Blueglasnost

http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/eu/8897662/EU-bans-claim-that-water-can-prevent-dehydration.html La législation stupide du jour. Bienvenue en Union Européenne. Et vive le banano-étatisme.

Hihihi. J'espère bien ; je ne m'embête pas à écrire des messages pour être ignoré des RG. Je devrais peut-être ajouter mon numéro de téléphone pour sauver une belle fonctionnaire de la damnation éternelle. Genre, tu vas au meeting du PCUS.

Pour ma part, je dirais que le keynésianisme est incroyablement prétentieux en tant que théorie puisque prétendant synthétiser suffisamment de connaissances pour agir sur le marché et se substituer à ses mécanismes. Cela, alors même que le marché est l'agrégation de toutes les décisions économiques de milliards d'acteurs. Le keynésianisme en modélisant et en prétendant rationaliser l'économie est en effet prétentieux. Keynes lui-même était une personnalité assez arrogante ; même F. D. Roosevelt ne l'a pas supporté longtemps ; il se méfiait des Britanniques qui regardaient de haut les Américains et Keynes était très certainement dans cette optique de "vous les parvenus américains"… Et ce malgré que Roosevelt ait abondamment utilisé les préconisations de Keynes au cour du New Deal. La Théorie Générale (1936) fait elle-même écho aux premières phases du New Deal. Le personnage était persuadé d'être un génie incompris. Marshall était beaucoup plus un fanatique des mathématiques que Keynes. L'économie n'est jamais restée que la dismal science qu'elle était. Le keynésianisme est certainement un système qu'il nous faut étudier pour le contredire. En l'occurrence, il n'y a pas besoin de beaucoup de clairvoyance pour critiquer le keynésianisme et ses hypothèses ultrasimplificatrices (économie fermée, rigidité des prix, demande globale, etc.). Sans même parler des néokeynésiens. Keynes utilisait des formules dans la Théorie Générale. Ce n'était certes pas des formules très élaborées mathématiquement, mais il avait quand même recours à la formalisation mathématique. Après, il est vrai que les néokeynésiens ont eu beaucoup plus recours aux mathématiques que Keynes lui-même, Hicks et Samuelson ont déjà été cités à cet égard. A noter que les néoclassiques utilisent aussi ces mêmes mathématiques pour tenter de démontrer leurs théories.

Pour le Randien avec les autocollants, je vois très bien de qui il s'agit ; j'ai passé le reste de la soirée avec lui et quelques autres du groupe. Par contre, je crois que pour la personne qui appuyait vigoureusement de la tête les propos de M. Salin, ce devait être moi (ce n'est pas comme si on voyait des libéraux tous les jours à l'IEP). Enfin, moindre syllabe, tu exagères un peu, tu as bien vu que j'ai quelques objections Les cocos, on les attendait depuis le début. J'ai personnellement été supris qu'il y ait si peu d'hostilité en somme. Je m'attendais à une avalanche de mépris. Les amphithéâtres, ne m'en parle pas… Les trois-quarts du bâtiment sont complètement insalubres. On a jamais de papier pour s'essuyer les mains et encore c'est quand il y a du savon. Les toilettes sont dégradées (et pleines d'autocollants écolo-cocos). Et encore tu n'as pas vu les pires salles…

Merci pour les passages, c'est effectivement déjà un peu plus clair (j'ai beaucoup regretté qu'il ne clarifie pas ce point hier soir). Comme je le disais, des personnes ont débattu avec moi et deux autres se sont avouées intéressées (ma voisine m'a demandé de lui faire passer "Libéralisme" en pdf, ce que j'ai fait ce matin). Tout à fait d'accord que c'est avec ce genre d'événements que l'on progresse et que l'on se fait connaître, mais je pense que la portée du propos libéral serait encore plus amplifiée si on commencait par secouer le mal progressivement en ne détournant pas automatiquement les gens (beaucoup de réactions hostiles en 4A et pas seulement en "Administrations Publiques"…). D'ailleurs, je ne dirais pas non si tu pouvais aussi m'envoyer "Revenir au capitalisme"

Cool, j'imagine déjà les RG avec des fiches sur moi, j'espère qu'ils n'hésiteront pas à me demander s'ils veulent des détails plus intimes.

Faiblesse de ma part.

J'imagine que ce n'était de toute manière pas le lieu pour commencer à partir dans des considérations pareilles. J'aurais du y penser : une destruction partielle en effet, mais une destruction créatrice (parfois). Sinon, cela n'enlève encore une fois rien au propos général et je dois avouer que j'admire Pascal Salin : débarquer en face d'un amphithéâtre d'IEP, alors que c'est probablement l'une des formations les plus marxoïdes de France (quoiqu'un peu moins à Strasbourg)… Il en faut du courage.

Des noms en particulier ?

Exactement. Beaucoup voient dans mon approche du pessimisme (et j'admets librement qu'il y en a, mais le pessimisme peut être une attitude saine), mais je pense que nous n'arriverons à rien si nous brûlons les étapes au lieu de commencer en douceur (imaginez vous : une lobotomisation socialo-dirigiste depuis des décennies). Cela requiert de la patiente et une thérapie progressive, sans quoi nous tuerons le patient et le libéralisme avec. Pascal Salin a aussi dit que la consommation était toujours un acte de destruction et, bien que personne ne me l'ai fait remarquer, j'ai trouvé que là, il allait un peu loin. L'exemple des consommations intermédiaires pour un produit fini démontre bien le contraire. Après, c'était plus une maladresse qu'autre chose à mon avis. Ca n'enlève rien au propos général encore une fois.

Les statistiques sont tout à fait impressionnantes, j'en conviens, mais 1) il y a encore beaucoup plus de gens à convaincre, 2) tous les lecteurs de Contrepoints sont-ils forcément d'accord avec ce qui y est écrit ? Oui, mais en attendant, il y a des gens qui auraient été beaucoup plus réceptifs s'il n'y avait pas eu une ou deux phrases volontairement provocatrices pour focaliser le débat et le déplacer hors de la sphère d'un débat qui nous aurait été plus avantageux. Je suis personnellement en accord avec Pascal Salin sur beaucoup de points et j'étais sans doute à 90% d'accord avec ce qu'il a dit hier. En revanche, je n'ai toujours pas compris ce qu'il a dit sur la contagion (peut-être que quelqu'un peut m'éclairer) et les gens avec qui j'ai parlé ce matin se sont focalisés là-dessus ; ils en étaient tellement consternés qu'ils ont oublié tous les autres points abordés et c'est regrettable, car sa dénonciation des causes étatiques de la crise était claire et tapait là où ça fait mal. Nous avons tout intérêt à intégrer des considérations stratégiques dans notre "communication" pour commencer à capter l'attention au lieu de détourner tout de suite les gens, sans cela, ils partiront à la moindre pique et nous n'en ressortirons pas victorieux. Le reste viendra après, une fois que les idées de base du libéralisme auront été acceptées, on pourra aller plus loin dans le raisonnement, car les gens auront les fondamentaux pour comprendre et ne pas en tirer de mauvaises conclusions.

Je promeus le libéralisme chaque jour, pourtant, je ne vois pas beaucoup de progrès. Les gens sont dépendent désespéremment du système et s'y accrochent même quand ce système les taxe, les violente et nie leurs libertés. Je continuerai de faire ce que j'ai à faire, mais j'avoue être très sceptique, en tout cas en ce qui concerne la France.

Je trouve que c'est dommage qu'il ait fait quelques remarques comme : "la contagion ne peut pas exister" (oui, elle peut exister à mon sens, même si elle ne constitue pas une justification de l'interventionnisme, bien entendu), puis les remarques sur l'épargne, ce n'était pas forcément très transcendant. Il y est peut-être allé un peu trop fort sur certains points. Encore une fois, je suis partisan de l'incrémentalisme dans ce genre de choses, car nous n'allons pas reconquérir le terrain perdu en utilisant un bélier, mais c'est en instillant progressivement nos idées, en commencant par les plus attractives et consensuelles que nous pourrons progressivement influencer le débat et introduire de nouvelles thématiques qui iront un peu plus loin. J'ai peut-être tort, mais c'est en tout mon sentiment actuel. Pour ne rien vous cacher, j'ai quelques débats avec des gens qui ont assisté à la conférence et se sont précisément saisis de ces quelques phrases un peu cinglantes, ce qui obscurcit la majorité de ce qu'il a dit et c'est bien dommage, car c'est ce que beaucoup vont retenir. Cependant, tout cela est secondaire. C'est resté une très bonne conférence à tous les égards. Pour la petite histoire, une personne assez sceptique m'a ensuite envoyé un e-mail pour me dire qu'il avait trouvé les thèses de M. Salin extrêmement solides, une autre (plutôt à gauche) m'a demandé des références sur Ayn Rand et celles du livre de Pascal Salin ("Libéralisme"). Pascal Salin est resté calme et courtois face à une opposition un peu hystérique et certainement pas articulée. Comme l'a indiqué Edouard, nous avons eu droit au commie de service qui, au passage, ferait bien de relire Marx au sujet de la propriété. Bref, mon ressenti est largement positif malgré les bémols soulevés ci-dessus.

Alors comme cela, vous préférez rendre les armes et vous trémousser aux pieds du tyran ? Refuser au moment où l'on a plus rien à perdre c'est une chose. Se suicider alors que des possibilités de résister et de triompher existent, c'est de la lâcheté.

Avant on avait les goulags pour rééduquer les gens, maintenant on a les universités. Les socialistes se sont aperçus que c'est plus efficace et surtout plus insidieux. Shrewd fellows.

D'autres, comme Sophie Scholl, ont plutôt pris le parti de défendre ce "chez nous" et de sacrifier leur vie contre la dictature infâme du national-socialisme. Mon grand-père n'avait pas plus de 15 ans quand il sabotait du matériel allemand et hébergeait des parachutistes alliés en France occupée. Vous, vous nous soutenez qu'il vaut mieux s'autodétruire par le suicide et laisser les générations suivantes se débrouiller avec les problèmes. Court-termisme, lâcheté et égoïsme. "Liberty means responsibility, that's why most men dread it" (et c'est un socialiste qui le disait). Vous, vous voulez avoir la liberté de vivre dans un monde en paix, mais vous n'auriez rien fait pour que ce monde soit possible. Vous auriez abdiqué de votre responsabilité. Amusant que vous ayiez cité César : "si vis pacem para bellum", parfois, il faudrait s'en inspirer… Oui, vous préférez la rééducation. Au juste châtiment, vous préférez l'immixtion dans les consciences.

C'est vrai que vu comme cela… Du moment que ça ne dégouline pas trop sur le tapis. Et puis j'aime bien l'idée d'empailler, aussi. J'ai fait la même remarque au-dessus, mais elle n'avait (encore une fois) pas relevé. Elle ne va pas jusqu'au bout de sa logique… On dirait Kenneth Clarke quand il parle des prisons, d'ailleurs.

C'est vrai ça, on pourrait aussi interdire les mains. Ca fait aussi mal, après tout. Je sais que ça ressemble à du reductio ad absurdum, mais généralement, les socialistes ne comprennent pas grand chose d'autre. D'ailleurs, elle ne me dit toujours pas dit pourquoi elle veut interdire les armes à feu et pas les autres armes… Par contre, je vous dis pas la déco, une tête de socialiste dans mon salon, c'est niet ! J'en vois suffisamment toute la journée

On peut placer des paris ? Vous voulez sans douter parler de Stefan Zweig qui avait refusé de participer à la Première Guerre mondiale. Vous êtes courant que la Seconde Guerre mondiale, c'était de 1939 à 1945 ? Vous auriez fait comme M. Zweig ? C'est-à-dire que vous auriez fui et laissé votre pays en proie aux national-socialistes ? Courageuse attitude que la votre… Vous ne m'avez d'ailleurs toujours pas répondu sur les couteaux de cuisine ; pourquoi interdiriez-vous donc les armes à feu alors que les armes blanches sont légales et peuvent s'avérer tout aussi mortelles ? Une marotte, peut-être ? Vous n'aimez pas les choses qui pêtent et qui brûlent ? Vous préférez les choses qui tranchent et taillent ?

Ah oui, sans doute, auriez-vous préféré négocier avec l'Oncle Joe et Adolf ? Et alors ? Apparemment, il y a besoin de vous le répéter, un peu de routine ne peut donc que vous faire le plus grand des biens. Essayez de contrer l'argument au lieu d'esquiver.

J'entends bien, mais on peut facilement généraliser le propos. Ceci étant, il y avait plus de crimes par armes blanches (526) que par armes à feu (89) en Suisse (statistiques de 2006) où la circulation de ces dernières est assez libre : http://en.wikipedia.org/wiki/Gun_politics_in_Switzerland#Gun_crime Les clowns, on les jette aux lions. Je connais des gens qui font de la compétition avec ça. Très impressionant. Maintenant, vous savez comment vous défendre en restant dans la "légalité"

Les couteaux de cuisine sont eux aussi en libre circulation, cela pourrait faire des morts. Puis, les voitures sont en libre circulation aussi (enfin sous réserve de la signalisation, hein). Et les idiots sont en libre circulation… Si on doit faire un catalogue des risques inhérents à l'existence humaine, on a pas fini. C'est le problème des socialistes : ils croient qu'ils vont arriver à empêcher les gens de mourir et à protéger tout le monde de tout.

Et pourquoi pas des camps de rééducation ? Apparemment, il faut dire à ces gens qui voulaient s'autodéfendre que ce n'est pas bien, un goulag est plus adapté pour cela, non ?

Certes, nous nous en réjouissons tous ici, mais, sans vouloir jouer le rôle du pessimiste de service, pour chacun d'entre eux, combien trouve-t-on de jeunes étatistes en puissance qui pensent que le salut de la civilisation dépend de toujours plus d'intervention du Léviathan ? Combien qui pensent que l'Etat est une force bienveillante qui éradiquera les injustices et inégalités ? Combien qui sont prêts à sacrifier chaque once de liberté qui nous reste pour des garanties toujours plus illusoires… Vous savez ce que Benjamin Franklin disait à ce sujet.

Je ne parlais pas de la technologie elle-même qui, bien évidemment, avait des applications militaires (la propulsion améliorée ça remonte au V2 allemand). Je parlais spécifiquement de marcher sur la Lune, en effet. Quant à l'IDS, je suis un peu sceptique, ayant décortiqué un peu le fonctionnement, c'était beaucoup de rodomontades technologiques pour finalement pas grand chose. Ce qui a achevé l'URSS, c'est un système économique sans incitations et arrivant au bout du roulot (50% du PIB en dépenses militaires) de même que l'agitation dans les pays satellites, notamment en Pologne, et un désastre militaire en Afghanistan.