Aller au contenu

Nicolas Azor

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    1 998
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    1

Tout ce qui a été posté par Nicolas Azor

  1. C'est une façon de parler. Et ce n'est pas sur la chaise, mais sur la place. évidemment qu'elle ne prétend pas posséder la chaise (tu plaisantais, j'espère?).
  2. Voici une petite anecdote qui je trouve illustre très bien plusieurs problêmes liés à la propriété privée, et à la manière avec laquelle l'état tend à gérer celle-ci. Je connais une bibliothèque dans Paris où un certain jour de la semaine il y a beaucoup de monde. Comme dans la plupart des bibilothèques municipales, il y a une salle de lecture où le public peut se connecter à internet avec une place assise et même une prise de courant pour les portables. Ces places sont très convoitées, mais la politique de la ville et de ne pas les rendre réservables (et encore moins monéyables, bien sûr). Il y a donc, sur chaque table, un écriteau indiquant (je les note ici de mémoire): 1. Afin de permettre à tout le monde de disposer d'une place assise, les places ne sont pas réservables. 2. Ne laissez pas vos affaires sans surveillance. Maintenant voici l'anecdote. J'arrive à la bibliothèque un quart d'heure après l'ouverture. Toutes les places sont bien sûr déjà prises, sauf deux qui attirent mon attention. Ces deux places concomittantes ne sont pas occupées personnellement. Leurs "occupantes" ont juste laissés leurs affaires (ce qui me permet de deviner que ce sont des gonzesses, donc. Surement des étudiantes). Pour l'une des places les affaires ont été ostensiblement mises en places: du papier et une trousse sur la table, par exemple. Mais pour l'autre le sac a juste été déposé sur la chaise. Je me dis que je vais attendre cinq minutes pour voir si elles reviennent. Mais au bout de trente secondes je m'impatiente. Se contenter de poser un sac sur une chaise pour en revendiquer la propriété, ça me parait léger. Donc je m'approche, je saisis le sac et je le dépose derrière la chaise à coté. Et je m'installe. Plus d'une heure plus tard, j'avais déjà oublié que j'avais "pris la place de quelqu'un" et l'étudiante en question rapplique et m'interpelle "excusez-moi monsieur mais il me semble qu'il y avait un sac sur cette chaise". J'avais préparé une réponse mais comme j'avais fini par oublier que cette fille rappliquerait à un moment ou un autre, j'ai en fait répondu autre chose, qui m'est venu à l'esprit plus spontanément: «Oui, il y a une bonne heure de ça. » Du coup elle a pris son sac et elle est partie. Je trouve que cette anecdote en dit beaucoup sur le concept de propriété. Je vous laisse commenter si ça vous dit.
  3. A titre de comparaison, combien a couté le développement du nucléaire, et qui a payé ?
  4. Pour les libéraux amha le débat n'est pas simple dès qu'il s'agit d'enfants. Les enfants ne sont pas sensés être libres, et leurs parents ne sont pas autorisés à leur faire faire n'importe quoi. Moi ça me rappelle l'histoire aux US d'une mère qui faisait injecter du botox à sa fille qui justement participait à des concours de mini-miss. Pour moi maquiller une gamine comme une vulgaire prostituée et la faire défiler devant des dizaines d'adultes, ça relève de la maltraitance. Donc perso je soutiendrais une démarche d'interdiction de ces concours.
  5. Tiens c'est marrant maintenant que le dis je crois me souvenir d'une histoire comme celle-là en effet.
  6. Une autre vidéo TED sur le sujet: 7Q25-S7jzgs J'adhère à tout ce qu'il dit sauf peut-être à la fin sur les deux extrémismes que la situation actuelle génère. Je me reconnais tout à fait dans l'un des extrémismes qu'il décrit mais je trouve qu'il n'y a pas de choix. Comme il l'explique lui-même, ces extrémismes sont le résultat inévitable d'une situation de tension. Choisir la voix du milieu est une position molle qui n'aboutit à rien si ce n'est à être dominé par l'un des extrêmes (et en l'occurence celui qui a le pouvoir politique). Et d'ailleurs c'est un peu grâce à cet extrémisme que Lessig s'est intéressé au sujet, parce que, j'imagine, il y a vu un problème qu'il fallait résoudre. Si cette tension qu'il déplore à juste titre ne s'était pas formée, rien n'aurait avancé et nous ne pourrions pas bénéficier de l'essentiel des bienfaits d'internet.
  7. Oui c'est une solution, mais c'est pas incompatible (ne serait-ce que pour ramasser les mégots existants).
  8. J'ai passé la nuit dernière à mater les vidéos TED, et y'en a une que j'ai trouvé particulièrement cool, celle où un amateur décrit le machine qu'il a inventé pour dresser des corbeaux à ramasser des pièces de monnaies: bXQAgzfwuNQ Comme il l'explique à la fin, il y a peu de chances pour qu'une telle machine soit rentable, mais elle constitue une bonne preuve de concept pour une nouvelle forme de coexistence entre l'homme et cet animal. Il en suggère plusieurs et moi ce matin j'ai eu celle-ci en sortant de chez moi et en constatant pour la nième fois à quel point les rues de Paris sont parsemées de mégots de cigarettes (qui sont très polluant ne serait-ce que pour le ruissellement des eaux). Certes il serait préférable d'apprendre aux hommes à ne pas jeter leurs mégots par terre. Ou mieux, de les autoriser à fumer à l'intérieur. Mais faut croire que les hommes sont plus difficiles à dresser que les corbeaux: on ne parvient pas à apprendre au fumeur à chercher un cendrier, et on ne parvient pas à empêcher les politiques de voter des lois stupides harcellant les fumeurs. Donc dresser des corbeaux pourrait-il être utile ? Parmi les possibilités que l'idée de Josh Klein ouvre, ramasser les mégots de cigarettes est ma suggestion, en tout cas. Et vous, qu'imagineriez-vous?
  9. Oui. Pas si elle ne fait que stagner. Par contre si plus personne ne souhaite utiliser les bitcoins, alors oui la valeur s'effondre. Comme pour n'importe quel bien marchand. Plus généralement la valeur du bitcoin n'est pas proportionnelle au nombre d'utilisateur. C'est pas si simple. Parmi les utilisateurs, il y en a qui n'ont pas une mentalité d'épargnant. Ils achètent des bitcoins quand ils ont du papier dont ils doivent se débarasser, et ils vendent des bitcoins quand ils veulent acheter des trucs. Bref à terme le cours du bitcoin dépendra, comme pour toute monnaie, surtout des circonstances économiques et donc de la tendance des acteurs économiques à consommer ou à épargner. Mais bon ça ce sont des considérations économiques personnelles. C'est pas propre à bitcoin, donc mon avis sur le sujet a la même valeur que le tien.
  10. Nicolas Azor

    Salaire complet

    Je ne comprends pas ce que tu ne comprends pas.
  11. Le long terme, les politiques s'en fichent. Surtout que la plupart d'entre eux sont vieux, alors ils ont sûrement en tête la phrase de Keynes: « In the long term, we're all dead », qu'on pourrait presque traduire en français par après moi, le déluge.
  12. Perso je connais moi aussi quasiment tous les animés cités dans ce fil, et clairement ils ont nourri mon cerveau pendant mon enfance. N'empêche que le mot "nostalgie" est inapproprié pour moi. En général je n'aime pas revisionner ces trucs, pour la simple et bonne raison que je continue à visionner les séries d'animation japonaises contemporaines. Pour les curieux, je suis le même "azorni" qu'on trouve sur www.anime-kun.net
  13. Tout le monde ne fait pas comme si c'était vrai. Tout le monde vérifie si c'est vrai sur sa copie locale de l'historique de transactions. Oui, en gros c'est ça. Non, il peut tout au plus savoir combien de bitcoins sont allés et venus sur cette adresse en particulier. Mais tu peux avoir autant d'adresses que tu veux, ça ne coute rien d'en créer (en gros une adresse bitcoin, ou plutôt la clef privée associée, n'est qu'un grand nombre inférieur à 2^256). Certaines de tes adresses peuvent être publiques, et d'autres privées. Tu peux même créer une adresse pour chacune des transactions. Essaie de voir une adresse bitcoin comme un numéro de compte en banque, à une différence près: tu peux créer autant de comptes que tu veux et on ne te demande jamais ni ton nom, ni ton adresse.
  14. Vu comme ça Ok mais on peut dire la même chose du téléphone, de l'électricité etc. Si tu voulais dire par là que le transport de marchandises c'est mieux avec un moteur à combustion qu'avec des chevaux de trait, on est d'accord en effet.
  15. i« à chacun », faut le dire vite. Quant à la facilité des échanges entre différentes personnes, bof aussi. Les échanges entre automobilistes en ville se limitent souvent à des insultes proférées lors des embouteillages, accrochages ou autres incidents de circulation
  16. Oui. Mais personne n'a dit que le bitcoin devrait remplacer l'or. Moi je suis goldeux à la base, et de l'or, j'en ai toujours. Sauf que parmi les autres différences avec l'or, il y a notamment les faits suivants: * le bitcoin peut être transféré sur le net, l'or non. On peut transmettre des titres de créance sur de l'or stocké physiquement quelque part, mais c'est pas pareil: ça reste des titres de créance. * on peut mémoriser mentalement un portefeuille et donc franchir les frontières sans craindre la douane. * l'or peut-être réquisitionné ou volé par l'état ou des malfaiteurs. * la contrefaçon (pour les lingots du moins) n'est pas anecdotique. * la quantité d'or dans le monde n'évolue pas de façon très prévisible.
  17. L'idée d'un salaire maximum ne m'inspire qu'une seule chose: «De quoi j'me mêle? » Et ça c'est en restant poli.
  18. Nicolas Azor

    Absenteisme scolaire

    En France, il me semble que l'apprentissage professionnel est très déconsidéré. Les choses ont peut-être changées depuis, mais de mon temps on en faisait une filière au rabais vers laquelle on dirigeait les élèves en difficulté. Donc franchement, dans ces conditions il n'y a rien d'étonnant à ce qu'on y trouve aussi un taux d'absentéisme plus élevé.
  19. +1 D'ailleurs à terme je pense que les actions seront le meilleur paradigme monétaire. Et elles seront représentées électroniquement par une technologie analogue à bitcoin. Et en fait, pour tout dire le protocole bitcoin comporte déjà les germes qui permettraient d'implémenter ça. Le language de script interne est un véritable language de programmation qui devrait permettre ce genre de choses. En gros, toutes les transactions sur le marché action seraient incluses dans la même chaine. https://en.bitcoin.it/wiki/Script https://en.bitcoin.it/wiki/Contracts
  20. Ahh j'ai fait un doublon, désolé. Il y a un sondage sur l'autre version. Edit: corrigé. Sondage ajouté dans ce fil.
  21. J'ai appris récemment que les malnommés "plombages" contiennent environ 50% de mercure et surtout que depuis peu on sait, contrairement à ce qu'on croyait auparavant, que ce mercure se dégage bel et bien progressivement sous forme de gaz. http://fr.wikipedia….algame_dentaire Qu'en pensez-vous? Avez-vous de tels amalgames dans la bouche? Bien sûr, votre avis m'intéresse particulièrement si vous êtes médecin ou dentiste.
  22. Actuellement peut-être (et encore, ça reste difficile). Mais à terme non. Et surtout en théorie, pas du tout.
  23. L'aveuglement est un roman du prix Nobel de littérature José Saramago. Je ne l'ai pas lu, je n'ai vu l'adaptation cinématographique de 2008 sour le titre "Blindness". J'ai trouvé le film très bon et je ne saurais que trop vous conseiller de le visionner. Les propos que je vais tenir ici sont basés sur ma connaissance de l'histoire à partir du scénario du film, en le supposant conforme à ce que raconte le livre. Donc en gros l'aveuglement décrit une pandémie mondiale de cécité. En quelques mois, toute l'espèce humaine, à de très rares exceptions près, devient complètement aveugle. Comme on s'en doute, une telle situation est catastrophique car la société cesse de fonctionner. Il y a plusieurs thèmes susceptibles d'être abordés par cette idée. Le premier est bien sûr celui qu'on retrouve à peu près dans tous les films catastrophes: celui de l'homme qui, confronté à une situation de survie, se met à bafouer les principes moraux et plus généralement les règles de vie en société. L'aveuglement est à rapprocher en ce sens du genre "post-apocalyptique". Un autre thème, plus original, est celui des conséquences de la perte de la vue sur les relations sociales. Dans un contexte post-apocalyptique, il est assez commun de voir de petits groupes se former et nouer des liens bien plus forts que ceux qui auraient pu exister dans la société "normale". Mais quand, de surcroit, chacun des membres de ce groupe est aveugle, le phénomène est extrêmement accentué. Qu'on songe seulement au fait, par exemple, que pour se déplacer ensemble, les membres de ce groupe doivent se tenir par la main ou s'attacher les uns les autres. Ce lien social est si fort que les personnages y prennent gout, à tel point qu'à la fin de l'histoire […ATTENTION ÇA VA SPOILER…] quand pour une raison inconnue tout le monde recouvre la vue, les protagonistes éprouvent, sans trop oser l'admettre, une certaine tristesse car ils comprennent vite qu'avec le retour de leur vision, une distance, un mur infranchissable les sépare à nouveau. C'est le propos le plus intéressant du film, amha. Bon, vous allez me demander: « quel rapport avec le net ? » Et bien, je n'ai pas fait le rapprochement au moment où j'ai vu le film, mais bien après, je ne sais plus pourquoi ou comment. Le truc c'est que dans le cyberespace, nous sommes tous aveugles. Là en ce moment par exemple, je vous parle, vous pouvez me répondre, mais ni vous ni moi ne connaissons nos visages respectifs. Aussi, comme dans le film, nous nous parlons sans véritablement utiliser nos noms (on utilise des pseudos qu'on ne mémorise que plus ou moins, etc.) Comme noté dans l'article de wikipedia "les aveugles n'ont pas de noms". Aussi, comme dans le film, nous nous parlons sans véritablement utiliser nos noms (on utilise des pseudos qu'on ne mémorise que plus ou moins, etc.) Comme noté dans l'article de wikipedia "les aveugles n'ont pas de noms". Par ailleurs, il y a ce coté "anarchique" du net qui n'est pas sans rappeler l'anarchie qui sévit dans le roman. Dans le roman, les aveugles errent dans les supermarchés et pillent purement et simplement tout ce sur quoi ils mettent la main. Dans le cyberespace, l'internaute cherche partout l'information et la stocke sur son disque sans s'inquiéter des quelconques règles qui sont sensées lui interdire de le faire. D'ailleurs, dans le cyberespace les forces de l'ordre sont elles aussi essentiellement aveugles, car elles peuvent difficilement identifier et traquer les internautes. Cette cécité partagée y compris par ceux qui sont sensé maintenir l'ordre est la principale cause de la tendance anarchique de telles sociétés. C'est un peu plus qu'une métaphore, c'est une véritable analogie. Les aveugles sont fortement limités dans leurs capacités d'action dans le monde physique. Ils vivent essentiellement par la communication, que ce soit directement entre individus ou à travers les médias (livres, radio, et même télévision [je sais plus où mais dans le temps j'ai vu un reportage sur un aveugle qui aimer "regarder" la télévision]). En un sens, les aveugles vivaient déjà dans la société de l'information et des communications, et ce bien avant internet. Il y a beaucoup de gens qui trouvent que le mode de vie des citadins est atrocement froid, que les habitants des grandes villes se croisent tous les jours dans la rue dans la plus grande indifférence. On parle alors de "solitude des grandes villes". Et bien, pour ceux qui déplorent ce manque de communication, l'arrivée d'internet a sûrement dû être une révélation. Sur Internet, l'une des applications les plus populaires, ce sont les forums de discussions. Moi déjà il y a une dizaines d'années je passais beaucoup de temps sur les newsgroups, parce que j'avais vite compris à quel point ces trucs, c'est juste formidable. Des gens qui ne se connaissent ni d'Eve ni d'Adam se mettent tout à coup à se parler pendant des heures, des semaines. Ils se racontent leur vie, débattent de sujets extrêmement divers, se donnent des conseils, partagent leurs connaissances, etc. Et tout Ça, le plus souvent sans se connaître: sans avoir vu un visage ou connaître un seul nom d'état civil. Pas nécessairement par goùt pour l'anonymat, mais tout simplement par ce que ces choses ne sont pas indispensables pour communiquer. Sur internet, le plus souvent la communication est pratiquée dans sa forme la plus pure: par les mots, les idées. Et non par les visages ou les noms de familles. Dans le cyberespace, nous sommes tous aveugles, disais-je. Ce n'est pas une boutade, c'est une métaphore. Il y a des tas de choses qu'on ne voit pas sur le net, car en général on se concentre sur l'essentiel: les mots. D'ailleurs les navigateurs en mode texte n'ont pas disparu, ils restent encore très populaires parmi les nerds. Sans internet, le cercle des gens avec qui j'aurais pu échanger des idées dans ma vie aurait été beaucoup, beaucoup plus restreint. Ici par exemple, je peux écrire un truc et il n'est pas rare que des milliers de gens me lisent, trouvent Ça intéressant et prennent même le temps de me répondre. Bref, j'ignore si c'était l'intention de l'auteur, et pour tout dire j'en doute, mais pour moi "l'aveuglement" est une allégorie très éclairante sur la société de l'information.
×
×
  • Créer...