Aller au contenu

F. mas

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    12 926
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    51

2 abonnés

À propos de F. mas

  • Date de naissance 12/03/1979

Autre

  • Titre
    Cheshire Cat

Profile Information

  • Gender
    Male
  • Lieu
    Cordicopolis
  • Interests
    Political Philosophy, Music, BBC comedies.

Idées

  • Tendance
    Libéral classique
  • Ma référence
    Anthony de Jasay.

Visiteurs récents du profil

30 675 visualisations du profil
  1. Pas un article, mais un rapport : How France Invented the Censorship Industrial Complex https://www.civilizationworks.org/cw-master-blog/france-invented-the-censorship-industrial-complex-the-twitter-files-france-case-studies?utm_source=substack&utm_medium=email
  2. Ajoutons tout de même, plus charitablement, que l'attrait du discours idéologique en faveur de l'Etat de droit de la part des juges, est aussi un stratégie rhétorique du faible au fort face à un exécutif qui le maintien sous tutelle et sous-finance ses professionnels pour éviter de gêner ses propres actions (ce qui est le principal problème pour pas mal de brelots genre Zemmour).
  3. J'ai l'impression que la perte de signification de l'état de droit est liée à l'érosion de la culture politique libérale en Occident et à sa captation idéologique par l'oligarchie progressiste, qui cherche à en faire un instrument pour contrer le populisme (politique, judiciaire, sécuritaire).Hayek, dans La Constitution de la liberté, fait du Rechtsstaat le fer de lance du mouvement libéral contre l'émergence du pouvoir administratif au XIXe siècle, c'est-à-dire la soumission de l'autorité administrative au droit (qu'il s'agisse du droit commun, comme en Autriche, ou du droit administratif, comme en France). En général, les commentateurs s'insurgent contre son développement par principe contre-majoritaire en démocratie, car il vise à restreindre l'emprise de la majorité sur la minorité par excellence, l'individu (et ses droits), tout comme la concentration des pouvoirs au sein des institutions politiques. Assurer un cadre légal pour protéger les libertés individuelles, obliger les institutions à respecter les limites des pouvoirs qui leur sont conférés ou encore insister sur l'égalité juridique sont des éléments constitutifs de l'état de droit. Le droit de l'état de droit n'est pas censé protéger les criminels au détriment des innocents, puisque la présomption d'innocence, le droit à un procès équitable, les juridictions d'appel, etc., s'appliquent à tous les citoyens (voire, dans certaines circonstances, à tous les êtres humains).Avec l'européanisation du droit français et l'influence grandissante du droit nord-américain en Europe ces trente dernières années, les expressions « état de droit » et « règle de droit » sont devenues à la fois assez semblables et connotées positivement (par exemple, protection des droits fondamentaux, comme l'article 6 du TUE). On est loin des débats du XIXe siècle sur le positivisme juridique face à l'état républicain, comme évoqué plus haut. Cependant, aujourd'hui, ce qu'on observe, c'est la perte de pouvoir politique (la souveraineté et ses organes) des instances élues au profit des institutions technocratiques et de l'expertise, ce qui modifie le rapport de force entre instances élues et institutions contre-majoritaires. La « sécession des élites », dont parle Christopher Lasch, correspond aussi à la concentration effective des pouvoirs au sein de toutes les institutions par une même classe partageant une même mentalité, une éducation similaire et une socialisation accrue. Les juges, en particulier dans les instances les plus hautes, partagent des traits idéologiques communs avec les élites politiques, administratives et économiques de tous les pays occidentaux, et donc les mêmes intérêts et préjugés de classe. En France, ce sont des macronistes mentaux, comme n'importe quel membre de Renaissance. Depuis une dizaine d'années, la peur du populisme a rendu ses défenseurs au sein de l'institution judiciaire plus politiques, et l'état de droit est devenu un outil pour contrer les politiques jugées contraires à la conception éthérée qu'ils se font de la démocratie libérale. Que ce soit le rôle des procureurs aux États-Unis avec Trump, la Cour constitutionnelle en Roumanie, la rhétorique européiste contre Orbán, ou, désormais en France, la nomination de moins en moins discrète de militants au sein des institutions administratives suprêmes en vue de préparer l'arrivée du RN au pouvoir (sans parler du précédent du PNF avec Fillon). Ce n'est plus la culture partagée de la liberté qui anime ses thuriféraires, mais l'idéologie progressiste qui confisque certains leviers de pouvoir par intérêt de classe, groupisme et rejet du populisme, tout en abandonnant sa vertu principale : celle de tempérer la concentration du pouvoir politique aux mains d'une clique d'upper-class twits.
  4. En repartageant du Antoine Daniel, @Lancelot risque surtout de s'attirer l'ire de la cabale anti-chouffins qui se déploie depuis quelques jours sur les réseaux sociaux.
  5. Dans des domaines comme la technologie, la géopolitique ou l'économie, une petite industrie de l'expertise s'est développée auprès des pouvoirs publics. Celle-ci repose principalement sur la capacité à vulgariser les enjeux pour les journalistes et les décideurs politiques, qui, eux, sont souvent peu spécialisés, voire de moins en moins experts en quoi que ce soit. Cela crée de nombreuses incitations à la création d'instituts, de comités douteux, d'organismes de lobbying déguisés en entités scientifiques et de penseurs médiatiques pris exagérément au sérieux. Mais heureusement, grâce à sa censure des réseaux sociaux, on peut imaginer que ces opérations de fact-checking populaires disparaissent et que l'expertise de ces trucs potemkine ne soit plus contestée à l'avenir (raisonnons deux minutes comme un macroniste).
  6. Pour ceux que ça intéresse : https://substack.com/@guerredesblocs/note/c-144571476?fbclid=IwY2xjawMH5CNleHRuA2FlbQIxMQABHnomS9-EU67Jfq_1F8y_nphbhe6bhJOzw6XHbS-3LAKLqZg-Natxo9Ww9LQF_aem_FMH8m58sXJSfolJm87kmhQ
  7. Il y a un côté upper class twit zététicien assez prétentieux, moralement médiocre et au fond assez naïf (classes dirigeantes = élites cognitives ergo tout le reste c'est des cons). J'ai parfois l'impression d'entendre des ados dans une chambre se goberger sur leur suprême intelligence (et qui simp sur tout ce qui leur paraît intelligent, comme les zet). A mon avis à consommer avec modération, même si je reconnais que tout n'est pas à jeter (loin de là).
  8. Dans le dernier numéro (en kiosque) du Monde Diplomatique, Morozov se livre à une charge polémique (et argumentée) contre les tenants du technoféodalisme, en particulier Varoufakis, qui voient la fin du capitalisme d'innovation et sa substitution par une économie de monopoles fonctionnant sur des rentes. Son point central : les technoféodalistes négligent les conditions matérielles de l'économie numérique, ainsi que le rôle des Etats (en particulier celui américain) dans la surstimulation de la concurrence dans le domaine de l'innovation tech.
  9. F. mas

    Que faire ?

    Dans ce cas, ce n'est une activité "militante" qui est recherchée, c'est un hobby. Je suggère le golf.
  10. Sur le plan du droit, le génocide 'culturel' ouighour est aussi discutable que ce qui se passe à Gaza. Le premier est d'ailleurs beaucoup plus documenté que le second.
  11. Hum https://www.thenationalnews.com/news/mena/2025/03/05/full-text-of-final-resolution-from-arab-leaders-palestine-summit/
  12. F. mas

    Nécrologies

    N'oublions pas que LLFP a écrit dans Contrepoints.
  13. Le terme exact est 'composter'
  14. L'ordre international c'est aussi devoir composer avec la Corée du Nord, la Chine, le Pakistan ou la Turquie, ce n'est pas un club de démocraties occidentales. L'Iran est la cible de sanctions internationales depuis 30 ans, et si on en croit la clique qui cherche la guerre depuis maintenant plus de 20 ans, tous les ans, le régime s'apprête à acquérir la bombe, ce qui devrait inciter à la prudence (pas nécessairement à leur donner le bon Dieu sans confession). Le regime change c'est toujours pour le bien du peuple, et si c'est Netanyhu qui le dit, on a vraiment pas de quoi s'inquiéter. D'ailleurs, à Gaza, c'est juste le Hamas qu'il vise, pas les civils. Je pense que l'actuel gouvernement israélien est comme ce pilote suicidaire qui s'est crashé avec son avion avec tous les passagers à bord. Je suis plutôt pour qu'on distribue des parachutes et qu'on évite le bain de sang. Beaucoup d'Iraniens en exil la réprouvent aussi, ce qui en soi ne veut strictement rien dire.
×
×
  • Créer...