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gdm

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Tout ce qui a été posté par gdm

  1. L'Etat français ponctionne 56,9% des richesses produites par les habitants. L'Etat augmentera les impôts tant que c'est son intérêt financier. Parfois l'augmentation du taux de tel impôt induira une baisse de montant de l’impôt. C'est dans ce seul cas que l'Etat renonce à augmenter les impôts. L’impôt le plus rentable, c'est l’impôt que nul contribuable n'avait prévu. Ainsi, nul contribuable ne peut y échapper. Grace à la théorie de l'illusion fiscale, l'Etat dispose de nombreux procédés astucieux pour voler en douceur l'argent dans les poches du contribuable.
  2. Si ces "cryptodevises" ont une utilité, cette utilité n'est pas, à mon avis, la monnaie. L'intérêt du mécanisme bitcoin est que chacun peut être propriétaire d'un bitcoin, sorte de numéro, ou plutôt un ensemble de plusieurs informations. Il est facile d'imaginer des utilités pour un tel mécanisme fondé sur la propriété d'un numéro bitcoin. Mais il existe des milliers de mécanismes analogues et qui proposent un service analogue et plus agréable à utiliser. Je ne partage pas du tout votre conviction. Pour moi, le bitcoin provient d'une erreur de conception sur la nature de la monnaie. A moins que ce soit une arnaque, ou une plaisanterie. Ce n'est pas le travail d'un ordinateur qui donne de la valeur à une chose. C'est son utilité pour ceux qui s'en servent. Certains collectionnent les nombres premiers. Ils font fonctionner le PC pendant des années pour avoir le plaisir d'en avoir un de plus à leur tableau de chasse. Mais consacrer 11 ans de calcul pour obtenir des bitcoins ne servira à personne, sauf aux collectionneurs de bitcoin. Néanmoins, bitcoin aura suscité des débats utiles et instructifs sur la nature de la monnaie.
  3. Selon un post de xara, "le théorème de régression monétaire montre que les intermédiaires des échanges ne peuvent émerger que sur la base de biens qui avaient auparavant une utilité en usage direct et donc un pouvoir d'achat en terme d'autres biens". Le bitcoin a une utilité, une valeur, pour les collectionneurs de bitcoin. Donc le théorème de régression de Mises ne serait pas un argument qui invaliderait la monnaie bitcoin. Le fonctionnement prévu du bitcoin ne permet pas d'associer au bitcoin une promesse d'échange. Un Hayekcoin ne peut donc pas prendre la forme d'un bitcoin. Cette hayek-banque ressemble à un currency board, une caisse d'escompte. Un currency board est une banque qui émet des billets dont elle promet qu'elle les échangera contre des dollars. Votre exposé du fonctionnement d'une hayek-banque n'explique pas comment cette hayek-banque peut posséder suffisamment de liquidités pour honorer sa promesse d'échange en dollars.
  4. Je peux démontrer que ce "certain seuil" existe. En effet, lorsque la demande monétaire est nettement supérieure à la demande non monétaire, la monnaie devient trop spéculative. Lorsqu'une marchandise ne sert pas de monnaie, sa volatilité est limitée. Il s'en suit qu'il existe nécessairement un tel seuil critique entre ces deux situations. Mais nul ne serait capable de prévoir la valeur de ce seuil critique. Je ne prétend pas dire la cause de la valeur des choses. Comme vous, je ne peux que la constater. La valeur de chaque chose est dans le jugement individuel. C'est une raison pour laquelle il serait mal fondé de soutenir que l'or aurait de la valeur pour la seule raison que l'or est la monnaie. Il me semble vain de prétendre connaitre la raison individuelle de chaque acheteur de bijou en or. Il est vraisemblable qu'il existe d'autres causes à l'existence d'une valeur de l'or que la cause d’être une monnaie. Si le bitcoin devenait une monnaie qui dépasse le petit cercle de ses collectionneurs, elle serait aussitôt interdite par l’État.
  5. Il n'est pas illusoire de dire que lorsqu'une marchandise devient une monnaie, sa valeur augmente. C'est du bon sens d'économiste. Lorsque la demande monétaire de cette marchandise augmente au delà d'un certain seuil, la volatilité augmente. Certaines banques proposeront alors une autre monnaie concurrente. Du moins lorsque la liberté monétaire existe. Et ceci est de la simple logique de comportement rationel. Ce n'est pas non plus illusoire. La concurrence des autres monnaies fera évidement tendre leur valeur vers le prix qu'elles avaient lorsqu'elle n'étaient pas encore monnaie. Là encore, c'est de la logique. Votre analyse sociologique sur la valeur de l'or est juste mais incomplète. En effet, une grande proportion d’êtres humains jugent que l'or est beau. C'est contestable et hasardeux de soutenir que l'or serait jugé beau uniquement par ce qu'il est cher. Et il est plus vraisemblable de soutenir que la valeur de l'or proviendrait initialement de sa beauté. Je rejoins votre analyse de la beauté de l'or en ce qui concerne une certaine partie des êtres humains. Ceux-là ne voient dans l'or qu'un moyen de vanité. Il suffit qu'une forte minorité estiment que l'or est beau en lui-même indépendamment de son prix pour fonder sa valeur. Euh… un bitcoin en joaillerie…. je n'y crois pas du tout. Ce sera très très difficile de le prouver. Je ne suis pas tout a fait d'accord. Cet argument de l'usage industriel est fondé, mais secondaire. Il est moins fort que l'argument sur la joaillerie. Dans un contexte de freebanking, toute marchandise peut être utilisée comme monnaie. Lorsque la masse monétaire fondée sur cette monnaie dépasse un certain seuil, la valeur de cette marchandise augmente "trop". Et une volatilité de cette monnaie apparait. Une autre banque aura alors intérêt à émettre une autre monnaie fondée sur une autre commodity. Tout cela est logique et pas du tout arbitraire. Dans un contexte de monnaies-fiat, c'est à dire de monnaies étatiques, c'est la violence du monopole qui force la valeur d'une monnaie. La valeur du billet de banque provient d'une pseudo-obligation de l'Etat envers l'utilisateur du billet de banque. La volatilité de la valeur d'un bien provient de l'incertitude sur l'avenir de la valeur de ce bien. Le nombre d'acheteurs et de vendeurs n'est pas le premier critère de la volatilité. Ici, l'incertitude sur la valeur future du bitcoin est très grande. Oui, votre raison est bonne. Seule l'administration étatique freine pour permettre aux banques de faire circuler la monnaie plus librement. La technique informatique est prête à une immédiateté des transferts d'argent entre les gens. Aucune monnaie privée n'est autorisée à circuler par les Etats. C'est la seule raison de la non existence de monnaie libres qui fonctionnent mondialement. L'aspect technique est plutôt facile. Ce n'est pas la technique qui interdit les "objets fongibles et divisibles", c'est à dire les monnaies privées. C'est l’État qui les interdit.
  6. Oui, l'or et bitcoin sont tous deux demandés principalement pour leur usage monétaire. Or, la demande d'une telle monnaie peut être séparée en une demande monétaire et une demande non monétaire. Ma théorie est que, lorsque la demande monétaire dépasse un "certain seuil" par rapport à la demande non monétaire, cette monnaie devient médiocre, car trop volatile, trop spéculative. C'est la raison pour laquelle je prédis l'effondrement prochain du bitcoin. Je prédis aussi l’effondrement de la valeur de l'or lorsqu'une ou autre commodity sera à la mode monétaire. Si vous savez quelle sera cette prochaine commodity à la mode monétaire et quand elle le sera, vous ferez fortune. Les possesseurs d'or subiront alors une grave déprécation de leur patrimoine.
  7. bitcoin est une monnaie limité à ses collectionneurs. Si le nombre de ces collectionneurs devenait plus important, il existera d'autres systèmes analogues qui seront créés et qui concurrenceront bitcoin. Et c'est techniquement très facile d'inventer un logiciel redcoin qui fonctionnerait de manière analogue à bitcoin. La concurrence de redcoin fera en sorte que les collectionneurs collectionneront désormais aussi des redcoins. Et la demande pour bitcoin faiblira, la valeur de bitcoin baissera. Ensuite apparaitront les greencoin, les blackcoins qui concurrenceront, eux aussi, les bitcoin. La valeur des bitcoins ne pourra évidement pas résister à tant de concurrence. Les collectionneurs de bitcoin verront leur patrimoine en bitcoin faiblir rapidement. Il m'importe peu de savoir si cette communauté serait nombreuse ou non. La valeur du bitcoin ne peut que s'effondrer tôt ou tard pour devenir nulle ou presque. Quelle durée moyenne de calcul pour fabriquer un bitcoin sur un PC familial? une semaine? un mois? Cette durée ne change rien à la réalité de la quasi-nullité du cout de production d'un bitcoin.
  8. c'est peut-etre ce message que vous cherchiez: http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=705236
  9. Mon expression "valeur intrinsèque" était malheureuse, inappropriée. J'aurai du parler d'une chose ayant une deuxième utilité, autre que celle de l'échange monétaire. Ainsi, l'or a une valeur d'usage indépendamment de son usage monétaire. Je suis d'accord que le mot "intrinsèque" était mal choisi. Mais, l'or a une valeur, une utilité dans la joaillerie et dans l'industrie. Un bitcoin est un nombre obtenu en faisant tourner son ordinateur pendant qq heures. La valeur d'un bitcoin est infime en dehors de son utilité à échanger entre les usagers de bitcoin. La valeur d'une monnaie dépasse toujours son utilité pour les usages non monétaires en l'absence d'usage monétaire. Toute monnaie a un usage monétaire et un usage non monétaire. C'est un point important. Je soutiens qu'une monnaie est bonne lorsque sa demande monétaire reste en dessous d'un "certain seuil". Ce "certain seuil" de demande monétaire se traduit par une augmentation de valeur du seul fait de son usage monétaire. Ainsi, l'usage monétaire de l'or augmente la valeur de l'or. Si demain le platine devient une monnaie, son usage monétaire induira une hausse du prix du platine. La valeur du platine pourra alors dépasser un certain seuil du fait de la demande monétaire. Au delà de ce "certain seuil", la monnaie sera plus volatile et de moins bonne qualité. Le bitcoin est un cas intéressant de ce point de vue de ma théorie du "certain seuil" de qualité d'une monnaie. La valeur d'usage non monétaire d'un bitcoin est proche de zéro puisqu'il représente qq heures de calcul d'un ordinateur familial. Nous sommes ainsi dans la cas d'école extrême où la demande monétaire du bien est infiniment plus grande que la demande "non monétaire". Selon ma théorie du "certain seuil", cette monnaie bitcoin est une mauvaise monnaie parce que sa demande monétaire est trop grande par rapport a sa "demande non monétaire". Euh… une bonne monnaie a trois qualités, pas deux: échange facile, pouvoir d'achat stable, et divisibilité. Le bitcoin pèchera toujours sur le critère du pouvoir d'achat stable. Le bitcoin est et restera une monnaie médiocre. Vous faites un pari qui me semble téméraire. Je soutiens le contraire du fait de mon analyse monétaire de la nature du bitcoin. L’éphémère engouement bitcoin retombera. La valeur du bitcoin redeviendra infime, voire nulle. Oui. La facilité d'échange du bitcoin est évidente. Grâce à internet, les monnaies ont aujourd’hui presque toutes toutes une grande qualité d'échange. Oui, c'est un marché fermé entre qq collectionneurs de bitcoin. La seule valeur non monétaire du bitcoin pourrait provenir le temps qu'on passe à les fabriquer pour les vendre à des collectionneurs. Et mon temps n'a pas une valeur nulle. Je ne vous enverrai donc pas de bitcoin gratuits.
  10. La technologie utilisée dans bitcoin est un moyen technique pour émettre des objets informatiques qui ne peuvent être possédés que par une seule personne à la fois. Une telle technologie est nécessaire à une monnaie fonctionnant sans demander à l'émetteur initial de cet objet informatique. De nombreuses technologies imaginables permettent un tel fonctionnement décentralisé. Mais de telles monnaies proviendront nécessairement d'un émetteur connu, d'une banque émettrice connue. Cette banque garantit alors nécessairement une contrepartie en échange d'un tel objet informatique. Cette contrepartie est le versement d'un dollar, d'un euro ou d'un autre avantage concret. Non. Bitcoin n'a rien à voir ni avec l'écriture, ni avec un crayon. Un bitcoin est un fichier informatique ordinaire, possédé par une seule personne à la fois. Encore une fois, il existe de multiples moyens informatiques de parvenir à une telle gestion décentralisée de tels objets informatiques. Non. La technologie bitcoin n'est pas unique à pouvoir réaliser des échanges de fichiers informatiques en sorte que chaque fichier n'ait qu'un seul propriétaire légitime. Vous semblez confondre deux choses. D'une part une technologie permettant de faire circuler des jetons dont il n'existe qu'un seul propriétaire. D'autre part, la nature de la monnaie, la nature d'une bonne monnaie.
  11. Le billet de banque, comme le rappelle justement neuneu2k, a un émetteur. Et cet émetteur a toujours une obligation envers le possesseur du billet de banque. Chaque bitcoin a un émetteur qui l'a fabriqué en investissant qq heures de calcul sur son ordinateur. Mais cet émetteur de bitcoin n'a aucune obligation envers les utilisateurs du bitcoin qu'il a fabriqué. La seule valeur d'usage d'un bitcoin est d’être admirable pour quelques admirateurs de certains nombres spéciaux. Pour les autres, un bitcoin ne vaut rien. Une bonne monnaie a toujours une valeur intrinsèque. C'est une monnaie-marchandise, ou une monnaie-promesse. Un billet de banque est une promesse de la banque de pouvoir d'achat, ou un versement d'or. Une monnaie étatique, dite encore monnaie-fiat, est une pseudo-obligation de la Banque Centrale de détenir un pouvoir d'achat. La technologie bitcoin pourrait servir à faire une vraie monnaie sur internet. Mais c'est un tout autre débat.
  12. Les questions posées dans la video expliquent bien le bitcoin. Chacun peut produire des bitcoins librement. Le coût de production de chaque bitcoin est un certain temps de calcul sur un ordinateur. Mais nul ne promet de livrer qq chose en échange d'un bitcoin. Ensuite les bitcoins peuvent être échangés contre qq chose si un possesseur de bitcoin rencontre un autre qui souhaite acquérir un bitcoin. A mon avis, seuls des collectionneurs, des joueurs peuvent être intéressés par la possession de bitcoin. Des collectionneurs vendent et achètent des bitcoins pour leur collection de bitcoins. C'est un peu comme collectionner des nombres premiers. Le concept du bitcoin n'est pas celui d'une bonne monnaie. Le bitcoin, tel que son fonctionnement est décrit, n'est pas et ne sera jamais une bonne monnaie. Un objet de collection est une monnaie bien médiocre puisqu'elle ne peut être échangée qu'entre collectionneurs. Le bitcoin est uniquement un objet de collection s'échangeant entre collectionneurs de bitcoins.
  13. C'est l'Etat français qui va claquer des millions. Pas la France! L'Etat français est un chancre qui vit au dépend du pays, qui vit aux dépends des habitants, qui vit aux dépends de la France. L'Etat français a l'outrecuidance de prétendre que l'argent de l'Etat serait "notre argent", ou pire, que "L'Etat, c'est nous". Ce sont des mensonges qui visent à fabriquer des illusions fiscales, ou des illusions étatiques. Il ne faut pas confondre la victime et son bourreau! L'Etat français usurpe le pouvoir social. L'Etat français est une mafia sans légitimité. Lorsque l'Etat français sera en faillite, les français ne seront pas en faillite. Mais, l'Etat français tentera de voler chacun d'eux davantage pour survivre plus longtemps. Certains échapperont au vol étatique en fuyant la France. D'autres resteront en France en faisant fuir leurs capitaux.
  14. Oui, votre raisonnement est juste. L'interdiction d'un médicament alors que l'Etat autorise le tabac et l'alcool est incohérente. Les médicaments devraient être mis en vente libre et sans contrôle étatique. Un contrat de vente du médicament prévoirait alors une clause de responsabilité du médecin traitant, ou une responsabilité du malade lui-même pour accepter le risque qu'il prend. Une telle libéralisation rendrait inutile les procédures administratives longues, coûteuses et tatillonnes pour obtenir le droit de vendre les médicaments. Cette libéralisation signerait la fin des grandes compagnies de médicaments. Cela rendrait inutile, voire nuisible, l'existence de brevet sur un médicament.
  15. Hier, j'ai eu la curiosité de regarder le blog de Jacques Attali. J'ai lu qq articles. J'ai ainsi pu lire son point de vue sur une dizaines de sujets. Invariablement, j'ai vu que chacune de ses idées est contraire au libéralisme, contraire à la dignité humaine. Oui.
  16. voila une autre proposition de définition qui me déplaît moins: "L'anarcho-capitalisme est une philosophie politique qui explique comment une société humaine sans État se dote de structures sociales. Chaque structure sociale est fondée sur l'accord explicite de chacun de ses membres, à la manière des sociétés commerciales ou des associations. Ces structures sociales sont multiples et concurrentes. Elles sont amenées à coopérer. Aucune n'a de monopole légal. Les tribunaux, les monnaies, les polices sont des institutions concurrentes. Le contrat est le droit supérieur. Le Droit provient du contrat, du Droit Naturel et de la jurisprudence. Le miniarchisme est une philosophie politique qui explique qu'un Etat a pour seule fonction de faire respecter le droit de propriété. Le libertarianisme est mouvement de pensée qui englobe l'anarcho-capitalisme et le miniarchisme. "
  17. voici une proposition de définition du libertarianisme en français. "Le libertarianisme est une philosophie politique qui explique comment une société humaine sans État se dote de structures sociales. Chaque structure sociale est fondée sur l'accord explicite de chacun de ses membres. Cette société fonctionne avec des lois, des tribunaux, des polices, des armées, des monnaies. La plupart des fonctions habituellement dévolues à l’État, sont effectuées par des sociétés commerciales, ou des associations." Cette définition ne me plait pas entièrement.
  18. J'étend le débat à la question de la traduction par google. Google traduit le mot "libertarianism"(anglais) en "libertarisme"(francais), ce qui est contestable. Google traduit "libertarian"(anglais) en "libertaire"(français), ce qui est un contre-sens. Google traduit correctement "libertarien"(francais) en "libertarian"(anglais). Comment faire pour que google traduise correctement le mot "libertarian"?
  19. Oui. Il existe un débat scientifique valable entre deux camps qui tentent de réfuter les arguments scientifiques de leurs collègues. La sagesse, pour le spectateur que je suis, est de s'abstenir de trancher dans un tel débat scientifique si complexe. Le scandale est de nier l'existence d'un véritable débat scientifique. Le scandale est de feindre qu'il n'existerait aucun débat, que le débat serait clos.
  20. Je vous propose un exemple plus simple de votre démonstration. Une variation de température d'un système est un phénomène chaotique. En effet, chaque molécule du système s'agite de manière chaotique. Pourtant il est souvent possible de déterminer, à l'avance, la température finale du système. Maintenant, la question est de savoir si le climat terrestre est un système ou bien s'il n'en est pas un. Et dans combien d'années les scientifiques parviendraient-ils à définir les paramètres d'un tel hypothétique système climatique?
  21. Votre raisonnement est exact et mérite d’être continué. Les possesseurs de bons du Trésor vendent, investissent dans des sociétés, lesquelles achètent des marchandises. Il s'ensuit une hausse des prix immédiate. Puis, après un certain délai de production, les marchandises produites augmenteront l'offre, contribuant à une baisse des prix. Les vendeurs de marchandises recevront de l'argent qui sera aussitôt dépensée en achats divers. Ces achats contribueront aussitôt à une hausse des prix dans un autre secteur d'activité. Cette monnaie ainsi mise en circulation aura ainsi induit un volume des achats qui sera proche du volume des ventes. La contribution à la baisse des prix sera donc compensée par une contribution à la hausse des prix de même amplitude. Une telle approche holiste par agrégats macro-économiques n'est pas ici nécessaire. L'analyse microéconomique du comportement d'un seul emprunteur suffit. L'individualisme méthodologique est parfois suffisant pour expliquer un phénomène social.
  22. Votre question est essentielle. Il existe aujourdhui des milliards en bons du Trésor. Ces bons ne "redescendent" pas en achats divers parce que le taux d’intérêt servi est suffisant pour éviter l'érosion de l'inflation. De plus, un bon du Trésor a la réputation d’être sans risque. Lorsque certains analystes jugeront que l'endettement aura dépassé un certain seuil de risque, des possesseurs de bons du Trésor vendront. Ils investiront en achetant des actions de sociétés commerciales. Ces sociétés commerciales achèteront pour produire. Ces achats induiront une hausse des prix. La monnaie ainsi remise en circulation ne sera pas rachetée par les Etats. Cette hausse des prix sera donc durable, caractérisant une inflation. Je ne vois pas quel argument pourrait contester une telle prévision.
  23. L'inflation est un processus de hausse générale des prix. Il est important de distinguer d'une part une hausse des prix temporaire et d'autre part une inflation. Leur symptôme semble le même pour l'acheteur. Une consommation stimulée par l'emprunt privé induit une hausse des prix. Mais cette hausse n'est pas le symptôme d'une inflation au sens de la définition ci-dessus. Oui. J'analyse finement et en détail le processus que vous évoquez. La demande permise par l'emprunt induit une contribution à la hausse des prix. Cette contribution dure jusqu'à ce que l'emprunteur a produit une offre. Je choisis de confondre la date de cette offre, de cette vente par l'emprunteur, et la date du remboursement par l'emprunteur. J'ai démontré sur un autre fil que cette confusion de la date de vente et de la date du remboursement forme un processus économique équivalent dans l'analyse de la hausse des prix. Dans la suite de mon exposé, je choisis donc de supposer identique la date où l'emprunteur vend sa production et la date du remboursement. Le volume de cette offre par l'emprunteur est nécessairement égale ou supérieure à l'emprunt initial. En effet, l'emprunteur emprunte car il prévoit que sa "richesse totale" sera égale ou supérieure lors du remboursement de son emprunt. Son augmentation de richesse induite par l'emprunt sera de l'ordre de grandeur du montant des intérêts du prêt. En outre, l'emprunt privé est, le plus souvent, l'occasion d’acquérir un capital qui augmentera durablement la productivité de l'emprunteur. Pendant la période de l'emprunt, la valeur de l'offre produite par l'emprunteur est égale ou supérieure. Cette offre contribue à la baisse des prix. La contribution de cette offre à la baisse des prix sera donc du même ordre de grandeur que la contribution à la hausse des prix causée par l'emprunt. Si le volume de l'activité économique est stable sur une période, il existe autant d'emprunteurs qui remboursent que d'emprunteurs qui empruntent. Il s'ensuit une stabilité du volume des emprunts. Il s'ensuit aussi une stabilité des prix pendant cette période. Une augmentation de l'activité économique provoque alors une hausse temporaire des prix. Cette hausse des prix traduit une rythme plus fort des créations de richesses. Mon raisonnement sur l'inflation met l'emprunteur et son emprunt au centre d'une analyse microéconomique. La somation sur des quantités, et une moyenne de ces quantités, ont alors un sens macro-économique. La nature de l'inflation ne se déduit pas nécessairement des agrégats macro-économiques ni des masses monétaires. Le raisonnement sur un seul emprunt suffit. L’État emprunte rarement dans l'objectif de produire lui-même des marchandises. Lorsque l’État "aide" un secteur d'activité, le bilan de cette subvention est un gaspillage de la totalité des sommes dépensées. La loi de bitur-camember de François Guillaumat explique les raisons théoriques de ce processus inévitable de gaspillage total, de cette "destruction totale". L’État emprunte pour dépenser ou pour permettre à d'autres de dépenser. Ces dépenses contribuent à la hausse des prix. Et pendant la durée de cet emprunt, aucune offre marchande de l'Etat ne contribue à la baisse des prix. Après ces prémisses, je répond maintenant à votre question. Pour un consommateur, la hausse des prix provenant d'un emprunt de l’État ressemble à une hausse des prix provenant d'un emprunt privé. Pour un économiste, la situation est très différente. En effet, le non-remboursement de l'emprunt étatique n'est sanctionné par aucune perte comptable. Aucune production marchande de l’État induira une contribution à la baisse des prix. En effet, cette métonymie de "emprunt productif" est un peu contractée. Ce n'est évidement pas l'emprunt qui produit, c'est l'emprunteur. Un emprunteur produit des richesses marchandes et il les vend afin de pouvoir rembourser son emprunt. Grace à cet emprunt, l'emprunteur a eu, directement ou indirectement, les moyens de produire. Je l’appelle "emprunt productif" ou "emprunt qui produit de l'offre marchande".
  24. J'ai édité mon message pour lever l’ambiguïté que vous me faites remarquer. Dans le cas de personnes surendettées, la banque provisionne en perte leurs reconnaissances de dettes. Les emprunts ne sont donc pas "renouvelés". Oui, dans un premier temps, l'effet est le même sur l'inflation dans les deux cas. Mais ces deux emprunts sont différents. L'emprunt privé non remboursé se traduit par une perte sèche du créancier, c'est à dire de la banque. L'emprunt étatique non remboursé est indéfiniment renouvelé par des émissions successives d'obligations étatique, de bons du trésor. Aucun signal économique de marché ne montre que l'emprunt étatique est incapable de produire suffisamment d'offre marchande. Rien n'interdit donc de continuer et d'amplifier les emprunts en faveur de l’État, et donc d'amplifier l'inflation.
  25. gdm avait écrit: L'inflation dans un pays provient d'une demande durable qui ne rencontrera aucune offre. Un emprunt privé contribue à une hausse temporaire des prix. Cette hausse est ensuite compensée par une offre supérieure à la demande initiale. Un emprunt privé n'induit donc aucune hausse durable des prix, aucune inflation. Seuls les emprunts de l’État ne produisent pas une offre marchande suffisante. L'inflation provient donc uniquement des augmentations de dettes de l’État. Bastiat avait ajouté: Ou encore de tout crédit privé non remboursé, comme une bonne partie de ceux consentis par les banques de second rang "privés ou publiques" distributrices de crédits au "mal-investissement" causés par des taux courts des BC trop bas. gdm répond: Vous évoquez le cas des emprunts non remboursés. Vous soutenez que le "mal-investissement" de certains emprunteurs contribuerait à l'inflation. Vous posez plusieurs questions différentes. Un emprunt non remboursé, s'il est passé en créance irrécouvrable, est une perte sèche pour la banque. Les conséquences de cette perte d'actifs sur l'inflation existent. En effet, les investissements ainsi fait dans la banque réparent une baisse des facteurs de production et donc de productivité, donc de l'offre. Sans cette perte sèche de la banque, ces mêmes investissements auraient contribué à augmenter la productivité, donc l'offre, dans cette banque ou dans un autre secteur de l'activité. Un emprunt non remboursé et indéfiniment renouvelé est le cas des emprunts d’État. L'emprunt étatique est et sera incapable de produire une offre marchande égale au montant de l'emprunt. Aucune offre marchande ne viendra compenser la demande provenant de l'emprunt initial. La hausse des prix de la demande initiale de l'emprunt ne sera jamais compensée par une offre marchande. Cet emprunt non remboursé est donc une contribution à une inflation durable. Dans le cas des emprunts privés, un emprunt non remboursé peut être une ligne de crédit proposée par la banque. Il s'analyse alors comme un enchainement de prêts successifs profitables. Ces emprunts profitables contribuent à diminuer les prix par une augmentation de la productivité. D'emprunts deviennent des créances irrécouvrables et sont des pertes sèches pour la banque. Enfin, vous parlez justement du mal-investissement comme une des causes de l'inflation. En d'autres termes, l'investisseur a dépensé et a induit ainsi une contribution à la hausse des prix. Mais, malheureusement pour lui, cet investisseur-emprunteur ne produira aucune offre marchande. Il s'ensuit naturellement un contribution à une hausse des prix durables, donc une contribution à l'inflation.
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