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Blueglasnost

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Tout ce qui a été posté par Blueglasnost

  1. Et quel était l'intérêt militaire pratique, même à l'apogée de la space race ? Qu'on se le dise bien, c'était davantage façon de dire "nous les Américains, nous avons la suprématie technologique de notre côté". C'était certes symbolique et tout ce que l'on veut, mais les avantages militaires à poser le pied sur la Lune m'échappent, je dois avouer.
  2. On est des molassons à côté. En même temps, les autorités sont toujours un peu plus anxieuses face à une population en armes et nous avons été désarmés en Europe. Désarmés au sens propre, mais aussi au sens figuré : liberté d'expression toujours plus restreinte par le Léviathan, presse sous contrôle (et voulant le rester, les journalistes sont trop dorlotés pour vouloir se détacher de cette douce servitude) et surtout la différence majeure, d'après moi, est que les Etats-gloutons européens ont créé suffisamment d'électeurs en créant de la dépendance au système sur une échelle sans précédent historique. En France, on le voit peut-être un peu moins, car les partis sont plus éclatés, mais quand on considère le Labour britannique (par exemple), on se rend compte qu'il n'a pas tellement chuté dans les sondages (et à la dernière élection générale), en fait, il devance même les Tories dans les sondages les plus récents. L'explication est très simple : le Labour Party a réussi à créer suffisamment de dépendants pour conserver dans son escarcelle une partie captive de l'électorat (et ça ose se dire "travailliste"). C'est encore plus flagrant en Ecosse où les électeurs se permettent de voter pour un SNP qui professe sa volonté de tenir un référendum sur l'indépendance du pays mais pour qui les gens votent seulement parce qu'ils attendent des retombées en termes de budget pris sur Westminster. Dans certaines parties de l'Ecosse, des counties entiers dépendent à 60%, voire 70% (Lanarkshire, etc.) de l'Etat pour leur économie. C'est plus que dans les ex-pays du bloc soviétique. Les fonctionnaires, les dépendants du système, les gens qui n'ont jamais cotisé et ramassent les subsides publics, tous ces gens ont des intérêts convergents et votent comme un seul homme pour ceux qui maintiendront leurs privilèges et ce système kleptocrate. Nous sommes dans le système que les pères fondateurs américains craignaient (ainsi que des Victoriens comme Macaulay, alors opposé à l'extension de l'enfranchisement) : la démocratie est devenue une vulgaire vache à lait qui a permis aux classes les plus nombreuses de spolier les autres par le vote et à un nouveau type de démagogue socialiste de s'imposer en prônant la redistribution organisée et forcée. Aux Etats-Unis, la décentralisation et la répartition du pouvoir politique, soit la structure fédéraliste elle-même, a permis de limiter ces travers de la démocratie universelle (même si c'est loin d'être parfait comme Tremendo le fait justement remarquer, car en termes de gloutonnerie, la Californie et d'autres, n'ont pas de quoi pavoiser non plus). Je partage donc le constat : les Etats-Unis ont bien davantage de potentiel pour la résurgence d'un ordre libéral et ce, malgré les déboires financiers qui les attendent en l'absence de leadership sérieux. J'admets que je m'attaque plus volontiers à Bruxelles en public, mais je pense qu'il faudrait aussi avoir une vision plus stratégique : dénoncer les abus des Etats nationaux en Europe, je suis 100% pour. En revanche, il est clair que la reconquête des esprits devra se faire par étapes, incrémentalement. Or, je pense que le message passe mieux avec Bruxelles pour l'instant et c'est un bon début pour critiquer la dérive bureaucratique et la soviétisation croissante et de l'UE et des Etats qui la composent. En fait, c'est un moyen d'aborder de façon détournée le problème en instillant progressivement dans l'idée des gens que la bureaucratisation est un mal, idée qu'ils acceptent plus facilement pour Bruxelles (étant donné que le vivier de fonctionnaires européens n'inclut que très rarement des proches ou la personne elle-même du fait de la taille relative de la technocratie bruxelloise). Une fois que l'idée aurait été intériorisée pour Bruxelles, je crois que les gens seront plus réceptifs à une transposition du raisonnement à l'échelle nationale. Je crois que c'est un peu pareil pour les libertariens américains : il y a un clair avantage à apparaître comme les défenseurs d'un fédéralisme plus fort en critiquant principalement l'Etat fédéral, pour autant, je ne pense pas que les libertariens soient dupes quant aux excès des Etats fédérés. +1 La dérive que je décrivais ci-dessus avec des électorats ayant intérêt à maintenir le statu quo pour ramasser le maximum de miettes à la table de l'Etat-glouton implique qu'un jour, il deviendra impossible d'obtenir une majorité démocratique en faveur du libéralisme (en admettant qu'il y ait jamais eu une telle chose). Cela finira dans le sang et les larmes.
  3. Ron Paul en mode Tony Abbott : http://www.couriermail.com.au/news/tony-abbott-competes-in-nsw-ironman-triathlon/story-e6freon6-1225846358241 Ce serait historique.
  4. Ils trouveraient encore le moins de collectiviser et d'étatiser de nouvelles planètes… Finalement, on retombe toujours sur le même problème : tout le monde veut financer sa propre marotte et, si possible, aux frais d'autrui. Ce qui me pousse à citer Bastiat (même si tout le monde connaît certainement la citation) : "l'Etat, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde". Au fait, je pense que les fabriques d'ours en peluche devraient être nationalisées, l'initiative privée peine à rester en rapport avec la demande tant notre bonne vieille République Soviétique de France a converti les gens au bisounours. Il y a là une défaillance de marché manifeste, comme on dit dans le jargon.
  5. Le Danemark ? D'accord, ils ne sont pas si rigides que cela sur la création d'entreprises et la liberté économique, mais ça ponctionne quand même dur là-haut !
  6. +1 Magistral la tête que Longuet & Cie ont fait quand il leur a balancé dans la figure qu'il faudrait un candidat libéral indépendant de l'UMP…
  7. Oui, c'est pour cela que je parlais d'indicateur très approximatif. C'est clair que quand on incorporate d'autres éléments, notamment la facilité d'entreprendre, les libertés politiques, etc., le Venezuela est clairement moins libéral que la France. Après, est-ce vraiment une consolation ? J'ai cité Chypre qui est le seul pays européen (officiellement) à l'extrême-gauche, mais ils partent effectivement de plus bas dans le socialisme. Après, avec un coco aux commandes, il y a le potentiel pour nous rattraper. Cependant, Flamby veillera sans doute à ce que l'on reste dans la course…
  8. Ce qui signifie 6153,85 euros par personne pour 400 milliards (en admettant une population de 65 millions d'habitants).
  9. Si on s'arrête (ce qui est en effet très approximatif) aux prélèvements obligatoires, la France a la palme avec 56% du PIB. Si on fait un topo de la fiscalité, le Forbes Tax Misery Index classait la France comme le pire pays au monde en termes de fiscalité. Il est certain qu'on en tient une bonne couche sur les mentalités aussi. Après, la Wallonie semble en effet un bon candidat. Pourrais-je suggérer la Biélorussie ? Puis, des communistes sont aussi au pouvoir à Chypre !
  10. Terrible, en effet, bien qu'il faille en soustraire les gens qui travaillent dans le privé comme quelqu'un l'a fait remarqué. Je me demande combien tout cela pèse en masse salariale, il faudrait faire avec des chiffres moyens, mais ça n'aurait sans doute pas beaucoup d'intérêt et en plus ce sera vraiment fait à la louche… Sans parler de tous les coûts "cachés" : réglementation désincitative, temps perdu en procédures, etc. Sans même parler de la perte de liberté…
  11. Ouais, sans doute quelques vieux ronchons qui pensent que tout part… Le genre de gens qui pensent qu'ils doivent bosser plus dur pour y arriver et que tout irait tellement mieux avec un Etat-nounou pour leur prendre la main et dans l'assistanat les entraîner. C'est généralement le même genre de personnes qui ont une vision ultrabisounours du communisme et pensent qu'ils vont pouvoir glander et en plus avoir la liberté de l'ouvrir et de parler contre le gouvernement en même temps.
  12. My mistake, j'ai du confondre avec un autre. En tout cas, les résultats de la dernière élection en Pologne étaient très plaisants. Un pays avec 40% de libéraux et 30% de conservateurs au Parlement, c'est un vrai rêve. Sans parler d'une gauche à 18%. C'est qu'ils en ont soupé les Polonais du socialisme…
  13. Je confirme en tout cas pour la République tchèque : des amis qui y ont passé un peu de temps ont le même sentiment. Finalement, quand on regarde une carte de l'Europe, on se rend compte que là où le communisme et le dirigisme étatique sont le plus détestés sont les pays qui ont subi la plus forte injection de ces substances nocives dans le passé. Faut-il une démonstration plus claire pour prouver la capacité de nuisance de ces doctrines ? Aujourd'hui, je me fais moins de soucis pour l'avenir de beaucoup de ces ex-pays soviétiques (j'ajouterais, comme je l'avais précisé, la Pologne, la Slovaquie et l'Estonie) que pour nous-mêmes… En Pologne et en République tchèque, les partis communistes ont été littéralement rayés de la carte politique…
  14. Je leur souhaite bien du plaisir ! Franchement, rester au FN quand on voit l'obsession mariniste de l'"Etat stratège" (que Tartine avait repris à un moment)… Un peu cheap les libéraux frontistes pour le coup (dévaluer, inflation, étatisme, nationalisations…). Bien d'accord sur Marine Le Pen et l'étalon-or. C'est la première chose que j'ai pensé lorsqu'elle a annoncé cela : intox. Cela remettrait en cause tout son programme de dévaluation, n'importe quel imbécile pourrait le lui faire remarquer (et il y a quand même une ou deux personnes, comme David Mascré, qui pourraient le lui dire). Ron Paul a du se tordre de dire quand il a lu son programme (s'il a pris la peine de le faire). Pas grave, on a l'habitude !
  15. Merci pour la documentation. C'est en effet intéressant pour comparer les Etats, même si je préfèrerais des données plus "brutes" sur le coût global de la fonction public et des employés d'Etat, je me demande si de telles données sont disponibles.
  16. Je crois que c'est encore l'explication la plus plausible : c'est juste de nouveau ce vieux fantasme d'émettre de la monnaie-or pour prouver la force de la Fraônce. On les appelera les marines d'or (louis d'or, ça sonnait mieux quand même). Elle ne sera juste pas compte que cela mettrait par terre tout son programme de dévaluation et d'érosion inflationniste. De toute manière, on s'en fiche, elle perdra les élections.
  17. Quelqu'un a des chiffres sur combien l'ensemble des fonctionnaires et employés d'entreprises publiques coûtent au contribuable ?
  18. Oui, je pense que cela résume bien son programme. La dérive marquée de Marine Le Pen vers la gauche économique se fait clairement dans l'idée d'absorber l'électorat des gaullistes ou souverainistes de gauche, ainsi que tous les déçus du PS qui voudraient voir une politique d'immigration plus dure en place. Par contre, qui va-t-elle ratisser avec l'étalon-or ? Honnêtement, je n'ai pas l'impression que ce soit une idée extrêmement populaire en France. J'irai même jusqu'à dire que c'est une idée quasi-inconnue ici en dehors des cercles libéraux. Elle n'a manifestement pas dans l'idée d'attirer les libéraux avec son discours éculé et répétitif sur "les ravages de l'ultralibéralisme"… Alors, quelle est la cible ici ? C'est tout simplement étrange.
  19. 95,7% de matching avec UKIP pour moi, sans surprise compte tenu de ce que je pense de l'UE. Puis vient l'UDC suisse à 86,9%. Le parti français dont je suis le plus proche serait, semble-t-il, le MPF avec 69,6%.
  20. Salut, camarades! On va être un beau noyau dur de libéraux, je sens, puisque d'autres libéraux extérieurs à l'IEP vont venir. On essaiera de vous raconter !
  21. Certes, certes. Ce n'est certainement pas moi qui vais nier une propension historique des peuples anglo-saxons au libéralisme. En revanche, cela ne veut pas dire qu'il y a une sorte d'inéluctabilité là-dedans. Des pays qui ont été libéraux ou ont connu des phases libérales, y compris durables, peuvent très bien tomber dans un système (politico-économique) opposé. L'esprit d'entreprise, c'est une chose, mais un esprit d'entreprise avec 33,33% d'impôt sur les sociétés, c'est quand même beaucou plus dur qu'avec seulement 12,5% parce qu'au bout d'un moment, les gens aiment bien travailler pour eux-mêmes au lieu de donner de l'argent à un Léviathan désincarné. D'accord sur le principe général, mais avec des qualifications, donc.
  22. Euh, des libéraux au FN ? A une époque oui, sans aucun doute, sous Jean-Marie Le Pen, il y avait en effet beaucoup de libéraux, au moins sur le plan économique. Par contre, il faudrait être un brin masochiste pour vouloir rester au FN avec l'actuel discours tenu par la Marine. Sans même parler du programme "économique" qui est proprement effrayant… On y apprend que la France devrait rétablir le franc pour dévaluer massivement et relancer les exportations… Que la Banque de France devrait reprendre ses prérogatives et dépendre du pouvoir politique. Tout cela sent le biais inflationniste à plein nez ainsi que le néocolbertisme. Je préfère passer sur ses idées quant à la nationalisation des banques… Marine Le Pen propose aujourd'hui une politique économique clairement interventionniste et dirigiste, presque autant que celle de Mélenchon. Alors des libéraux au FN, c'est un peu comme si on me disait qu'il y a des libéraux au Parti de Gauche ! Murray Rothbard le pensait qui a défendu cette idée dans "The Case Against the Fed" dans les années 1990. Hum, le free banking, ce ne fut pas toujours une partie de plaisir en termes de stabilisation de la monnaie. En revanche, il y a quelque chose qui me turlupine avec la volonté (du moins affichée) de Marine Le Pen d'envisager un retour à l'étalon-or. Si on prend sa "logique" initiale : elle entendait réinstaurer le franc, dévaluer massivement en faisant tourner la planche à billets pour relancer (paraît-il) les exportations. Une telle croissance monétaire ne manquerait pas d'entraîner une inflation considérable, voire une hyperinflation auto-soutenue. Pourtant, le retour à l'étalon-or aurait probablement l'effet opposé : une monnaie adossée à l'étalon-or serait en toute vraisemblance plus stable et moins inflationniste, étant donné que l'Etat ne pourrait pas manipuler sa valeur aussi aisément que du fiat money. L'étalon-or, c'est le prélude à une éradication de la monétisation de la dette et des Etats qui maîtrisent davantage leurs dépenses, précisément du fait de cette marge de manoeuvre plus faible pour monétiser la dette (ce qui n'empêche certes pas l'emprunt). C'est étrange, car on est très loin de l'idée de la planche à billets. J'imagine qu'il est de toute manière inutile de chercher une quelconque cohérence dans les propos que Mme Le Pen tient sur l'économie… J'étais déjà assez surpris de m'apercevoir qu'elle sait ce qu'est un yield spread ces derniers jours…
  23. Hum, je ne vois nulle part l'Estonie mentionnée, pourtant, c'est probablement le pays qui a le plus basé son retour au capitalisme sur des fondamentaux économiquement libéraux et plus spécifiquement friedmaniens. La Pologne est assez libérale économiquement (mais pas socialement) et la Slovaquie, qui a déjà été citée, est probablement un bon candidat aussi. Quid de l'Islande ? Après tout, c'est l'un des seuls Etats européens (sinon le seul) où les contribuables n'ont pas eu à faire un chèque aux incompétents… Et d'accord sur l'Irlande. Par contre, je suis surpris que le Royaume-Uni ait été mentionné : la fiscalité n'y est franchement pas libérale : taux marginal d'impôt sur le revenu maximal de 50%, impôt sur les sociétés de 28%, TVA de 20%, etc. Par ailleurs, dans le genre prélèvements obligatoires, bien qu'en deçà de la France, c'est rudement confiscatoire !
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