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F. mas

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À propos de F. mas

  • Date de naissance 12/03/1979

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    Cheshire Cat

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    Cordicopolis
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    Political Philosophy, Music, BBC comedies.

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    Libéral classique
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    Anthony de Jasay.

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  1. Je taquine, mais ce qui me fait un peu réagir, c'est de réduire l'architecture gothique à des emprunts, la conversion 'en masse' à l'averroisme, et l'imitation de la musique arabe. Ca me semble exagéré et un poil sheik anta diopesque. Mais je suis intéressé par des sources sur le sujet. Je ne suis pas un spécialiste, et je peux donc me tromper. Tout en exagérant ces points, tu sous-estimes à mon avis les effets de la réforme grégorienne, qui va initier une révolution institutionnelle et politique qui va reconfigurer l'ensemble de l'Europe (avec l'invention du droit et des juristes comme profession, ce qui va appuyer la constitution de l'Eglise, des Etats qui vont s'en autonomiser et les différentes législations qui vont se fractionner avec la réforme). Edit : je vois que ça fait polémique chez les médiévistes.
  2. Sans compter le retour des Anciens Astronautes
  3. Jusqu'au 16-17e siècle il me semble. Ensuite c'est l'Islam qui devient l'élément constitutif principal de l'empire. Et ce qui reste de romanité, que tu évoques, me semble assez résiduel (comparé à la place du droit ou à l'organisation institutionnelle comme en Occident). J'ajoute tout de même (pour éviter toute ambiguité) que la Romanité me semble essentielle à la culture européenne parce qu'elle fait le lien entre culture biblique et culture grecque. Sinon dans la prise de conscience de ce qui fait l'identité de l'Europe, il a peut être effectivement certaines grandes découvertes comme la Chine ou les Amériques, qui par leur 'étrangeté' ont eu pour effet de renvoyer aux européens leur singularité culturelle.
  4. Oui, comme la République d'ailleurs (ce n'est pas la démocratie athénienne). Les Romains sont des juristes, des soldats, des paysans et des architectes, mais pas des philosophes, des scientifiques ou des artistes. Ils louchent vers les Grecs et sont bons pour transmettre, codifier et intégrer les peuples soumis à sa loi.
  5. En fait, la Romanité, c'est aussi la République (lato sensu, puisque les nations modernes vont piocher dans le droit romain conservé par l'Eglise pour se construire leur propre légitimité), le droit de l'Eglise puis le droit commun. C'est l'organisation sociale et politique qui s'est transmise bien au-delà de la forme politique de l'Empire, et qui va persister durant le Moyen âge jusqu'à maintenant.
  6. @Rincevent Ca me rappelle un début de discussion que nous avions eu. On peut en gros lier l'identité européenne à la Romanité. Selon Rémi Brague, c'est assez difficile à penser parce que la Romanité n'a pas vraiment de contenu, mais est contenant, une manière de transmettre (en admirant des sources qui sont extérieures à elle-même, comme les Grecs et plus tard la tradition Biblique), et de se dissocier des barbares.
  7. De mémoire, une thèse marxiste (Perry Anderson ? puis Gellner ?) estime que la constitution des nations modernes (via un Etat) ont été une étape indispensable à la création des marchés en "déféodalisant" les pays. En abaissant les pouvoirs locaux, elle aurait permet la constitution des premiers réseaux de commerce étendus puis des marchés nationaux. L'émergence des marchés étant une condition matérielle nécessaire pour l'éclosion des théories libérales, il me semble donc que la nation est préférable à la cité état ou à l'empire pour celui qui fait du libéralisme un bien. Sinon sur le 3, nécessairement, je pense à Hegel (mais un peu à rebours de ce que tu dis). Pas d'identité sans différence, elle-même condition de la reconnaissance des deux termes au phénomène de dévoilement dans l'histoire (et boum ressort dialectique). En termes plus clairs, on ne prend conscience de son identité qu'en se comparant, ou en prenant conscience de sa spécificité. L'identité anglaise s'affirme après la victoire d'Azincourt, celle américaine après la Tea Party, etc. Même la liberté des Anglais est différentes des autres et renvoient à un caractère national selon ses défenseurs les plus chauvins. Je ne suis pas sûr qu'il y ait bcp de nations forgées par les échanges volontaires : l'identité agit plutôt comme un prisme qui réarrange les emprunts étrangers pour tisser sa propre tunique.
  8. Quelqu'un a lu "Aping Mankind: Neuromania, Darwinitis and the Misrepresentation of Humanity" de Raymond Tallis et pourrait me dire ce qu'il en pense ?
  9. F. mas

    Aujourd'hui, en France

    Je ne comprends pas bien l'attention qu'on porte à ce type. Quelqu'un pourrait m'expliquer ?
  10. F. mas

    Gaspard Koenig

    Je suis assez d'accord avec toi mais je n'avais pas déceler le fond anti-élitiste du propos de GK. Je vois plutôt autour de moi des profs de ma génération qui se plaignent que les nouvelles recrues lisent à peu près autant que leur public et qui ne se risquent plus justement à une analyse de texte (l'analyse logique, n'en parlons pas!) trop contraignante. Avant même d'apprendre le solfège, on t'a familiarisé avec la musique avec tes parents, avant de te taper le Lagarde et Michard, tu as lu de la littérature jeunesse, et même peut être des livres pour le plaisir : ce que je veux dire, c'est qu'à mon avis, pour accepter de faire un effort pour approfondir tes lectures, étoffer ton vocabulaire ou encore accepter de faire de l'analyse logique, il faut d'abord estimer que tu as quelque chose à trouver dans la littérature que tu ne trouveras pas ailleurs (bref, être dans de bonnes dispositions pour l'explorer).
  11. Il me semble que pour le débat sur le retour au féodalisme dans la tradition marxienne, de Cédric Durand à Varoufakis, est intéressant pour savoir à quel point le capitalisme a changé. S'il y a retour au féodalisme, le capitalisme redevient un système d'exploitation extractif de type rentier (les géants de la tech deviennent des monopoles qui cherchent avant tout à tirer une rente de leur position dominante), là où le capitalisme 'classique' était aiguillonné par la recherche du profit. J'attire ton attention sur cet article de E Morozov paru dans la New Left Review qui critique cette position de néoféodalisme. Il revient en particulier sur la place de l'Etat (américain) dans la dynamique de l'innovation qui pour lui affaiblit largement l'idée d'un retour pur et simple au système féodale (au sens marxien). https://newleftreview.org/issues/ii133/articles/evgeny-morozov-critique-of-techno-feudal-reason
  12. F. mas

    Gaspard Koenig

    GK s'exprime peut être mal mais il n'a pas tort sur le fond : le langage bureaucratique des pédagogues tue tout attrait pour la littérature (et le français en général). Nous avons affaire à des universitaires frustrés qui pour garantir la "scientificité" de leur discipline (les 'sciences de l'éducation') agrègent des flots de commentaires jargonnant imbuvables et des techniques à la con pour à la fois soumettre et démoraliser les profs et perdre leurs élèves, jusqu'à ce que les livres leur tombent des mains aux uns comme aux autres. Maintenant mettre ça sur le dos de "l'intelligence analytique", c'est prêter beaucoup de rationalité à la masse brutale de pseudosciences amassée dans la discipline de ces hannetons. Merieu n'est pas Adorno.
  13. Ce que j'ai lu était assez décevant. 'L'esprit de réaction' trouve réactionnaire des gens qui ne sont pas réactionnaires, et les rapproche sans cohérence. Ca peut peut être satisfaire un critique littéraire du Monde, mais au-delà de ça, c'est oubliable.
  14. Comme disent les jeunes dans leur effroyable français 'il dit les termes'
  15. F. mas

    Gaspard Koenig

    Je crois que la nouveauté, c'est qu'une partie des koeniguistes eux-mêmes en ont assez.
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