le langage privé) a 0 contenu (comme les tautologies) et plus tu ajoutes du contenu, plus tu prends le risque de te planter/plus l'erreur est possible. D'où ce mécanisme un peu maso de la recherche scientifique en régime poppérien où on fait tous les efforts du monde pour avoir tort. Oui j'ai écrit une bêtise. Elles peuvent se tromper par rapport à l'environnement objectif, mais elles correspondent toujours à ce que le rat voit. Voilà une troisième façon d'expliquer pourquoi les représentations mentales privées (in the head) n'ont pas de signification: parce qu'elles ne peuvent pas être falsifiées. Oh parce que si on arrive à avoir une connaissance détaillée et précise de Freud on sera déjà contents. On ne forme pas des chercheurs en psychologie et je suis sûr qu'il y a encore plein de choses passionnantes à dire sur le texte de Freud. Et bien que la psychanalyse ait beaucoup évolué, son évolution n'est pas exactement de la forme des théories scientifiques. Le slogan de Lacan était le "retour à Freud". Je ne connais pas beaucoup de "retours à" en histoire des sciences. Et c'est assez naturel au fond, parce que la psychanalyse a entre autres pour but, non pas de supprimer la souffrance, mais de permettre au patient de l'articuler. Le patient qui va voir un psychanalyste y va pour savoir la vérité sur son désir. Le patient qui va voir tout autre type de psy y va plutôt pour l'ignorer. Je n'ai aucun mépris pour les explications neurobiologiques de la dépression, mais elles ne parlent pas le langage du malade. Le malade ne vit pas une oxygénation relative de telle ou telle aire de son cerveau. Les anti-dépresseurs allègent la souffrance mais ne l'expliquent pas. Et je sais que ça "marche" (je n'aime déjà pas ce terme) pour plein de gens, que ça leur permet de retourner au travail, nourrir leurs familles etc je n'ai rien contre d'ailleurs qui suis-je pour être "contre"? Mais il ne faut pas négliger la particularité de l'approche analytique. Nuance: je sais qu'il existe d'autres approches psychothérapeutiques que la psychanalyse comme les trucs de Carl Rogers par exemple, donc je ne sais pas trop à quoi ça ressemble, mais mon point était qu'une connaissance approfondie de Freud a un intérêt en soi (plus qu'une connaissance approfondie de la biologie de Buffon en gros).
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Et en passant j'avais déjà dit mon amour pour Van Fraassen et en cherchant un lien pour Sellars je suis tombé sur cet article qui a l'air passionnant (comme tout ce que ce gars écrit décidément) https://www.princeton.edu/~fraassen/abstract/MANIFEST.pdf Enfin cela dit encore un qui n'a pas assez lu Anscombe ama Bah non the world as it appears ça veut dire que je peux vérifier la correction de la description d'une certaine manière (pas la même que the world as it is). Dans l'ensemble c'est beaucoup de chipotage (l'argument de l'histoire des sciences, de la vagueness, et surtout de l'implicité de l'ontologie de Sellars, vraiment bof) mais ceci est pertinent pour la discussion:
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(Deuxième message parce que j'avais trop peur de perdre le précédent (dont je suis assez content, c'est plus clair que d'habitude)) Oui du coup that doesn't prove a thing: le "sentiment musical" n'est pas le même chez toi et chez moi, même s'il inclut une référence commune aux Pink Floyd. Si tu avais raison, le quiproquo serait impossible, non? Merci, c'est pile dans le sujet du cours Ça m'intéresse d'autant plus que je suis capable de lire un texte avec mes voix préférées: je peux entendre la voix de Bret Easton Ellis lire quand je lis Bret Easton Ellis (ou n'importe quoi d'autres, mais évidemment c'est plus facile si c'est un livre de lui), et j'arrive aussi plutôt bien à avoir la voix de Edward Norton, que j'aime beaucoup. Les gens sont assez surpris généralement quand je dis ça. Oui je me suis mal exprimé: l'idée est que tu pourrais (selon ces psychiatres) aussi entendre ta voix (au sens qualitatif) sans que tu la perçoives comme tienne. Par exemple, ta voix qui t'insulte, te persécute, sans que tu puisses rien y faire. Comme si c'était la voix de quelqu'un d'autre donc. Ici je vais peut-être te décevoir mais je crois que le prof fait surtout ça pour donner un background à Freud Mais merci beaucoup pour les deux articles. Je reconnais que c'est tentant pour la pratique, mais la théorie m'a l'air déjà là: https://www.amazon.com/Crise-sciences-européennes-phénoménologie-transcendantale/dp/2070717194 et là: https://en.wikipedia.org/wiki/Wilfrid_Sellars#"Philosophy_and_the_Scientific_Image_of_Man"
