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Tout ce qui a été posté par Filthy John
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[modéré]Incivilités, La Victime Descend-Elle Du Singe Et Confiture
Filthy John a répondu à un sujet de Johnnieboy dans La Taverne
Étonnamment pour certains, cela ne me ravit pas. Néanmoins, je compatis : je suis aussi passé par là, et je n'en suis d'ailleurs jamais revenu. Et le pire, c'est qu'à chaque nouveau voyage, chaque nouvelle contrée, chaque nouveau retour au pays, le désamour se fait de plus en plus important. Et insupportable. Je trouve fondamentalement triste que l'on puisse finir par détester son pays de naissance ou d'origine. Même lorsque l'on est presque devenu apatride à force de bougeotte, ne plus reconnaître son pays, ne plus se reconnaître en celui-ci, a quelque chose de désagréable. C'est comme un second déracinement lorsque l'on ne sent plus à sa place dans le terroir qui nous a vu grandir. C'est lorsque les soirées de poisse s'enchaînent que tu commences à savoir si ce n'est qu'une vue de l'esprit ou si le pays commence vraiment à sentir la merde. Et avec les embrouilles que tu as eu dernièrement ainsi que les mésaventures de ta petite amie, cela ne semble vraiment pas aller dans la bonne direction pour toi. En ce qui me concerne, je suis un alcoolique noctambule qui aime sortir seul jusqu'au petit matin pour me faire des nouveaux amis, et en France, je ne ramasse que des emmerdes et des galères, ne pouvant que rarement passer une soirée sans que cela ne se finisse en agressions à fort potentiel de baston, fuite à grandes enjambées pour éviter les carnages de fin de soirées, objets volés dès qu'on lève les yeux cinq minutes, taxis qui coûtent un bras et autres chienlits récurrentes de la nuit nocturne... J'aurai tendance donc à coller la France dans les coins invivables où il ne fait pas bon sortir. Déjà qu'il ne fait pas bon y travailler, ni y élever ses enfants, ni... Incomparable. Avant que les cités françaises puisse se targuer d'être aussi plaisantes à vivre que NYC ou Tokyo, on aura changé de siècle. New-York revient de loin, mais désormais, c'est une des rares villes des US dans laquelle j'apprécierai de vivre. Quant à Tokyo... hors catégorie. Et plus le temps passe, meilleur ça devient. Parce que n'est pas pour remuer le couteau dans la plaie, mais pendant ce temps-là, je picolais dans un petit bar de Shibuya, où j'ai rencontré un groupe de demoiselles très sympathiques. Elle partirent vers le milieu de la nuit, mais Ta-san, le tenancier, ne fermera pas la boutique avant 9h du matin : on passera tout ce temps à échanger et préparer toutes sortes de recettes de cocktail. En cours de route, il n'hésitera pas à laisser son rade (et la caisse !) sans surveillance pour m'accompagner jusqu'au combini, histoire que l'on puisse se prendre un truc à manger. Parce que ça ne craint rien de toute manière. Et une fois sorti de là, après que mon nouvel ami m'ait fait cadeau d'un exemplaire du manga "Bartender" (de circonstances) et raccompagné jusqu'à la gare, je me suis endormi dans le train comme une merde, dans un état tellement lamentable que mon bouquin me glissa des doigts, mes lunettes du nez et mon portefeuille de la poche. Sans que cela ne pose le moindre soucis, puisqu'une âme charitable aura soigneusement déposé tous mes effets personnels sur un siège à mes côtés, de façon à ce que je puisse facilement les retrouver à mon réveil. Et peut-être même m'aura-t-elle prêté une épaule en guise d'oreiller. Tout ça pour qu'au final, une fois de retour chez moi après avoir fait deux fois l'aller-retour entre Tokyo et Chiba durant mon sommeil (sans que cela ne me coûte plus cher), je retrouve quelques photos de moi sur le mur Facebook du barman, avec un long message expliquant à quel point il fut ravi d'avoir fait ma rencontre et qu'il allait acheter les ingrédients qu'ils nous manquaient pour certains cocktails de façon à ce que l'on puisse les préparer lors de ma prochaine visite. Le tout avec des commentaires de ses amis demandant à être tenus au courant de ma venue de façon à ce qu'ils soient là eux aussi pour goûter ça. Complètement hors-catégorie, comme je le disais. Va essayer de trouver un bartender qui t'invite à passer derrière le zinc et laisse sa boutique ouverte rien que pour toi jusqu'au petit matin en plein milieu de Paris. Et essaie après ça, une fois tellement saoul que tu tiens plus debout, de dormir toute la matinée dans un RER avec tes affaires à tes pieds. Du coup, lorsque tu fais la comparaison avec ces soirées en France où tu passes la moitié de ton temps à fuir les embrouilles... c'est dur. La France est un pays qui perds des places sur pas mal de points, mais en termes de vie nocturne, je crois qu'elle bat désormais tous les records de nullité. -
Ethnologie de comptoir, sushi & beurre de cacahuète
Filthy John a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Merci, formidable découpage de topic. Tu as même retrouvé et isolé les deux commentaires qui portaient sur les animaux géants de Gio. Du travail de pro. Maintenant, on va pouvoir s'en donner à cœur joie sur le sujet. C'est demain que ça se passe. Et j'y serai. Parce voir que des pénis géants déambulants dans les rues portés à bout de bras par des travestis, des moines qui te bénissent pour t'apporter fertilité et prient pour que tu puisses niquer à tours de bras sans attraper de saloperies, des adolescentes mangeant des sucettes en forme de phallus... Tout ça est beaucoup trop délirant pour que je me permette de manquer l'occasion. Sérieusement, mon what-the-fuck?-o-meter tape déjà dans le rouge rien qu'en voyant les photos. Si c'est au moins aussi barré que ça en a l'air, je vais me régaler. De mon côté, c'est le contraire : les codes français, je n'en pouvais plus. C'est tellement difficile d'être tout le temps désagréable pour un rien, de te plaindre matin et soir, prendre les gens de haut pour leur rappeler combien ils en savent moins que toi, s'imaginer impertinent alors que l'on est juste chiant... Au quotidien, les grands sourires, attentions et courbettes des Japonais, même si elles sont totalement hypocrites, elles restent agréables, alors que la perpétuelle ronchonnerie à la Française, elle me casse juste les couilles. Tiens, tu aurais des ouvrages d'anthropo à me recommander sur le Japon ? J'aimerai voir si ce que je déduis intuitivement sur le terrain est validé et/ou a été exploré plus en profondeur par des vrais professionnels. L'homosexualité au Japon, c'est une assez longue histoire, ce qui en fait un pays assez gay-friendly au final. Mais l'influence puritaine de l'Occident, si elle a rendu les hétéros moins libertins, a aussi apporté une touche d'homophobie. Là, je vais aller au parc me bourrer la gueule, mais je détaillerai tout ça d'ici la fin du week-end. -
Ethnologie de comptoir, sushi & beurre de cacahuète
Filthy John a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Arrêtez de pleurer, bande de fillettes. C'est juste un petit texte clair et concis sans trop de verbiage, qui se lit en cinq minutes. Ce serait un vrai wall-of-text, pensez bien que j'aurai structuré le tout avec sommaire, titres et sous-parties et aurait indiqué le temps de lecture nécessaire en introduction. Là, on en est encore très loin. Et puis, ça ne fait que cinq pages que l'on est complètement HS. Sur un fil en Taverne, ce n'est pas la fin du monde. Mieux : j'ai même indiqué ou scinder le topic pour isoler toute la partie pour anthropalcooliques. Maintenant, pour les services SM, vous livrez à domicile comme pour les masseuses dont les flyers remplissent ma boite au lettre ? Je peux avoir un menu cuir et orties fraîches ? Et le supplément pal, combien de milliers de mots je dois taper pour l'avoir ? -
Ethnologie de comptoir, sushi & beurre de cacahuète
Filthy John a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Le sujet s'y prête. Il y a déjà tant à dire sur ce drôle d'Homme qu'est la femme, mais lorsque tu ajoutes un pays comme le Japon dans l'équation, le nombre de subtilités à appréhender semble subitement tendre vers l'infini alors que tu en es encore à l'étudier au voisinage d'epsilon. Personnellement, pour peu que ça intéresse le lectorat, j'aurai sûrement encore beaucoup à dire sur le sujet, ainsi que d'autres, connexes. Et vu que celui-ci semble désormais atteindre une masse critique, peut-être faudra-t-il effectivement scinder la discussion. Discussion, qui, en fin de compte, est partie de trois tout petits mots de Poney. Les cinq dernières pages suivant ce post, si l'on exclut les animaux géants de Gio, étant entièrement dédiées à parler de demoiselles de tous pays selon un prisme très ethnocentrique, un titre comme "Ethnologie de comptoir pour mâle occidental" pourrait convenir. Le titre est d'ailleurs suffisamment imprécis pour que le sujet puisse devenir la foire aux clichés officielle de LibOrg. Ce qui permettrait d'y discuter d'autres choses que des Japonaises, comme des goûts culinaires abracadabrants des habitants de l'Asie du Sud-Est, des particularités de la vie professionnelle en tant que cadre financier en Amérique Latine ou se poser des questions existentielles sur les divergences entre tailles de seins à travers l'Europe de l'Est. Que du bon. Malheureusement, bien que j'y travaille sans relâche depuis ma plus tendre enfance, je n'ai pas la science infuse, et par conséquent ne peux, à moi seul, synthétiser les relations et habitudes de mes millions de voisins sans user de généralités et de clichés. L'intérêt notable étant que ceux que je dépeints sont souvent bien éloignés des préjugés habituels, ce qui d'ailleurs me surprends (et m'enorgueillit). Chez la plupart des expatriés, le Japon est un pays qu'ils aiment à considérer comme tout beau, tout rose, peuplé de gens aimables et honorables, travailleurs et méticuleux, baignants dans un cadre magnifique. Jusqu'au jour où la réalité ne colle plus, où ils commencent à entrapercevoir qu'ils ont passé des mois, voire des années, à ne rien biter à ce qu'il se passe autour d'eux, et se mettent soudain à tout voir en noir et tout dénigrer en bloc. Racistes, hypocrites, vénaux, malsains, méchants, sexistes, et j'en passe : les Japonais deviennent dans leur esprit une caricature sauce Amélie Nothomb. Leur monde s'effondre d'un coup, souvent suite à une grosse déconvenue (mariage de merde, absence de promotion au boulot, etc...) due à leur mauvaise lecture de la situation. Mais comme ce pays est tout de même profondément attachant, ils ne tardent jamais à y revenir, prétextant un passage à vide, le choc culturel ou le mal du pays pour justifier leur période de désamour, et repartent alors de plus belle dans la niaiserie, des œillères roses collées sur la face. Faites-donc très attention aux clichés sur le Japon. C'est un pays complexe, très éloigné de l'idée que l'on peut s'en faire de prime abord, très éloigné de tout ce que l'on peut connaître de ses précédents voyages, aux apparences particulièrement trompeuses, aux ramifications particulièrement opaques. Encore plus ici que sur d'autres sujets, les avis tranchés ne sont par conséquent que très rarement dignes d'intérêt. Les masses sont déjà incapables d'avoir une opinion claire sur des concepts simples, alors sur un pays comme celui-ci, on en arrive très vite à 99% de bullshit. Hélas mon bon Neuneu, ce n'est pas un biais d'observation... Comprends bien que je ne dresse pas mes conclusions en me basant sur de la chair à canon ramassée en boite de nuit, fort heureusement, sans quoi le constat serait "toutes des putes" et ce quelque soit le pays. Même si je dois admettre que je verse régulièrement dans l'ingénierie sociale, je ne suis pas dans le genre à aborder 50 filles par jour pour avoir mon one-night-stand quotidien. Et surtout, je me suis très rapidement tissé un large cercle social ici, dont des amies d'amis expatriés de longue date, des couples internationaux, des familles japonaises modèles, des contacts professionnels... Et ces comportements non "vertueux", ils se retrouvent partout. De l'étudiante qui n'a jamais connu autre chose que des écoles pour filles à la maid d'Akihabara en passant par ma voisine ou la serveuse à Kabukicho. Simplement parce que le concept de vertu, c'est finalement très chrétien. Ici, il n'y a guère de tabous religieux autour du sexe. Le shintoisme découle en partie de cultes de la fertilité. Fertilité dont le symbole, le phallus, est représenté dans pas mal de temples locaux, utilisé comme borne sur les routes de campagne, et mis à la fête dans des festivals comme le Hounen ou le Kanamara Matsuri. Vous imaginez de gigantesques pénis sculptés dans le bois être abrités dans une église ? Et, chaque année, être bénis par son curé avant d'être porté par la foule à travers les rues ? Bienvenue au Japon. D'ailleurs, ça se passe ce dimanche par chez moi, et je ne compte pas manquer ça. Les Japonais considèrent que rien n'est intemporel : même leurs dieux sont mortels. Pour que la vie continue son cours, il est bien obligatoire de se reproduire, et le sexe est par conséquent la pièce centrale du cycle de la vie. Dans la mythologie Shinto, il est même explicitement mentionné que la plupart des îles de l'archipel découlent directement des ébats de Izanagi et Izanami... Qui étaient frère et sœur, et qui sont à l'origine de toute vie sur Terre. Sexe et inceste comme fondation de la "Genèse à la Japonaise" : tout de suite, on comprends que l'on n'est pas dans le même monde. Symboles et mythes ont une importante place dans la formation de l'inconscient collectif. Alors, essayer de comprendre le comportement de personnes ayant grandies dans un pays où le sexe est considéré comme sain et nécessaire et où être infidèle ne vous enverra pas en Enfer, ce n'est pas foncièrement évident pour un Occidental. Une femme qui serait amoureuse d'un homme, coucherait avec un second, tout en étant mariée avec un troisième, alors qu'elle porte un enfant d'un quatrième, et se fait entretenir par un cinquième ? Tant qu'elle ne dit rien sur rien et remplit ses différents rôles de mère, de femme, d'amante auprès de ces différents hommes, personne n'y trouvera rien à redire et tout ira bien. Et je n'exagère qu'à peine : par ici, ce n'est pas totalement hors du commun. Intégrer ce genre de comportement sans ne voir en cette femme qu'une traînée de bas étage, cela demande de totalement mettre de côté tout ce que l'on a pu apprendre jusqu'à maintenant. Comme le souligne Citronne : Maintenant, comme je le mentionnais, tout n'est pas si tranché. D'une part, l'influence occidentale se fait de plus en plus sentir, et celle-ci apporte une once de puritanisme et de romantisme avec elle. Depuis les réformes de l'ère Meiji, où beaucoup des traits les plus sexualisés du Shinto ont été bannis, jusqu'à la déferlante de comédies romantiques dont les autochtones raffolent aujourd'hui, en passant par l'immersion forcée dans la culture américaine suite à l'occupation, la vision des rapports de couple et la position du sexe dans la société n'a cessé d'évoluer. Des "symptômes" bien visibles de cette évolution sont la récupération de fête comme la Saint-Valentin ou Noël (qui se passe en amoureux, ici), des attitudes plus romantiques (les couples se tiennent désormais la main dans la rue sans que cela ne choque, et la galanterie commence à avoir son charme) et le succès grandissant des histoires d'amour avec un grand "A". Pas mal de Japonaises, des nos jours, rêvent donc d'un mariage d'amour comme à la télé, avec un conjoint dont le rôle ne se résumerait pas à ramener de l'argent au foyer, et beaucoup d'hommes seraient désormais prêts à tout pour trouver une femme aimante et fidèle, et non plus une seconde mère s'occupant de leur préparer leur petit déjeuner, leur donner leur argent de poche et repasser leur uniforme. Et d'autre part, il y a quand même un certain nombre de Japonais(es) qui ne rentrent pas dans le moule. Les qualités humaines, c'est une distribution de Pareto, et comme partout, tu as ce 1% qui concentre l'essentiel de la richesse. Des filles jolies, intelligentes, aimantes, intègres et cultivées, qui ne font pas seulement semblant de paraître ainsi mais le sont réellement, il y en a. Mais elles ne sont qu'une infime minorité, surtout ici ou il n'est pas encore totalement admis qu'être fidèle et intègre constitue en soi une qualité. En fait, c'est même le contraire : un proverbe japonais dit que "La stupidité commence par l'honnêteté". Répétez-vous le deux ou trois et essayer de bien le digérer, celui-là. Cependant, pour les débusquer, ce n'est guère évident. Les désillusions sont d'un tel niveau que même Sanksion, il a jamais du en avoir de pareilles. Cette jeune demoiselle de 22 ans, ravissante, de bonne famille, fraîchement sortie d'une université pour fille très bien cotée, à laquelle tu aurais donné le bon Dieu sans confession après avoir discuté avec elle et ses amies durant tout le début de soirée ? Après trois verres, tu la retrouves à se faire dévorer la bouche par un touriste australien avant finalement de le laisser en plan et finir à l'hôtel avec deux Jamaïcains auxquels elle n'avait pas dit un mot de la soirée. Tu aurais pu croire qu'il s'agissait d'une "fille bien" au regard des canons occidentaux, mais non : ce n'était qu'une Japonaise parmi tant d'autre, juste là pour s'amuser et prendre du bon temps, et qui, le lendemain, ira sûrement crâner devant ses copines en expliquant que de son côté, elle a déjà eu droit à un threesome avec deux Blacks. Et, contrairement à la femme adultère, je ne lui jetterai pas la pierre. Je renverse les rôles : je suis jeune, je suis célibataire, je viens d'avoir mon diplôme, je suis en train de faire la fête sous les cerisiers en fleur, et tout à coup, deux jolies filles d'un lointain pays me demandent si je veux bien terminer la soirée coincée entre elles et une paire de draps... "FUCK YEAH !" est la seule réponse qui me vient à l'esprit. Tu en as déjà pas mal dans l'énorme pavé que je suis en train de lâcher. Citronne avait mis en avant l'adultère, mais ça, encore, ça reste soft. Là-dessus, tu as aussi la pornographie et l'industrie du sexe. Je ne vais pas m'étaler là-dessus, car le sujet est déjà largement documenté et je n'aurai rien de plus à t'apprendre que ce que tu pourrais trouver en 10 minutes via Google. Et si le phénomène a pris une telle ampleur que cela est désormais exposé publiquement, je te laisse déduire qu'elles sont les réelles proportions du problème, tout en sachant qu'au Japon, les sujets épineux sont comme des icebergs : la partie émergée est ridiculement petite par rapport à la taille réelle de celui-ci. Maintenant, concernant "ce qu'elle pense réellement d'eux", on en revient au honne/tatemae. Beaucoup de choses ne se disent pas, ici bas. Surtout les choses qui fâchent. Le bel étranger qui croit avoir trouvé la femme de sa vie n'est bien souvent pour elle qu'un faire-valoir auprès des copines, un sex-toy glorifié qui lui susurre à l'oreille des mots comme elle n'en entendra jamais de la bouche d'un Japonais, mais que très rarement un compagnon potentiel pour le long-terme. Quant au mari, lui, son rôle ne sera bien souvent que de subvenir aux besoins de la famille. Aller bosser tous les matins, se voir donner 3000 yen par sa femme pour pouvoir prendre le train et déjeuner, ramener un chèque à la fin du mois. De son côté, de toute façon, il s'en fout : avant de rentrer à la maison, il ira se faire dévorer l'entrejambe par une demoiselle beaucoup plus jeune et beaucoup plus belle qu'elle dans un image-club de Kabukicho. Et pour le même prix, il pourra choisir s'il préfère la voir habillée en soubrette, en écolière, en infirmière ou en héroïne d'anime à la mode. Le paradoxe, ensuite, est que cette situation ne convient à personne. Une grande partie de leur éducation leur a inculqué que ce type de relation est relativement normale, mais le zeitgeist est à la romance, en partie à cause de l'influence occidentale comme je le soulignai précédemment. Un changement assez profond de mentalité est en train de se produire, lentement mais sûrement, mais pour le moment, ils ont encore le cul entre deux chaises. Le couple à la Nippone est en pleine phase de dissonance cognitive, et c'est sûrement une des raisons pour laquelle les Japonais se marient et se reproduisent moins : leurs nouvelles attentes ne collent pas avec les habitudes en place. Ils continuent de se comporter comme des libertins alors qu'au fond, ils rêvent tous de grand amour. Tu y es presque, Free Jazz. Quand on te dit "oui" (hai), cela veut dire que l'on a bien entendu ta requête, mais pas que l'on soit prêt à y accéder. Parce que jamais on ne t'opposera de refus franc : ça ne se fait pas, c'est une attitude conflictuelle qui pourrait risquer de te blesser émotionnellement ou te faire perdre la face. Une grave disruption du wa. C'est l'exemple typique de l'application du tatemae/honne : on dit "oui", même si on pense "non", et on trouvera une excuse pour décliner poliment par la suite. Quand on te dit "peut-être" (tabun), cela veut dire que l'idée paraît bonne sur le papier, et que l'on est à deux doigts de se laisser convaincre. Ou que l'on n'en sait rien et que l'on se tâte. Ou que l'on s'en secoue mais que l'on ne veut pas paraître impoli. La merde intégrale. La seule chose que tu peux faire face à ça, c'est de reformuler tes arguments pour essayer d'obtenir une autre réponse. Et observer ton interlocuteur. Quand on te dit "non" (iie), c'est qu'il y a une couille dans le potage. Ta question était trop personnelle, trop franche, amenée au mauvais moment, et il est fort probable que tu n'aurais jamais du la poser dans ces conditions. Parfois, on te dit "non" alors que l'on pense "oui", car répondre par la positive pousserait ton interlocuteur ou une des autres personnes présentes à perdre la face. Dès que tu as poussé quelqu'un à refuser quelque chose de façon franche, tu as merdé quelque part, donc tu oublies et change vite de sujet. Ce qu'elle te dit ne renseigne donc en rien sur ce qu'elle veut vraiment : les paroles s'envolent et seuls les faits comptent. Parfois, avec de la chance, tu auras une affirmation plus franche (mochiron) ou un refus net (dame), mais il faut pas compter dessus. Donc, ta copine japonaise, si tu veux vraiment obtenir quelque chose d'elle, tu ne lui demandes pas, tu lui imposes ton choix. Parce que si tu lui demandes, elle te dira généralement "oui" quoi qu'elle veuille vraiment. Et si elle ne veut pas, ne t'inquiète pas : tu vas vite t'en rendre compte. A part si tu es complètement "KY". Ah, les conversations entre filles. J'ai une grande sœur, je baigne donc dedans depuis tout petit. Et j'adore ça : tellement utile pour se déniaiser (il est fort probable que ce soit d'ailleurs pour ça que je ne me fasse pas trop d'illusions de mon côté). Mais dis-nous en plus. Je suis sûr que tu as des anecdotes bien graveleuses en stock, du genre de celles que je n'ai encore jamais entendues, car pour ma part, je n'arrive qu'à intercepter des bribes de conversations dont je ne comprends pas toujours tout. Néanmoins, il faut faire attention : certaines racontent n'importe quoi pour se faire mousser. Tatemae sous le tatemae. A ma salle de sport, il y a une fille avec laquelle j'ai discuté à quelques reprises, et comme elle est convaincue que je ne parle pas japonais, elle a glissé à une de ses amies, à voix basse, qu'elle s'était déjà envoyée en l'air avec moi. D'ailleurs, après avoir entendu ça, je me suis dit : "Go go go, Johnny, she wants the D !" mais je me suis pris un râteau extraordinaire. Elle avait sorti ça juste pour faire la belle, et n'était visiblement pas intéressée du tout. Comme je le disais à Free Jazz : kuki yomenai. C'est même plus grave que ça : ce n'est pas qu'ils ne savent pas lire entre les lignes, c'est qu'ils ne veulent pas. Il n'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre. Personnellement, je ne vois que ça : un mélange de fantasmes sur les femmes en général et les Japonaises en particulier duquel ils ne peuvent s'arracher sans avoir à remettre totalement en cause leur vision du monde ou leur projet de vie. Le tatemae, ils ne veulent même pas en entendre parler. Ou ils s'imaginent que c'est comme en Occident, des petites choses qui restent cachées, mais sans rien de méchant. Ils ne se doutent pas qu'ils ne connaissent rien des gens qui les entourent, et que ces gens sont de vrais caméléons, changeant du tout au tout suivant qu'ils fassent face à leurs parents, leur boss, leur conjoint ou leur amant, suivant qu'ils soient au bureau, au bar ou à la maison. Et pourtant, il suffit d'ouvrir les yeux, tout est là. Mais ils ne voient rien. Et moi et mes copines, on se moque d'eux. On a juste besoin d'échanger un regard pour ça. Après, s'ils se plaisent dans leur petit monde, qu'ils y restent. Mais le problème, c'est qu'ils finiront par craquer et tomber du côté obscur de la Force. J'en ai tellement croisé ici, des types qui se sont installés, ou pire, qui se sont mariés, et qui sont devenus totalement aigris et chiants. Qui vont t'expliquer que les Japonaises, c'est toutes des chiennes, et qu'il vaut mieux partir avant de se laisser prendre dans l'engrenage. Que travailler ici, c'est l'aliénation totale, un long tunnel au bout duquel tu n'auras pas la moindre récompense. Et ils m'emmerdent. Parce que s'ils avaient un peu essayé de comprendre comment fonctionne la société japonaise, ils se seraient fait une bonne place dans un des pays les plus cools du monde. Peut-être que certains se voilent la face simplement pour obtenir un visa, effectivement. Ils ont peut-être conscience que leur copine, qui s'est présentée comme un modèle de gentillesse et d'attention a de fortes chances de subitement devenir une vraie harpie juste après leur mariage ; quittant son job pour rester à la maison ; comptant cet argent qui ne rentre jamais assez vite alors que le véritable problème c'est la vitesse à laquelle elle le dépense ; venant pleurer tous les deux jours pour avoir un enfant (qu'elle n'hésitera pas à avoir avec un inconnu si son horloge biologique commence à trop l'inquiéter) et qui fera futon à part dès l'instant où elle en aura eu un ou deux... Mais peut-être continuent-ils quand même dans cette voie en se disant que ça ne leur arrivera pas. Qu'ils ont trouvé la bonne. Que c'est pas pareil. On croit toujours être aussi unique qu'un flocon de neige. Mais l'expérience et les statistiques prouvent le contraire : le taux de divorce au sein des couples internationaux tape dans les 50%, et sur la moitié restante, beaucoup ont une vie de couple merdique. Mais là encore, tout n'est pas noir, car il y a un petit pourcentage de types qui ont réussi à éviter les écueils et se sont fait une jolie petite place dans ce pays. Ce ne sont simplement pas ceux qui sont arrivés la bouche en cœur et la tête dans les nuages en pensant qu'ils allaient devenir plus Japonais qu'un Japonais. La "société" a beaucoup à offrir lorsqu'on n'est pas trop con. Soit en vivant en marge de celle-ci, en tant qu'expatrié pas trop impliqué, bossant dans une multinationale employant principalement des gaijins, marié avec une étrangère et envoyant ses gamins dans une école internationale. La vie au Japon sans les désagréments, sans avoir à se faire chier avec les conneries de non-dits, d'étiquette, et sa langue complètement délirante. Soit directement au sein de celle-ci, ce qui est difficile lorsque l'on est étranger, mais pas impossible à partir du moment où l'on a compris que le gaijin a sa place au sein du Japon lorsqu'il sait jouer le jeu. Et jouer le jeu, c'est déjà savoir se taire pour écouter ce qui ne se dit pas, savoir mentir pour ne pas avoir à avouer ce qui ne doit pas être dit et savoir comprendre que tout ce qui est dit ne veut finalement rien dire. Et accessoirement, il faut comprendre que toute sa vie, on va avoir le rôle du clou qui dépasse, ce qui, lorsque l'on est un tant soit peu intelligent, peut être un extraordinaire atout. -
Je me mets tellement la branlée en ce moment que je commence à avoir tout un protocole pour éviter la gueule de bois : un flacon de Ukon no Chikara avant la soirée, une fiole d'Hepalyze W au coucher, et la bouteille de Pocari Sweat au pied du lit. Si ça t'as la gerbe, un Solmac Gold. Si ça commence à tourner trop sévère, 1g de paracétamol. Et si le matin t'as encore mal la tronche, un demi-verre d'umeshu, de makkori ou autre alcool léger et sucré. Et toutes ces petites boissons énergétiques bizarres ne sont pas aussi ruineuses qu'elles peuvent sembler. Tout ce que j'ai listé là tient à peu de choses près dans un budget de 7€ (1000円). Ce n'est pas cher payé pour pouvoir se saouler comme jamais et ne pas avoir à se tartiner toute la journée du lendemain à agoniser comme un rat. Je crois d'ailleurs que ces produits commencent à s'exporter maintenant, mais je ne sais pas si on en trouve ailleurs qu'en Asie. Après, effet purement placebo ou non, d'après ce que je vois, ça marche sur moi et sur tous mes potes. Bon, après, le problème, c'est lorsque tu te lèves, que tu n'as pas du tout la gueule de bois, mais que tu te dis que tu prendrais quand même bien une petite lampée d'umeshu pour bien démarrer la journée. D'ailleurs... Le soleil se lève tranquillement ici, et je crois bien avoir entendu crier mon nom... Et je jurerai que cela venait de mon frigo.
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Ethnologie de comptoir, sushi & beurre de cacahuète
Filthy John a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Je connais pas mal de types comme ça. Souvent, ce sont ces gens qui fantasment le Japon plus qu'ils ne le vivent, et auquel tu pourrais faire bouffer de la merde et les entendre dire combien elle est délicieuse, pour peu que celle-ci soit roulée dans une feuille de nori. C'est con, car objectivement, c'est un des pays les plus agréables à vivre de la planète, et il n'y a pas vraiment besoin de vénérer sans concession tout ce qui est "made in Japan" pour savoir l'apprécier. Car, même si c'est une belle contrée, il y a aussi pas mal de points noirs ici-bas. Il faut savoir les regarder en face pour d'ailleurs vraiment ne rien rater de l'expérience. Et je colle beaucoup des facettes des Japonaises dans ces "points noirs". Car, non seulement, une grande partie d'entre elles ne sont que des semi-moches glorifiées à coups de peinture sur le visage et de vêtements chics, mais aussi car elles sont, pour beaucoup d'entre elles, tellement pourries "intérieurement" qu'elles m'apparaissent profondément laides, et ce quelque soit leur relative beauté physique. De fait, personnellement, ces gars qui voient en la Japonaise la femme-modèle me font beaucoup rire. Parce que s'ils savaient ce que faisait leur parangon de grâce la veille au soir, et ce qu'elle pense d'eux dans l'intimité, ils repartiraient de ce pays en courant. De mon côté, je n'ai pas ce problème : je sais. Parce que j'ai gratté la couche de peinture. Parce que la veille au soir, j'étais en sa compagnie. Parce je sais tout des conversations qu'elle a avec ses amies, celles-là même qu'elle ne cache même pas, probablement convaincue que le brave gaijin qui parle japonais comme un enfant de deux ans ne comprendra rien à ce qu'elle raconte. Et attention, je ne dis pas ça avec le moindre ressentiment : aucune d'elle ne m'a infligé de trauma affectif, et je suis très loin de les détester malgré tous leurs défauts. Je suis juste objectif, conscient qu'elles ne soient que des femmes comme toutes les autres, bien qu'elles n'aient pas du tout la même conception du monde que les Occidentales. Ca marche justement pour la raison que tu cites. Et je te rassure : je ne cherche pas la femme de ma vie dans les rames du Yamanote ou les rayons d'un Maruetsu. Rien de tel qu'avoir l'air d'un touriste ne comprenant rien à ce qui se passe autour de lui pour être le coup d'un soir idéal. Le type exotique et romantique, avec ses traits marqués et ses grands yeux bleus, ayant débarqué il y a seulement trois jours (depuis maintenant des mois) et qui repartira aussi vite qu'il est arrivé (sûrement dans quelques années), incapable de prononcer correctement une phrase de japonais (totalement fait exprès) et par conséquent obligé de parler anglais avec un bel accent français (complètement forcé)... Mademoiselle aimerait se taper un bel inconnu venant du bout du Monde ? Je lui offre sur un plateau, no string attached, un exemplaire plus vrai que nature. Le tout avec une discrétion extraordinaire : aux yeux de la société, je ne suis qu'un pauvre type incapable de lire l'emballage d'un paquet de nouille, et elle n'est qu'une Japonaise typique, dévouée à son prochain et toujours prête à aider. Je sais parfaitement que dans ces cas-là, le plus important est de toujours sauver les apparences. Le pire, c'est que la plupart ne se rendent compte de rien. Un gaijin avec un tatemae en béton armé est un concept qui leur paraît irréel. Et elles ne se doutent pas non plus que ne crois pas un mot de ce qu'elles me racontent, et que je sais très bien qu'elles ne sont pas la petite poupée docile, pure et innocente pour laquelle elles tentent de se faire passer. Tu remercieras tes amis de ma part : c'est sûrement grâce à eux, incapables qu'ils sont de comprendre réellement les Japonais, que ceux-ci ne considèrent pas un seul instant qu'il puisse exister des étrangers saisissants leurs subtilités. En tout cas, jouer les ethnographes amateurs en mission au Japon, ça me plait beaucoup. Beaucoup à apprendre, comprendre, et réapprendre, sur soi et les autres. -
Ethnologie de comptoir, sushi & beurre de cacahuète
Filthy John a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Ce qui justement notable, c'est que malgré le gommage des défauts et l'accentuation de la symétrie, la Japonaise "moyenne" n'est pas terrible. La conclusion s'impose d'elle-même : dans leur ensemble, les Nippones sont assez vilaines. C'est aussi ce que je constate, et je pense que toute personne ayant passé quelques semaines au Japon conclurait d'ailleurs de la même manière. La majeure partie des filles du pays sont plutôt quelconque, et ne sont sauvées que par la qualité de leur maquillage. Et là-dessus, un important pourcentage de laiderons finit d'achever la moyenne. Par contre, il y a une petite minorité de demoiselles belles à s'en damner. Sur les (dizaines de ?) milliers de jouvencelles que je croise quotidiennement, il y en a toujours quelques-unes qui me sidèrent à un point tel que je me retrouve inconsciemment à les dévisager en souriant bêtement, comme touché par la grâce, et n'arrive à me détacher de leur vision qu'après un bel effort de volonté. Et ça, ça ne m'arrive que face à des Japonaises. Elles ne sont pas "un peu" timides. Elles ont carrément élevé la timidité au rang d'Art. Je vis en guest-houses et il n'est pas rare de ne jamais croiser les filles de la maison, de voir celles-ci disparaître en courant dès que je déboule, ou encore de me retrouver face à une machine à bégaiements lorsque je tente de discuter. Mais il suffit de rester cool et patient, d'être un peu directif, et leur timidité s'étiole. Il y a déjà cette pudeur japonaise, qui veut que l'on ne dévoile pas ses véritables affects et sentiments (honne) en public, de manière à éviter tout conflit et préserver l'harmonie sociale (wa). Ce qui passe par l'édification d'une façade (tatemae) conforme aux attentes du groupe ou de l'interlocuteur. Ce masque social varie beaucoup en fonction des personnes en présence, et consiste très souvent à se montrer sous son meilleur jour tout en restant dans les normes et codes du groupe. Cherchant absolument à ce que la première impression qu'ils donnent d'eux soit parfaite, lorsqu'ils sont face à quelqu'un dont ils ne savent rien, la plupart des Japonais ne savent pas comment se positionner. Choisir le mauvais niveau de politesse ou d'humilité par exemple, est considéré comme une faute. Ajoutez à ça le fait que vous ne soyez visiblement pas Japonais, et que par conséquent il y a des chances que vous ne parliez pas la langue, et là, ils sont totalement tétanisés : ils ont peur de paraître ridicule s'ils doivent parler en anglais (le niveau des Japonais à l'oral est plutôt bas) et donc de ruiner le premier contact. Pour contrer ça, il faut que les positions respectives de l'un et l'autre soient bien définies. D'où l'importance, dans les milieux professionnels, de donner sa carte de visite dès le premier contact, afin que votre interlocuteur puisse s'adapter à votre rang en fonction de votre position / job. Si vous êtes un client, c'est plus simple, vous êtes un dieu, et ils sauront vous faire sentir comme tel. Et si vous parlez japonais, ne serait-ce que quelques mots, cela va aussi beaucoup aider, puisqu'ils ne vont pas se retrouver à flipper à l'idée de parler en anglais. Après, face à une fille que vous venez de rencontrer dans la rue, votre but sera de toute manière de faire tomber cette façade (ou presque, il y a des subtilités) et il n'y a que deux méthodes : frontale ou en finesse. En tant que gaijin, vous êtes littéralement une 'personne de l'extérieur', sous-entendu extérieure au groupe (qui, par défaut, est la société japonaise dans son ensemble) et donc vous pouvez tenter de vous asseoir sur les codes, en expliquant de manière très directe que vous aimeriez bien apprendre à la connaître. Ca va un peu coincer au début, mais avec un peu de persévérance, ça le fait. Néanmoins, évitez s'il y a du monde autour. Si vous êtes dans un bar en train de vous saouler la gueule, les codes se sont de toute manière effondrés depuis longtemps et c'est par conséquent la meilleure solution. Sinon, il va falloir vous-même avancer masqué. Là, il suffit juste d'un peu d'imagination. Le mode "touriste perdu" marche a merveille : demander son chemin dans le métro en étant presque incompréhensible (doko desu eki naka?) ou demander à la jolie fille qui fait ses courses au combini de vous aider à lire les étiquettes. Sur le visage moyenné, elle a quand même un œil qui part en vrille. Je te laisse conclure sur la proportion de strabismes au sein de la population féminine japonaise. Sinon, parmi les imperfections récurrentes, tu as aussi les dents de travers. Les progrès en orthodontie et chirurgie dentaire étant ce qu'ils sont, cela a tendance à s'améliorer au fil du temps, mais il y en a encore pas mal qui n'ont qu'un monstrueux désordre pour dentition. Les jambes arquées, je confirme aussi. Et j'ajouterai : courtes. Nous sommes à mille lieues du golden ratio lorsque l'on observe les rapports entre jambes et reste du corps par ici. Heureusement que les Japonaises sont petites, sans quoi cela se verrait encore plus. En fait, les Nippones donnent l'impression de garder toute leur vie des proportions de petits filles. Lorsque l'on est un roricon notoire comme moi, ce n'est qu'à moitié dérangeant, mais le manque de poitrine et les fesses sans rondeurs, ce n'est pas ce que l'on fait de plus agréable. A la fois à la vue et au toucher... Qui plus est, la plupart grossissent mal. Elles prennent souvent du bide et des cuisses, mais ni des seins, ni des fessiers. Ce qui les rends toutes disproportionnées dès qu'elles sont un peu rondes. Et ce ne sont pas les seuls clichés qui se confirment sur le terrain. Je pourrai en citer des dizaines, mais nous tomberions assez vite dans le graveleux, et le niveau de la discussion est déjà bien suffisamment bas... Néanmoins, malgré tout le mal que je peux dire d'elles, j'aime bien les Japonaises. Même si elles sont petites, mal foutues, et que tu prends peur dès qu'elles virent leur maquillage, elles ont un je-ne-sais-quoi qui les rends adorables. -
Pas besoin d'être sérieux, il suffit juste d'être cynique. La rage comme moteur. C'est tout ce dont tu as besoin.
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Je l'ai vu aussi. Il dort au pieds de ce banc-là dans le mini parcours de santé du parc de Shiba. C'est un classique, ici, les types qui dorment partout. T'en croises dans les rues, les parcs, les couloirs des stations de métro, les rames de train, les chiottes... Une recherche Google Image avec "japanese sleep anywhere" t'en donnera des dizaines d'exemple, parfois bien gratinés : Tu peux dormir tranquille, les rues sont sûres et personne ne te réveillera, ni ne viendra te dépouiller, et les flics ne chercheront pas à te déloger, peut importe ton état. Ca craint tellement peu que tu peux voir des filles en mini-jupe dormir à l'entrée d'halls d'immeuble dans des quartiers plutôt "populaires". En fait, être tellement mort de fatigue que tu t'écroules n'importe où et n'importe comment ne dérange pas les Japonais. Au contraire : être fatigué, c'est signe de ne pas avoir chômé et c'est plutôt bien vu (du genre : on dit à quelqu'un "Tu t'es bien fatigué" pour le féliciter de son travail). Personnellement, j'aime bien : rien de plus mignon qu'une jolie inconnue qui s'endort sur ton épaule dans le métro.
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Réforme des collectivités territoriales
Filthy John a répondu à un sujet de Chitah dans Politique, droit et questions de société
Ce fameux arbre qui chute faisant bien plus de bruit que la forêt qui pousse. Je vois parfaitement. Comme je le dis, le problème, ce n'est pas foncièrement les Français, mais leurs élus. Le gouvernement actuel est revenu en partie sur la réforme des collectivités locales lancées sous Sarkozy, et je vois mal les parlementaires scier la branche sur laquelle ils sont assis. La majeure partie du Sénat et de l'Assemblée est composée d'élus cumulant des fonctions locales. Les partis politiques français sont largement assis sur ces pléthores d'élus locaux. C'est leur base. Leur faire modifier la Constitution pour saper leur propre pouvoir me parait difficile. A la rigueur, l’exécutif pourrait tenter un 49-3 pour obtenir la création d'une autorité de surveillance des comptes publics locaux (c'est la raison pour laquelle j'en parlais), mais risque de s'aliéner ses propres troupes. C'est pour ça que je ne dissocie pas le "quoi" du "comment". Suivant les réformes à faire passer, des blocages peuvent survenir à chaque niveau des nombreuses strates administratives. Comme tu le dis, par la suite, c'est une question de savoir-faire. Et de gonades. Oui, je vais probablement un peu vite en besogne ici, puisque je considère qu'il faut tout revoir. Dans les faits, passer les textes au crible pour séparer le bon grain de l'ivraie, vu que le maquis législatif français est plus touffu encore que la jungle amazonienne, demanderait probablement une commission travaillant à temps plein pendant toute une année. -
Réforme des collectivités territoriales
Filthy John a répondu à un sujet de Chitah dans Politique, droit et questions de société
Encore eût-il fallut que le susse, mon bon Chitah. Le ton que tu emploies étant la plupart du temps tellement fiévreux qu'il m'est difficile de faire la part-belle entre ironie, boutade, ou proposition sérieuse. Tu devrais arrêter de prendre chaque figure de rhétorique pour une insulte envers ta personne et par là-même dresser des hommes de paille contre lesquels t'acharner stérilement. C'est particulièrement saoulant, encombre la discussion inutilement et ne me donne absolument pas envie de débattre avec toi. D'ailleurs, je sais très bien que tu n'en sais pas moins, puisque tu attaquais déjà l'Article 72 en filigrane de ce message, qui n'est autre que le message auquel j'ai répondu, à travers l'appel à la démolition de la clause de compétence générale : Donc, maintenant que tu sais que je sais que tu sais, est-ce que tu vois sérieusement le Congrès se réunir et faire passer une telle réforme, avec tout ce que cela implique pour nos hommes politiques, sachant que ce n'est que dans la douleur que ceux-ci votent le moindre recul de leur pouvoir (voir les débats sur l'abolition du cumul) ? Merci Chitah. Mais je lis Contrepoints et ne rate que rarement tes articles, toujours très étayés. Néanmoins, je n'avais pas compris que tu cherchais ici simplement à isoler les problèmes, et non à les résoudre, comme tu le signales un peu plus loin : De mon côté, je m'intéresse autant aux méthodes qu'aux sujets des réformes, et les considère comme indissociables. Car trouver ce qu'il faut corriger est toujours trivial et l'intérêt principal réside souvent dans la manière dont les corrections doivent être mises en oeuvre. Les arguments d'autorité, Chitah, ça ne m'émeut pas plus que ça. Note une chose : si j'avais moi-même utilisé ce type de figure, tu aurais aussitôt érigé un homme de paille plus grand que celui du Burning Man et fait un flan monumental. Et bien que je te fasse confiance pour avoir fait personnellement du bon travail de ton côté, au vu des réformes passées dans les services publics français, je ne vois pas foncièrement de quoi s'enorgueillir. On est un des rares pays du monde où l'on reforme pour faire pire. Comprends bien que je n'ai jamais fait mention d'ignorance à ton égard, et que mon appel au réalisme était en réaction à un message que tu as finalement déclaré être une boutade. Donc nulle et non-avenue. Tu aurais pu simplement me dire "LOL CT 1 BLAGUE" au lieu de t'emporter, ça aurait évité tout le méta-discours puéril. Ceci étant dit, vu la longueur du message qu'il m'aura fallu écrire pour remettre les choses en ordre, je vais m'abstenir d'aller plus loin dans le débat. Surtout si celui-ci porte sur le "quoi" et non le "comment". On sait d'ores-et-déjà que presque tout est à revoir dans le système français actuel, et que faire la liste de ce qu'il faut réformer consiste tout simplement à isoler les rares textes ayant encore sens et désigner tout le reste comme bon à foutre en l'air. -
Réforme des collectivités territoriales
Filthy John a répondu à un sujet de Chitah dans Politique, droit et questions de société
D'accord. Donc : "Il faut qu'on ... et après il n'y aura qu'à ... et hop, c'est réglé." Et l'étape suivante, c'est quoi ? Le bon vieux : "Ta gueule, c'est magique." ? Soit on se place dans une perspective réaliste, et on oublie les délires de ce style, soit on se la joue pure construction théorique. Mais dans une approche réaliste, je maintiens qu'essayer de vendre le projet "autonomie des collectivités locales" auprès des députés et sénateurs (par lesquelles il faut passer pour faire voter les lois, si je ne m'abuse) est beaucoup plus facile que de leur faire avaler la création d'une "inspection de la dépense publique locale" pouvant les destituer. D'ailleurs, vu sous cet angle, cela fait très technocratique. Nul doute que beaucoup hurlerait à l'entorse à la démocratie et à la fin de république. Et cela ne ferait que coûter plus cher au contribuable : en plus des détournements mis en place par les élus, il faudra payer une bureaucratie de fonctionnaire pour les surveiller, ainsi que risquer de voir les-dits détournements augmenter en volume pour pouvoir corrompre l'autorité de surveillance. Désolé, mais en ce qui me concerne, les réformes que tu juges pertinentes m'apparaissent comme autant de mauvaises idées. -
Réforme des collectivités territoriales
Filthy John a répondu à un sujet de Chitah dans Politique, droit et questions de société
Mais tu es fou, mon bon Chitah ! Tu demanderais donc à nos hommes politiques de scier la branche sur laquelle ils sont assis ? La violence fiscale, les retro-commissions sur les ronds-points et les réalisations somptuaires à crédit sont justement ce grâce à quoi les maires de France peuvent financer leurs campagnes pour les législatives et cultiver leur réseau en vue des sénatoriales... Tu les vois voter une loi qui consisterait à se priver de l'outil qui a permis leur "réussite" ? Je ne crois pas trop à ce scénario. La fin du cumul des mandats n'empêchera d'ailleurs pas que ce type d'agissement cesse. A côté de ça, la concurrence fiscale entre des collectivités locales devenus financièrement autonomes me paraît presque réaliste. -
Images fun et leurs interminables commentaires
Filthy John a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
Ce sont effectivement les cales sur lesquelles le bateau est maintenu. Au début de cette vidéo, elles sont assez visibles : -
Non sequitur. L'absence de gouvernement n'est pas l'absence de politique. A moins que l'on ne restreigne la politique à la notion de politikè (la pratique du pouvoir politique), ce qui est une perversion moderne propre à nos démocraties représentatives. Car la politique en soi (politikos, l'organisation de la société) n'a besoin ni de gouvernement, ni de représentants, ni d'administration pour exister. Car elle émerge dans les sociétés anarchiques par organisation spontanée, comme ce fut le cas en Pennsylvanie. C'est l'ordre (politikos) sans le pouvoir (politikè).
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Phasmes, très zolies personnes & pissenlit
Filthy John a répondu à un sujet de LeSanton dans La Taverne
Les Taïwanaises aussi sont très jolies. Le gros problème cependant, en Asie, c'est que la fille de la rue, une fois la couche de crépi ôtée, est plutôt quelconque. Les filles vraiment —et naturellement— mignonnes sont plutôt rares. Et maintenant, sans transition, les bons tuyaux de Joe le Crado : Lorsque vous sortez en Asie, et que tout laisse à penser que vous aller échouer dans un love-hotel avec cette fille qui ne comprends rien à ce que vous racontez mais semble tout de même beaucoup vous apprécier, n'oubliez pas de copieusement vous bourrer la gueule. Car, entre gens bien élevés, la première chose que l'on fait, c'est passer sous la douche. Et si vous n'avez pas préalablement pensé à généreusement vous rincer dans l'alcool, il est fort probable que vous ne sauriez reconnaître la demoiselle sortant de la salle de bain, et, pensant que vous êtes pourchassé par Sadako, risqueriez de mourir bêtement en tentant de fuir par la sortie de secours (qui, comme dans tous les bons hôtels minables, consiste en une échelle de corde à balancer par la fenêtre). Alors, en Asie, pour baiser futé, baisez bourré. -
Commande D'armes Sur Internet : Les Cons, Ça Rose Tout !
Filthy John a répondu à un sujet de glandon dans La Taverne
Cela compte l'ensemble des vols, ainsi que le péremption de produits frais. Mais aussi les erreurs de caisse ou encore la casse. Comparer la grande distribution avec le transport sur ce genre de chiffre, ce n'est pas sérieux du tout de la part de Chitah. -
En voici une plus ou moins originale de ma part, sur la base d'une blague qui faisait fureur chez mes amis marins. Deux choses : premièrement, elle est en anglais, et deuxièmement, elle fait intervenir notre ourson préféré : Teddy and Pedobear are discussing about their past experiences. Arguing about the age of their conquests, Teddy says : — Youth is great, it's true, but still... the best fuck in my life was thirty-four years old. Pedobear looks at him, and enviously, he replies : — Thirty of them ?! Man, I'm so jealous...
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Ce n'est pas foncièrement une question de bureaucratie : c'est en fait un énorme rétropédalage de la part de Abe. Mais pour le moment, cela va plutôt dans la bonne direction. En janvier 2013, un groupe emmené par les gros poissons de la vente en ligne au Japon (Rakuten et Wellnet) ont réussi à faire annuler l'interdiction de la vente de médicaments en ligne, en saisissant la cours suprême nippone. A l'origine, toute vente de matériel médical et médicaments devait être supervisée par un pharmacien. Donc, même pour des produits sans ordonnance, la présence d'un pharmacien était indispensable sur le point de vente pour que celui-ci puisse avoir l'autorisation de délivrer des médicaments. La loi a heureusement fini par être amendée en 2006, avec mise en application en 2009, pour permettre la revente des produits "over the counter" dans n'importe quel point de vente. Ce qui aura permis de pouvoir enfin acheter des pastilles pour la toux au 7-Eleven du coin. Cependant, l'interdiction n'avait pas été levée en ce qui concerne la vente de produits par correspondance, et in fine, via Internet. C'est ce point que les VPCistes ont attaqué, et ils ont donc obtenu gain de cause au début de l'année dernière. Après cette victoire juridique, ils ont donc eu la possibilité de pouvoir se lancer dans le biz des médocs OTC. Et même mieux : à partir du moment où il y avait des pharmaciens présents sur sites pour superviser la manutention des produits, il était théoriquement possible de vendre des médicaments sous prescriptions. Les Japonais sont toujours forts pour trouver les zones d'ombres légales : la vente de produits en ligne est autorisée, et la vente sur prescription nécessite la présence d'un pharmacien. Si on embauche des pharmaciens dans ses entrepôts, on peut donc vendre tous les médicaments que l'on veut sur Internet. Pas bête. Du coup, les pharmaciens japonais "avec pignon sur rue" ont commencé à hurler à la concurrence déloyale. Les membres du cabinet d'Abe ont commencé à faire des annonces dans le genre "Déréglementer c'est bien, mais les médicaments c'est dangereux alors on va quand même un petit peu encadrer tout ça". Ainsi, au final, si j'ai tout bien suivi, les stores en ligne n'ont désormais plus que le droit de vendre des produits sans ordonnance, ainsi qu'un nombre très limités d'autres matériels médicaux. Le boss de Rakuten, qui faisait partie du comité de conseil d'Abe en a claqué la porte violemment et risquerait de lancer un nouveau procès pour faire invalider cette dernière réglementation. Mais bon, au final, en l'espace d'une demie-douzaine d'années, le marché s'est quand même relativement ouvert, et on peut désormais acheter pas mal de choses qui jusque-là demandaient l'avis d'un pharmacien avant d'être délivrées. Et ce, à la fois sur Internet et au combini du coin.
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Hollande plus socialiste encore que Sarkozy
Filthy John a répondu à un sujet de pankkake dans Politique, droit et questions de société
Chitah, il y a une différence notable entre ces deux assertions. Dans ta version, Hollande n'est pas un fils de pute, ou ne l'est pas encore. Dans la mienne, il est fort probable qu'il en soit un, mais que nous n'en sachions encore rien. Ma position "coupable jusqu'à preuve du contraire" n'est certes pas éthique, mais vu le track-record de nos politiciens, elle est néanmoins pragmatique. Pourquoi me fais-tu dire ce que je n'ai même pas insinué un instant ? Comment peux-tu proférer des insultes, de ma propre voix, à ton encontre ? Mais où est-ce que j'ai dit que disais "noir" ? Pourquoi tu mens comme ça ? Tout ce que je disais c'est "Tu as raison, c'est blanc, mais si tu regardes bien, dans le coin, là, se dessine une vilaine tâche sombre". Il faudrait peut-être me lire avec plus d'attention. C'est pourtant simple ce que j'écris. (Toute ressemblance de ce message envers les messages d'un célèbre gros posteur de LibOrg est purement fortuite.) -
Hollande plus socialiste encore que Sarkozy
Filthy John a répondu à un sujet de pankkake dans Politique, droit et questions de société
Belle ambiance sur ce thread. Je m'invite. Je me permettrai de corriger : Hollande il a peut-être l'air d'un gros con, il est peut-être maladroit, mais, à notre connaissance, il n'a pas (encore) versé dans le filsdeputisme comme l'UMP. Rien ne nous dit à l'heure actuelle si, lors de la prochaine alternance, la droite ne va pas à son tour sortir les cadavres des placards et exhiber les affaires louches du PS. Ce n'est pas comme si personne dans l'actuel gouvernement n'avait de sang (contaminé ?) sur les mains... Car si entre les débiles idéologiques de la gauche et les enculés cyniques de la droite, il est vrai que les premiers peuvent encore pour quelques temps passer pour des enfants de chœur, il ne faudrait pas non plus oublier qu'ils n'ont plus été en charge des plus hauts postes de l'exécutif depuis de nombreuses années. Il a été mentionné à plusieurs reprises, d'ailleurs, qu'ils avaient désormais totalement perdu l'expérience du pouvoir. Et savons tous que c'est de ce pouvoir que vient la corruption : plus ils en ont, pire ils font. Comme le souligne PJE, voir ce dont sont capables les petits potentats locaux du PS ne rassure pas quant à ce qu'il peut (ou va pouvoir) se passer lorsque de telles personnes se retrouvent aux plus hautes fonctions. En tout cas, je ne sais pas si cela est téléguidé depuis l'exécutif, mais les brouettes de merde qui s'abattent (à raison, soit dit en passant) sur l'UMP ces derniers temps me font dire que le bilan d'Hollande, sur l'aspect purement "filsdeputisme", il faudra attendre 2023 pour en avoir un aperçu. -
Honnêtement, pour peu que tu puisses poser deux semaines de vacances, prends un billet et viens voir par toi-même. Ce n'est pas aussi délirant que ce pourrait laisser présager tes recherches Google Images (quoique) mais ce pays vaut sérieusement le détour. Qu'on aime ou pas, le Japon, il faut y aller au moins une fois dans sa vie.
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Tu veux l'avis d'un non-hygiéniste ? D'un mec qui fume son paquet de clope quotidien depuis plus d'une décade, picole à outrance, se drogue volontiers, bouffe trop gras, trop sucré, trop salé et n'aurai aucun remords à squatter les bordels les plus glauques de la planète si sa gueule d'ange ne lui permettait plus d'éponger sa libido gratos ? Le tout avec le sourire et sans la moindre intention de changer d'un iota ? J'en connais un, personnellement, qui est tellement graveleux que ses amis le surnomment "Filthy". Du genre propre sur lui mais pas dans sa tête. Aux dernières nouvelles, il a fait 10,000 kilomètres rien que pour pouvoir vivre dans un pays où tu peux encore fumer dans les bars, où les débits de boissons n'ont pas de couvre-feu, et où lire du lolicon ne dérange personne. Ca situe le personnage. Et en ce moment, il se régale rien qu'à l'idée de savoir qu'il crèche dans un coin que tous les bien-pensants exècrent pour son conservatisme, que les féministes considèrent comme un des exemples de la domination patriarcale, qui donne des boutons aux écologistes pour tellement de raisons qu'on ne pourrait toutes les citer ici, rends fou les végétariens, fait pleurer les anti-racistes et duquel tout pseudo-communiste en vadrouille repart en courant écœuré par la folie consumériste qui semble posséder ses habitants. Si tu veux, je lui pose les questions pour toi. Le cowboy réponds que s'il fait le piquet devant le MacDo, c'est parce qu'il a claqué sa solde en picole et que c'est le meilleur endroit où aller quand tes poches et ton estomac sont quasiment vides. Que le cholestérol, on s'en bat le steak et que le problème c'est plutôt dans les glucides qu'il se trouve. Mais que c'est pas ça qui le gène : sa diète ordinaire est plutôt low-carb. Que les autres, ils peuvent bouffer ce qu'ils veulent. Et que s'il fusille les gens du regard, c'est juste parce qu'il a très faim et que ceux-ci prennent trop de temps à choisir leur menu. Il rigole. Il dit qu'il aurait plutôt tendance à leur offrir une clope, surtout s'ils ne fument pas. Et qu'à cause de lui, il y a au moins six fumeurs de plus sur cette Terre, parce que c'est lui qui leur a collé leur première blonde au bec. Le cowboy dit que justement, avant les bébés naissaient morts pour beaucoup, ou bien ne duraient pas longtemps. Il le sait de ses parents, qui n'ont pas vécu dans la soie comme lui. Et surtout de son père, qui à l'âge de 13 ans, a dû construire la pierre tombale de sa propre sœur, morte après seulement quelques jours, sa famille étant trop pauvre pour faire appel à un professionnel et son père trop noyé dans l'alcool pour pouvoir s'en charger. Et qu'effectivement, maintenant qu'il regarde les statistiques, sur un siècle, la mortalité infantile est passée de 150 pour mille à moins de 4 pour mille. Ca fait une belle chute. [Note : merci Alex pour la courbe] Maintenant, le cowboy se secoue de savoir ce que fait sa voisine. Si elle fait gagner un Darwin Arward à ses propres mouflets, ce n'est pas ça qui va l'émouvoir. Je crois qu'il est pas très empathique comme bonhomme. Là, je vais laisser tomber les conneries, et être un tant soit peu sérieux. Honnêtement, je ne suis pas du genre à maudire qui que ce soit parce qu'il vit sa vie. Je m'en secoue. C'est même pire que ça : le malheur des autres ne déclenche chez moi qu'une brève hilarité avant que je n'absorbe l'information pertinente et retourne me mêler de mes oignons. A part pour mes proches, je ne me fais jamais de mauvais sang ni ne ressent. Mais justement : à part pour mes proches. Le jour où Mme Filthy existera et qu'elle sera enceinte, même moi je ne toucherai plus à une cigarette en sa présence et m'abstiendrai totalement de picoler. Et elle fera de même. Parce que je sais que cela a de très fortes chances de nuire à l'enfant. Et si j'ai besoin de savoir ce qu'il faut faire et ne pas faire, je n'aurai qu'à demander conseil à ma chère mère et ma chère soeur, qui ont chacune mis au monde plusieurs beaux bébés en pleine santé. D'ailleurs, je sais déjà parfaitement que ni l'une ni l'autre n'a bu ni fumé durant sa grossesse, et que toutes deux ont fait très attention à leur alimentation et suivi à la lettre les préconisations de leurs médecins. Qu'elles ont choisi parmi les meilleurs du coin. Parce qu'on ne plaisante pas avec la vie de son gamin. C'est ce en quoi je crois. Ma vie, je peux en faire ce que je veux, je suis assez grand pour ça, mais celle de mes enfants, mon devoir de père sera de les protéger par dessus tout. Justement. J'aimerai bien que ce soit la vie de mes enfants qui finisse par les tuer. Pas leur mère en faisant des choix de vie débiles.
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L'idéologie anti-voiture
Filthy John a répondu à un sujet de Jérôme dans Politique, droit et questions de société
Je le vois dans le sens inverse : privatiser avant de libéraliser, ce n'est que transformer un monopole public en oligopole privé. Je préfère encore avoir un secteur ouvert et concurrentiel dont un des acteurs est une entreprise publique qu'avoir un secteur réglementé entièrement aux mains d'entreprises privées. Et le transfert des actifs aux contribuables est surtout une mesure de prévention afin d'éviter que les collectivités ne fassent de ventes aux rabais pour les copains puis aillent engloutir les maigres bénéfices en dépenses stériles. Cependant, si un gouvernement est assez libéral pour se désengager des infrastructures, il sera peut-être assez éclairé sur le plan économique pour vendre au juste prix et affecter les crédits au désendettement et à la baisse des impôts.- 1 719 réponses
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L'idéologie anti-voiture
Filthy John a répondu à un sujet de Jérôme dans Politique, droit et questions de société
Et ce sera mal fait. Les "privatisations à la Française", avec des exemples comme ceux de FT/Orange ou EDF, on sait où cela mène. Le monopole public sera simplement transformé en oligopole privé. Avec l'Etat dans la liste des actionnaires principaux, et quelques aménagements pour permettre aux amis du pouvoir de récupérer quelques miettes sur le dos de l'usagé. Après quoi, il faudra encore batailler pendant 10 ans pour expliquer que "mais si, les privatisations ça a du bon, c'est juste que pour les routes, ce n'était pas une vraie privatisation". Et on aura alors l'air aussi ridicules que ces cocos qui expliquent que le collectivisme est une idée formidable qui a juste mal été mise en place. Plutôt conserver le statu quo qu'avoir une privatisation au rabais sans réelle libéralisation du secteur. Dans le monde réel, la France est un pays où un tiers de la richesse produite est détournée par des monopoles légaux desquels tu ne peux tenter de t'extraire sans qu'un huissier ne vienne toquer à ta porte dans les plus brefs délais. Alors, la privatisation des routes, vaste blague : même si cet Armageddon économique qui n'en finit plus de ne pas arriver finissait par survenir, la France préférerait se la jouer à l'Argentine plutôt que revendre ses infrastructures. Personnellement, je pense que je serai refroidi depuis longtemps le jour où cela arrivera. Je n'ai donc pas du tout cherché ici à me placer dans le "monde réel", mais simplement à esquisser une solution qui, selon moi, parait libérale, élégante, et juste pour le contribuable. Après, on peut faire moins vite, moins bien, moins libéral. Sur un malentendu, ne sait-on jamais, cela pourrait se produire. Comme pour le secteur des télécoms terrestres, on pourrait voir les infrastructures être placées sous la tutelle d'une entreprise de droit privée avec l'état comme actionnaire majoritaire, puis, dix années plus tard, voir cette entreprise perdre son monopole et le secteur s'ouvrir à la concurrence. Mais juste sur l'exploitation du réseau, la mise en place de celui-ci étant encore réglementée par contraintes légales. Puis, quinze années plus tard, remarquer que rien n'a changé et que les concurrents en sont resté à avoir à peine le droit de créer de petites bifurcations ici et là (cf. la boucle locale)... En bref, un long processus, dont l'issue sera hypothétiquement préférable au statu quo si les pouvoirs politiques ne merdent pas en cours de route, ce qui a toutes les chances d'arriver (voir encore les telecoms, le prix des lignes hors aDSL, les ententes entre opérateurs, etc...) Comme souligné, je ne cherche même pas à me placer dans la réalité réelle pour ces sujets, car en France, ce type de réforme n'a que d'infinitésimales chances de voir le jour. Statistiquement, même si sur une échelle de temps suffisamment longue, tout devient probable, avoir des révolutionnaires sauce bolivarienne au pouvoir m’apparaît moins saugrenu que d'avoir des routes privés. D'où dérivation vers un idéal nanarcapistanesque, exercice qui me parait largement plus amusant. Cependant, je n'avais pas pris en compte que tu englobais l'ensemble des coûts, de la conception à l'exploitation. Auquel cas, effectivement, même quelqu'un qui ne prends jamais une route en supportera une part des coûts. Mais là, on est principalement dans le cadre des routes déjà construites et financées par l'impôt. C'est la raison pour laquelle je trouvais juste de distribuer des actions : pour "dédommager" les ponctions effectuées aux préalables auprès des contribuables. Sans quoi, même concernant de toutes nouvelles routes construites par des groupes privés, tout le monde en payera une partie au final, sauf que celle-ci sera très faible et réglée de manière très indirecte par le jeu du marché : coûts de transport sur des marchandises qui transitent sur les routes en question, par exemple. Dans mon précédent message, je parlais de business models alternatifs pour les autoroutes, tels que certains trajets offerts sur des tronçons spécifiques si le client a opéré une halte chez un partenaire commercial de la société de gestion de ladite route. Typiquement, si tu t'arrêtes faire le plein ou manger un bout sur une aire dans une des enseignes d'un des co-propriétaire. Mais il est vrai que ce ne sera pas une manne suffisante pour couvrir le rabattement de l'intégralité des frais de construction et d'entretien des voies pour de longs trajets. Tu ne peux pas offrir un Lille-Marseille à tout un semi-remorque simplement parce que le routier s'est arrêté prendre un sandwich dans une station partenaire. A ce niveau, les péages redeviennent la norme.- 1 719 réponses
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