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Tout ce qui a été posté par Filthy John
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Je ne suis pas spécialiste, mais il me semble que l'apprentissage de l'écriture a un rôle très important dans le domaine de la motricité, avec tout ce que cela induit (coordination main-oeil, agencement synaptique, etc...). Même si elle fait aussi appel aux mains, la frappe au clavier, ce n'est tout de même pas aussi exigeant que l'écriture au niveau moteur. Et je ne parle même pas des qualités que la pratique de l'écriture manuscrite permet de développer comme la concentration ou l'attention. Pas de backspace et de correcteur orthographique sur une feuille blanche. Une école sans crayons, je n'y enverrai pas mes enfants, personnellement.
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Je pense que la cause est avant tout un stress lié à la paranoïa alimentaire : les plus virulents apôtres du bio sont du même acabit que ces hypocondriaques d'électro-sensibles, la peur des ondes électro-magnétiques étant tout aussi irrationnelle que celui des "produits chimiques". Pour savoir si tu as affaire à de vrais cas pathologique, le plus simple est de vérifier si ils cultivent un biais de confirmation. La plupart du temps, ces personnes sont intimement convaincues d'aller mieux depuis qu'elles mangent bio, alors qu'il ne s'agit là que d'un effet placebo lié à leur superstition : quand on est obnubilé par la malbouffe, se convaincre que l'on mange "naturel" suffit pour aller mieux. Et tu peux leur donner n'importe quelle merde, du moment que tu la leur présente comme issue de l'agriculture biologique, elles vont s'en délecter (voir la vidéo des Hollandais amenant des produits de chez MacDo à un salon gastronomique). Le plus simple est d'éviter ce genre de cinglés : ils sont nocifs et détruire leurs croyances relève de la psychiatrie, est épuisant et chronophage. Mais si tu te sens l'âme d'un sauveur, tu peux toujours cultiver leur dissonance cognitive jusqu'à ce qu'à rendre leur croyance tellement invivable qu'ils finissent par l'abandonner. Fais-toi plus royaliste que le roi et commence par leur expliquer que tu ne manges pas de bananes car celles-ci produisent naturellement de l'isobutanol, un solvant que l'on retrouve dans les peintures ou que l'on utilise comme antigel dans les carburants. Ou qu'il faut acheter des produits labellisés Demeter (introuvables et hors de prix) car le label AB autorise l'utilisation de semences hybrides F1 repliquées en laboratoire et nuisant à la bio-diversité. Joue les Talibans de l'assiette et utilise leurs propres arguments (pas naturel et plein de produits chimiques) pour détruire méticuleusement tout ce qu'ils pensent être bon. Au bout d'un moment, ils devraient arrêter. Ou au moins ne plus te casser les couilles avec leurs lubies.
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Ironique ? Parce que même si même s'il est très équilibré, il reste légèrement INTP, et donc probablement très exigeant dans l'exercice de son leadership. Je suis pratiquement dans le même cas de figure (je suis xNxP) et je serai curieux de savoir comment il a été intronisé président. S'il est comme moi, ça n'a pas été une requête ni même une proposition de sa part, mais simplement la solution qui semblait la plus pertinente à tous, comme si lui filer les responsabilités s'imposait naturellement. C'est toujours flatteur pour l'ego, mais ça me mets dans des situations de stress phénoménales. Et j'ai toutes les peines du monde à ne pas considérer le fait que l'on me place en position de leader comme un choix de facilité : "Laissons Filthy gérer, il fait ça bien, et ça nous évite d'avoir à nous faire chier." D'où parfois des pétages de plombs et des exigences quasi-inhumaines. Ca te fait cet effet aussi, G7H+ ?
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Au contraire, c'est plutôt bon signe. Lorsque Jung a dessiné sa cartographie des fonctions cognitives, et par extension les types de personnalités associés, c'était en tant qu'outils utiles à la compréhension de l'autre, mais surtout de soi-même, prérequis à l'individuation. Outre mettre en garde contre la volonté de mettre les personnes dans des cases (il aurait haï la classification MBTI), Jung exhortait ses patients à sortir desdites cases (persona), et pour se faire, identifier les fonctions psychologiques inusitées (voire refoulées, comme c'est le cas de certains purs rationnels considérant l'empathie comme une faiblesse) et se les réapproprier. Ainsi, des fonctions en équilibre sont plutôt signes d'une bonne compréhension et affirmation de soi-même. Si je ne m'abuse, tu dois être le genre de personne apprécié de ton entourage pour ta sagesse et ta modération.
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Interventionnisme Nippon Et Critique De La Loi Des Avantages Comparatifs
Filthy John a répondu à un sujet de Barry Chuckle dans La Taverne
Premièrement, il y a une question de chronologie : après-guerre, la phase de libéralisation a été mise en place par les Alliés en amont de toutes les autres réformes, avec une ouverture vers les marchés internationaux et une large baisse de la fiscalité. Dans les Abenomics, cette libéralisation est la "troisième flèche" : elle arrive en aval. Dans les faits, elle n'a d'ailleurs toujours pas été décochée et c'est la principale raison pour laquelle Abe a foiré sa politique. Pire : il a déporté la fiscalité sur la consommation avant de baisser celle des entreprises (une réduction de l'impôt sur les sociétés est au programme), ce qui a écroulé le marché intérieur. Deuxièmement, le contexte financier est totalement différent : à la fin de la WW2, le Japon est un pays en manque de capitaux. La politique monétaire accommodante va permettre aux conglomérats de se financer à peu de frais pour relancer la machine. De nos jours, le pays baigne dans les liquidités : les entreprises n'ont plus besoin d'un coup de pouce de la BOJ pour investir, elles ont besoin de débouchés (ie. nouveaux secteurs). Et comme Abe n'a encore rien libéralisé, ces débouchés ne sont pas là : s'il avait décoché sa "troisième flèche" en premier, il se serait vite rendu compte que la politique monétaire actuelle n'a pas lieu d'être (on retombe sur le premier point). Troisièmement, le pays n'a plus à se reconstruire : à l'époque, la machine économique japonaise était entièrement tournée vers la guerre et les infrastructures étaient dévastées, en opposition totale avec ce qu'il en est aujourd'hui. Faire des plans de relance lorsque tout est à refaire est facile : le gouvernement peut mettre de l'argent dans n'importe quel secteur (énergie, construction, industrie), ça aura toujours un effet positif, même faible. Mais mettre en place de larges plans de relance dans une économie telle que celle du Japon contemporain, c'est surtout courir le risque de faire du mal-investissement : mieux vaut laisser le secteur privé s'en charger. Au passage : il faut aussi savoir que si l'industrie japonaise a vécu un énorme essor dans les années 50, c'est grâce à la Guerre Froide. De par leur position stratégique, les Japonais vont devenir un allié de poids en abritant les bases, troupes et flottes de l'Oncle Sam. Durant la Guerre de Corée, les Américains vont réaliser des commandes faramineuses auprès des industriels japonais, ce qui va totalement renverser la balance commerciale du Japon et générer un gros afflux de dollars. Et surtout, cela va permettre à leur industrie militaire de continuer de servir et se réformer en douceur plutôt que subir un démantèlement massif, tout en engrangeant des devises, ce qui sera bénéfique à l'ensemble des entreprises des keiretsu puisque celles-ci sont organisées autour d'une même banque. Au final, ce qu'il faut comprendre, c'est que le Japon a conservé exactement les mêmes recettes depuis Ikeda : beaucoup d'investissement public et une politique monétaire laxiste. Ca a marché après la guerre alors que le pays était à reconstruire, mais conserver ce cap aura fini par créer l'énorme bulle des eighties et les fameuses "décennies perdues". Ce que fait Abe, c'est ni plus ni moins que de poursuivre dans la même lancée, en y allant encore plus fort. Ce qui ne pouvait être que voué à l'échec. Un échec encore pire que les précédents, puisque l'on fonce dedans avec encore plus de volonté : on en mesure les conséquences aujourd'hui. Leur gros problème, c'est que personne n'a cherché à comprendre (ou refusé de voir) que ce qui aura permis l'essor post-guerre au Japon, c'est surtout et avant tout la politique de libéralisation mise en place par les Alliés. De ce côté-là, les réformes sont restées timides et les gouvernement ont préféré conserver le statu-quo. Par contre, l'interventionnisme à tout crin a été poursuivi, alors qu'il n'aurait du être qu'une solution temporaire qui n'avait de sens et d'utilité que dans le Japon ravagé Un des rares moments où cette politique a été abandonnée aura été sous l'investiture de Koizumi : privatisation de la Poste, des autoroutes, baisse de la dépense publique et des impôts, libéralisations de larges pans dans les secteurs de la santé, de l'éducation, de la finance, des assurances... Et c'est un des rares moments où l'économie japonaise s'est ressaisie, d'ailleurs, preuve s'il en est que ce que ce que la Japon a besoin, c'est de plus de libéralisme et non plus d'interventionnisme. Les Japonais gardent d'ailleurs un très bon souvenir de Koizumi, et il reste leur personnalité politique préférée des années après la fin de son mandat. Non. En fait, c'est avant tout une question de philosophie : Socrate contre Confucius. L'Occident est socratique : la Vérité naît à travers la dialectique. Chacun peut défendre ses propres idées, les opposer par le débat jusqu'à ce que l'un des concepts triomphe. Notre philosophie, c'est avant tout "Que le meilleur gagne" et nous sommes les champions de l'innovation disruptive. De l'autre côté, l'Asie est confucéenne : la Vérité naît à travers l'expérience. Les idées sont fruits du consensus (le partage d'expériences), et elle s'affinent à travers leur remise en question permanente. Leur philosophie, c'est plutôt "C'est en forgeant qu'on devient forgeron" et leur credo est principale l'innovation incrémentale. Au niveau du management, cela change beaucoup de choses. En Occident, on a plutôt tendance à former des managers en leur enseignants les meilleures pratiques, la gestion étant élevée au rang de science, et ils ont à charge de prendre les décisions puis les faire appliquer par leurs subordonnés. C'est très top-down comme approche : change un manager, et c'est toute l'entreprise qui peut se retrouver chamboulée du jour au lendemain. Au Japon, les managers sont les simplement les aînés, à qui on a donné le poste car ils ont la plus longue expérience au sein de l'entreprise, et leur rôle est de jauger les décisions plutôt que de les prendre. C'est une approche plutôt bottom-up : les employés font remonter ce qu'ils pensent être perfectible à leur superviseur, qui va alors s'entretenir avec le management pour savoir ce qu'ils en pensent. Si ça n'a jamais été essayé auparavant (c'est là où l'expérience joue), le groupe va tester les nouvelles méthodes pour voir si celles-ci améliorent quoi que ce soit, et si c'est le cas, celles-ci seront appliquées à l'ensemble de la chaîne. Maintenant, ce type de management fonctionne très bien en Occident. Il faut juste former les managers à ne pas tout décider par eux-même et leur expliquer que malgré leurs X années d'études, ils n'ont pas la science infuse (surtout lorsque ce sont des bleus fraîchement recrutés). -
Interventionnisme Nippon Et Critique De La Loi Des Avantages Comparatifs
Filthy John a répondu à un sujet de Barry Chuckle dans La Taverne
Les zaibatsu sont toujours là, tu sais. Ils ont juste changé de nom : maintenant on dit "keiretsu". Des conglomérats gigantesques comme ceux de Mitsubishi sont toujours aussi puissants qu'ils le furent avant la WW2, même s'ils ne fabriquent plus d'avions de chasse (ils ont néanmoins réinvesti l'aviation civile il y a quelques années et vont livrer leurs premiers jets d'ici 2/3 ans). En tant que tokyoïte, je peux t'affirmer une chose : tu es con et ignorant. A chacune de tes tirades sur le Japon, j'ai l'impression de lire un type qui n'est jamais sorti de son patelin et ne connait le pays que par la caricature qui en est faite dans la (mauvaise) presse occidentale. Alors fais-moi plaisir : prends un billet pour Narita ou ferme ta gueule. Les deux. Il faut que tu cherches un peu autour de ce qui a été mis en place pour les Alliés et par Hayato Ikeda : fin des monopoles, ouverture du marché, adhésion au GATT, politique fiscale et monétaire très accommodantes, grands travaux... Le miracle économique japonais, ça a été une sorte d'énorme bulle soutenue par du crédit facile et des quantités absurdes de dépenses publiques, le tout accompagné par une libéralisation et une ouverture de l'économie. En gros, c'est exactement ce que l'actuel premier ministre essaie de reproduire avec ses "Abenomics". -
Voitures d'hier et d'aujourd'hui
Filthy John a répondu à un sujet de Librekom dans Sports et loisirs
La Mazda Roadster, c'est une de ces petites caisses japonaises pêchues et pas chères comme je les affectionne, au même titre que les (regrettées) Nissan 100 NX ou Honda CR-X. C'est des putains de kartings ces bagnoles : ça fait du bruit et vibre de partout, ça accélère fort malgré le petit moteur et freine tellement sec que tu te retrouves vite avec des traces de dents sur le volant, ça part en travers dès que tu tires un peu fort et tu sens la moindre merde qui passe sous tes pneus tellement t'es collé à la route. Mais tu te régales. Personnellement, j'étais grand fan de la seconde génération. Sûrement une des petites propulsions les plus funky à conduire. Maintenant, les nouvelles générations, j'ai pas encore testé, mais je suis certain que ça a perdu en charme : il y a sûrement trop d'électronique et d'assistance à la conduite pour que ce soit aussi drôle que les anciens modèles. Il faudrait que j'en loue une pour voir ce que ça donne. Et puis, les designers l'ont rendu de plus en plus anguleuse au fil du temps. Côté esthétique aussi, je trouve qu'elle a perdu le cachet des anciennes générations. -
Je raconte my life 6 - Lamentations & fleurs de lol
Filthy John a répondu à un sujet de FabriceM dans La Taverne
De mon côté, mon Internet rame méchamment ces derniers temps. Pour une connexion fibre, mes débits sont plutôt moyens : En gros, je plafonne à 200 Mbps en down et 100 Mbps en up. Bon, c'est une connexion cheap à 4000¥ (un peu moins de 30€), mais j'ai cru comprendre que pour ce prix-là, les FAI français faisaient mieux. Un peu vert du coup. -
Japon : déflation et keynésianisme
Filthy John a répondu à un sujet de Cthulhu dans Europe et international
Pour mesurer l'inflation, on n'a guère que les indices des prix à la consommation. Et l'IPC, c'est une des statistiques officielles les plus facile à bidonner, en jouant sur les proportions des différentes composantes. Sous-évaluer l'inflation, c'est tout bénéf' pour les gouvernements, d'ailleurs : ça allège la charge de leur dette et ça permet de gonfler artificiellement le taux de croissance du PIB. Du genre, en France, le niveau de foutage de gueule a dépassé les 9000 depuis bien longtemps : les dépenses de logement représenteraient moins de 15% du panier de la ménagère, charges comprises (eau, électricité, gaz, fioul), de même que l'alimentation. De mon côté, j'ai du mal à imaginer que la grande majorité des français puisse se targuer d'être nourris, logés et blanchis en dépensant moins d'un tiers de leurs revenus. Sinon, le français moyen dépenserait 10% de ses revenus en biens et services culturels et 5% en habillement : c'est à dire qu'ils évaluent que vous cramez autant en livres, sorties ciné et fringues qu'en loyer et charges. Donc, les mesures d'inflation et de croissance, elles me paraissent totalement bidon. Et le pire, c'est que ces deux statistiques servent de support à pratiquement tous les calculs économiques. Désorganisation de l'économie, tu disais ? Les banques centrales, le seul paramètre sur lequel elles peuvent jouer, c'est la quantité de monnaie injectée dans le système. Après quoi, tout est du ressort des agents économiques. De fait, si les agents ne font pas circuler le pognon, les imprimantes peuvent tourner à plein, ça ne changera rien. Le gros soucis, c'est effectivement s'il y a reprise : là, l'argent va commencer à circuler, et ça va faire mal. Très mal. Les Japonais, ça fait une trentaine d'années qu'ils mettent des pièces dans la machine. Si jamais leur économie repart et que la trappe à liquidité se referme, ils vont prendre très cher. On va voir : la troisième flèche des Abenomics est censé être une libéralisation progressive de l'économie nippone. Evidemment que l'inflation s'exporte. Surtout lorsque l'on fait du Quantitative Easing : la BC rachète des titres auprès des banques, les banques claquent leurs liquidités sur les marchés émergents, matières premières et autres actifs, ce qui génère de l'inflation de tous les côtés. Regarde le prix des denrées alimentaires après chaque QE de Bernanke. Regarde le prix du brut depuis qu'ils ont arrêté leur politique de rachat des tresories. Clairement, la BOJ ne fait que de la merde, et ils sont directement responsables des deux décennies perdues que vient de subir le pays. Le Japon est une économie mature, elle est naturellement déflationniste : le pays vieillit et la population décroit, ce qui entraîne une baisse de la consommation, et en parallèle se déroule une course effrénée à la productivité (on est quand même au pays des robots et du toyotisme). Normalement, ils devraient exporter comme des malades, se faire un gros matelas de devises étrangères, et voir le yen monter. Et ça leur serait très bénéfique. Sauf pour le gouvernement, qui aurait alors beaucoup de mal à rembourser sa dette. D'ailleurs, il ne faut pas oublier que le yen n'est pas une monnaie si faible que ça : le yen est insécable, contrairement au dollar ou à l'euro, et pour avoir une idée de sa véritable valeur, il faut le comparer aux centimes ou aux cents des monnaies occidentales. -
Images fun et leurs interminables commentaires
Filthy John a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
Non, les Japonais ne sont pas flippants. On voit que tu ne les connais pas... Juste qu'ils n'ont absolument aucun tabou ni aucune limite, si ce n'est le respect de son prochain : à partir du moment où tout se déroule entre adultes consentants, dans l'intimité ou devant un public averti, tout est possible. Donc oui, tu vas trouver des types qui cuisinent leur service trois pièces pour l'offrir en dégustation à leurs convives. Mais à côté de ça, le pays est un des plus surs et pacifistes au Monde. Pour les Japonais, il est moins stigmatisant de boire une demie-douzaine de litres de foutre que de frapper quelqu'un. Alors, oui, quand ils pètent les plombs, ils te font des boucheries à côté desquelles les péripéties de Leatherface relèvent du conte pour enfants, mais c'est extrêmement rare. La plupart des gens sont calmes et pacifistes, et les faire participer à une guerre m’apparaît totalement absurde. Pour couronner le tout, le Japon est un pays de vieux : un tiers de la population est plus que soixantenaire. C'est pas avec eux que tu feras une guerre. Quant à la jeunesse nippone... La simple idée que quelqu'un puisse tenter de l'envoyer au front me fait doucement marrer. Le seul truc qui permet de mobiliser des millions de Japonais, c'est des filles costumées. -
Japon : déflation et keynésianisme
Filthy John a répondu à un sujet de Cthulhu dans Europe et international
Ici-bas, pour le quidam, la hausse de la TVA a été extrêmement mal perçue. La popularité d'Abe en a pris un sacré coup. Le Japonais moyen n'a pas grand chose à foutre de la politique monétaire. Il n'y comprends pas grand chose, et ne s'y intéresse pas. Par contre, les prix qui grimpent, il n'apprécie pas du tout. D'ailleurs, ça aura suffit pour bons nombres de locaux pour se convaincre que les Abenomics ne marchent pas. Tu ne peux pas expliquer à une population que l'on va dans le bon sens lorsque son pouvoir d'achat baisse. Je vis sur place, donc je peux te le dire : l'inflation est déjà là. Le prix de l'énergie continue de grimper malgré une baisse du coût des matières premières : mes factures d'essence, gaz et électricité sont en train de s'envoler. La nourriture est de plus en plus chère, en particulier pour tous les produits d'importation : depuis la confiture (les marques françaises comme Bonne Maman, Materne ou St Dalfour représentent la majeure partie du marché) jusqu'à la viande (et surtout la viande à bas prix en provenance de Chine ou d'Australie) en passant par les vins, fromages, chocolats... Et même le prix des produits locaux grimpent, même s'ils progressent moins vite. Entre la hausse de la TVA, du SMIC, les augmentations de salaire imposées, l'explosion du prix de l'énergie, les surcoûts se propagent aussi à tous les services, du taxi au restaurant. Ainsi qu'au produits manufacturés sur lesquels il y a peu de marge pour un accroissement de la productivité, tels que les cosmétiques et autres produits d'entretien. Comme partout ailleurs, l'inflation est calculée via un indice des prix à la consommation qui intègre toute une multitude de biens. Lorsque l'on intègre un ordinateur et une télévision neuve tous les deux ans, un renouvellement annuel de garde-robe et un appartement neuf par décade, les mesures d'inflation deviennent complètement bidons pour les plus modestes. De mon côté, je ne prends pas trop sévère car mon épargne et une part importante de mes revenus sont en EUR / CHF / USD, mais certains de mes potes qui n'ont pour toutes ressources que le salaire de leurs petits boulots sur place commencent à sérieusement accuser le coup. Peu probable. La guerre, au Japon, c'est un peu comme l'inflation en Allemagne : ça a tellement marqué les esprits que personne ne veut que ça recommence. -
La France, Un Pays Impossible À Réformer ?
Filthy John a répondu à un sujet de Eagle dans Politique, droit et questions de société
Je t'ai très souvent vu écrire : "Quand tu sais pas, tu me demandes." Intuitivement j'aurai aussi répondu "non", mais je tenais, très simplement et très humblement, à obtenir confirmation par quelqu'un qui a sûrement une bien meilleure compréhension du sujet que moi. Et il m’apparaît raisonnable de penser que les partis ne divulguant pas leur comptabilité perdent des voix, certains électeurs étant soucieux de savoir quelle entité finance leurs candidats par crainte de lobbyisme caché. J'imagine même que les comptes, au crédit comme au débit, seront des éléments à part entière dans les campagnes, et que l'on verra des partis s'enorgueillir de ne pas avoir accepté un seul centime d'une grosse banque ou attaquer leurs adversaires sur la gestion de leur trésorerie. Définitivement, j'aime bien cette idée. -
La France, Un Pays Impossible À Réformer ?
Filthy John a répondu à un sujet de Eagle dans Politique, droit et questions de société
Je me réjouirais de voir les syndicats poussés à bouts et mis à l'amende par un gouvernement un peu couillu. Des grèves déclarées illégales, des leaders syndicaux devant la justice, des piquets démantelés à coups de CRS... ça vend du rêve. Mais je me méfie tout de même de leur pouvoir de nuisance. Les syndicats français ont le bras long : ils sont présents partout, des écoles aux usines en passant par les hôpitaux, bureaux de poste, tours de contrôle... Les médias leur sont massivement favorables et ils tiennent la presse par les couilles avec le Syndicat du Livre. Leurs sympathisants sont nombreux et rompus aux méthode d'agitprop. Ils ont déjà prouvé par le passé qu'ils n'hésiteront pas à vandaliser, séquestrer ou saboter, aidés par le silence complice des journalistes et la clémence des juges. Même avec le soutien de l'opinion publique, la confrontation directe avec les syndicats historiques est assurée de partir en sucette. Transports bloqués, courriers non livrés, ordures non ramassées seront des désagréments presque négligeables par rapport à ce dont ces crevures sont capables : face à la menace de voir leur financement tari, je ne serai pas surpris qu'ils menacent de couper le jus, sabotent les infrastructures, envoient les étudiants au casse-pipe... Cela ne m'étonnerait pas que l'on finisse avec des semaines de conflit et des dégâts matériels et économiques colossaux. Voire humains. Car même si l'on supprime le financement, leurs moyens ne vont pas disparaître par magie dans la nuit. Réseaux, hommes, locaux, matériel, trésors de guerre : avant que leurs ressources ne s'assèchent, il va falloir du temps. C'est pourquoi je reste sceptique sur le démantèlement "en force" des syndicats. Face à un ennemi rompu à l'art de la guerilla, je ne parierais pas sur l'efficience d'une blitzkrieg. J'ai toujours adoré ce concept du politicien rémunéré par les donations versées à son parti. Elégant et relativement simple à mettre en place. Merci d'avancer cette idée dans le débat. Juste pour savoir : tu exigerais la transparence totale des comptes des associations politiques, afin de savoir qui finance qui ? -
La France, Un Pays Impossible À Réformer ?
Filthy John a répondu à un sujet de Eagle dans Politique, droit et questions de société
Le gros soucis des Français, c'est qu'ils n'ont aucune cohérence idéologique. Si tu leur poses la question "Doit-on avoir la liberté de choisir son assurance maladie ?", ils vont répondre "Oui" à plus de 60%. Parce que le mot "liberté" sonne bien à leurs oreilles. Mais si tu leurs demandes s'ils quitteraient la Sécu pour une mutuelle privée, plus des deux tiers répondra "Non". Et si tu leurs demandes s'il faut privatiser le secteur de la santé, le taux d'opposition monte à plus de 80%. Jette un oeil sur ce sondage Contrepoints et ce billet de Lecaussin : les sondés répondent par réflexe conditionné. Liberté = bien, privatisation = pas bien, concurrence = caca. Aucune logique, aucune cohérence. Le vide intersidéral en guise de doctrine et l'émotionnel pour tout moteur. Train de réforme accéléré passé en force ? Tu te retrouveras avec tout ce que la France peut compter de syndiqués, de fonctionnaires, de professeurs (et leurs ribambelles d'élèves) et autres spécialistes de la protestation dans la rue, et l'opinion pour eux. Si tu veux faire trop gros, trop vite, ces tarés de syndicalistes français sont bien capables de foutre un bordel à côté duquel la grève des mineurs anglais ressemblera à la kermesse d'un club de philatélie. Ce que je trouverais plus futé, c'est, comme je le mentionnais, de ne pas toucher aux monopoles tant que l'opinion n'est pas massivement favorable à l'ouverture des marchés. Il suffit de mettre en place le salaire complet tout en conservant la Sécu telle quelle, de laisser l'URSSAF réclamer l'argent aux salariés français avec le même professionnalisme que celui dont ils font preuve auprès des indépendants et chefs d'entreprise, et en moins de six mois, les Français accueilleront la concurrence à bras ouverts. Une bonne piste aussi que de s'attaquer au financement des syndicats. Je pense que ce type de réforme ne trouverait pas de frein majeur au sein de l'opinion publique, vu tous les scandales liés à la gestion financière de ces organisations. On pourrait ressortir Perruchot des placards pour l'occasion. Maintenant, est-ce que couper les financements ne risque pas de provoquer de gros remous ? Est-ce qu'il ne vaut pas mieux essayer de leur faire à l'envers plutôt que chercher la confrontation ? -
La France, Un Pays Impossible À Réformer ?
Filthy John a répondu à un sujet de Eagle dans Politique, droit et questions de société
J'appuie Neuron sur ce coup-là. La Sécu, à travers la myriade d'organismes monopolistiques qui la compose, brasse tout de même chaque année un bon quart de la richesse produite en France. Si l'on tient à libéraliser l'économie du pays, c'est indéniablement par là qu'il faut commencer. Et dans le domaine, la mère de toutes les réformes, c'est effectivement le salaire complet. Et juste le salaire complet : je déconseillerai de toucher au monopoles dans un premier temps. Pas tant que chacun n'aura pas compris, dans la douleur, l’intérêt de s'en débarrasser. Lorsque chaque salarié français verra son salaire presque doublé, puis recevra à la foulée un appel de cotisation lui demandant d'en refiler la moitié à l'URSSAF, il sera clair pour tout le monde que le prix à payer est trop élevé en regard des services rendus. Les cotisants ne tarderont pas à réclamer d'eux-même l'ouverture à la concurrence. Cela permettrait au passage de pouvoir refondre les systèmes indépendamment : ouvrir le marché de l'assurance chômage est trivial, mais on ne peut pas toucher à l'assurance maladie sans préalablement libéraliser la santé (et le très gros secteur hospitalier) ni saper trop rapidement les financements de la branche vieillesse. Si j'avais à réformer le bouzin, je glisserai le salaire complet comme un des nombreux points d'une grande réforme fiscale. Je vendrai ça comme tout un tas de mesures permettant de simplifier la fiscalité et permettre de gagner en lisibilité. Au passage, je ferai disparaître certaines de ces taxes qui coûtent plus qu'elles ne rapportent, et allégerait un peu les impôts. Je ferai tout mon possible pour qu'aucun syndicat ne puisse décemment s'opposer à la réforme sans perdre toute crédibilité : personne ne soutiendra une grève luttant contre une baisse d'impôts. Car il ne faut pas oublier que les Français souffrent encore pour beaucoup d'une sorte de Syndrome de Stockholm envers la Sécu : ouvrir directement le marché à la concurrence peut être très mal perçu par la population, et dès lors, on s'expose au risque de voir ceux-ci soutenir les actions syndicales qui ne manqueraient pas d'être mises en place pour contrer une telle réforme. Et il vaut mieux éviter d'aller au clash avec les syndicats tant que ce qui leur reste de crédibilité n'a pas été totalement sapé. Même si les Français ne leur accorde qu'une confiance très limitée, il n'est pas rare de les voir soutenir certaines grèves. A chaque mouvement en opposition avec les réformes des retraites, par exemple, on voit des taux de soutien oscillant entre 60 et 70%. On peut raisonnablement s'attendre à des chiffres similaires pour la Sécu. C'est malheureux, mais je ne vois pas ce pays être réformé autrement que par la ruse. Libéraliser ouvertement, c'est risquer des mouvements de protestation incontrôlables. Et compter sur une faillite pour espérer un sursaut libéral, c'est oublier que la France est l'Argentine de l'Europe. -
Jolies personnes, sans phasmes ni baleines
Filthy John a répondu à un sujet de Malky dans La Taverne
Ou alors elle utilise de la colle à paupières. Parfois, ça se présente aussi sous forme de petits adhésifs double-face (eyetapes). Les Japonaises sont fans de ce genre de trucs : Il faut savoir que beaucoup des Asiatiques que vous voyez en photo portent faux-cils, des lentilles colorées, des eyetapes et une demie-douzaine de couches de maquillage rien que sur leurs yeux (eyeliners, fards, mascara, etc...). Elles te font des trucs que même sous Photoshop t'aurais pas pensé ça faisable. Et après, elles ont la peau pourrie, parce qu'elles osent pas se démaquiller avant d'aller se coucher, par peur de se montrer telles qu'elles sont vraiment dans les bras de leur amant. -
Voitures d'hier et d'aujourd'hui
Filthy John a répondu à un sujet de Librekom dans Sports et loisirs
J'ironisais. Simplement parce qu'il est de notoriété publique qu'on a des gonades tellement surdimensionnées que la Terre basculerait si l'on ne vivait pas chacun à un bout et l'autre de la planète. De ? J'ai très bien compris où tu voulais en venir, ne t'inquiètes pas. Le truc, c'est que tu déboules en expliquant qu'il faut être débile pour juger d'une activité selon sa virilité intrinsèque et démarres direct une flame war... Ce à quoi je ne peux répondre autrement qu'en trollant. Il faut bien que tu comprennes que l'on est ici dans l'échange d'opinions, et non dans le débat d'idées. Personne ici n'affirme que ce qu'il raconte vaut mieux que ce qu'un autre peut penser. Personne n'a érigé sa conception du cool, du fun ou du viril comme une réalité indépassable à laquelle tout le monde doit se plier. Tu penses que le critère "virilité" d'une activité n'est rien d'autre que de la branlette pour adolescents ? Que le point important c'est surtout le fun factor ? C'est ton opinion. La mienne, c'est justement que les activités les plus viriles sont parmi les plus fun. Savoir qu'on a les couilles bien en place, et les poser sur la table à l'occasion, c'est pour moi le meilleur moyen de se sentir vivant. Que ce soit en foutant des gnons à un inconnu reconverti en adversaire le temps d'un round, en faisant le poseur dans une grosse voiture ou en dévalant des collines à vélo. Tu t'imagines que cette échelle de la virilité est juste du mesurage de bite pour rassurer mon gros ego et rabaisser les autres en jugeant que ceux qui ne partage pas mes vues sont des tarlouzes ? Là encore, c'est ton opinion. Mais dans les faits, j'ai tendance à juger les autres très positivement : je trouve ça bien qu'il y ait des gens qui prennent leur pied en allant courir en forêt, en tournant en boucle sur un vélodrome, cueillant des champignons ou en faisant du curling. Je suis même envieux : de mon côté, je trouve ces activités chiantes comme la pluie et je ne peux qu'admirer ceux qui sont capables de s'en accommoder et en tirer du plaisir. Et je suis sur que la plupart des intervenants ici pensent de même, mis à part quelques rares aigris. Enfin, maintenant que ceci a été dit, tu vas peut-être enfin pouvoir caler quelque chose à la discussion et cesser de répondre à côté de la plaque -
Voitures d'hier et d'aujourd'hui
Filthy John a répondu à un sujet de Librekom dans Sports et loisirs
Tu es juste complètement passé à côté du fait que mon message n'était qu'ironie pure. Tu me vois sérieusement affirmer que si je préfère conduire que faire du shopping, c'est par besoin de reconnaissance ? C'est vrai que sur le badassery ranking, rouler couché sur un réservoir plutôt que le cul dans un baquet, ça tape largement plus haut. Difficile de les départager. En fait, tu as une définition de la virilité très classique, celle de l'homme fort et courageux. A ce niveau, la moto écrase totalement l'automobile, c'est vrai. De mon côté, je vois dans l'automobile toute une esthétique que je ne retrouve pas dans la moto. Les bagnoles ont un côté classe que même les plus belles bécanes ne possèdent pas : tu verrais James Bond troquer son Aston Martin pour une GSX-R ? Et puis, posséder une voiture de rêve, ça a aussi ce côté "je suis tellement blindé que je peux me permettre de cramer plein de pognon pour un véhicule avec lequel me faire plaisir". Si être viril, c'est posséder les caractéristiques qui font de toi un vrai mâle, j'ai tendance à intégrer la classe et l'opulence dans l'équation. Une définition sûrement plus moderne que la tienne. Je te donne le droit de me traiter de tantouze. N'est-ce pas ? Hormis en descente et/ou avec beaucoup d'obstacles sur le parcours, le vélo c'est juste chiant. Effectivement, Jim et moi ne sommes totalement pas crédibles lorsque l'on discute de trucs de bonshommes. Sinon, où est-ce que je dis que le kart c'est pour les gonzesses et que ceux qui n'aiment pas les belles bagnoles sont des lopettes ? Tout ce que j'affirme, c'est que dans MA hiérarchie de la virilité, conduire une supercar est au-dessus du lot. Tu te bats contre un homme de paille, là. -
Voitures d'hier et d'aujourd'hui
Filthy John a répondu à un sujet de Librekom dans Sports et loisirs
C'est exactement ça : si je considère qu'il est plus viril d'avoir plusieurs centaines de chevaux sous le pied que de faire les boutiques à la recherche d'une paire de groles, c'est uniquement par besoin de reconnaissance. Et si rouler comme une balle dans une caisse splendide m’apparaît comme paroxystique dans ma liste personnelle des trucs de bonhomme, c'est simplement parce que les bagnoles, c'est plus attirant pour les gonzesses que les vélos. -
Voitures d'hier et d'aujourd'hui
Filthy John a répondu à un sujet de Librekom dans Sports et loisirs
Sauf que l'un ne va pas sans l'autre. Si tu descends de ta supercar habillé comme un sac, tu vas vite casser le mythe. Surtout à Tokyo, d'ailleurs : les locaux mettent un point d'honneur à être toujours bien sapés, et savoir quoi et comment le porter est un impératif si tu ne veux pas passer pour un clown. Repasse-toi la vidéo que tu as linké en faisant attention aux fringues, accessoires et coupes de cheveux. Et si tu n'aimes pas les vélos, c'est l'Asie toute entière qu'il va te falloir éviter... Personnellement, j'aime bien me balader à bicyclette dans les rues de la ville : ici, il est totalement normal de slalomer entre les passants en roulant à fond sur les trottoirs, remonter des avenues au milieu d'une circulation extrêmement dense, prendre les routes à contresens et griller les feux, ce qui rends les promenades à vélo particulièrement grisantes. Et ça reste largement plus rapide que la voiture si tu te cantonnes aux arrondissements les plus denses. Maintenant, j'approuve tout de même : dans ma hiérarchie des trucs à couilles, les grosses bagnoles restent loin devant. Ce sont des séries qui trouvent leurs racines dans les eighties et sont entrées en publication dans les années 90. Depuis, les autorités ont réagi, organisé de grosses descentes pour démanteler les groupes de street racing, renforcé la présence policière sur les autoroutes, fait installer des radars et des caméras sur tous les axes sensibles. Et puis, la bulle a explosé entre temps aussi. Aujourd'hui, les temps (comme les oeufs) sont plus durs et les Japonais n'ont plus autant de frics à claquer en réparations, essence et pneus neufs. Tuée par la répression, la mode est passée. En témoigne d'ailleurs la popularité déclinante des séries susmentionnées. -
Légalisation des drogues
Filthy John a répondu à un sujet de Blueglasnost dans Politique, droit et questions de société
My bad, j'ai lu trop vite. Effectivement, la première question est bien : "avant de légaliser tout de fond en combles (consommation, vente, production) ne serait-ce pas une bonne idée de faire comme au Portugal pour commencer?" Auquel cas répondre par la négative est pertinent pour les raisons susmentionnées. -
Vélo, beaux cadres, Tour de France & dopage
Filthy John a répondu à un sujet de PABerryer dans Sports et loisirs
Même pas : les types remontent en se faisant tracter par un pick-up (vers la fin de la vidéo). Sinon, effectivement, excellent. Comme pratiquement tout ce que l'on peut trouver sur la chaîne Youtube de GoPro. -
Légalisation des drogues
Filthy John a répondu à un sujet de Blueglasnost dans Politique, droit et questions de société
Je réponds plutôt pour Jeff, qui est à l'origine de la question, que pour Tramp. Et puis, celle-ci porte sur le fait que ce soit "un bon début", et il se peut que Tramp n'aie pas la même opinion et considère que tout ce qui va dans la bonne direction est bon à prendre. Après tout, rien que pour éviter d'avoir des types qui se retrouvent en GAV pour deux pétards, ça vaut d'ailleurs le coup de dépénaliser la possession de stupéfiants. Pour le reste, comme je disais : -
Légalisation des drogues
Filthy John a répondu à un sujet de Blueglasnost dans Politique, droit et questions de société
Le gros problème avec les stupéfiants, ce n'est pas tant les consommateurs que les dealers. L'approche naïve est donc de se dire "Criminalisons la vente et la production mais non la consommation", puisque c'est du deal que provient la majeure partie des maux. C'est ce qui a été fait au Portugal. Le problème étant que le vecteur des maux n'est pas ce que l'on voit (le deal et ses externalités), mais ce que l'on ne voit pas : la prohibition. Mais le reconnaître, aucun politique ne s'y osera. En dépénalisant possession et consommation, et en gardant la prohibition en place, on ne résous qu'une infime partie du problème. On évite certes d'avoir des innocents en prison, ce qui est toujours bon à prendre, mais on ne pallie pas aux problèmes causés par la prohibition : un commerce sous-terrain dont les acteurs, puisque hors-la-loi, n'hésitent pas à régler leurs comptes par eux-même, s'imposer sur des territoires par la force et non la concurrence, voler ou saccager les propriétés de ceux qui gênent leurs affaires... De là à dire qu'il s'agit d'un bon début... j'hésite. Car en gardant la prohibition, et donc la violence relative au marchés "illégaux", on ne se place pas à l'abri d'avoir un politicien tête-de-con (pléonasme) qui déboulera en expliquant que la dépénalisation n'a rien changé —voire aggravé le phénomène— et qu'il est donc nécessaire de revenir dessus. Un pas dans la bonne direction donc, mais si petit qu'il est négligeable, et si hésitant qu'il me donne l'impression qu'il sera plutôt suivi de deux pas en arrière qu'un grand saut en avant. — Captain Obvious est passé par là, ne le remerciez pas. — -
Voitures d'hier et d'aujourd'hui
Filthy John a répondu à un sujet de Librekom dans Sports et loisirs
Je confirme. Si tu aimes les belles bagnoles, Tokyo est une ville formidable. Durant l'été, je travaillais sur Aoyama-dori, une artère connue pour abriter les concessions de tous les constructeurs les plus prestigieux, de McLaren à Ferrari, en passant par Lamborghini, Porsche, Bugatti, Lotus... Tous les jours, c'était un défilé de caisses toutes plus monstrueuses les unes que les autres sous mes fenêtres, et une densité de voitures de rêve qui n'a rien à envier aux rues de Monaco. Pour Noel, je me suis d'ailleurs promis de retourner y faire un tour pour louer une de mes favorites, la Nissan GT-R. Elle se loue pour environ 200€ la journée par là-bas. Pas exhorbitant. Mais Tokyo, c'est aussi les highways les plus casse-gueules de la planète, avec une concentration de virages, échangeurs, rambardes et murets, ponts et tunnels comme tu n'en croises nulle part ailleurs. Certains axes sont de véritables circuits, comme la Inner Circular Route (C1), une boucle de 15km en plein coeur de la ville ou la Daiba Route qui relie le centre (Minato-ku) au îles artificielles de Koto-ku via le fameux Rainbow Bridge et ses longues lignes droites. Pour l'anecdote, ces deux axes ont inspiré le "Special Stage Route 11" des Gran Turismo : le décor du circuit est directement inspiré de la C1 (autoroute surélevée en pleine ville) et celui-ci porte le même numéro que la Daiba (Route 11). Mais vu la concentration de radars et de caméras qui ont été installés sur la dernière décennies, les vraies courses se font de plus en plus rares. Beaucoup de gros tuning de bosozoku à l'esthétique douteuse mais très peu de monde qui appuie vraiment sur le champignon. Avec de la chance, la nuit, tu peux croiser quelques street racers qui roulent à fond les ballons et font la course avec les voitures de police qui patrouillent la zone, mais la plupart du temps, tu ne croises que des poseurs qui squattent les parkings avec leurs bagnoles délirantes et n'osent pas faire trop les fous par peur du crash et de l'amende. Du coup, les seuls téméraires qui roulent vraiment comme des balles en toutes circonstances sont les chauffeurs de taxis et les yakuza.