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gdm

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  1. Le droit de propriété d'un objet "meuble" est facile à définir. On possède son couteau, sa pomme. Le droit de propriété sur un titre financier est, lui aussi facile à définir. Le droit de propriété sur le sol est difficile à définir. C'est un panier de plusieurs droits.
  2. Dans la Rome antique, le citoyen romain possédait sa terre et avait le droit de Justice sur sa femme, ses enfants, et ses esclaves. C'était le droit quiritaire. Même s'il ne pouvait pas rembourser ses dettes, il n'était pas possible de saisir la terre d'un citoyen romain. Ce droit quiritaire ressemble, à mon avis, au droit d'un micro-Etat au sein d'une fédération d'Etats. L'Etat fédéral n'intervient pas dans les décisions internes de Justice d'un Etat fédéré. De même l'Etat romain antique ne pouvait pas intervenir dans les décisions du pater familias sur son domaine.
  3. Comme d'habitude, il faut distinguer deux cas. Dans le cas d'un système monétaire étatique monopolistique, le droit provient du code monétaire. C'est la monnaie-fiat, dite aussi monnaie décrétée. Dans le cas d'une zone de freebanking, le droit qui s'applique est le droit commercial ordinaire. Aucun code monétaire n'est nécessaire. La monnaie est une promesse de verser un gramme d'or. C'est une promesse commerciale ordinaire. C'est une monnaie-promesse. La seule manière de réformer vraiment le "système financier" est d'abolir l'interdiction de circulation des autres monnaies. C'est a dire d'abolir le monopole étatique de la monnaie. Oui. Dans une zone de freebanking,chaque banque fait ce qu'elle veut. Toute commodity pourrait, a priori, devenir un valorimètre de monnaie, un étalon de mesure de la valeur des marchandises. Chaque commodity servant de valorimètre de monnaie a une demande industrielle et une demande monétaire. Lorsque la demande monétaire de cette commodity est faible, la monnaie fonctionnera bien. Lorsque la demande monétaire dépasse un certain seuil, le prix de la commodity deviendra plus spéculatif, plus volatil. Cet effet de seuil est essentiel lorsque la banque choisit le valorimètre d'une nouvelle monnaie. L'effet de seuil limitera la masse monétaire que la banque pourra émettre. Au delà de ce seuil, le risque de la volatilité serait très couteux. Les réserves sont inutiles lorsqu'une banque centrale garantit sans conditions la liquidité de la banque de second rang. En effet, la valeur des reconnaissances de dette sont toujours, en principe, supérieures à la masse monétaire émise. En effet, la banque centrale prête à la banque de second rang lorsqu'elle manque de liquidité. C'est son rôle de prêteur en dernier ressort. Mais la banque centrale exige, pour ce prêt, une condition de bon sens. Cette condition est que la valeur des actifs de la banque de second rang montre qu'elle n'est pas en perte. Or il est le plus souvent impossible de dire si une banque est en perte ou non. En effet, il est difficile d'évaluer la valeur des actifs de la banque de second rang. Ce dysfonctionnement prévisible de la fonction de prêteur en dernier ressort est un point faible du système monétaire étatique à banque centrale. Les règles comptables administratives, quelles qu'elles soient, ne pourront jamais résoudre la question de la valeur des actifs d'une banque de second rang.
  4. gager un objet c'est limiter le droit de propriété sur cet objet, en particulier limiter le droit de vendre cet objet. On ne peut donc gager que ce qui nous appartient. Oui. Monsieur Tratempion peut prêter ses billets sur lesquels sont inscrits "moi, Tartempion, je verserai 1 gramme d'or au possesseur du billet". Il existe deux significations au mot "prêter". D'une part prêter un objet qui nous appartient. D'autre part prêter des billets tartempion. Monsieur Tartempion écrit ses billets au fur et a mesure qu'il prête de l'argent. Il ne s'agit pas alors d'un prêt au sens du prêt d'objet. Chacun sait que Monsieur tartempion est riche. Chacun sait que Monsieur Tartempion achètera de l'or si on lui demande la convertibilité. Le pret bancaire n'est pas un prêt comme un prêt d'objet physique. La véritable nature d'un prêt bancaire est d’être un échange de créances entre la banque et l'emprunteur. L'emprunteur remet une créance à la banque une reconnaissance de dette. La reconnaissance de dette est une créance a long terme. La banque remet à l'emprunteur des créances a court terme, des billets de banques convertibles en or. Selon la définition initiale du prêt, un prêt bancaire n'est pas un prêt. Notre Monsieur Tartempion crée de la monnaie honnêtement et n'a pas de comportement maffieux. Je ne comprend pas votre histoire de gage sur le vélo du voisin sans son accord. J'ignore s'il s'agit d'une des erreurs de Grignon. L'an passé, j'avais lu la vidéo de Grignon. L'erreur majeure de Grignon est qu'il considère que la valeur d'une reconnaissance de dette serait nulle. Or une reconnaissance de dette s’achète et se vend tous les jours sur les marchés. Sa valeur n'est donc pas nulle. La banque accepte de prêter car, pour la banque, la reconnaissance de dette a plus de valeur que la monnaie émise. C'est la base de tout raisonnement sur la monnaie-promesse. C'est aussi cette même observation comptable pour la monnaie-fiat, c'est a dire la monnaie décrétée, monnaie étatique de banque centrale.
  5. Dès les premières lignes de sa video, Grignon montre qu'il n'a pas compris la monnaie. En effet, il dit qu'un individu ne peut pas prêter de l'argent qu'il ne possède pas. Il imagine que ce serait un privilège réservé aux banques. C'est inexact. Si le monopole monétaire n'existait pas, chaque individu pourrait créer une monnaie à étalon-or et qui circulera normalement. Sur chaque billet, l'émetteur, tartempion écrira " je promet de verser un gramme d'or au possesseur du billet dans un délai de huit jours. signé tartempion.". Ces billets-tartempion constituent une monnaie à étalon-or. non. Mais on peut promettre de livrer une marchandise qu'on ne possède pas encore. Votre libraire local promet ainsi lorsque vous lui commandez un livre.
  6. Un bulletin de vote n'est pas un mandat, et n'est pas un mandat de représentation. Il s'ensuit que le député ne représente juridiquement aucun électeur. Le Code Électoral ne prétend pas qu'un élu représenterait des électeurs. Le Code Électoral explique comment l'État définit la procédure de vote, définit la fonction de chaque élu, la rémunération de chaque élu. Chaque élu est ainsi un fonctionnaire représentant l'État et dont la nomination par l'État procède d'un vote. L'État représente une bande de politiciens qui n'ont aucun pouvoir légitime. Ils ont rédigé un morceau de papier, qu'ils ont désigné par "constitution". Ils l'ont signé. Cela ne concernent que cette bande de politiciens. Nul autre n'est concerné par la constitution. Mais, ils ont eu l'audace de prétendre que cet État ainsi constitué "représenterait le peuple français". C'est contestable. De plus, un referendum "oui" ou "non" ne signifie nullement une acceptation de la constitution. Celui qui vote "oui" pense que son vote "oui" aura des conséquences moins mauvaises qu'un vote "non". mais un tel vote "oui" ne signifie aucun mandat donné aux politiciens.
  7. L'achat d'or est de la pure spéculation. "pure" signifie ici qu'il n'existe aucune cause certaine connue aux variations du cours de l'or. L'analyse politique sur le système monétaire est une chose. La prévision sur les dates en est une autre. Les économistes se trompent sur les dates et se trompent souvent de plusieurs années. Fonder un achat d'or sur des critiques du système monétaire actuel me semble nécessairement erroné. De plus, il me semble irresponsable de conseiller à ses amis d'acheter de l'or, une des matières les plus spéculatives, les plus risquées.
  8. gdm

    Armageddon économique ?

    ces milliards ont été prêtés et non pas "injectés". Il s'agit d'un prêt destiné à être remboursé. la Banque Centrale prête à la banque de second rang à la condition que la valeur des actifs de la banque soit suffisants, c'est a dire supérieur à ses engagements. les reconnaissances de dettes font partie des actifs de la banque. Si la banque de second rang montre un bilan insuffisant, alors, la banque centrale refuse de prêter et laisse la banque faire faillite. La faillite d'une banque de second rang provoque une perte sèche pour la banque centrale. Cette perte sèche de la banque centrale est égale au montant des euros émis par cette banque et qui ne seront pas remboursés. Lorsqu'il est possible d'évaluer correctement la valeur des actifs d'une banque de second rang, ce système de prêteur en dernier ressort fonctionne correctement. Ce mécanisme est alors sain, honnête et logique. Mais, s'il est impossible de faire une évaluation correcte des actifs de cette banque, alors, le mécanisme de prêteur en dernier ressort fonctionne mal. Or, c'est une illusion étatique qu'un organisme unique, la banque centrale, puisse indiquer une valeur des actifs d'une banque, valeur qui serait absolue. Le fonctionnement de prêteur en dernier ressort est nécessairement médiocre. Il fonctionne bien par beau temps, mais fonctionne mal en cas de tempête. C'est une des faiblesses de la monnaie étatique. En aucun cas, ce mécanisme de prêteur en dernier ressort ne constitue une mutualisation des risque. soit la banque de second rang est saine et la banque centrale recouvrera la totalité du prêt octroyé a la banque. Soit la banque fait faillite et il existe alors une perte sèche pour la banque centrale. Non, la fonction de prêteur en dernier ressort fait intégralement partie du système de banque centrale. Il est naturel qu'une banque saine fasse appel a la banque centrale afin d'emprunter de la monnaie de banque centrale. Encore une fois, une banque saine se définit comme étant une banque dont la valeur des reconnaissances de dettes est supérieure au montant des engagements. Il ne s'agit pas d'un privilège de la banque de second rang. Il s'agit d'un droit prévu de longue date dans le système même de banque centrale. je suis de ceux qui considèrent que l'Etat ne devrait pas intervenir dans la production de monnaie. ainsi, dans une hypothèse d'absence d'intervention étatique, une banque privée pourrait jouer un rôle contractuel de banque centrale, franchiseur de plusieurs banques de "second rang". et son rôle serait alors analogue au rôle actuel d'une banque centrale. je disais qu'une banque maîtrise suffisamment bien la défaillance éventuelle de ses emprunteurs privés. C'est son savoir-faire, c'est son métier de base de savoir qu'un emprunteur remboursera. Le volume des défaillances des emprunteurs d'une banque est ainsi maîtrisé par le savoir-faire de cette banque. Sinon, elle mérite de cesser aussitôt son activité bancaire. Je ne suis pas d'accord avec votre mot "éponger". Il s'agit de prêt de la banque centrale. encore une fois, le seul critère valable est de savoir si la valeur des actifs de la banque est suffisante. Or encore une fois, la valeur de ces actifs est la valeur des reconnaissance de dettes des emprunteurs. Je suis bien conscient de la grande difficulté d'une banque centrale de donner une évaluation absolue de la valeur des actifs d'une banque. Dans le doute de cette évaluation, je comprend bien que la FED, ou toute autre banque centrale, préfère augmenter les prêts pour éviter une faillite immédiate. Le coût d'une faillite de la banque coûte parfois plus cher a la banque centrale que la continuation de l'activité. Nous sommes ici au coeur de la faiblesse du mécanisme de prêteur en dernier ressort.
  9. gdm

    Armageddon économique ?

    JP Chevalier a raison sur le fait de dire qu'il n'existe pas de "planche a billet" dans nos pays. Il a raison de dire qu'il n'existe pas de monnaie qui serait créée "ex nihilo". En effet, toute monnaie est créée en échange d'une reconnaissance de dette. Or une reconnaissance de dette n'est pas "le vide", c'est pas "nihilo". Au moment du prêt bancaire, une reconnaissance de dette a de la valeur. Sauf certaines créances sur certains États. mais jp chevallier se contredit lui-même lorsqu'il affirme que les banques ne créent pas de monnaie. en effet, il ajoute plus loin que les banques créent de la monnaie "temporaire". a mon avis, c'est une formulation maladroite du concept de monnaie. JP Chevallier analyse bien qu'il existe une création monétaire des banques de second rang, création qui ignore la banque centrale. C'est une sorte de monnaie privée, mais dont l'usage est tres restreint. jp chevalier s'en offusque et la qualifiant de "détournement". Il a tort. Cette création de monnaie privée par les banques de second rang, mais à usage restreint, est sain et responsable. JP chevalier dit que le déséquilibre provient d'un déséquilibre comptable du aux dettes de l'Etat. il a entièrement raison sur ce point. le déséquilibre ne peut pas provenir des prêts faits aux agents économiques privés. seul l'Etat ne rembourse pas ses emprunts bancaires. La loi étatique permet a l'Etat de ne pas rembourser ses emprunts en faisant des montages financiers frauduleux mais légaux.
  10. gdm

    Armageddon économique ?

    Le banquier ne mutualise pas le risque de prêter à son client. Il ne s'agit pas de mutualisation des risques. au contraire, le banquier assume seul le risque de prêter a son client. Si le client ne rembourse pas, le banquier subit une perte sèche égale au montant du prêt non remboursé. La nature du prêt bancaire n'est pas la mutualisation d'un risque. Il n'existe aucune garantie étatique qui réduirait le risque du prêt bancaire. Peut-être confondez-vous avec le prêt en dernier ressort. C'est un tout autre mécanisme.
  11. gdm

    Armageddon économique ?

    Il ne peut pas exister d'endettement privé excessif. En effet, chaque banquier prête, à ses risques, à ses clients, aux agents économiques privés. Chaque banquier prend un risque mesuré. C'est le coeur du métier d'un banquier de maitriser le risque de prêter à un agent économique privé. Un tel risque est bien maitrisé par les banquiers. Un important endettement privé ne peut donc pas être excessif aux yeux du banquier qui a prêté. Sinon, il n'aurait pas prêté. Aujourd'hui, une conséquence d'un important endettement privé serait un risque de dépréciation de la monnaie. Cela révèle que le dysfonctionnement monétaire provient d'une absence d'étalon monétaire sérieux, de valorimetre sérieux, et non pas d'une quantité de l'endettement.
  12. gdm

    Armageddon économique ?

    Un entrepreneur signe une reconnaissance de dette a son banquier. Le banquier lui donne de la monnaie en échange de cette reconnaissance de dette. Vous ne pouvez pas valablement affirmer que cette reconnaissance de dette serait "du vide". en effet, cette reconnaissance de dette de l'entrepreneur a de la valeur. elle se négocie chaque jour. elle se vend, elle s'achète. Même celui qui n'est pas banquier peut trouver un avantage à acheter une reconnaissance de dette.
  13. gdm

    Armageddon économique ?

    non, cette vidéo omet de rappeler qu'une reconnaissance de dette a de la valeur. En effet, une reconnaissance de dette s'achète et se vend. elle a donc de la valeur. Or la valeur de la monnaie moderne est fondée sur la valeur des reconnaissances de dettes. Cette vidéo prétend que l'argent serait créée a partir de rien. prétendre que la monnaie est créée a partir du vent n'a aucun sens puisque la monnaie est créée à partir de la valeur des reconnaissances de dette. L'auteur de la vidéo n'a pas compris la logique de la création monétaire.
  14. Vous énoncez des arguments qui montrent des qualités objectives de l'or. Mais, ces qualités ne démontrent pas l'avantage qui existerait à acheter de l'or. L'or est un métal. L'or n'est pas un action d'une entreprise. L'or ne rapporte pas de revenu. Un achat d'or est nécessairement spéculatif. Et nul ne peut prévoir comment va évoluer le cours de l'or. C'est un placement casino. L'or est souvent considéré, à tort, comme une valeur refuge stable qui serait une alternative aux dépréciations des monnaies étatiques. Or la valeur de l'or dépend des diverses bêtises que pourraient faire les États. Et ces bêtises affaibliraient l'économie mondiale. Acheter de l'or, c'est investir dans des prévisions sur le niveau des bêtises que feront les États. C'est aussi investir sur le comportement irrationnel des foules. Investir sur un marché irrationnel est nécessairement irrationnel. L'achat d'or me semble donc être un investissement trop risqué.
  15. Avec des yens, on ne peut pas acheter des baguettes de pain en France. Et pourtant, le yen est une monnaie. La plupart des biens économiques pourraient être utilisés comme monnaie. Ce seront alors des monnaies-marchandise de qualité plus ou moins médiocre et limitée. Un bien économique est une monnaie lorsqu'il sert effectivement de monnaie. Savoir si l'or est aujourd'hui une monnaie ou n'est pas une monnaie est une question sémantique qui se discute. En effet, les possesseur d'or transforment préalablement leur or en monnaie locale avant toute autre utilisation. On peut valablement soutenir que nul de fait des échanges en utilisant l'or. Cette absence d'échange disqualifierait l'or comme monnaie contemporaine. Mais, l'or assume bien les deux autres fonctions classiques d'une monnaie, c'est à dire la stabilité de la valeur et la divisibilité. C'est presque une sorte de monnaie de réserve. Une sorte de base monétaire. Ou une ancienne monnaie peu utilisée aujourd'hui. S'il fallait trancher ce débat sémantique, je dirais que l'or n'est plus une monnaie active. Mais l'or pourra redevenir une monnaie. Et les possesseurs d'or le savent. Je suis d'accord avec votre analyse sémantique. L'achat d'or est valablement classé comme "investissement". Je vous remercie de ces chiffres très utiles sur le marché de l'or. Contrairement à ce que j'imaginais, l'investissement en or des agents économiques est minoritaire. Autour de 20%, si on veut retenir un seul chiffre. Tentons un scénario fiction monétaire. Demain matin, les Etats autorisent les monnaies-marchandises. Le platine, l'argent-métal, le cuivre et les autres commodities sont autorisés comme monnaie-marchandise. Quel choix monétaire feront les agents économiques? et comment les diverses monnaie-marchandises seront-elles utilisées? en quelle proportion?
  16. Je suppose que la quasi-totalité des achats d'or est fait dans un but de préservation du patrimoine. Plus précisément, l'acheteur d'or recherche une monnaie d'échange qui conserve sa valeur. C'est surtout une défiance envers les autres monnaies. Une telle détention d'or correspond bien à la définition fonctionnelle d'une monnaie. C'est à dire stabilité de la valeur, divisibilité, et pratique à échanger. Il me parait ainsi justifié de dire que cette immense détention d'or est destinée à un usage monétaire. Financièrement, un tel achat d'or peut être qualifié d'investissement. Mais le stock d'or ne produit aucune marchandises. En effet, le stock d'or est beaucoup plus grand que la consommation d'or pour l'industrie. En ce sens, d'un point de vue industriel, il est contestable de classer un tel achat d'or en "investissement". Je n'ai pas retenu les chiffres du stock d'or mondial et de la consommation annuelle d'or pour l'industrie. Ces chiffres seraient utiles à connaître. Et ils manquent certainement à mon exposé.
  17. La valeur de l'or provient de ses usages non monétaires. L'or est utilisé pour sa beauté par les activités du luxe. D'autre part l'or est utilisé dans l'industrie pour ses qualités chimiques ou mécaniques. Toute commodity pourrait devenir une monnaie. Le platine ou l'argent-métal, ou encore de produits financiers construits sur un panier de commodities, peuvent devenir une monnaie. Les interdictions de l’État est la seule raison pour laquelle ces commodities ne sont pas encore des monnaies, ou des sous-jacents de monnaie. Les opérateurs fabriquent des produis dérivés qui tendent à stabiliser le cours d'une commodity qui n'a pas d'usage monétaire. Les échéances de ces produits dérivés correspondent directement aux besoins prévisibles de ces commodities qui ont uniquement un usage non monétaire. Le commodities Research Bureau, le CRB, est un organisme qui établit les cours moyens des commodities. Si on exclut l'or, la valeur moyenne des commodities suit de très près l'indice du cout de la vie. La raison en est peut-être que le prix des commodities dépend principalement du coût d'exploitation, de production, et non pas d'une plus grande rareté des gisements. On peut définir l'usage monétaire d'une commodities par le pourcentage de la production destiné à l'usage monétaire. Néanmoins, ce chiffre est insuffisant pour exprimer l'importance de l'usage monétaire de cette commodity. Une estimation du stock à usage monétaire est un deuxième paramètre utile pour exprimer l'importance d'un usage monétaire d'une commodity. Lorsqu'une commodity devient le sous-jacent d'une monnaie, il existe alors deux demandes distinctes. Une demande à usage non monétaire et une demande à usage monétaire. La volatilité de cette commodity augmente alors nécessairement avec l’accroissement de l'usage monétaire de cette commodity. Les demandes non monétaires et les demandes monétaires sont de natures différentes. En effet, les demandes monétaires ont des volatilités encore plus importantes que les demandes non monétaires. Une monnaie-commodity à la mode peut cesser d’être à la mode. Une autre commodity peut la remplacer. Si l'usage monétaire de telle commodity est soudain abandonné, le stock à usage monétaire s'ajoute à l'offre non monétaire. Un effondrement des cours est alors possible. Une diminution de la production de cette commodity s'ensuit logiquement. Si plusieurs monnaies-commodities sont utilisées simultanément, une monnaie-commodity aura tendance à être prépondérante à hauteur de 80% des transactions. Mais les utilisateurs peuvent soudain préférer massivement une autre monnaie. Prenons par exemple une commodity dont l'usage monétaire est inférieur à 1%. C'est à dire que 1% de la production est destinée à un usage monétaire. Une utilisation monétaire de cette commodity ne modifiera pas sensiblement la valeur et le cours de la commodity. Il existe un seuil en dessous duquel l'usage monétaire d'une commodity ne modifie pas sensiblement son cours sur les marchés. Il existe un seuil au-dessus duquel le cours provient principalement de l’usage monétaire de la commodity. Il existe alors une contradiction logique dans le comportement des détenteurs de cette commodity pour un usage monétaire. Ainsi en est-il pour l'or. La détention monétaire d'or est destinée à la gestion du patrimoine de certains épargnants. L'or est alors vue comme une sorte de super-monnaie idéale. Une sorte de monnaie idéelle, plus qu'idéale, qui serait meilleure que les monnaie-fiat actuelles. Une telle attirance vers l'or n'a pas de fondement sérieux, ni même exprimable logiquement. L'or utilisé à usage monétaire représente aujourd’hui 20% de la production d'or. Il pourrait un jour exister une autre valeur à la mode. Cette valeur aurait, elle aussi, une image monétaire. Et le risque d'un effondrement du prix de l'or existe. Imaginer que l'or pourrait être une valeur refuge est inexact. L'or est une valeur uniquement spéculative et dont la valeur provient de l'absence actuelle de concurrence. Le gout pour l'or est un mécanisme moutonnier massif. C'est aujourd’hui sa force, la source de sa valeur. Demain, ce sera sa perte.
  18. oui. Certains libertariens proposent un système juridique cohérent fondé sur le droit de propriété. Cela ne signifie pas qu'il n'existerait d'autres considérations juridiques que le droit de propriété. Mais mettre le droit de propriété au coeur d'un système juridique me semble cohérent. Le droit de propriété d'un individu sur une chose, c'est le droit d'en jouir de manière exclusive. Selon une telle définition, chacun possède évidement son propre corps. Chacun est bien propriétaire de son couteau, de ses chaussures, de ses vêtements. Chacun a un droit de propriété sur ces choses qui lui appartiennent, des choses qu'il possède exclusivement. Le droit de propriété sur la terre est un panier de plusieurs droits différents. Ce droit dépend d'un consensus social local. Ce droit de propriété sur un terrain est opposable à certains, mais pas à d'autres. Depuis l'origine de l'humanité, le droit de propriété fut différent selon les époques, selon les régions. Parfois, ce droit de propriété était cessible. Parfois, ce droit n'était pas cessible. Ainsi au temps des rois romains, un propriétaire de terre ne pouvait pas vendre sa terre librement. Même s'il était endetté, son créancier ne pouvait pas lui prendre sa terre. C'eut été le déposséder de sa qualité de citoyen romain. Ce n'était donc pas possible. La terre d'un citoyen romain était une sorte d'Etat dans l'Etat. Le propriétaire avait le droit de vie et de mort sur la "population" vivant sur ses terres. Il avait donc le droit de vie et de mort sur sa femme, sur ses enfants, sur ses esclaves. C'était le droit quiritaire.
  19. Le droit de propriété est un axiome pratique et simple à comprendre pour illustrer une certaine idée du libéralisme. Le raisonnement juridique par axiome est nécessaire pour tenter de construire, ou de révéler un système juridique logique. La volonté individuelle, le libre-arbitre et l'empathie pourraient servir d'axiomes plus pertinents pour fonder le droit de propriété. Mais un tel raisonnement est arbitraire, voire même un jeu intellectuel circulaire sans conséquence pratique en science économique. Vous dites justement que le droit de propriété est une condition importante du libéralisme. J'ajoute que le droit de propriété individuel est un fondement essentiel du libéralisme. Une philosophie du Droit qui accepterait le viol du droit de propriété individuelle ne pourrait donc pas être qualifiée de "libérale". Ce droit de propriété a été inscrit dans la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789 sous l'influence des libéraux de l'époque. Un fondement, même essentiel, ne constitue pas, à lui seul, tout l'édifice. Le droit de propriété individuel est un fondement essentiel du libéralisme, même s'il ne suffit pas à définir le libéralisme. Le mot "libéralisme" est ancien. Il date de plusieurs siècles. Il en existe de nombreuses variantes. Le philosophe Alain Laurent a publié des ouvrages utiles sur les variantes conceptions du libéralisme. L'analyse politique et économique sous le seul angle du droit de propriété est, au contraire, très riche et fructueuse. Certaines analyses politiques ou économiques ignorent le droit de propriété. Pire, elles acceptent, ou s'accommodent, que ce droit soit violé. De telles analyses ne sont donc pas libérales.
  20. Quelle incohérence voyez-vous dans une théorie du Droit qui serait fondée sur le droit de propriété?
  21. Le libéralisme est une théorie du Droit. Le concept de "droit de propriété" fonde cette théorie. Ce concept du droit de propriété inclut le concept de droit de propriété sur soi-même, sur son propre corps. Un individu fabrique qq chose, lui-même, avec son propre corps. Cette chose fabriquée est naturellement sa propriété personnelle.
  22. La réglementation bancaire US s'exprime sur 30000 pages. La réglementation française sur 20000 pages. La banque est l'activité économique la plus réglementée. C'est aussi la plus contrôlée. Des dizaines de milliers de fonctionnaires contrôlent l'activité des banques. Prétendre que l'activité bancaire sera insuffisamment règlementée est contestable. La crise monétaire de 2008 a pour origine la crise des subprimes. 700 milliards de créances subprime sont aujourd'hui douteuses, et probablement irrécouvrables. Par une loi de 1998 renforcée en 2003, l'Etat US avait contraint les banques à prêter aux insolvables souhaitant acquérir un logement. C'était une politique du logement encore plus contestable qu'en France. L'Etat US avait garantit ces contrats "subprime" au travers des deux sociétés d'économie mixte, comme on dirait en France, fannie mae et freddie mac. C'est la raison pour laquelle les titres hypothécaires étaient classées AAA, créances que tout le monde croyaient être garanties par l'Etat US. L'avenir a montré que l'Etat a respecté son obligation, auparavant implicite, de garantir les contrats subprimes. Ce classement AAA provenait d'une erreur dans la réglementation. C'est la Banque Centrale US, la FED, qui l'a permis. Les trois agences de notations bénéficient d'un monopole légal. Elles n'innovent pas en matière d'évaluation des risques. La Banque Centrale gère le monopole étatique de la monnaie. La Banque Centrale permet aux banques commerciales d'émettre de la monnaie, et lieu et place et au nom de la Banque Centrale. Les actifs des banques commerciales sont surtout constitués des reconnaissances de dettes des emprunteurs. Ces reconnaissances de dette ont beaucoup de valeur. Elles sont achetées et vendues de gré à gré sur le marché interbancaire. Un emprunteur qui ne rembourse pas correspond à une perte sèche pour la banque commerciale. Cette perte sèche est compensée par les actifs de la banque commerciale. Si la banque commerciale fait faillite, les reconnaissances de dettes non remboursées deviennent des pertes sèches pour la Banque Centrale. Il est donc légitime que l'activité des banques commerciales soient réglementées. De la même manière qu'un franchisé McDo a des obligations strictes vis à vis de la marque McDO. L'origine de la crise fut clairement les subprimes. Mais la cause de la crise est la réglementation fautive des Banques Centrale, c'est à dire le l'Etat US, et plus généralement des Etats. Ensuite, des circonstances imprévues ont amplifié la crise. Le contrôle des changes en Chine en particulier. Voir l'analyse de Marc de Scitivaux "le trader, le père de famille et l'expert" à 10 euros sur amazon.fr. Scitivaux, économiste et financier, expose une explication de la crise, très convaincante. Certains libéraux souhaitent la suppression du monopole étatique de la monnaie. C'est la théorie de la "banque libre". Une banque libre n'a aucun lien avec l'Etat, ni avec une Banque centrale. Ceux là considèrent que la crise provient du monopole monétaire des Etats. La création monétaire, l'activité bancaire, est une activité commerciale ordinaire. Cette activité économique serait mieux gérée par le marché que par l'Etat.
  23. Il peut exister un litige sur l'interprétation d'un contrat alors qu'il n'a pas encore été exécuté. Sans l'existence d'un litige sur l'exécution, un tribunal ne pourra pas l'interpréter. Un contrat peut valablement stipuler qu'un tribunal pourra l'interpréter. Si une telle clause est absente du contrat, et en l'absence d'un commencement d'exécution litigieux, un tribunal se jugera incompétent pour l'interpréter. Du moins en Droit français. Oui, le Droit est une science, c'est a dire un corpus de connaissances logiquement organisées entre elles. Le droit positif est le Droit provenant de l'Etat, de l'autorité politique. Selon vous, le Droit positif serait la "matrice" du Droit, la matrice de "science du Droit". En d'autres terme, l'origine du Droit serait étatique. Du moins, c'est ma lecture de ce que vous écrivez. Le Droit Naturel est une autre source de Droit. Les libéraux contestent que le Droit légitime viendrait de l'Etat.
  24. La rédaction, même frauduleuse, ne porte pas nécessairement préjudice au signataire. C'est la raison pour laquelle les rédacteurs du Code ont eu raison de ne pas inclure, dans la loi, une sanction pour une rédaction frauduleuse. C'est donc aux rédacteurs du contrat de prévoir que le Tribunal sera compétent pour juger de l'interprétation du contrat. Sans une telle clause d'interprétation dans le contrat, le tribunal sera incompétent pour juger de la validité du contrat avant son exécution oui dans certains cas. Ou bien le tribunal peut invalider une clause sans invalider tout le contrat. Ou même le tribunal peut requalifier tout ou partie d'un contrat qui aurait été mal rédigé. Si le contrat est conclu dans un pays, c'est la loi ce pays qui s'appliquera. Sinon, le contrat n'est pas soumis à une quelconque loi d'un quelconque pays. Un tel contrat stipule alors un tribunal arbitral. Si le contrat ne précise pas le choix d'un tribunal, l'exécution du contrat ne peut pas être jugé par quiconque légitimement. Dans un tel cas, les parties risquent de s'ériger elles-mêmes en tribunal et d'en venir à se faire justice elles-mêmes. Ce serait alors une Justice d'une piètre qualité pour résoudre un litige.
  25. Le libéralisme est d'abord une théorie du Droit. Je ne commente pas le droit positif français. Le droit positif français sert néanmoins d'illustration à mon discours. Une partie du Droit français s'appuie parfois sur le Droit naturel, sur une longue et sage jurisprudence. Je prend la liberté de critiquer la validité du Droit français. Je préfère me référer au Droit Naturel plutôt qu'au droit positif français. Un avocat qui parle à son client ne peut se référer qu'au droit positif. Mon discours n'est pas celui d'un avocat.
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