Largo Winch

L'état desastreux de la SNCF n'est pas dû à un sous-investissement mais à une mauvaise allocation des ressources et à un malinvestissement : les fonds octroyés par l'Etat sont gaspillés dans une masse salariale hypertrophiée et improductive. La masse salariale absorbe quasi intégralement le montant du chiffre d’affaires total de la SNCF (voyageurs et fret) qui s’élève à 8,7 Md€ : difficile dans ces conditions de dégager de la capacité d'autofinancement et assurer les investissements nécessaires. le rapport Spinetta de 2018 sur l'avenir de la SNCF avait porté un jugement sévère sur les « incohérences et les insuffisances de la gouvernance publique » qui ont conduit à « une mauvaise allocation des ressources ». Il avait dénoncé notamment le « retard massif de régénération du réseau existant, sacrifié pendant 30 ans au profit des lignes nouvelles » (le tout-TGV) ou le paradoxe qui consiste à « dépenser chaque année plus de 15% des concours publics alloués au transport ferroviaire pour moins de 2% des voyageurs, là où la route permettrait d’offrir des services comparables pour un coût beaucoup moins élevé ». La SNCF, obéissant à des lubies politiciennes de clientélisme local (tout le monde a un exemple de gare ou de desserte particulière construite pour répondre à la demande de tel ou tel responsable politique), s’est trouvée engagée dans des frais dont elle n’a pas les moyens, alors même que des investissements utiles ne sont pas réalisés.

"On peut rire de tout mais pas avec tout le monde" : on peut rire avec la Nupes, mais pas avec les ultra-riches du PSG...

Nan mais c'est complètement con cette idée d'exiger des clubs qu'ils utilisent le tgv. Vous avez vu la gueule du réseau tgv ? Comment fera le PSG pour aller à Clermont ? il n'y a pas de gare tgv. Et pour aller jouer à Ajaccio ? Les écolos vont exiger que les joueurs descendent en tgv jusqu'à la côte, puis qu'ils prennent un ferry, j'imagine ? Et si on exige ça du PSG, il faudra étendre l'idée à l'ensemble des clubs de L1 : imaginez le trajet tgv des footballeurs de Monaco quand ils joueront contre Brest... Ou l'équipe de Reims quand elle ira jouer à Toulouse ? Avec le super centralisme parisien, les transferts nord-sud ou est-ouest seront obligés de passer par Paris... avec changement de gare à organiser... Et puis j'ai du mal à croire la SNCF capable d'organiser tous ces voyages privés pour 20 équipes, 38 fois dans l'année pour la L1...

Tiens, sinon, selon un journaliste de Libé, le procès contre le PSG d'utiliser abusivement l'avion au lieu du train serait mal informé :

Intéressants tes petits calculs. Jusqu'ici j'avais plutôt vu des calculs en émission de CO2, de ce genre :

Ah bah c'est sûr qu'en termes de communication corporate, c'est nul. Le community manager du PSG va avoir du boulot. Mais leur réaction spontanée m'a amusé. Sinon, je pense que tu inverses les causalités : ce n'est pas cette séquence qui va installer l'idée loufoque qu'utiliser un jet privé est un écocide ; c'est parce que les écolos ont réussi le tour de force d'inoculer cette idée dans les esprits qu'un journaliste (le gugusse qui a été formé chez Quotidien) pose cette question et que cette séquence existe.

Le phénomène n'est pas nouveau et n'est pas lié au macronisme. Des libéraux en peau de lapin il y en avait beaucoup du temps de Sarkozy. Même sur liborg, je me souviens qu'en 2007 il y avait des débats animés avec certains qui défendaient ici les idées sarkozystes. Je pense même que ce phénomène a toujours existé : si j'ai bonne mémoire (car mes lectures remontent à longtemps), il me semble qu'au début du XIXe des libéraux tels que Benjamin Constant, Destutt de Tracy ou JB Say devaient batailler contre les idées des "doctrinaires", les libéraux en peau de lapin de l'époque...

Réaction très drôle de Mbappe et Galtier : Evidemment, ceci provoque un tas de commentaires indignés... Ca devient très inquiétant : les écologistes réussissent désormais à rendre acceptables et acceptées par la société leurs idées les plus loufoques en un temps record. La séquence sur les jets privés est exemplaire, elle s'est déroulée en deux ou trois semaines : durant l'été, focalisation débile sur les riches et, pour les faire chier, demande d'une interdiction des jets privés -> adhésion immédiate des anticapitalistes les plus radicaux, mais haussement d'épaules de la plupart des gens qui pensent que les écologistes exagèrent ou que ça ne résoudra rien -> ça fait la une des journaux parce que c'est l'occasion de faire le buzz -> l'idée est donc débatue dans les médias et petit à petit s'installe dans les esprits -> désormais il est admis qu'utiliser un jet privé est un grave "écocide"... Je m'attends à ce que l'été prochain il y ait des batailles de copropriétés sur l'usage des barbecues... Pour revenir sur les jets, on est clairement dans la fenêtre d'Overton : réussir à interdire ou limiter l'usage des jets privés permettra de faire accepter des limitations pour tous concernant les transports aériens.

(message supprimé erreur de fil)

Stop aux mesures liberticides... généralisons plutôt les taxes et la redistribution ! 🤡 C'est le grand libéral Rafaël Amselem, de GenerationLibre, qui l'explique dans L'Express, le grand média libéral où cachetonnent Bouzou et Enthoven... Belle démonstration : il faut "soustraire à l'État la fonction de juge de la moralité, chargé d'édicter le permis et l'interdit" donc : l'État doit imposer "une taxation carbone systématique" donc : l'État doit édicter un dividende carbone, c'est-à-dire une redistribution uniforme du produit de cette taxe à l'ensemble des citoyens bénéfice moral de ce mécanisme : le solde de la taxe et du dividende serait à l'avantage des plus démunis, tandis que les plus aisés deviendraient des contributeurs nets au système du fait de modes de vie plus polluants Démonstration magistrale du fait que l'Etat, avec cette taxation carbone, est soustrait de la fonction de juge de la moralité, chargé d'édicter le permis et l'interdit...

L'Etat stratège et sa magnifique politique énergétique... L'explication du PDG d'EDF, face à Pannier-Runacher, sur les conséquences des choix politiques de ces dernières années : Le timing est formidable pour mettre en place la "planification écologique" : au moment même où on peut mesurer la faillite de la planification énergétique.

Oui alors je ne pense pas qu'il faut généraliser : j'ai lu il y a quelques jours des passages d'un rapport de l'enquête TALIS (Teaching And Learning International Survey) de l'OCDE qui distinguaient bien des pays dont les carrières enseignantes étaient attractives et des pays non attractifs (la France faisait partie des pays cités). Le salaire n'était pas le seul critère d'attractivité : si je me souviens bien, la Finlande était citée comme pays avec une bonne attractivité, bien que les salaires ne sont pas les plus élevés de l'OCDE. Il y avait même la mise en évidence d'une corrélation entre attractivité des carrières enseignantes et performances des élèves obtenues à l'enquête PISA. Je vais essayer de remettre la main là-dessus...

Perso j'ai déjà démontré mes qualités en matière de préscience. Et ce n'est pas Xavier Bertrand qui me démentira.

Tu n'as pas su repérer une belle anarcap ?

Il faudrait renommer ce fil. Désormais, on ne dira plus pénurie mais "sobriété".

Heureusement la Nupes pense à tout et va mettre le holà à vos dangereuses idées écocidaires :

Pour les concours du Capes, il y avait environ 30 000 candidats en 2021. Il y en a eu 18 000 cette année. Il y a une explication conjoncturelle : le passage de M1 à M2 comme niveau requis pour pouvoir candidater. Il devrait donc mécaniquement y avoir plus de candidats l'année prochaine. Mais même en revenant à environ 30 000 candidats, ça ne suffira toujours pas pour avoir des enseignants d'un niveau correct, comme l'explique Pap Ndiaye dans cette vidéo : Au-delà du phénomène conjoncturel, il y a bien une tendance de fond à la dégradation de l'attractivité de métier d'enseignants comme le montre ce graphique : il y a une vingtaine d'années, il y avait environ 100 000 candidats ! Et sur ce graphique, on voit que le ministère considère qu'il faut 5 candidats pour un poste offert pour assurer un recrutement d'enseignant ayant un niveau correct (ce qui correspond au chiffre énoncé par Pap Ndiaye dans la vidéo ci-dessus). Sur cet autre graphique on voit que le taux de candidatures s'est fortement dégradé : il était de 8 (8 candidats pour un poste) il y a une quinzaine d'années, il est tombé à 3 ces dernières années (et il était en dessous de 2 en 2022 !...) (on voit aussi que ce n'est pas la première fois que l'EN se retrouve dans cette situation : le début des années 90 était visiblement assez mauvais aussi en matière de recrutement...)

Attention : dans la vidéo que j'ai postée précédemment, ce ne sont pas les contractuels qui ne viennent pas au travail mais ceux qui viennent de réussir le concours.

Alors ça c'est énorme : le recteur de l'académie de Créteil explique tranquillement devant la caméra et le ministre qu'il a pris l'habitude de s'assoir sur les règles de la fonction publique pour parvenir à mettre des enseignants devant chaque classe... Et Pap Ndiaye est tout sourire : il me donne l'impression de ne rien comprendre à ce qui est dit...

Bon, ça ne semble pas gagner. Déjà qu'il y a de sérieux problèmes pour recruter à Créteil (1000 postes non pourvus par les concours), mais en plus 1/3 des nouveaux titulaires affectés ne se présentent pas au travail le premier jour...

Oh mais il n'y a pas à s'inquiéter : ces contractuels vont être "mis dans les meilleures conditions pour enseigner". Un Inspecteur de l'EN témoigne sur BFMTV : "2 jours de formation pour apprendre à préparer la classe. Les parents peuvent être rassurés : les enseignants seront prêts."

Dissolution du conseil scientifique... immédiatement remplacé par un "commando de scientifiques de très haut niveau", qui sera créé dans les 10 jours et dont la mission sera étendue à tous les risques sanitaires (et plus uniquement le Covid).

Certains n'ont pas de goût je suppose...