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Tout ce qui a été posté par Filthy John
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Donc, la seule vraie manière "non gauchiste" d'évaluer sa richesse personnelle, c'est de regarder ce que possède le voisin ? Tu rigoles ou quoi ? Cette évaluation relative des richesses est justement ce contre quoi il faut se battre. Elle ne fait que perpétuer l'envie, moteur du socialisme. Un pauvre est quelqu'un qui n'a pas les ressources suffisantes pour pallier à ses besoins primaires (nourri, logé, blanchi), pas quelqu'un qui gagne moins de 40% du revenu médian. Et à contrario, un riche est quelqu'un dont les ressources sont suffisantes pour qu'il puisse vivre dans le luxe le plus complet sans jamais avoir à se soucier de combien il dépense. Et toutes autres définitions sont contre-productives.
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Je raconte my life 6 - Lamentations & fleurs de lol
Filthy John a répondu à un sujet de FabriceM dans La Taverne
Tout était si bien parti. Lorsque je lui fit ma demande, ses yeux pétillaient plus fort encore que l'excellent champagne que l'on buvait ce soir-là. Mais sa réponse me glaça. Lorsqu'elle répliqua qu'elle serait indubitablement la plus heureuse des femmes si l'on pouvait se marier, le conditionnel employé —discret signal impliquant qu'un implacable refus se profile lorsqu'il est utilisé dans ces contrées— me fit retourner derechef a mon verre. Parce que l'approbation d'une Japonaise, suivant le caractère de celle-ci, se traduit immanquablement par une exclamation sonore ou un hochement de tête timide : tout autre réaction signale un manque d'enthousiasme de bien mauvais augure. Un sourcil inquisiteur haussé, j'attendais donc, silencieux, que le couperet tombe. Et l'explication arriva à la foulée : ma future ex-copine m'annonça qu'elle doutait que mes revenus soient suffisants pour supporter un mariage. Si je ne connaissais pas si bien ces demoiselles vivant à l'ouest de l'Ouest, je lui aurai sûrement balancé mon verre (vide, ne gâchons pas) à la face. Car même si celle-ci a un excellent job et attends une promotion, elle le quitterait aussitôt la bague au doigt, comme il est coutumier ici-bas, pour chercher à devenir mère le plus rapidement possible. Rétrospectivement, j'aurais tout de même dû le voir venir. Une fille de bonne famille, qui n'a jamais manqué de rien, issue d'un milieu particulièrement traditionaliste, ne se résoudra jamais à présenter à ses parents un gaijin travaillant comme professeur de langues à mi-temps. Comme elle l'avouera elle-même à travers les circonvolutions de ses justifications, elle ne veut pas manquer de respect à sa famille en leur causant une telle peine. Par amour et commodité, je me suis bêtement voilé la face. Car ce mariage aurait au passage prodigieusement servi mes intérêts, en m'offrant un sésame pour le Japon à travers les visas accordés aux époux de ressortissants du pays. D'une pierre deux coups, je me liais au pays et à la femme que j'aime, me permettant ainsi de ne pas les quitter prématurément et transformer un joli conte en —je l'espérais— une longue et belle histoire. Ce soir-là, elle pleura toutes les larmes de son corps. Elle savait d'ores et déjà que nous nous faisions là nos adieux. Nous nous aimions, nous engager nous aurait permis de poursuivre et concrétiser cette relation, mais elle aura été incapable franchir le pas, par peur de mettre en péril son confort et se voir renié par les siens. Sayonara, Mari-chan. Et de fait, me voilà à préparer mes valises. Reprendre mon périple. Encore plus qu'à l'accoutumée, voyager me donne l'impression de mourir quelque part pour aller ressusciter ailleurs, réincarné. Et tandis que je mets au rebut les vestiges de mon ancienne vie, souvenirs trop encombrants pour celui qui voyage léger, je ne peux m'empêcher de chantonner : I'm a poor lonesome cowboy, I'm a long long way from home. And this poor lonesome cowboy has got a long long way to roam... -
Je raconte my life 6 - Lamentations & fleurs de lol
Filthy John a répondu à un sujet de FabriceM dans La Taverne
Attends Librekom, c'est pas encore fait. Ca, c'est juste le planning de la soirée, et il faut voir comment elle se déroule, même si je suis plutôt confiant. Je vous dirai demain si la bague est au doigt ou si je l'ai dans le cul. Et j'ai beau être un cowboy, j'ai un peu les miquettes, là. Sinon, ouais, le KFC comme diner-type du Noel en amoureux au Japon, c'est malheureusement vrai. Toutes les vitrines de combini affichent en gros leur promos sur le combo cake et poulet frit. L'horreur. Mais de notre côté, on va aller dîner chez Robuchon à Roppongi Hills et le poulet, ce sera en livraison au love-hotel pour les fringales nocturnes. -
Je raconte my life 6 - Lamentations & fleurs de lol
Filthy John a répondu à un sujet de FabriceM dans La Taverne
Champagne, poulet frit, gâteau au chocolat, nuit au love-ho et demande en mariage. Putain, c'est Noel ce soir. -
Je raconte my life 6 - Lamentations & fleurs de lol
Filthy John a répondu à un sujet de FabriceM dans La Taverne
"One of the largest mussel species, reaching 240 mm in length" : littéralement énormes, ces moules. J'ai débusqué un restaurant australo-kiwi qui en sert du côté de Shibuya et je crois que je vais aller me faire un hangi. Et j'en profiterai pour tester le crocodile et le kangourou, que j'ai pas encore essayé. Quelques spécialités locales à recommander au passage ? -
Je raconte my life 6 - Lamentations & fleurs de lol
Filthy John a répondu à un sujet de FabriceM dans La Taverne
De mon côté du globe, on est plutôt bien lotis. Les Japonais sont presque aussi obnubilés par la nourriture que les Français, mais n'ont que rarement ce côté chauvin leur laissant à penser que leur gastronomie est la meilleure du monde. Au contraire, l'exotisme est plutôt apprécié en cuisine. Et je ne sais pas pour cette année, mais Tokyo a souvent élue capitale de la gastronomie. Avec 160,000 restaurants sur la ville, de la churrasqueira au vendeur de kebab en passant par le bistrot à la française, et plus d'étoiles Michelin que nulle part ailleurs, il y en a vraiment pour tous les goûts et tous les tarifs. Et des produits de la mer à se damner : les Japonais auront réussi à me donner goût au poisson alors que j'ai passé 30 ans à snober tout ce qui vivait dans la flotte. Du coup, même si on a moins de choix en magasin qu'en restaurant, on trouve vraiment de tout, dont du foie gras de qualité, d'excellents fromages, de très belles pièces de viande, des vins du monde entier... Pour peu que l'on veuille y mettre le prix, obtenir de quoi préparer un repas "comme chez nous" se fait relativement aisément. -
Pourtant, à terme, en modifiant tes habitudes, tu modifies ton "type de personnalité", si toutefois cela veut dire quelque chose. Car par la force des choses, tu intègres progressivement tes nouvelles compétences dans tes préférences : tu te retrouves dans une position où tu as assimilé que différentes problématiques exigent différents schémas de prise de décision. Que certaines tâches seront plus rapidement accomplies avec rigueur et organisation (J>P). Que certains conflits seront plus facilement résolus par le consensus que par la raison (F>T). Que certaines situations s'analysent plus aisément par l'observation des faits que par l'abstraction (S>I). Comme je le disais, l'énorme défaut du MBTI est sa nature binaire et dichotomique, qui retranscrit très mal la psyché humaine. Car à part si l'on souffre de pathologie mentale, rien n'est jamais si blanc ou noir. Et avec le temps, on évolue. Personnellement, si j'étais du genre à ne jamais me prendre la tête avec une quelconque forme d'organisation lorsque j'étais plus jeune, désormais, lorsque je suis confronté à un constat du type "Je préfère l'improvisation au suivi d'un plan établi", la seule réponse qui m’apparaît sensée est "Ca dépends" voire "Les deux : l'un n'empêche pas l'autre" dans certains cas. Le MBTI est utilisé dans les trois quart des boites du Fortune 500. Soit leurs RH sont peuplées de cons, soit il a tout de même son utilité, aussi imparfait qu'il puisse être.
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Ce n'est pas contre-intuitif, au contraire : il apparaît comme essentiel, dans beaucoup d'activités, d'être capable de rigueur et d'organisation. Lorsque tu travailles sur d'importants projets, si tu n'es pas capable de respecter les contraintes et les délais, tu vas rapidement t'aliéner beaucoup de clients et de collaborateurs. Les profils type "J" sont justement appréciés dans les environnements corporate pour leur capacité à être "task oriented", à s'organiser et abattre le boulot rapidement. Si dans les phases de réflexion, de conception ou de résolution de problèmes, être capable de prendre du recul et de sortir des sentiers battus est appréciable, lorsque la deadline arrive, il faut se mettre à l'exécution. Et là, c'est ta capacité à être méthodique et ponctuel qui fait la différence. Et s'il y a un risque à se retrouver frustré en essayant de s'enseigner organisation et rigueur, ne rien faire pour changer ses habitudes transforme ce risque en certitude. Faire sans cesse des projets pour ne jamais les finaliser ou perdre la confiance de ses pairs à cause d'un manque chronique d'organisation, de communication et de livraison dans les temps sera bien plus frustrant à long terme qu'essuyer quelques échecs en essayant de modifier son mode de fonctionnement. Alors, effectivement, au tout début, opérer un changement d'habitude demande à se faire un peu violence et peut s'avérer épuisant. Mais dès que tu commences à prendre le pli, cela devient vite particulièrement gratifiant. C'est la raison pour laquelle je conseillais de faire un suivi de ce qui a été réalisé : quand tu te rends compte que tu arrives à remplir 80% de tes "missions" hebdomadaires alors que dans les premières semaines, c'est à peine si tu arrivais à 20%, la sensation d'accomplissement est véritablement grisante. Le tout, c'est de commencer en se fixant des objectifs réalistes et de surfer sur cette vague d'auto-gratification : comme je disais, les premières étapes peuvent être aussi simples que "garder mon espace de travail en ordre" et "répondre à mes mails dans la journée". Et franchement, par la suite, avoir un tant soit peu d'organisation élimine beaucoup de stress. Factures classées chronologiquement, prêtes à être payées dans les temps, inbox où ne s'accumule jamais plus de 48 heures de courrier, fringues organisées par tenues appareillées prêtes à être enfilées, appartement ordonné où chaque chose est à sa place, autant de petits détails dont je n'avais que foutre par le passé mais qui finalement apportent une certaine tranquillité. Maintenant, ce qui est marrant, c'est que j'ai un ami qui a cherché à accomplir tout le contraire. Le bonhomme était un vrai obsédé de l'organisation, qui paniquait dès qu'il se retrouvait en retard, se chagrinait dès que le moindre paramètre était laissé au hasard, et m'avouait être envieux de ma capacité à lâcher-prise sur le cours des événements tout en gardant la certitude que tout allait bien se passer. Il s'est fait violence à sa façon : il a fini par tout claquer pour passer deux ans à faire le tour du Monde. Et ça l'a complètement transformé.
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@ Snow & Tramp : Si, si, ça se fait. Il suffit de comprendre que les résultats donnés par ce type de test, ce ne sont que des préférences envers certains process cognitifs. Une cartographie de ta zone de confort en quelque sorte. Et tu peux très bien essayer de te faire violence pour en sortir. Déjà,il faut s'abstraire des conneries pondues par Myers, et surtout de l'aspect dichotomique du MBTI : ce n'est pas parce que tu as une affinité envers un certain mode de prise de décision que tu es forcément incapable de prendre en considération un aspect antagoniste. Etre rationnel ne va pas t'empêcher de parfois t'asseoir sur ta logique et agir par pur altruisme, par exemple (sauf pathologie mentale : les fonctions cognitives étaient utilisées pour réaliser des diagnostics psychiatriques à l'origine). S'il est encore besoin de le répéter, Jung aurait chié à la gueule de Myers s'il avait été encore vivant lorsque celle-ci mis au point le MBTI. Foutre des gens dans des petites cases en leur disant "Voilà à quoi tu es bon" est exactement ce qu'il essayait d'éviter lorsqu'il a développé la psychologie analytique. Techniquement, se conformer à sa persona (la petite case) est considéré comme une forme d'aliénation. Donc développer un mode de prise de décision alternatif, c'est totalement faisable. Et c'est comme toute nouvelle habitude : on l'implante par la routine. Si tu es typique "P", genre procrastinateur désinvolte et inorganisé, la meilleure façon de pallier à tes mauvais penchants est de t'inspirer de ce qui fait les caractéristiques d'un "J" et les implémenter au fur et à mesure : sens de l'organisation, respect des plannings, etc... Si tu as des amis proches qui correspondent à ce type, inspire-toi de leur façon de procéder et demande leur conseil sur leur façon de travailler. Mais alors : bon courage. Je suis plutôt "P" de mon côté aussi, et je sais que mettre en place une routine est sûrement le truc le plus chiant qui puisse exister. Vraiment un mode de fonctionnement auquel on n'est pas habitué et qui nous est inconfortable au début. Le bon conseil que je te donnerai pour que tu ne te décourages pas, c'est de démarrer petit, et de traquer tes progrès : tu te donnes 3 missions à remplir chaque jour, tu les imprimes sur un calendrier, et tu fais des petites croix chaque soir en face de celles que tu as honoré. Ce qui peut être : planifier à l'avance une tâche importante à exécuter chaque jour et se tenir au programme pendant le plus grand nombre de journées successives ; garder son espace de travail organisé et opérationnel en le rangeant tous les soirs ; s'abstraire de toute distraction tant que le travail du jour n'est pas terminé ; traiter toute nouvelle requête et planifier sa réalisation dans la journée même (répondre aux mails par accusé de réception et donner une date prévisionnelle pour le rendu, classer les courriers postaux à la sauce "43 folders", contacter derechef les subordonnés si la tâche doit être déléguée, etc)... Si tu fais ça rigoureusement, tu vas vite développer tes qualités organisationnelles.
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Images fun et leurs interminables commentaires
Filthy John a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
J'approuve. Visiter les musées de Meda complètement défoncé avant d'aller baver devant les vitrines à De Wallen est un voyage initiatique que tout Européen devrait entreprendre avant d'entrer dans la trentaine. -
Qu'il est con ce Glandon. Je fais ma bonne action de la journée, je vais essayer de t'instruire un peu : l'assiette fiscale, c'est la SOMME qui sert de base au prélèvement de l'impôt. Ca n'a rien à voir avec le nombre d'assujettis. Tu peux très bien te retrouver avec une population croissante, un taux de TVA constant et des revenus fiscaux en baisse si la somme des dépenses de consommation (l'assiette) diminue. Ce qui arrive s'il y a appauvrissement de la population et/ou réduction de leur train de vie. La vache : "effondrement des recettes de l'impôt sur les sociétés, de 34,3% à 22,3 milliards d'euros". Un tiers de moins sur les recettes de l'IS ? Pour ceux qui ne suivent pas les infos économiques, il s'est passé quoi, là ? Le bénéf' des entreprises françaises s'est écroulé à ce point ?
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難しくないが、なにかを学んだ嬉しい。
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Kaizoku ou ni (ore wa) naru. Au passage, avis à tous les amateurs de manga et anime : faites super attention à ne jamais utiliser "ore" par mimétisme envers vos protagonistes préférés. C'est un pronom très familier, excessivement masculin et dominateur, voire agressif. Il s'utilise pour se signaler en tant que mâle désireux de poser ses couilles bien en évidence sur la table. Techniquement, vous l'entendrez principalement dans les shounen, dans la bouche de gosses de 12 ans qui veulent jouer les grands devant les copains, et lorsque vous discutez gonzesses entre couilles autour d'une bière. Si un inconnu se présente à vous en l'utilisant, c'est que vous avez affaire à quelqu'un qui veut vous prendre de haut : ploucs qui cherchent la merde, types bourrés et autres tatoués. Jamais bon signe.
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Images fun et leurs interminables commentaires
Filthy John a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
C'est de ce Qi là dont parle l'infographie. -
Je raconte my life 6 - Lamentations & fleurs de lol
Filthy John a répondu à un sujet de FabriceM dans La Taverne
Ne t'inquiètes pas, ça viendra. A vingt ans, j'étais comme toi, je choppais des pépés en leur faisant la popote. Dix années plus tard, tu sais où cela m'a mené. D'ailleurs, je continue de serrer à coup de pâtes. En France, faut jouer les cordons bleus pour épater, et je ne me risquais pas à préparer moins élaboré que des paste al forno sur base de lasagne ou de cannelloni, mais ici, tu peux scorer en envoyant une bête assiette de penne alla carbonara : les filles n'ont pas une très large connaissance de la cuisine occidentale et la vaste majorité ne saurait préparer une sauce. Mais je ne viendrai pas raconter ici comment je me suis branché une étudiante culinairement inculte en lui préparant des nouilles. Pas assez funky pour valoir une discussion. -
Je raconte my life 6 - Lamentations & fleurs de lol
Filthy John a répondu à un sujet de FabriceM dans La Taverne
Bien sûr que ça a marché : la fille t'invitait chez elle. Elle se serait pointée avec une banderole "Prends moi sur le sofa" que ça aurait été tout aussi obvious. -
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
Filthy John a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
@ Tramp & the Stu' : Les enfants, si vous faites des recherches avec des mots clés comme freedom ou property sur Ngram, vérifiez que vous recherchez dans le corpus des bouquins écrits en anglais, sans quoi cela donne des résultats complètement à la ramasse. Et en case insensitive. En sur une plus longue période. Voilà le bon graphe pour votre recherche : https://books.google.com/ngrams/graph?content=communism%2Cfreedom%2Cproperty%2CMarx&case_insensitive=on&year_start=1500&year_end=2008&corpus=15&smoothing=10&share=&direct_url=t4%3B%2Ccommunism%3B%2Cc0%3B%2Cs0%3B%3BCommunism%3B%2Cc0%3B%3Bcommunism%3B%2Cc0%3B%3BCOMMUNISM%3B%2Cc0%3B.t4%3B%2Cfreedom%3B%2Cc0%3B%2Cs0%3B%3Bfreedom%3B%2Cc0%3B%3BFreedom%3B%2Cc0%3B.t4%3B%2Cproperty%3B%2Cc0%3B%2Cs0%3B%3Bproperty%3B%2Cc0%3B%3BProperty%3B%2Cc0%3B.t4%3B%2CMarx%3B%2Cc0%3B%2Cs0%3B%3BMarx%3B%2Cc0%3B%3BMARX%3B%2Cc0 -
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
Filthy John a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
Pour avoir un aperçu, tu peux toujours jeter un œil sur les datas de Google Ngram Viewer concernant le terme "racisme". -
Même pas. Je vis pas loin d'Ikebukuro, donc pour les bouquins, je préfère aller fouiner à la Junkudō Shoten. J'adore ce quartier, d'ailleurs. La plus grande librairie du Japon, deux des plus gros department stores de Tokyo, le plus gros magasin Uniqlo du monde... Le meilleur endroit de la ville pour trouver tout et n'importe quoi au meilleur prix. Et puis, depuis cette fameuse soirée à Kabukicho où je me suis enfui d'un bar à pute en laissant une ardoise impayée et fait courser par un Nigérian qui voulait me découper en morceau, j'évite de trop traîner vers Shinjuku.
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Le Russe me botte vraiment. Je prendrai volontiers quelques leçons si mon temps libre n'était pas déjà entièrement phagocyté par d'autres activités. Quoique question langues, j'ai déjà beaucoup à travailler : principalement mon allemand, car je suis doucement en train de le perdre, et surtout mon japonais, puisque j'aimerai avoir assez rapidement un niveau suffisant pour un environnement corporate. Et le keigo, gros, c'est quand même pas de la tarte. Honte sur moi. Ce genre d'erreur grotesque est signe que j'ai passé beaucoup trop de temps loin de toute littérature française de qualité. Mais ça ne va pas aller en s'arrangeant : en ce moment, je suis plutôt Young Jump que Marcel Proust.
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Fusse ma langue maternelle celle de Molière, je ne saurais malheureusement m'enorgueillir du niveau —que l'on ne pourrait qualifier d'autre que déplorable— avec lequel je manie icelle. Et bien que censé être capable de communiquer en anglais, y compris au sein d'un environnement professionnel, ce n'est qu'au prix d'incommensurables efforts qu'il m'est possible de comprendre les phrases prononcées ou écrites en cette langue diabolique. Et redoubler de ces derniers pour tenter d'y apporter une réponse. L'allemand, que quelque malheureux professeurs auraient tenté de m'enseigner, ne ressemble pour moi qu'à une succession d'incongrus borborygmes, et ce qu'ils sortent de ma bouche ou arrivent à mes oreilles. Mon italien, pourtant langue officielle de ces terres sacrées que sont les cuisines familiales, n'est que baragouinage inintelligibles. L'espagnol, dialecte qui fut longtemps celui de mes voisins, me reste totalement opaque malgré mes fébriles tentatives d'y entraver quoi que ce soit. Et je ne peux que me prostrer d'effroi lorsque, sortant de chez moi, mes yeux et mes oreilles se font respectivement assaillir par les caractères biscornus et les éructations gutturales de ce monstre linguistique qu'est le japonais. Je ne parle donc qu'une demie-langue, et pas la meilleure moitié. Raison pour laquelle je m'abstiens de voter.
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[modéré]Hollande, le départ du comique français
Filthy John a répondu à un sujet de Chitah dans Politique, droit et questions de société
Cette histoire de notes, c'est l'arbre qui cache la forêt. Pendant que cela s'esclandre à droite et à gauche sur ce point de l'ordre de la pure esthétique, c'est le concept sous-jacent, celui de l'évaluation, qui est en train de se faire démonter. Je vais encore jouer les Captain Obvious, mais les barèmes n'ont strictement rien à voir avec la qualité de l'enseignement. Dans les pays qui trustent les premières places au classement PISA, on trouve de tout, depuis les notations sur 100 de pays comme le Japon et la Corée, où se déroule une large compétition entre élèves, jusqu'au système finlandais avec ses notes qui ne descendent jamais en dessous de 4 pour ne pas trop accabler les plus mauvais, en passant par les notes sous formes de lettre du Canada ou de la Nouvelle-Zélande. Le rôle même de toute évaluation, c'est de signaler l'échec ou la réussite, et si possible, le faire avec une granularité suffisante pour pouvoir suivre aisément la progression. Techniquement, passer d'un barème numérique à un système de lettres, ça ne va rien changer : l'élève qui se prendra un F ne se sentira pas moins en situation d'échec que celui qui s'est ramassé un bon vieux zéro à l'ancienne. Que l'on note sur 20 ou avec des pastilles de couleur, obtenir le plus mauvais résultat sera toujours vécu comme une sanction si l'étudiant n'est pas capable de traiter l'information avec recul. Maintenant, derrière le dernier rapport du Conseil Supérieur des Programmes, ce que l'on retrouve c'est la volonté de "mettre en place une évaluation positive permettant de valoriser différents niveaux de réussite en établissant un bilan plus riche qu’une réponse binaire en termes de succès et d’échec". Autant dire que les bonshommes s'apprêtent à casser le thermomètre : plutôt que de chercher un moyen de permettre aux étudiants de surpasser l'échec, ils vont simplement faire disparaître celui-ci. Car ce que je lis ici, c'est qu'il est bien trop "binaire" de dire à l'élève s'il a réussi ou s'il s'est planté : l'évaluation se doit désormais d'être "positive" avec, à la clé, la réussite pour tous. Le coeur de la réforme à venir, cela ne me semble pas être une simple modification du barème, mais la mise en place d'un système où les erreurs et mauvaises réponses —jugées stigmatisantes— n'existent plus et où tout sera mis en place pour distribuer le plus de bons points possibles, "valoriser les différents niveaux de réussite" et in fine donner l'illusion aux étudiants et à leurs parents qu'ils ont réussi leur scolarité. Ajoutez à ça qu'ils préconisent de "prendre en compte l’ensemble des compétences définies par le socle commun et ne pas se limiter à celles évaluées par les épreuves classiques", et l'on va se retrouver avec des élèves à qui l'on donnera des bons points sur leur devoir de maths sous prétexte qu'ils ont su lire l'énoncé. Et quand par dessus le marché, on intègre du bullshit comme "connaître le principe de laïcité" ou "adopter un comportement responsable vis à vis de l'environnement et de la santé" dans ces fameuses compétences du socle commun... Souvenez-vous, il y a quelques semaines, NVB visitait —et encensait— un collège versant dans l'évaluation alternative. Et voilà à quoi ressemble la copie d'un de leurs élèves de quatrième qui vient de recevoir un "assez bien" en explication de texte : Sinon, pour alimenter le débat liborgien : pour contrôler les acquis d'un élève et juger de sa progression, il faut forcément l'évaluer. Et dans ce contexte, les notes c'est quand même ce que l'on fait de mieux. Néanmoins, la façon dont on évalue les élèves est à chier : le professeur te fait gratter ta leçon, te donne des exercices à faire en classe ou à la maison, puis vient l'interrogation et sa note, qui tombe comme un couperet. Stress contre-productif en amont et sentiment d'échec en aval si tu as eu le malheur de te planter. Rythme de contrôle des connaissances qui favorise le bachotage plutôt que la continuité. Si je devais faire un parallèle avec les jeux vidéos, le système actuel consisterait à avoir, pour chaque stage, 20 parties en mode "tutorial", que tu ne peux pas perdre car tout est indiqué et le score n'est pas compté, puis une partie finale sur laquelle tout va se jouer. Et si tu te foires, tu avances quand même au stage suivant, sans possibilité de revenir en arrière sauf une fois le level entièrement terminé. Et là, si la moyenne de tes scores sur le level est trop basse, faut que tu te retapes tout depuis le début, y compris les tutoriels (ce qu'on appelle communément un redoublement). Le genre de jeu que tu aurais envie de mettre à la poubelle au premier game-over. Avec un système pareil, il ne faut pas s'étonner que les élèves perçoivent les contrôles comme une corvée et de mauvais résultats comme un échec personnel : la mauvaise note ne pardonne pas. On ne les a pas habitué à se prendre une taule en se disant qu'ils feront mieux la prochaine fois, à savoir dépasser leur échec et apprendre de leurs erreurs. Je pense qu'en évaluant en permanence, et ce alors même que l'on vient à peine de démarrer la leçon, donnerait une bien meilleure appréciation. Pour revenir à ce parallèle avec les jeux vidéos, on serait alors dans le cas d'un jeu classique : on fait plusieurs parties, et même si les premières d'entre elles se terminent en game-over sur un score minable, on ne se formalise pas vraiment puisque ce qui va compter au final, c'est le top-score que l'on aura réussi à atteindre. Et ces trois étoiles bonus décrochées pour avoir fini sans faire de fautes d'orthographe, en moins de 20 minutes et en ayant fait un effort de présentation. La plupart des MOOC fonctionnent ainsi, de même que presque tous les logiciels éducatifs, et je trouve le système particulièrement efficace. Evaluer les élèves en permanence, presque quotidiennement, sur tous les exercices, tous les chapitres, leur permettre de se prendre des notes dégueulasses sans que cela puisse être irrattrapable et leur donner l'envie de faire le plus de points possibles. -
Une photo prise depuis la tour Hikarie à Shibuya, le seul endroit où l'on peut voir simultanément le Scramble Crossing et le Mont Fuji :
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[modéré]Hollande, le départ du comique français
Filthy John a répondu à un sujet de Chitah dans Politique, droit et questions de société
Au Japon, le marché du travail n'est pas si flexible que ça. C'est un des points sur lequel le pays a beaucoup de réformes à faire. Mais si je citais le taux de chômage et commentait sur l'activité qui règne ici, c'est surtout en réponse à tout38 qui considère qu'il n'y à qu'à "ouvrir les yeux" pour se rendre compte que le Japon est dans "une situation désespérée". Mais la réalité est que l'économie japonaise est très loin d'être mal lotie, malgré une dette gouvernementale hors de contrôle. On n'est pas en Amérique au temps de la Grande Dépression : si les gens font la queue, c'est pour attraper le train qui les amènera au boulot, pas pour la soupe populaire. Au niveau politique, c'est la seule chose qui importe : les gens n'en ont rien à secouer de la taille du bilan de leur banque centrale ou du niveau d'endettement public. Ce qui compte, c'est qu'ils aient du boulot et que celui-ci leur rapporte suffisamment pour remplir le frigo. Le reste, c'est de la littérature. Et j'ai tendance à penser que c'est aussi la seule chose qui importe au niveau économique dans le contexte actuel. Pour sûr, on est très loin de l'orthodoxie sauce autrichienne, et cela fait plusieurs décades que le pays une gigantesque foire au mal-investissement, mais au moins cela continue de tourner (pas trop mal, d'ailleurs). A l'heure actuelle, je parierai plus volontiers sur le Japon et ses entreprises dopées au crédit facile que sur la France et sa population sous perfusion d'argent public, et je pense que c'est un pari qui restera valable sur le long-terme, Armageddon ou pas. Tu veux dire que si l'état français fait faillite demain, tu t'attends à ce que tous ceux qui vivaient de l'argent public se mette subitement à chercher du travail ? Je les vois plutôt dans la rue pour protester sur des slogans anti-capitalistes et provoquer des émeutes, comme en Grèce à la grande époque. D'ailleurs, avec son PIB qui s'est effondré d'un quart, ses 25% de chômeurs, ses réformes qui n'avancent pas et sa dette toujours hors de contrôle, ce pays donne une bonne idée de ce qu'il pourrait arriver en France. Il ne manque plus que l'élection de populistes bien débiles pour achever le pays. Et même si les gens se mettaient à chercher du boulot, où en trouveraient-ils ? Les investisseurs et entrepreneurs ne se bousculent pas vraiment au portillon, et je ne vois pas la queue d'une réforme qui pourrait changer la donne. Je dubite aussi beaucoup quant à l'arrivée du jour où "il n'y aura plus de dette". En France comme au Japon, je ne vois pas les banques centrales remonter les taux d'intérêt pour siffler la fin de la récré, ni les gouvernements se mettre tout à coup à gérer proprement le pognon du contribuable. Les retraités japonais seront payés, ne t'inquiètes pas : les fonds de pension locaux ont déjà largement réduit leur exposition aux bonds, et les différentes banques sont aussi en train de s'en débarrasser. Comme je le disais plus haut : la Bank of Japan est en train de racheter tout ce qu'elle peut. A l'heure actuelle, la BoJ rachète les treasuries plus vite que le gouvernement ne peut les émettre. Elle est déjà détentrice de plus de 25% des bonds japonais en circulation, et si elle continue sur cette lancée, la moitié de ceux-ci seront inscrits à son bilan à l'horizon 2018. Maintenant, la grande question est : que vaudra le yen à ce moment-là ? -
[modéré]Hollande, le départ du comique français
Filthy John a répondu à un sujet de Chitah dans Politique, droit et questions de société
Effectivement, la situation est critique... Désespérée, même. Il y a trop de gens qui travaillent dans ce putain de pays. J'en ai été tout tourneboulé, ce matin, lorsque je suis parti aux aurores m'acheter du pain pour mon petit déjeuner. Mes yeux étaient ouverts, en grand, et comme tu le dis, je ne pouvais que "constater les dégâts" : une large foule de salary-men et office-ladies se pressait pour aller travailler, faisant ressembler les bouches de métro de la petite station de banlieue du coin à l'entrée d'une fourmilière; de jolies petites lycéeenes en jupes écossaises pédalaient ardemment pour rejoindre leur école avant que la pluie ne leur tombe dessus; des ouvriers en batîments faisaint chauffer les énormes machines servant à forer les fondations nécessaires pour ériger les piliers de soutènement qui permettront à l'énorme centre commercial qui se batît là de résister à des tremblements de terre comme on en subit nulle part ailleurs, tandis que de l'autre côté de la rue, d'autres installaient un réseau de fibre optique dans un vaste complexe résidentiel flambant neuf de plus d'une centaine d'appartements; les employés des combinis s'inclinaient, les services de voiries turbinaient, et tout le monde était à son poste à l'aube de cette nouvelle semaine de labeur... Avec un taux de chômage à 3.5% et plus de gens au boulot qu'il n'y en a jamais eu depuis deux décennies, il m'apparaît clair que la catastrophe est proche. Ce ne peut être que le signe d'une faillite imminente, que ce pays qui figure sur le podium mondial en terme de puissance économique, exportations et investissements va tout à coup se ratatiner et que les gens vont y mourir de faim. Au moins. Exactement. Cela fait juste quelques décennies que la BOJ fait n'importe quoi et tente de tirer le yen vers le bas par tous les moyens. Mais, le marché, c'est plus fort que toi : à vouloir tordre la main invisible, tout ce que tu risques, c'est de ne pas voir arriver la claque que tu vas prendre dans la gueule. Sur le temps long, la devise nippone n'a cessé de s'apprécier face au dollar : Maintenant, à force de bricoler, l'inflation va peut-être finir par arriver. Mais même si le yen dévisse, je doute que cela suffise pour envoyer le Japon par le fond. L'économie du pays est extrêmement résiliente. Les revenus se tassent, mais cela équivaut à une augmentation du pouvoir d'achat dans une économie déflationniste. Les Japonais ont encore de la marge, même si le prix des oeufs augmente un peu fort ces derniers temps. Et il faut savoir que le gouvernement ne s'appuie même plus sur l'épargne des ménages, et qu'il n'a pas foncièrement besoin de l'étranger : les bonds japonais sont presque directement avalés par la BOJ. Honnêtement, faire des prédictions sur l'économie de ce pays est particulièrement couillu. On n'a aucune idée de la façon dont cela va évoluer. Leur banque centrale peut très bien continuer d'absorber la dette gouvernementale pendant encore 20 ans sans que cela ne s'effondre. Ou décider de progressivement rééquilibrer le bilan. On n'est pas en Grèce, là. Le gouvernement japonais ne peut pas faire faillite : la BOJ est là pour éponger ses dettes. Et une banque centrale ne peut pas faire faillite. Le seul risque, c'est le worst-case scenario : l'hyper-inflation. Et les probabilités d'un tel scénario sont quasi-nulles : il faudrait que plus personne n'accepte du yen à l'international.