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Tout ce qui a été posté par xara
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Obligations Et Trucs, Où Se Procurer De La Viande Exotique & Confiture
xara a répondu à un sujet de jabial dans La Taverne
Moi je ne connais pas de "modèle axiomatique" ou d'anarchiste qui prétend que si tout le monde a un horizon temporel d'une journée, l'anarcapie est viable, soutenable. (et quand bien même, suggère-t-on qu'un semblant de civilisation pourrait exister dans ces conditions hors anarcapie?) -
Allons bon. Va-t-on arguer maintenant que l'existence de régimes spéciaux prouve qu'il y a liberté de s'assurer en France à n'importe quel assureur en Europe?
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En supposant qu'on parle bien là de résidents en France, il y a plusieurs possibilités et elles n'illustrent pas toutes la thèse de Reichman. Soit Reichman a raison sur le fond (même si ses démonstrations laissent à désirer) et c'est simplement que Total était bien placé pour faire prévaloir les droits de ses employés. Soit ce sont des exemptions légales. Soit c'est illégal mais Total est bien placé pour que les employés ne soient pas emmerdés. Je rappelle que la thèse est qu'il n'y a pas de "régimes légaux" selon la loi EU, pour n'importe qui en France.
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Je ne suis pas au courant.
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Voilà
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Ou plus précisément, je les trouve au mieux légers, au pire illustrant mon propos. Et quelqu'un qui tente le coup n'est pas quelqu'un qui est effectivement sorti. A suivre. De ton côté, tu es sourd aux explications selon lesquelles Reichman ne fait pas ce que tu dis qu'il fait, que ce qu'il présente de neuf ne l'est pas (au mieux cela confirme indirectement que les retraites complémentaires sont affectées par les directives EU, ce que personne ne conteste aujourd'hui), et que pour ce qui n'est pas nouveau, l'arrêt Podesta dit explicitement que le régime des retraites de base relève du régime légal, soit l'inverse des extrapolations de Reichman. Sans parler du risque légal existant -même si Reichman a raison- tant que les autorités françaises rechignent à appliquer la supposée loi. A tes risques et périls. Et à ceux de qui relaiera publiquement l'incitation.
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Je ne comprends pas. Quelle réticence particulière auraient-ils à en faire la pub s'ils sont en situation parfaitement légale?
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Vu. C'est l'épisode où les ennuis commencent. Evidemment, ce n'est pas un exemple de quelqu'un qui est effectivement sorti légalement. C'est quelqu'un qui tente le coup et qui n'en est qu'au début. Quelqu'un qui vient de commencer la manoeuvre (janvier), quelqu'un qui vit à Monaco, des petits posts anonymes sur un blog, c'est beaucoup trop anecdotique pour atténuer mon scepticisme. Et le témoignage de quelqu'un qui dit se bagarrer depuis 1994 illustre mon propos plutôt que le tien, à supposer qu'il soit authentique.
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En effet, s'il est légalement possible de sortir et que "la marche à suivre est très simple", dixit "Libre Assurance Maladie" (notez comment le site ne donne pas vraiment la marche à suivre mais propose de s'inscrire d'abord en donnant le choix préalable de son assureur comme condition pour nous donner les infos ) , on aimerait bien avoir quelques témoignages de gens l'ayant effectivement quittée. Où sont ces témoignages?
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Si tu fais allusion à l'arrêt Podesta, puisque ça a l'air d'être le truc décisif et que tu parles de son interprétation par Reichman en l'associant à l'avis que tu mets en lien (alors que je ne vois pas dans l'avis cette histoire de distinction entre régime légal et professionel), ça ne m'a toujours pas l'air clair. Par exemple, quand on lit le commentaire à ce sujet dans le doc de l'asso "Libre assurance maladie", il y est affirmé que l'arrêt établit clairement qu'à part les allocations familiales, tout relève des régimes professionels et donc que les directives sur la concurrence s'y appliquent: Sauf que si on va voir dans le texte le point 45 faisant l'objet de la dernière citation, on trouve juste au dessus le point 44 que le commentaire s'abstient de citer: Autrement dit, on nous dit là que le régime général pour les retraites est bien un régime légal, c'est-à-dire explicitement l'inverse de l'interprétation faite dans le commentaire. Et si on revient sur ledit commentaire on peut détecter le bug. C'est un non sequitur: s'il est vrai qu'une certaine condition -l'institution par la loi- ne suffit pas à leur donner la qualification de "régime légal", il ne s'ensuit pas que les régimes considérés ne sont pas des régimes légaux. Bref, j'ai bien l'impression que Reichman & co extrapolent indument. Cet arrêt concerne le conflit entre un assuré et des caisses de retraites complémentaires et porte en particulier sur le fait que les régimes correspondants relèvent du "légal" ou du "professionnel". L'arrêt tranche en faveur de l'assuré contre les caisses qui arguaient qu'elles s'inscrivaient dans un régime légal. Il ne s'ensuit pas que rien ne relève du régime légal à part les allocs familiales. Je vois que l'article wikiberal sur la question de l'abrogation du monopole de la sécu dit aussi que: Il est clair que c'est ce que l'arrêt dit, mais pour l'AGIRC et l'ARRCO qui relèvent des "régimes de retraite complémentaire". Et que l'arrêt indique bien que le régime général des retraites relève du régime légal. Là non plus donc, je ne vois pas de justification fournie à l'idée que d'une manière ou d'une autre, cet arrêt montre que le monopole de la sécurité sociale a sauté. De plus, à première vue, je ne comprends même pas comment on peut interpréter que tous les régimes relèveraient du professionnel quand, par exemple, on est affilié à l'assurance maladie de base en sa qualité de salarié ou d'indépendant, plutôt qu'en tant que travailleur de telle ou telle corporation. Enfin, quand je jette un oeil aux commentaires de l'asso Libre Assurance Maladie sur l'avis motivé de 2005, je lis ceci: Personne ne conteste le début, c'est dans les dépliants de la sécu. Pourtant Reichman dit dans son article au sujet de cet avis: "Il suffisait donc d’un document officiel démontrant que les régimes professionnels de sécurité sociale sont soumis à concurrence pour établir définitivement la vérité sur la situation des régimes français." Mais la controverse porte sur la généralisation du principe à toute la sécu, truc soit disant montré par l'arrêt Podesta. Il n'y a donc aucune nouvelle révélation là. Et chez LAM, on nous dit seulement que le raisonnement dans l'avis -le truc qu'on savait déjà- vaut "évidemment" pour la sécu en général. Zéro explication, zéro démonstration. Mais quelle blague. Par ailleurs, même à supposer que Reichman ait raison, à partir du moment où on reconnait que les autorités françaises rechignent à faire appliquer la loi, comment ne peut-on pas considérer qu'il y a risque légal (ce que l'article de wikiberal souligne)? Ca je ne comprends pas.
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Je ne connais pas le dossier en détails mais sur la base de ton article et des liens indiqués, ça me semble loin d'être évident, que le monopole ait sauté. Déjà, même si du point de vue européen il avait effectivement sauté, les réticences à faire appliquer la loi en France signifient que ceux à qui on recommande de franchir le pas vont être traités comme des hors la loi. Ca leur fera une belle jambe que le droit européen soit de leur côté si pour le faire appliquer il faut se lancer dans des procédures de dingues et attendre qu'un jour, peut etre, la cours européenne des droits de l'homme ou je ne sais qui, tranche en leur faveur. En attendant, les autorités françaises appliqueront ce qu'elles veulent. Bref, j'ai l'impression qu'on envoie les gens au casse pipe là et si c'est le cas, ça craint méchamment du boudin. Par ailleurs, sur la question de savoir si le droit européen revient à faire sauter le monopole, tu dis: Mais où vois tu ça dans le lien indiqué? Déjà dans le titre, il n'est question que des "retraites professionnelles complémentaires"... Ensuite tu dis: Mais Reichman ne démontre rien du tout dans cet article. Il ne fait qu'affirmer sur la base du document dont on vient de parler que cette fois-ci ça y est, sans contestation possible (alors que ça fait longtemps qu'il nous dit que ça y est). Puis il évoque rien moins qu'un complot par les fonctionnaires français à la commission européenne pour ne pas faire appliquer la loi et que ceux ci sont maintenant "démasqués". Ah bon, où ça, c'est qui? Bref, ça ne m'inspire pas confiance. Dans le doute, je recommanderais la plus grande prudence, non seulement pour ne pas mal conseiller des gens qui seraient intéresser à sortir de la sécu mais pour le risque légal impliqué. Car ton incitation explicite à aller voir ailleurs n'est sans danger du point de vue de l'article L-118-14 qu'à condition que Reichman ait raison sur cette affaire ET que les autorités françaises acceptent cette interprétation du texte. Bref, je pense qu'il y a un risque légal à publier et relayer ce genre d'articles.
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Obligations Et Trucs, Où Se Procurer De La Viande Exotique & Confiture
xara a répondu à un sujet de jabial dans La Taverne
Si l'Etat était une grande copropriété entendu dans le même sens qu'une copropriété privée, on pourrait revendre sa part dedans, ce que bien sûr, on ne peut pas faire. Dire que la taille est la seule différence revient à dire qu'un rapport sexuel consenti et un viol, c'est essentiellement la même chose, sous prétexte que les deux ont quelque chose de très visible en commun. -
Les différences sont minimes, à l'échelle du pavé. Il y a toute une explication à ce sujet dans la préface de l'édition du LvMI autour des passages ajoutés et de ceux retirés.
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Reason & autres magazines libertariens
xara a répondu à un sujet de Patrick Smets dans Lectures et culture
Je n'ai jamais suivi de très près, mais de ce que j'en ai vu, je ne partage pas l'enthousiasme de certains plus haut sur Reason. Il y a à boire et à manger dedans. En particulier le ton qu'on qualifierait ici de "prog" , le blabla sur le "dynamisme" du temps de Postrel (apparemment, le "changement" est bien en soi, cf. David Gordon à ce sujet), Gillespie qui s'extasie sur les modes de vie "alternatifs" pour on ne sait trop quelle raison à part qu'il trouve ça cool, qui loue MTV ("From the start, MTV has been an unending and gloriously attractive parade of freaks, gender-benders, and weirdos who push the boundaries of good taste and break down whatever vestiges of mainstream sensibilities remain" ce qui en plus d'être faux est généralement trouvé chouette sans autre explication qu'un feeling que c'est cool, dans le cas de MTV que ce développement est "liberating" et "exciting".) Dans la même veine, Madonna est une "héroïne de la liberté" au même titre que Ayn Rand ou Milton Friedman car en plus d'avoir nourri le phénomène MTV, "her continuous self-fashioning has brought so many avant-hip trends to the masses that we can even forgive her current fake English accent and children's book phase." Etre "avant hip" est apparemment bien en soi et lié à la liberté. Et le cliché libertarian = républicain fumeur de joint, n'est pas sans fondement avec Reason, précisément pour cette insistance ou confusion sur l'idée qu'un truc ne devrait pas être interdit et que ce truc est cool/bien/rend "libre"/etc. Bref, le côté hipster "teenage libertarian" me saoule. Ces derniers temps, j'ai vu beaucoup plus d'articles intéressants venant de The American Conservative, même s'ils n'étaient pas forcément très libéraux. -
Perso, je trouve très commode l'édition de poche du LvMI. Je m'attendais à moins lisible pour une telle transformation d'un pavé en brique. Mais il y a aussi l'édition "normale" du LvMI, soit le même contenu en taille pavé. Bizarrement, elle ne semble plus être dispo via amazon à part en version kindle. Aussi, il faut savoir qu'il y a des différences de contenus entre éditions. Le LvMI publie la première édition de 1949 (cf. la préface à ce sujet). Les autres sont généralement la réédition de 1966 ou 1996 (Liberty Fund). A noter que l'institut Coppet a fait un pdf gratuit de l'édition française, traduction de Raoul Audoin publiée aux PUF en 85 je crois.
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A mon avis, un autrichien qui sait ce qu'il en est ne va surtout pas dire à quelqu'un de commencer par là, à moins que son interlocuteur ne touche déjà bien en économie, en philosophie, etc...
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J'ai l'impression qu'il y a plusieurs trucs mélangés là. Si on parle de méthode pour l'économie il ne peut pas être question de jusnaturalisme. Philosophie du droit et théorie économique ne sont pas du tout la même chose. La tradition autrichienne se réfère au champ de la théorie économique. Le jusnaturalisme de Rothbard ne concerne pas Rothbard l'économiste. Et l'a priorisme de Rothbard l'économiste ne concerne pas le jusnaturalisme de Rothbard philosophe politique. Quant à Hoppe, il combine l'a priori de l'argumentation de bidule dont le nom m'échappe toujours et l'a priori de l'action (qui sert de point de départ en éco dans la tradition de Mises) pour dériver d'une part quelque chose en philo du droit (l'impossibilité de défendre une éthique incompatible avec la norme libertarienne) et d'autre part pour refonder l'épistémologie. Ceci ne change rien à la méthode de l'économie basée sur l'a priori de l'action si ce n'est que le caractère réaliste de l'entreprise est censé être renforcé via les considérations plus générales sur l'épistémologie. Il est clair enfin que ces contributions sont originales et, si elles sont valides, ne sont rien moins que des événements majeurs dans l'histoire de la pensée. Mais ce sont des contributions en philosophie, pas en économie.
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Dit de manière moins tendancieuse, des gens débattent. Pour votre information, c'est la procédure en science. Qu'il combine avec l'a priori de l'argumentation de machin et truc, dont les noms m'échappent là, pour refonder l'épistémologie et accessoirement renforcer la position de Mises sur la nature et la méthode de la théorie économique.
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Ceci est inexact. Il suffit de prendre un pdf d'un livre de HHH pour le vérifier en tapant Hayek dans le moteur de recherche. Dès qu'il y est question de théorie du capital et du cycle, HHH se réfère favorablement à Hayek. Il critique Hayek par ailleurs, mais surtout en tant que philosophe politique. En tant qu'économiste, il l'a critiqué (ainsi que Kirzner) à propos de son emphase sur les prix comme vecteur de communication dans le contexte du débat sur le calcul économique en régime socialiste.
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Voilà. Quoi que ses travaux sur la démocratie relèvent largement de l'analyse éco (sorte d'élaboration d'un bref paragraphe dans Man, Economy & State). Aussi, je ne me rappelle pas avoir lu chez quelqu'un d'autre avant ses considérations sur la dynamique économique de l'impérialisme et le degré relatif d'interventionnisme à l'intérieur de chaque pays, ni sur l'analyse de la redistribution à l'échelle internationale via la politique monétaire.
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A mon avis, ton impression est justifiée en partie. Car une ou peut être la mission principale du LvMI est de transmettre une tradition et que c'est l'organisation qui le fait le plus visiblement, i.e. de par sa présence sur internet en général et son programme de rééditions disponibles en ligne en particulier (en plus des versions papiers à prix bas). Et clairement, les "piliers" les plus mis en avant, "l'orthodoxie" promue si on veut, c'est autour de Mises, Rothbard et le Hayek des débuts sur la théorie du capital et du cycle des affaires. A ce sujet, il est correct de suggérer qu'il y a une école autrichienne en dehors du LvMI. Le LvMI ne représente que cette branche, même si dans le programme de publications on trouve plein de trucs qui se situent en périphérie ou en parallèle. Maintenant, dire que si on regarde "en dehors", la recherche produite est plus originale ou moins, je ne sais pas. De plus ou moins bonne qualité -ce qui n'est pas la même chose- non plus, d'ailleurs. En fait je ne suis pas particulièrement à l'aise sur le sujet de ce fil, qu'on parle de l'état de l'art en économie en général ou même en ne considérant que la tradition autrichienne. Car cela suppose qu'on connaisse bien. Or la production est énorme et la lecture difficile. Ce que je sais par contre, c'est que du côté de George Mason, on encourage l'éco appliquée plutôt que des contributions théoriques, ce qui limite la possibilité d'innovations dans ce domaine (mais évite de s'y vautrer). Et ce que je sais aussi, c'est qu'au delà du travail éducatif du LvMI mentionné ci-dessus (et des conférences faites pour transmettre "l'orthodoxie" et se rencontrer IRL, Mises University et Rothbard Graduate Seminar), les auteurs associés mais aussi la nouvelle génération d'étudiants et profs en début de carrière, publient dans et en dehors des revues publiées par l'institut. Et là on ne peut pas dire que ça se borne à ressasser toujours la même chose, même si la plupart du temps, il doit s'agir de clarifications, extensions à la marge, de confrontation à tel ou tel développement théorique d'une autre tradition, etc., comme je soupçonne que c'est le cas partout. Pour parler de l'exemple que je connais le mieux, avec Hülsmann, on peut difficilement parler d'immobilisme ou même d'ajustements marginaux. Il a de nombreuses contributions originales dont certaines remettent largement en cause des thèses bien établies de Mises et Rothbard, sans que ça ne l'empêche d'être senior fellow du "traditionaliste" LvMI, soit dit en passant. Je pense notamment aux papiers sur la critique de l'idée d'Hayek sur les prix comme vecteurs d'apprentissage, sur la théorie du cycle, sur le concept d'équilibre, sur l'intérêt, sur les lois économiques comme lois "contrefactuelles", et ses récents travaux sur la théorie du capital aux implications pour le moins explosives.
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C'est absurde de dire que les autrichiens ne font rien depuis 50 ans. D'abord, il y a 50 ans, il n'y avait pas à proprement parler d'école autrichienne. Il n'y avait que quelques auteurs isolés. Donc deux choses: -si Rothbard a produit quelque chose, c'est depuis 50 ans. Personne ne pouvait "réciter" du Rothbard avant que Rothbard ne produise quelque chose à répéter ou servant d'inspiration. -en tant qu'école vivante, i.e. capable d'avoir des colloques, des revues spécialisées, etc. les autrichiens n'ont pas rien fait. Ils sont devenus une école! Et on sait situer le moment, c'est vers 74/75 avec les premiers colloques aux US avec comme leaders autour desquelles les 3 branches de l'école allaient se déployer, à savoir Rothbard pour la branche praxéologique (misesienne), Kirzner pour la branche hayekienne et son emphase sur l'idée de processus de découverte par les prix et Lachmann avec son idée d'incertitude radicale et l'influence du keynésien Schackle (cette dernière semble avoir quasiment disparu aujourd'hui). Là je parle d'un aspect organisationnel. On pourrait donc me rétorquer que ce n'est pas des publications que je parle. Sauf que l'aspect organisationnel fait une différence à cet égard. En particulier, un truc absolument décisif est la naissance de revues. A partir du moment où le mainstream positiviste était devenu l'orthodoxie en économie, il devenait extrêmement compliqué de publier dans le cadre académique. Le Journal of Libertarian Studies d'abord a changé cela et a permis à des auteurs de produire sans devoir systématiquement faire un laïus de 20 pages pour justifier leurs choix méthodologiques. Comme son nom l'indique, ce n'était pas une revue spécialisée en économie autrichienne. C'était une revue interdisciplinaire, mais à dominante autrichienne pour l'économie. On est en 77 là je crois. Puis il y a eu en 87, il me semble, la Review of Austrian Economics. Le même commentaire s'applique, sauf qu'on a là une revue d'éco autrichienne. Et avec la croissance du mouvement et la démarcation des branches, on en arrive même à ce que chacune ait sa revue, la RAE étant récupérée par la branche hayekienne organisée autour de George Mason University, et le Quarterly Journal of Austrian Economics étant lancée comme successeur de la RAE d'origine pour la branche misesienne. Bref, même à supposer qu'il ne serait question que de ressasser toujours la même chose, s'il ne s'était vraiment rien passé depuis 50 ans, il n'y aurait eu personne pour ressasser. La vérité, c'est qu'il y a eu toute une génération de professeurs qui ont débuté leur carrière avec les efforts organisationnels des années 70. Et que malgré les difficultés que cela pose dans le milieu académique, il y a plus d'étudiants que jamais intéressés à reprendre le flambeau. Et s'il ne s'était rien passé, les DeLong et autre Krugman ne ressentiraient aucun besoin aujourd'hui de critiquer les autrichiens sur leurs blogs. Quant à savoir si une production est simplement de la récitation des auteurs passés ou s'il y a du neuf, je vous encourage à lire régulièrement des articles des revues. Vous seriez peut-être surpris. Par ailleurs, le perfectionnement ou les modifications à la marge d'un édifice sont la norme, quelle que soit l'école, je présume. S'attendre à la révolution tous les 3 jours et en faire un critère de satisfaction, c'est irréaliste. Si les autrichiens ne "font rien" au sens où il n'y a pas de découverte "groundbreaking" tous les jours, j'aimerais bien savoir quelle école fait quelque chose. De plus, comme quelqu'un le faisait remarquer plus haut, une innovation n'est pas forcément une amélioration. Enfin, il faut garder en tête que même s'il y a eu un "décollage", le nombre de personnes pouvant être considérées comme faisant partie de l'école est restreint, relativement à d'autres.
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Non, mais la question portait sur des travaux en économie ayant de l'influence, pas sur des travaux "autrichiens".
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Exemples typiques de cela, premiers qui me viennent à l'esprit, Ronald Coase, "The Nature of the Firm" et "The Problem of Social Cost". Le seul article qui répondrait sans ambiguïté à ce critère, c'est Hayek, "The Use of Knowledge in Society". Tout le monde parle maintenant des prix comme communiquant sous forme "condensée" de l'information. Sinon, la crise actuelle fait que la théorie autrichienne du cycle ressort des oubliettes, mais bon.
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Obligations Et Trucs, Où Se Procurer De La Viande Exotique & Confiture
xara a répondu à un sujet de jabial dans La Taverne
Je n'attribue pas l'exubérance de spéculateurs uniquement à la politique monétaire. Ce que le cadre institutionnel change à tout cela c'est la sanction de l'exubérance. Plus il y a possibilité de socialiser les pertes, moins on va se préoccuper des risques impliqués dans un choix, plus on va le faire, ce choix. C'est tout. Il n'y a aucune hypothèse psychologique impliquée là dedans. Tout au plus il faut supposer de la part des acteurs une capacité cognitive minimale qui les rend capables de percevoir des opportunités de reporter les conséquences adverses de leurs choix sur autrui, voire de les provoquer en investissant dans les activités de lobbying adéquates. Il est concevable que beaucoup de gens se plantent en même temps, et se plantent dans la même direction, quel que soit le cadre institutionnel dans lequel ils évoluent, y compris dans le marché libre. Mais qui nie cela? Il se pourrait bien que des gens soient toujours mu par certaines passions, biais cognitifs, etc. Quelle que soit la vérité dans ce domaine, le fait est qu'indépendamment de la source d'une erreur de jugement impliquée dans un investissement, on ne peut pas continuer dans cette voie lorsqu'on perd les moyens de le faire. Et c'est précisément la fonction sociale des profits et pertes que de redistribuer les moyens de ceux qui font n'importe quoi vers ceux qui servent mieux leurs congénères. Alors évidemment, dans la mesure où on socialise les pertes, c'est la prime au n'importe quoi. On doit s'attendre à plus de n'importe quoi qu'autrement. Et plus la crise est massive, plus l'exigence de dépasser l'explication de "l'appat du gain" ou de la seule exubérance "naturelle" est grande. Car la simple idée que les gens peuvent se planter, et qu'ils peuvent se planter en raison de tel ou tel biais cognitif, n'explique aucunement pourquoi autant de monde se planterait en même temps et autant. Et surtout, elle n'explique pas comment les comportements décriés se rencontrent de manière plus affirmée dans le secteur financier que dans la boulangerie par exemple. Seuls les facteurs institutionnels constituent une explication. Ou alors il reste la thèse d'une coïncidence, mais elle est d'autant moins probable qu'il y a plus d'étoiles alignées. Enfin, personne ne dit qu'avant 1971, c'était le meilleur des mondes. Simplement, plus on s'éloigne du cadre institutionnel du marché libre, moins la sanction financière de spéculations hasardeuses se fait ressentir sur leurs auteurs et en 71, il y a eu un pas de plus, un pas décisif, dans cette direction. Et un pas de plus, ça veut bien dire qu'il y a eu d'autres pas avant. En 29, il y avait un type d'étalon or en place. Il y avait un frein à l'expansion monétaire qui a été définitivement éliminé en 71. Mais il y avait déjà institutionnalisation de l'irresponsabilité, à une échelle moindre. Par exemple, il y a la Fed qui avait été créée quelques 15 ans avant. On peut bien avoir un étalon or, si on a un système permettant de coordonner l'expansion des substituts monétaires à l'or (de diminuer la fraction de réserves dans un système de réserves fractionnaires), alors on a déjà avancé très loin dans le processus. C'est juste qu'il reste encore de la place pour faire pire... en supprimant toute attache à l'or.