Aller au contenu

Filthy John

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    446
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    2

Tout ce qui a été posté par Filthy John

  1. A ce que j'ai compris, c'est la présence de mobilier qui fait plus ou moins foi. Ici, la vieille dame avait déménagé ses meubles...
  2. J'ai vraiment un gros soucis avec le double-posting en ce moment... Tous mes messages partent en double. Il n'y a pas moyen d'avoir un petit délai minimum entre deux posts — genre trois petites secondes — pour éviter ce genre de désagrément (dont je ne dois pas être le seul à souffrir) ?
  3. Le geste me manquera probablement, mais ce n'est pas ce que je recherche : ce qui m'intéresse c'est avant tout d'avoir une machine relativement compacte capable de fabriquer de gros nuages de solutions diverses comportant de très faibles concentrations d'alcaloïdes. Et au niveau discrétion et praticité, la e-cig, c'est purement génial : je vais pouvoir passer mes journées à inhaler tout plein de substances en -ine sans que personne ne se doute de rien avec un appareil anodin (car désormais largement démocratisé) et tenant dans la poche. Ohohoh. En fait, je pense que cela remplacera très avantageusement la cigarette dans mon cas, puisque cela me permettra d'obtenir les mêmes effets psychoactifs sans subir les désagréments liés à la combustion du tabac. Mieux : la palette desdits effets va pouvoir être considérablement élargie. Voyons... Manipuler le liquide, c'est justement le plus grand intérêt du produit. Et question encombrement, une batterie et un atomisateur, ça ne prends pas beaucoup plus de place qu'un briquet et un paquet de clopes. C'est clairement geek. Et comme j'en suis un gros, je suis prêt à parier que dans une paire de mois, je me retrouverais à fumer des liquides homemade sur un custom mod muni d'un atomiseur reconstructible à résistance sub-ohmique. Le genre d'engin que l'on doit retrouver sur le bureau de neuneu2k (qui doit être le seul à pouvoir comprendre tous les détails de mon post). Quant au côté cool, je m'en beurre les noix à la pelle à tarte : tout ce que je sais, c'est que dans ma tête, ça le sera. Et l'autre truc que je sais, c'est qu'il n'y a rien de plus uncool que de commencer à se poser des questions sur la façon dont les autres nous perçoivent (ce qui me permet de rester cool même lorsque je me retrouve à déambuler sur la voie publique en étant frit et fringué comme un Polonais). Très intéressant feedback. Tu peux me dire quel matériel et quels liquides t'ont permis d'arriver à ce résultat ?
  4. Fork de la discussion en cours sur "Tabac, bienséance et répréhension". Entre l'hystérie hygiéniste et la rage taxatoire s'abattant sur les consommateurs de tabac en Occident, j'ai tout récemment décidé de tenter de troquer la fumée de mes Marlboro contre les volutes parfumées d'une cigarette électronique. Je me suis donc commandé un kit avec un iStick 30W (eLeaf) et un Mini Nautilus (Aspire), que je devrai recevoir sous peu. D'après les avis glanés sur le net, ce serait un bon combo pour démarrer la vape et commencer son sevrage. Je suis très impatient de voir ce que ça donne. Je suis un assez gros fumeur, consommant allègrement une cartouche de blondes par semaine depuis une bonne décennie, et il devrait être particulièrement ardu de me faire arrêter de téter du cancer en bâton... Je vous dirai ce qu'il en est dans quelques jours.
  5. C'est plutôt honorable de leur part. Ici, les industriels n'agissent pas sous la contrainte législative, ni des suites d'une quelconque injonction judiciaire ou d'un procès retentissant. Ils ont simplement décidé, après avoir été informé par une association d'une possible dangerosité d'un de leurs produits, de prévenir d'autres drames en informant leur clientèle sur leur bon usage. Je trouve ça plutôt sain. Et je ne vois rien ici qui fasse plonger mon libéralomètre dans le rouge.
  6. J'avais peur que cela ne tienne pas suffisamment et qu'une fois le cure-dent retiré, mon roulé de viande ne se rouvre. Mais j'en utiliserai la prochaine fois, et ferai gratiner des tranches de fromage à l'endroit de la jointure (qui seront maintenues par les piques, elles aussi), histoire de garantir que rien ne bouge lorsqu'on les retire. Une bien bonne idée. Tu as des conseils pratiques à donner pour maximiser la surface offerte par l'escalope ? Attendrisseur ? Rouleau à pâtisserie ? Cela doit pouvoir se combiner: escalope roulée, cerclée de lard, recouverte de fromage gratiné... J'ai faim rien que d'y penser. Le nori, c'est tout de même très fort et très "marin", gustativement parlant : je n'essaierai pas ça sur une recette de fajitas. Et j'ai peur que les feuilles ne se dessèchent à la cuisson. Par contre, avec des tranches de saumon roulées, ça doit être pas mal. Mais avec quelle garniture les farcir ?
  7. Je me suis préparé des pseudo-fajitas paléos ce soir... et j'aurai du les prendre en photo (ce que je ne manquerai pas de faire la prochaine fois, car je retenterai la recette à coup sûr). Pour faire ça bien, je me suis simplement servi de belles escalopes de dinde, coupée en grandes tranches fines, comme de tortillas : j'ai collé la garniture (précuite) dedans, les ai roulées et collées en four. Délicieux. Par contre, pour éviter que la viande ne reprenne sa forme originelle durant la cuisson, et donc empêcher ma "fajitas" de s'ouvrir, je me suis servi de ficelle à rôti. Et quand ça sort du feu, la première chose dont on a envie, c'est de croquer dedans, pas de s'emmerder à couper des fils... Alors la prochaine fois, j'essaierai d'utiliser l'escalope comme d'une pita. Ou tenterai de procéder à une "soudure" de la bidoche avec du fromage grillé. En tout cas, le concept me plait : utiliser des escalopes de volaille en guise de galettes, c'est une idée que je vais creuser.
  8. J'essaie de faire évoluer la discussion constructivement en mélant sexe et drogue, et voilà où ça part. Ce forum est de moins en moins rock n'roll... Enfin, positivons : depuis que la modération recrute des femmes et des homos, les sujets sont mieux rangés.
  9. Ah, le poppers. Je dois à cette substance mon meilleur souvenir de fellation. Un gros hit sur le flacon à chaque fois que l'on se sent franchir le point de non-retour, et tous les muscles se décontractent, permettant de surfer la vague orgasmique en restant sur sa crête presque indéfiniment. Si vous en prenez, baisez : c'est la seule chose qui permette de ne rien regretter, lorsque le lendemain, on se réveille avec une migraine dégueulasse et une sale croute purulente sous le tarin.
  10. Ou comment faire savoir haut et fort qu'il ne t'arrive que très rarement de voyager. Prévois des masques à gaz si tu t'aventures plus loin que l'Autriche : dès que l'on s'enfonce vers l'Est, les habitudes tabagiques des autochtones rappellent ô combien l'Occident est devenu hygiéniste.
  11. Filthy John

    Comment convaincre ?

    On ne peut convaincre sans avoir préalablement dépouillé l'interlocuteur de ses croyances. C'est l'écueil classique contre lequel se fracassent ces moulins à vents argumentatifs qui cherchent à imposer leurs plaidoyer de force sans se rendre compte que leur contradicteur n'a cure de leur avis (salut Gio), et perdent ainsi un temps précieux à brasser de l'air en vain. Il faut toujours se remémorer que les opinions sont de solides et confortables forteresses contre lesquels un assaut frontal ne peut mener qu'à un cuisant échec: lorsque celles-ci sont abritées derrière de lourds remparts, on ne peut faire bouger les lignes ennemies. La seule méthode fonctionnelle nécessite donc de rentrer par la grande porte — l'air de rien et en toute inoffensivité — avant de tout brûler de l'intérieur en catimini, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un amas de ruines fumantes sur lesquelles votre interlocuteur aura à reconstruire des fortifications mentales, qui, si vous êtes un tant soit peu futé, s'érigeront selon les plans que vous lui aurez suggéré. Et ici, tout a été dit. Le reste n'est que de l'ordre du détail méthodologique.
  12. Pour être rigoureux, d'ailleurs, je crois que l'on devrait parler d'acrates.
  13. L'image perd beaucoup de son fun lorsque l'on sait qu'une dizaine de personnes sont mortes sous les décombres. Enfin, on peut toujours se réconforter en se disant que ce sont des Russes. C'est un peu comme les roux et les Somaliens, ils sont pas vraiment humains.
  14. Je balançais un "Trop gros. Passera pas." en pensant que tu trollais avec ton histoire de cup... De mon côté, ce n'est pas l'insertion qui me fait tilter : c'est l'extraction de la chose après avoir passé une journée à saigner dedans. J'imagine bien l'effet de succion qui doit se produire, avec les bruitages ventousesques qui viennent avec et l'aspiration de tout ce qui s'en suit...
  15. Trop gros. Passera pas.
  16. Pourquoi dormir ? Je parlais simplement de se coucher. Et on ne triche pas : ça se fait à la loyale entre coude et encéphale. Simuler le KO est absolument proscrit et le combat durera aussi longtemps que nécessaire. Et c'est agréable : on démarre la journée sous le soleil, plein d'entrain, et la nuit tombe suffisamment vite pour garantir de longues soirées. Parce que la froideur de la nuit et la blafardise des lumières électriques, ça accompagne bien une tournée des bars ou un repas au coin du feu, mais très mal la douche matinale.
  17. Raaah, mon Dieu, non. Rien n'est meilleur que la sortie du bureau alors que la nuit fraîchement tombée s'offre à soi, surtout lorsque cette dernière sort en ville dans son habit de néon. Les journées d'homme, ça se fait avec le soleil. Ca se lève avant 6:00 au matin, ça pète au zénith à midi, et l'heure de l'happy hour, c'est l'heure où ça doit finir couché, éteint pour ne pas faire trop d'ombre aux lumières artificielles.
  18. Arrête, c'est sale. Le Français n'est plus qu'une langue occasionnelle, et ma prose s'avilit à chaque occasion. J'ai peur de finir comme Jim. Il me faut des livres. Beaucoup de livres, dans lesquels me réfugier tandis que je vis par ici. Parce que je suis en France, et je couine. Vraiment, c'est la foire au brisage de boules, ce pays. On fournit, et en gros. Quand tout part en saucisse et que tu affrontes les pires galères, tu peux toujours te dire : "Attends, y'a pire, t'es pas en France !" — Cette très chère France, le seul pays où la chienlit est élevée au rang d'Art. Tu rentres au bout d'un an et demi, et, au fond de toi, tu te dis que ça va être bien. Que tu vas revoir la famille, les amis, le pays. Te ressourcer, comme ils disent. Ohohoh, les cargolades sur les plages catalanes, les feux de cheminée des refuges auvergnats, les bitures entre potes sur le Vieux-Port... Mais ta famille a revendu la résidence secondaire. Ton frère, après avoir claqué la porte de l'entrepreneuriat à la Française, a organisé son insolvabilité pour ne plus avoir à subir le RSI et souffle ses 25 bougies en allant chercher le RSA. Tes parents, qui ont déversé des tombereaux de pognon sur cette même bande de fils de garces toute leur vie durant, n'en touchent que des miettes en guise de retraite. Les magasins sont toujours plus souvent fermés qu'ouverts et ton voisin s'en félicite. Chaque phrase que tu entends te donne des envies de meurtre. Certains de tes amis sont devenus des militants FN et beuglent avec le troupeau républicain le temps d'une mascarade électorale. D'autres sont au chomdu et commencent à avoir grave les miquettes avec les biberons du petit à payer. Ton heure se retrouve changée au milieu de la nuit sans que tu ne demandes rien à personne. Tes potes entrepreneurs font la moue lorsque tu parles conjecture, et secouent la tête à l'entente du mot "emploi". Qu'est-ce que je fous là, moi ? Et pourquoi est-ce que j'ai pensé un seul instant que ça pourrait être cool de passer un peu de temps en France ? La séparation est bien moins douloureuse que de lui infliger ça. Et blague à part : après s'être refusée pour une histoire de petite monnaie, j'avais fait mon deuil. Quand je pars, je prends deux valises, et tout le reste... reste. Tokyo me plait trop pour que je n'y retourne pas le plus rapidement possible. Ce qui peut prendre un certain temps. Que je passerai volontiers en Angleterre. Mais je n'y resterai pas : à une époque où les Shades of Grey ont enfin réussi à y intéresser les filles, il faut être dingue pour vivre dans un pays où le porn SM est banni. Mais mon bon Jim, tu sais que tu me donnes une super idée qu'elle est bonne, là ? Si je devenais riche, ça simplifierait vachement le bouzin, tiens. Ce que je vais faire, c'est que je vais arrêter de me taper du whisky avec des putes plein le nez tandis que des bouteilles de coke à 92,000 trônent sur la table. Couper mon budget débauche, c'est m'assurer une entrée dans le classement Forbes en moins de deux ans. Et travailler. Parce que j'aime bien travailler...
  19. Flashback. Je m'apprête à quitter Tokyo. Mon baluchon sur le dos et le cœur en peine, je fais mes au revoir à la grande ville à travers les vitres de la Yamanote. La tête dans les nuages déjà bien avant que mon avion ne décolle, je laisse mon esprit divaguer, rejouer le film de l'année passée, se faire envahir par la mélancolie et les promesses d'un retour prochain... Avant de revenir à la réalité. Gare de Nippori. Mon prochain train est un Keisei Express pour Narita, et, par précaution, je préfère dégainer mon smartphone pour vérifier les détails de la correspondance. Quand celui-ci se met à me vibrer entre les doigts. On m'appelle. Elle m'appelle. Après quelques secondes de crispation, je décroche dans la douleur, ne sachant plus si je dois aimer ou haïr celle à qui je vais répondre. Et à l'autre bout du fil, des pleurs. Des pleurs et des mots d'excuse. Des excuses pour avoir pris peur, pour avoir fui. Et des regrets, ceux de ne pas avoir su dire "Oui". La voilà désireuse de tout reconstruire alors qu'il ne me reste qu'une paire d'heures avant de partir. Je raccroche. Et j'ai mal. Il me faut une putain de cigarette. Mon train arrive. Vous avez du courrier. Un mail m'informe qu'elle aussi est en route pour l'aéroport, avec l'espoir de m'y voir pour de véritables adieux. De magnifiques et touchants adieux. Elle aurait aimé pouvoir me retenir, me cacher et me garder rien que pour elle. Elle avait tant de choses à me dire. Tant de remerciements à donner. Tant d'excuses, aussi. Elle passa de longues minutes sautant du coq à l'âne, de réminiscences en promesses, répondant à des interrogations levées des mois avant, bâtissant des projets sans futur... Et alors qu'elle pleurait dans mes bras, mon sourire ne voulait s'effacer : mon dernier souvenir du Japon sera celui d'une amoureuse éplorée, susurrant entre deux sanglots des mots doux qui resteront à jamais lettres mortes. Une belle fin pour cette belle histoire. Une fin qui n'en aurait pas été une si elle n'arrivait pas si tard : malheureusement, je dois fuir.
  20. Assez de relativisme, bande de moules : si vous voulez un bon chocolat, vous ne le noyez pas dans le sucre. Les additifs doivent être là pour sublimer le goût du cacao, pas pour le masquer. Et ne commencez pas à me prendre pour un poseur : ce n'est pas à moi que vous allez apprendre que faire le difficile en se prétendant connaisseur et chier d'un côté sur les déclinaisons du même produit que celui que l'on glorifie de l'autre, ça relève plus de la posture que d'un vrai amour pour celui-ci. Et moi, j'aime le chocolat. Qu'il soit noir, blanc, au lait, fourré praliné, menthe ou aux éclats de noisette, je vais lui faire un sort tout pareil. Mais même si je les aime tous, mes préférences sont nettes : tu peux pas mettre du chocolat au lait et riz soufflé au niveau d'un bon noir à 70% aux amandes grillées, même si ça reste vachement miam.
  21. Tu devrais voyager un peu, tu verrais ce que c'est la pauvreté. La pauvreté, c'est des gamins sans chaussures qui sont prêts à te tailler une pipe pour le prix de quelques sandwichs. En France, vous êtes des nantis à côté d'eux. Parce que le type qui touche le RSA, il touche en général une flopée d'autres aides, allocations et primes diverses et peut prétendre à un logement subventionné. Au final, cela représente souvent assez pour vivre, certes chichement. C'est quand même un pays où 80% de la population possède un téléphone mobile (et la moitié de ces derniers un smartphone), un ordinateur avec accès Internet chez eux ainsi qu'un véhicule. Les Français pauvres, il n'y en a que très peu : ce sont en général ceux qui ont des enfants en bas-âge (c'est cher, un bambin) ou vivent dans les grandes villes (c'est cher, un loyer en plein centre) et ont par conséquent opté pour des choix de vie qui dépassent la générosité de l'état providence. Où l'on voit encore une fois que tu ne sors pas souvent de ton trou. J'ai déjà eu affaire à des gens riches, et je peux te dire qu'effectivement, ils se contre-carrent de ce que leurs lubies peuvent leur coûter. Des bouteilles de vodka ornées de cristaux Swarovski à $5,000 par cartons de 12 parce que c'est l'anniversaire du petit dernier. Faire tapisser la cabine principale de son yacht en cuir de raie puis décider de tout faire arracher parce que ça ne plait pas à Madame. Raser les 200m2 de l'aile d'une villa flambant neuve pour la faire reconstruire dans l'autre sens parce que la véranda exposée plein Sud, c'est un vrai four durant l'été. Et puis le carrelage était vraiment mal posé. Alors oui, ils vont regarder le prix d'un Falcon et poser des questions sur les coûts d'entretien annuels d'un tel coucou avant de se raviser et préférer opter pour un remplacement du yacht. Parce que là, ce sont des achats qui se comptent en dizaine de millions, et des frais d'entretien annuel de plusieurs millions par dessus. Mais pour tout le reste, un riche ne regarde pas le prix. D'ailleurs, dans les boutiques de luxe, on n'affiche jamais les prix. Et comme d'habitude, tu dis beaucoup de conneries. Après quoi, adhère à la définition que tu veux. Si tu penses que l'on est pauvre alors que l'on a un logis avec eau courante et électricité, un téléphone mobile dans la poche d'un jean propre et sans trou et une assurance maladie universelle couvrant ses frais en cas de pépin, tout ça sous prétexte que l'on doit aller faire ses courses à Lidl, grand bien t'en fasse. Mais comprends juste que tu es totalement à côté de la plaque, et que ceux qui sont vraiment dans la pauvreté te fileront volontiers une beigne si tu tiens ce genre de discours devant eux. L'exemple que j'utilise toujours est celui de Mark Zuckerberg. Lors de l'introduction en bourse de Facebook, il est catapulté à la tête de la 25ième fortune mondiale. Et 4 mois après, on le retrouve hors du top 50, suite à une fonte de moitié du prix de l'action. C'est le genre de mouvement qui montre bien qu'une grande fortune n'est absolument pas garantie dans le temps et n'a rien à voir avec le coffre-fort de l'Oncle Picsou. A ce niveau, le capital est aussi volatil qu'il est imposant. De nos jours, il est de retour dans le Top 20, il me semble. Mais pour quelqu'un qui est actionnaire majoritaire d'une société comportant une trentaine de succursales à travers la planète, employant une dizaine de milliers de personne grassement payées (toujours au top du classement Glassdoor) et en faisant vivre indirectement bien plus (combien de développeurs se sont enrichis en surfant sur la vague des jeux FB ?)... sa fortune ne me paraît pas si éhontée. Après tout, je ne pense pas qu'il existe d'autre compagnie comptant presque un milliard de clients, dont une moitié utilisant ses services quotidiennement.
  22. Ce qui est faux. Pauvreté et richesse sont relatives aux coûts de nos besoins et non pas aux revenus du voisin. Etre pauvre, c'est ne pas pouvoir manger à sa faim une fois le loyer payé, et le fait que le grand-oncle du cousin de l'épicier mange du caviar à la louche dans son hôtel particulier parisien ne change strictement rien à cette réalité, ni à la définition de pauvreté. C'est tout de même là que l'on prends pleinement conscience de la puissance du gramscisme. Ce glissement sémantique de la pauvreté et de la richesse —qui deviennent par ce truchement relatives aux ressources de tiers— place ces deux concepts en antagonisme par l'usage même du langage : si tu est pauvre, c'est parce que d'autres sont riches. Littéralement. L'usage de ces définitions "relatives" participe à renforcer la croyance que la richesse des uns se fait au détriment de celle des autres, que l'économie est par conséquent un jeu à somme nulle et par là-même attise l'envie et justifie la redistribution. Cette histoire de définition est tout de même intéressante, et c'est un vrai cas d'école de la façon dont la corruption du langage peut corrompre la pensée. Et puis, ça permet de faire durer un peu la discussion, car le rapport Oxfam, il n'y a pas grand chose à en dire si ce n'est qu'il ne requiert guère que 10 minutes pour être totalement démonté. Ce qui ne sert d'ailleurs à rien : les gens qui prennent ce type d'étude au sérieux ne peuvent être ramenées à la raison quelque soit la qualité de la démonstration.
  23. Et si ma mère avait fait ce même choix lorsqu'elle était dans une situation qui y ressemble pour beaucoup, je ne serai jamais né. Néanmoins, je te comprends. C'est exactement ce que son père doit penser, et c'est une opinion raisonnable : je préférerai moi aussi que ma fille se marie à un autochtone riche et intégré qu'à un métèque fraîchement débarqué, qui parle à peine la langue, n'a qu'un visa temporaire et par conséquent ne peut prétendre qu'à des postes à faibles revenus. Elle l'est. La plupart des couples se forment au travail et les mariages internationaux ne représentent qu'un tout petit pourcentage par ici. Et contrairement aux idées reçues, il concerne surtout les hommes : la Japonaise aime bien sortir avec des gaijin parce qu'ils sont réputés être des amants drôles et attentionnés, mais préférera se marier avec son n+2, tandis que le Japonais n'a pas du tout les mêmes contraintes en terme de pression sociale et n'a pas été éduqué avec l'élevage d'enfants pour tout horizon. La route est toujours bonne. Au programme : vacances romaines, tournée familiale en France où je compte me ressourcer momentanément en racontant mes voyages au coin de tous les feux que je pourrai y croiser (et accessoirement bouffer quelques claquos de qualité) et installation en Angleterre dans le courant de l'année. Ce sera sûrement à Londres. La ville est sympa et vivante, les offres d'emploi dans mon secteur y sont légion, je n'ai aucun problème avec la langue... et surtout, UE oblige, je n'aurai pas à m'inquiéter de la période de validité de mon visa. Je pense déjà l'être. A force de bouger, je me suis habitué à ce genre de douloureux adieux. Pour sûr, quitter une fille formidable et un pays magnifique à cause d'une date sur un bout de papier fait extrêmement mal au cœur (et attise encore plus ma haine de ces administrations qui s'arrogent le droit de décider où l'on peut vivre), d'autant plus que cette fois-ci, j'étais vraiment résolu à lâcher mes éperons pour une paire de pantoufles... Si je m'arrêtais un instant pour contempler la situation, j'imagine que je verserai une larme. Et c'est pourquoi je repars aussi vite que je suis arrivé. La fuite en avant est souvent ce que l'on fait de mieux pour continuer d'avancer : d'ici à ce que je me retourne sur l'année qui vient de passer, l'amertume aura disparu. En tout cas, merci à tous pour votre sympathie. Mais ne vous inquiétez pas : comme vous pouvez le lire, ce n'est pas ce qui va m'arrêter. Au contraire.
×
×
  • Créer...