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F. mas

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À propos de F. mas

  • Date de naissance 12/03/1979

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  • Titre
    Cheshire Cat

Profile Information

  • Gender
    Male
  • Lieu
    Cordicopolis
  • Interests
    Political Philosophy, Music, BBC comedies.

Idées

  • Tendance
    Libéral classique
  • Ma référence
    Anthony de Jasay.

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  1. F. mas

    La tronçonneuse d'or

    Je pense surtout qu'elle aime le pouvoir, et que sa conversion miraculeuse au libéralisme n'a pas plus de deux-trois ans maximum.
  2. F. mas

    La tronçonneuse d'or

    C'était comme ça qu'elle se définissait il y a quelques années.
  3. F. mas

    La tronçonneuse d'or

    J'imagine qu'elle était comme ça quand elle était séguiniste.
  4. F. mas

    Nécrologies

    Norman Podhoretz. https://www.compactmag.com/article/norman-podhoretz-and-the-paleoconservatives/
  5. Vraiment un excellent article. Félicitations.
  6. Fun fact, JP Oury est un spécialiste de Ruyer. https://www.wikiberal.org/wiki/Jean-Paul_Oury
  7. Attention, le Democracy shield arrive, et il n'est pas là pour protéger la démocratie mais protéger la nomenklatura euro-atlantiste de la démocratie. https://brussels.mcc.hu/publication/a-shield-against-democracy-how-the-democracy-shield-protects-the-eu-from-the-electorate
  8. Je pense justement que la nouveauté du débat, c’est qu’il se tient au sein de la droite américaine, laquelle déterminait jusqu’ici globalement son périmètre idéologique en fonction des Pères fondateurs, de la Constitution élevée au-dessus de tout et du free market. Sur la banalité des critiques, je suis moins catégorique : j’observe par exemple l’introduction de Carl Schmitt dans le débat, ce qui constitue une vraie nouveauté. Cet auteur n’existait pratiquement pas, il y a encore une décennie, dans les débats internes à la droite américaine (en dehors des cercles straussiens de Chicago, à la rigueur). Reviennent aussi en force d’autres auteurs paléo et même des auteurs européens de la contre-révolution, ce qui est quand même assez étonnant (de Maistre ou Cortés, wtf). Je continue la lecture de Deneen et, franchement, c’est décevant. Son livre est davantage un manifeste, voire un tract politique, qui vire au simpliste dès qu’il s’essaie à l’histoire des idées (libéralisme, néolibéralisme, marxisme et conservatisme américain). Il y a une a-historicité flagrante qui l’empêche de saisir les différences et les singularités entre toutes les traditions intellectuelles qu’il critique, comme s’il les ramenait toutes au même modèle, face à « la grande tradition occidentale » dont il se réclame. Il ne voit pas que le libéralisme est un courant, un ensemble de théories parfois contradictoires entre elles, et que leur évolution globale – tout comme l’usage qu’en font « les élites » (concept assez indéfinissable) – varie d’une époque à l’autre en fonction des transformations de l’ordre social-historique. Pour l’instant, pas une ligne sur le gouvernement représentatif, sur les débats autour du fédéralisme américain, sur la place de l’exécutif moderne, sur le changement de paradigme avant/après la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide, sur les effets de la révolution industrielle dans la montée du new liberalism, ni sur les sensibilités hétérodoxes (anti-rationalistes) venues des Lumières écossaises. Le conservatisme US, chez lui, c’est John Locke et Jonah Goldberg (ha ?) ; le marxisme, c’est Bernie Sanders (hein ?). C’est quand même symptomatique de l’effondrement du débat intellectuel. Je n'ai pas encore abordé son éloge du gouvernement mixte (mais le gouvernement représentatif est déjà un gouvernement mixte, Patoche! Attention ! C'est encore du libéralisme !) et de l'alliance de classe entre le peuple et l'aristocratie (ce qui me fait penser aux fantaisies littéraires de Patrick Buisson, qui, par pensée magique, entrevoit des alliances dont la réalité ne dépasse pas ses livres désormais pratiquement oubliés). On sent le livre de circonstances, dont la visée principale est surtout de donner une légitimité intellectuelle à un micro-courant qui cherche à se placer dans les bonnes grâces de Vance. À noter que, pour l’instant, l’auteur français le plus cité est Christophe Guilluy. Cela ne signifie pas que la critique adressée au libéralisme majoritaire (qu’il soit progressiste ou classique) soit illégitime ; simplement, ses représentants les plus pertinents ne sont pas forcément les plus lus ni les plus commentés ces derniers jours. Je pense à Sam T. Francis, Paul Gottfried ou, sur un plan plus philosophique, Alasdair MacIntyre (qui bénéficie lui aussi d’un regain d’attention, y compris en France, mais de façon sélective et à travers le prisme du néo-aristotélisme catho-conservateur – ce qui doit le faire bien rigoler dans sa tombe) ou John Gray (qui écrit un bon livre sur deux, quand on le pousse un peu dans ses retranchements). Des niouz, Robert P George démissionne de Héritage au milieu de tout ce tintouin https://reason.com/volokh/2025/11/17/the-heritage-foundation-scandal-and-the-growth-of-anti-semitism-on-the-right/?fbclid=IwdGRjcAOJfdxjbGNrA4l9dWV4dG4DYWVtAjExAHNydGMGYXBwX2lkDDM1MDY4NTUzMTcyOAABHiARKaBa9I8xsFKmcDUUkECf0AgAZYESlN9nAq9uamz0v4oj1kZRnGvnK-nd_aem_ClWOjXmBWEQrTisNXyEKsw
  9. Richard Hanania critique les deux premiers chapitres de Regime Change, de Patrick Deneen (que je suis en train de lire). Pas fan de Ragnania, mais pour l'instant, je suis plutôt d'accord avec sa critique (et cela même si ce livre ne résume pas le PL et qu'il commence bcp moins bien que son précédent Why Liberalism failed, qui était meilleur sans être ouf non plus) https://www.richardhanania.com/p/patrick-deneens-work-is-unempirical
  10. Pour l'instant, dans les querelles internes au mouvement conservateur évoquées plus haut, l'esprit n'est pas tellement à la conciliation et aux arrangements stratégiques, mais plutôt aux purges idéologiques. Les plus radicaux de PL veulent -ou du moins sont accusés de vouloir- expulser les libéraux et libertariens de la droite désormais acquise au populisme (par exemple Michael Lind ou Sohrab Ahmari), tandis que les conservateurs traditionnels et les libéraux les plus revendicatifs les accusent tout simplement d'être des fascistes et des nazis non conservateurs (Phil Magness). Traditionnellement, les libéraux et les libertariens se retrouvent au sein des coalitions classiques portées par le mouvement conservateur qui s'est agrégé depuis les années 1950 en think tanks et médias autour du parti républicain. La question est de savoir si cette vieille alliance doit disparaître pour laisser la place à une nouvelle droite adaptée au nouvel empire US. Je pense qu'il est pour l'instant assez difficile de déterminer ce que pèse politiquement le PL (à vue de nez pas grand chose), et qui pourrait très bien tomber dans l'oubli d'ici quelques semaines (si l'étoile de Vance pâlit par exemple).
  11. La plupart des auteurs PL se révèlent au moment de l'élection de Trump de 2016, mais je pense que la crise covid a été pour beaucoup de lecteurs (je dis ça au jugé) une sorte d'exercice de dévoilement de l'état réel de nos institutions. C'est en tout cas ce qui explique mon intérêt particulier pour le phénomène : la crise covid a été pour moi le moment d'une prise de conscience, celle de la quasi-disparition de la mentalité libérale dans les institutions morales et politiques comme dans la population. Et cette quasi disparition s'explique parce qu'il n'y a plus d'institutions/de conventions pour la créer et l'entretenir. Ergo, nous sommes déjà dans une situation post-libérale, même si bien entendu, à mon avis, c'est regrettable et que les 'solutions' proposées par les PL sont globalement assez faiblardes.
  12. C'est un rassemblement de sensibilités, avec une composante traditionnellement paléolibertarienne/libertarienne. Mais Rod Dreher en a été le rédac chef, et a accueilli plusieurs post-lib dans le journal. Et Daniel MacCarthy, qui lui aussi a dirigé TAC, et aussi accusé (à tort ama) d'en être un (il est désormais rédac chef de Modern Age, la revue de l'ISI).
  13. Le conservatisme traditionnel est en crise : il peine à se renouveler, et le PL offre à certaines de ses institutions l'occasion de trouver un peu de sang neuf compatible avec la trumpisation du parti républicain (après tout, leur première mission, c'est l'influence). Il existe des revues PL comme American Affairs ou Compact Magazine (certains ajouteront The American Conservative).
  14. Le terme post-libéralisme est assez large pour regrouper pas mal de monde. Je n'ai cependant pas l'impression que ses 'théoriciens' soient hostiles à l'Europe comme modèle de civilisation. Je trouve même qu'il témoigne de l'Européisation de la droite américaine, qui vient piocher des références dans le conservatisme européen (voire la Contre-Révolution) contre le conservatisme américain mainstream. On peut citer par exemple Rod Dreher ou Gladden Pappin qui prennent la Hongrie de Orban comme modèle, Vermeule qui s'inspire de Carl Schmitt ou Deneen de Tocqueville. Le seul point commun entre tous ces types rassemblées sous l'étiquette PL me semble être le rejet du libéralisme (et là encore, lequel ? Ils ne sont pas tous d'accord entre eux sur la définition à lui donner tout comme la radicalité de la critiquer à lui porter), ce qui les rend assez ami du protectionnisme, des tarifs et autres trumperies politiques ordinaires. Sur leur position dans l'ordre international, ces deux livres sont sur ma liste de lecture. J'espère que ça sera un peu meilleur que Regime Change de Deneen qui est un peu brouillon pour l'instant et pas franchement étincelant sur le plan de l'histoire des idées. https://www.amazon.fr/Collapse-Global-Liberalism-Emergence-Liberal/dp/1509566228 https://www.amazon.fr/Trade-Wars-Are-Class-International/dp/0300261446/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&dib_tag=se&dib=eyJ2IjoiMSJ9.KuCLhgvk09A8PIf0Y2zjUajj9qInhPGGKbDo_Jv9RnJhxs5pnX6vPkLrb-19T4G6v8wJFq-VMBWzZpNSKjvW8Q.JHG4qwi6z8QP0cX7SH0njY25pFrPzSIVMFiH-C8HNE8&qid=1762803820&sr=8-1
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