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@pankkake : après la lecture de GTD, un truc que j'utilise pour débloquer la procrastination, c'est de ne jamais "finir" une tache facile le soir. Je me casse volontairement une ligne de code, ou une URL. Le lendemain, la première chose (vraiment très simple) que je fais sur cette tache là, c'est de réparer la ligne cassée. Ça me permet de "lancer" la suite (le plus dur, c'est l'amorçage…)

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Reçu ce matin, et vite parcouru, le livre de Gerard Casey : Libertarian anarchy, against the state .

Cela me semble excellent et, quoique philosophique, de lecture aisée.

La bibiographie est utile..

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Histoire de combler mes lacunes dans les classiques, je suis en plein dans Zarathoustra de Nietzsche.

C'est un peu troublant : je suis là-devant comme je pourrais être devant la Bible. Je sens la force qui en émane, je comprends que ça puisse retourner le cerveau et changer la vie à ceux qui y sont sensibles, mais en toute franchise ça ne me parle pas vraiment.

Je préfère de très loin ses textes moins, disons… lyriques.

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Histoire de combler mes lacunes dans les classiques, je suis en plein dans Zarathoustra de Nietzsche.

C'est un peu troublant : je suis là-devant comme je pourrais être devant la Bible. Je sens la force qui en émane, je comprends que ça puisse retourner le cerveau et changer la vie à ceux qui y sont sensibles, mais en toute franchise ça ne me parle pas vraiment.

Je préfère de très loin ses textes moins, disons… lyriques.

Pareil. Ce texte a glissé sur moi comme la pluie sur les plumes d'un canard.

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@pankkake : après la lecture de GTD, un truc que j'utilise pour débloquer la procrastination, c'est de ne jamais "finir" une tache facile le soir. Je me casse volontairement une ligne de code, ou une URL. Le lendemain, la première chose (vraiment très simple) que je fais sur cette tache là, c'est de réparer la ligne cassée. Ça me permet de "lancer" la suite (le plus dur, c'est l'amorçage…)

Intéressant comme technique, je ne connaissais pas. Je ne sais pas si ça marcherait sur moi, ça me perturberait dans mon sommeil de me coucher en ayant laissé quelque chose inachevé.

Est ce qu'il y en a beaucoup des trucs comme ça dans GTD ?

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Je ne sais pas si ça marcherait sur moi, ça me perturberait dans mon sommeil de me coucher en ayant laisser quelque chose inachevé.

Idem.

Est ce qu'il y en a beaucoup des trucs comme ça dans GTD ?

Non il n'y en a même aucun.

C'est plus une méthode d'organisation, dans l'idée d'avoir l'esprit « insouciant ».

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Pareil. Ce texte a glissé sur moi comme la pluie sur les plumes d'un canard.

Je la vois partout cette métaphore : c'est tiré d'un truc précis ou c'est une réminiscence inconsciente ?

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J'ai vaguement signalé dans un autre fil que je lisais le livre de Deirdre McCloskey "Bourgeois dignity: Why economics can't explain the Modern World" http://www.amazon.com/Bourgeois-Dignity-Economics-Explain-Modern/dp/0226556654 La thèse centrale consista à défendre l'idée que le triomphe du capitalisme s'est fait grâce à l'insistance rhétorique portée les vertus humaines le soutenant.

Il s'agit pour moi de continuer mon exploration des raisons de l'émergence du monde économique et politique contemporain (et du sens à donner à la révolution industrielle dans l'histoire de l'humanité). Le livre contient une critique adressée à un autre livre que j'avais beaucoup apprécié de Gregory Clark, A farewell to Alms,qui proposait d'expliquer la richesse de l'occident en termes d'évolution et de sélection culturelles. http://www.amazon.com/Farewell-Alms-Economic-History-Princeton/dp/0691141282/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1350641448&sr=1-1&keywords=gregory+clark

A côté de Bourgeois Dignity, je lis "Un refuge dans ce monde impitoyable", de l'historien (gauchiste) Christopher Lasch. Il s'agit d'un essai de sociologie critique sur la famille, qui pour lui se dégrade depuis le 19eme siècle sous les effets de l'idéologie bourgeoise et l'intrusion de plus en plus importante de l'Etat sous son aspect assistanat. J'aime bien Lasch, même si je trouve toujours qu'il n'a qu'à moitié raison (même sur le triomphe de la famille nucléaire bourgeoise au 19eme, qui pour moi ne devient pas le modèle familial unique comme il le suggère : cela reste limité aux classes les plus aisées).

http://www.bourin-editeur.fr/livre/un-refuge-dans-ce-monde-impitoyable.html

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Je la vois partout cette métaphore : c'est tiré d'un truc précis ou c'est une réminiscence inconsciente ?

D'un truc précis. Les ailes des canards sont naturellement hydrophobes (je ne sais plus, en revanche, si cet effet est dû à ce qu'elles sont recouvertes d'un sébum secrété par le volatile, ou bien si c'est dû à leur micro-structure).

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D'un truc précis. Les ailes des canards sont naturellement hydrophobes (je ne sais plus, en revanche, si cet effet est dû à ce qu'elles sont recouvertes d'un sébum secrété par le volatile, ou bien si c'est dû à leur micro-structure).

Sébum.

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En ce moment je me régale avec La grande parade, j'ai bien l'intention de continuer de lire de ses bouquins, vous en connaissez du même ton ?

Peut-être la connaissance inutile ?

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J'ai acheté 3 livres à cause de Johnnieboy qui m'a dit "ouais, le libraire là, il est cool".

Et en effet, il est cool.

-Du Citoyen, Hobbes.

-Les règles de la méthode sociologique, Durkheim.

-Traité de la nature humaine III : De la Morale, Hume.

Du coup, j'ai lu le premier chapitre de Hobbes.

@Noob : je n'ai lu que la moitié (laissé tombé pour des lectures plus urgentes, pas a cause de la qualité du livre) : c'est en effet du même acabit, très bon à lire.

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Alamut de Vladimir Bartol

Rien n'est vrai, tout est permis : c'est l'histoire, écrite dans les années 1940, à l'origine de la saga Assassin's Creed. On suit la vie d'un chef de communauté mystique chiite en 1092 et de ses rêves de grandeur. L'intégration de l'oeuvre dans son contexte est menée de main de maître et Bartol se permet même des écarts philosophiques et politiques. L'auteur y dresse une critique des régimes autoritaires sous couvert d'un récit d'aventure rythmé. Et j'y ai appris qu' "assassin" provenait surement de "haschaschins" du nom des pilules administrées par le chef de cette communauté, les nizârites.

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Je ne me suis jamais senti aussi flatté d'être accusé.

Pour la petite histoire, j'avais besoin d'uriner à fond, sinon je serais resté plus longtemps et en aurait acheté d'autres :dentier:

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Question à l'aimable assistance, je pense me payer un abonnement à Commentaire, c'est valable comme investissement ?

Je pense en fait prendre l'abonnement + pack archive à 180€ pour pouvoir piocher dans les archives à l'envie.

Des retours sur cette revue ?

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Commentaire a un niveau qui est juste exceptionnel. Vraiment. Évidemment, il faut avoir l'utilité de s'y abonner (ce n'est vraiment pas le genre de revue qu'on lit aux toilettes). As-tu déjà lu un numéro entier ?

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Je conseillerais d'acheter la revue au numéro ou de le consulter en bibliothèque parce la ligne éditoriale de la revue est parfois déconcertante : l'excellent voisine l'insignifiant, l'universitaire érudit le politicien centriste falot. Toutefois, si ton abonnement t'ouvre la possibilité de consulter les archives, alors toute prévention tombe : vazy fonce.

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Question à l'aimable assistance, je pense me payer un abonnement à Commentaire, c'est valable comme investissement ?

Je pense en fait prendre l'abonnement + pack archive à 180€ pour pouvoir piocher dans les archives à l'envie.

Des retours sur cette revue ?

Il y a un boire et à manger dans cette revue. Le mieux, selon moi, reste de la consulter dans une médiathèque si elle est disponible ou dans une BU

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Commentaire a un niveau qui est juste exceptionnel. Vraiment. Évidemment, il faut avoir l'utilité de s'y abonner (ce n'est vraiment pas le genre de revue qu'on lit aux toilettes). As-tu déjà lu un numéro entier ?

Je conseillerais d'acheter la revue au numéro ou de le consulter en bibliothèque parce la ligne éditoriale de la revue est parfois déconcertante : l'excellent voisine l'insignifiant, l'universitaire érudit le politicien centriste falot. Toutefois, si ton abonnement t'ouvre la possibilité de consulter les archives, alors toute prévention tombe : vazy fonce.

Il y a un boire et à manger dans cette revue. Le mieux, selon moi, reste de la consulter dans une médiathèque si elle est disponible ou dans une BU

Je n'ai pas vraiment lu de numéro entier et j'ai suivi le raisonnement suivant :

Je suis tombé sur un article qui m'intéressais disponible sur le site une vingtaine d'euros. Ce prix me parait un peu cher pour un article prix tout seul, alors que la collection complète coûte 170€.

http://www.commentaire.fr/boutique/index.php?cPath=23&sort=3a

De là j'ai vu que pour 10€ de plus, on peut profiter d'un an d'abonnement. Ce qui me parait quand même très agréable et une façon très peu risquée d'essayer cette revue.

Je vais donc foncer comme F. mas le recommande, j'ai mis le lien vers l'achat de la collection, pour ceux que ça intéresse.

Merci à tous.

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Quelqu'un a deja lu ce livre?

http://en.wikipedia....Ascent_of_Money

Le recommande-t-il?

J'ai seulement vu un épisode du documentaire qui en a été tiré. Je l'ai trouvé très intéressant. Il faut juste savoir que pour Fergusson la monnaie est une reconnaissance de dette et non une marchandise. C'était très équilibré et argumenté.

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Quelqu'un a deja lu ce livre?

http://en.wikipedia.org/wiki/The_Ascent_of_Money

Le recommande-t-il?

C'est plutôt pas mal, j'aime beaucoup Fergusson, même si il est trop historien pour être bon économiste. Mais bon, il est thatchérien, donc ça passe bien. :) Quant à le recommander, ça dépend… Le recommander pour qui, et dans quel but ?

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Ai lu plusieurs livres de Ferguson… C'est très superficiel, et souvent historiquement bien médiocre.

Sur tous les sujets qu'il traite , il y a mieux, beaucoup mieux -- ainsi, mieux vaut lire Richesse et pauvreté des nations de David Landes que son Civilization .

Son "meilleur" livre est House of Rothschild , intéressant, documenté, mais avec de grosses erreurs factuelles ( il fait mourir Victor Hugo sous Napoléon III…).

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J'ai fini récemment deux bouquins assez costauds, mais tous les deux également intéressants.

On human conduct, de Oakeshott est fascinant. La prose excellente de l'auteur aide beaucoup (j'ai rarement eu autant de plaisir à lire en anglais), mais l'argument ne manque pas d'intérêt, bien au contraire. Oakeshott commence dans un premier essai par analyser la Conduite humaine, en termes de caractéristiques et de postulats. Si c'est la partie la plus abstraite de l'ouvrage, elle est passionante en termes de méthodologie utilisée, celle-ci étant une partie de l'analyse.

A l'aide de celle-ci, il approche dans sa seconde partie la condition civile telle qu'elle devrait être selon ces postulats. On s'aperçoit très vite que cette condition idéale, si elle rejoint beaucoup d'analyses classiques, diffère profondément de la situation contemporaine ; c'est le troisième et plus important essai qui nous en offre la clef : ici Oakeshott retrace l'histoire des communautés politiques occidentales jusqu'à la naissance de l'Etat moderne.

Son idée principale est que cette histoire est tiraillée entre deux pôles constitutifs de la pensée politique : l'idée de societas, et celle d'universitas. la societas, qui se rapproche de la condition civile étudiée plus tôt, est une communauté d'hommes rassemblés par l'obéissance aux même règles de conduite. L'autorité nécessaire pour faire respecter ces règles n'a d'autre but que cela. L'universitas, au contraire, se veut communauté en fonction d'un but (comme une entreprise, en somme), qu'elle se charge de définir souvent.

Les implications sont grandes: sous l'Etat considéré comme universitas, tout autre universitas en son sein en vient à disparaître. Car, ou bien cette association-entreprise poursuit le même but que l'Etat et dans ce cas elle est redondante, ou bien elle en poursuit un autre et est nuisible. L'Etat-universitas réduira donc sous son poids les institutions intermédiaires afin de pouvoir le plus aisément possible mettre en branle et manager ses ressources (les citoyens) afin d'atteindre le but qu'il s'est fixé.

Dans After virtue, de Alisdair Macintyre, c'est de philosophie morale qu'il s'agit. L'auteur estime que le langage moral qu'on utilise ("bon", "bien", "juste"), et même l'idée de morale, n'ont plus grande pertinence aujourd'hui, car ils se rattachent à des plans conceptuels disparus depuis longtemps. C'est pourquoi la société moderne se distingue par son incapacité à s'accorder sur un critère, un seul, de moralité. Dans ces conditions, les différentes évaluations morales, et les débats autour de ces évaluations, n'ont aucun sens: aucune morale actuelle ne peut valoir mieux qu'une autre, car elles sont incommensurables. C'est ainsi qu'il analyse le débat entre Rawls et Nozick : aucun n'a raison (et aucun n'a tort) car leurs prémisses sur la notion de justice sont incommensurables l'une de l'autre.

Macintyre tente alors de retracer l'évolution philosophique qui a mené à cette perte. C'est surtout la naissance de l'idée d'un individu vu comme spontané et autonome qui a mené à cette évolution. Avec elle, la notion de vertu a aussi changé de sens: si autrefois on parlait des vertus, maintenant on parle de la vertu. Et si autrefois il pouvait encore s'agir essentiellement d'actions ou de disposition à l'action, de nos jours il s'agit surtout d'obéissance à des lois (que ce soit l'impératif catégorique ou autre).

Par ailleurs Macintyre voit dans les pensées kantiennes et utilitaristes des tentatives de retrouver un fonds conceptuel pour la moralité, et conclut brièvement à leur échec. Cet échec fut bien perçu par Nietzsche selon lui ; mais Nietzsche, dans la nouvelle morale qu'il cherche à fonder, reprend tout autant l'idée de sujet autonome qui a mené aux échecs kantiens et benthamistes.

A ce désordre moral contemporain, Macintyre oppose Aristote et la tradition qu'il a enclenché jusqu'au thomisme inclus. Sa grande idée étant surtout que la morale se reposait alors sur une conception téléologique de l'homme, liée à son inscription dans une communauté et donc dans une tradition. Sans cela, il est impossible de trouver un critère de moralité convenable.

Les deux ouvrages sont très intéressants à lire en parallèle car, de façon assez drôle, malgré la différence de sujet de leurs essais, ils se focalisent sur des notions semblables : ainsi la notion de "practice", de "morale" et de "tradition" se retrouvent chez les deux, étudiées différemment, présentées différemment, mais avec des points communs intéressants.

Bref bref, c'est assez costaud, mais c'est très bon, je recommande.

Et en parallèle, j'en suis au 8ème tome de l'Histoire de l'Eglise de Daniel Rops. C'est excellent et ça retrace une bonne partie de l'histoire européenne depuis le Ier siècle, c'est donc passionnant sur plus d'un point.

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Merci ! J'avoue être assez passionné par tout ça ces temps-ci.

Une question : je compte me lancer dans les "Philosophical explanations" de Nozick, afin de mieux connaître. Le bouquin (ou même l'auteur) en vaut-il la peine ?

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