Ash Posté 14 novembre 2006 Signaler Posté 14 novembre 2006 Ouais bon, en attendant, je le répète, je ne suis pas opposé à l'adoption par des homos. Moi non plus, c'est même préférable qu'une institution d'état.
Apollon Posté 14 novembre 2006 Signaler Posté 14 novembre 2006 Moi non plus, c'est même préférable qu'une institution d'état. Voilà
Roniberal Posté 14 novembre 2006 Signaler Posté 14 novembre 2006 Ca à mes yeux c'est un pont trop loin; il n'y a aucun droit à adopter, ça relève des droits de l'enfant et basta. Le seul argument valable est que c'est à ceux qui estiment qu'être éduqué par un couple homo est nuisible pour l'enfant de le démontrer. Et s'ils y parviennent (ce dont je doute) eh bien il faudra s'opposer à l'adoption par des homos. librekom avait donné l'exemple du manque de stabilité (c'est-à-dire une longévité très faible) des couples homosexuels. Mais je doute effectivement que l'argument soit pertinent… Oui, en gros, pas besoin que tu continues à justifier ta position par des arguments sur la liberté, le juridique, le nuisible, le lien avec l'Etat. Ta préférence pour le PACS prouve bien que ton problème est simple: c'est l'utilisation du mot mariage qui t'importune. On aurait pu commencer par là, plutôt qu'aller chercher des justifications à gauche et à droite. C'est une des raisons en effet mais ce n'est pas la seule. J'approuve totalement RH quand il dit que lemariage homosexuel fait partie du calendrier des progressistes de tous bords et ça a lieu de m'inquiéter. Sinon, pour le PACS, j'ai parlé de "préférence RELATIVE". A choisir entre le PACS et le mariage homosexuel, je ne suis pas sûr que je préférerais ce dernier même si j'avoue que l'amélioration de la situation patrimoniale des couples homosexuels, exemple donné par Rocou et dont j'avais oublié de parler en préambule pèse dans la balance. Néanmoins, le mariage homosexuel sera un contrat étatique de plus et je ne suis pas sûr que cela joue en faveur des homosexuels qui, comme le dit librekom, réclament le "droit à ce qu'on leur foute la paix". Or, avec un contrat étatique, c'est mal parti! En ce qui me concerne, et cette position n'est pas nouvelle, le mariage est un sacrement. L'état, ayant besoin de trouver une justification quant à son existence s'en est emparé et a rendu le mariage civil incontournable en ne considérant que ce dernier comme légal. Ainsi ceux qui veulent se marier religieusement le pourraient et ceux qui ne peuvent ou ne veulent d'un mariage religieux pourraient alors contracter union devant notaire. Les droits de succession, etc. seraient alors garantis. Voilà, comme souvent, Harald a tout compris et bien résumé la stuation! Ouais bon, en attendant, je le répète, je ne suis pas opposé à l'adoption par des homos. Connais-tu des textes d'auteurs libéraux qui s'opposent à l'homoparentalité, par hasard? Je serais curieux de les lire! J'ai l'impression que van Dun y est opposé mais je ne peux le prouver.
Librekom Posté 14 novembre 2006 Signaler Posté 14 novembre 2006 librekom avait donné l'exemple du manque de stabilité (c'est-à-dire une longévité très faible) des couples homosexuels. Ma remarque consistait a expliquer pourquoi je doute de mes capacités à élever un enfant. En effet, je connais peu de couple gay qui tiennent plus de cinq ans (mais j’en connais tout de même quelques uns), et si je ne trouve pas le partenaire idéal, il est hors de question que j’adopte un jour un enfant. Mais jamais, je dis bien jamais je ne me permettrais d'imposer mes doutes aux autres couples. Je crois que nous connaissons tous des couples dont on pense qu’ils ne vont pas tenir plus de 5 ans et qui on fait, ou vont faire, des enfants. Parfois ils font même un enfant alors que le couple bas déjà de l’aile, dans le secret espoir que ça ressoudera le couple. Pourtant il ne vous ai jamais venu l'idée de leur interdire d'en faire ou d'en adopter. Madonna, qui est en est à son 4ème époux, vient d'adopter un gamin. Ce qui scandalise les gens c'est qu'elle aurait bénéficié de privilèges pour accélérer la procédure. Mais par contre, personne ne se préoccupé de l'avenir du gamin, qui est déjà poursuivi par les paparazzi, qui va être élevé par une mère qui parcoure la planète pour faire des concerts et des show télévisés et qui ne sera donc pas souvent du tout à la maison pour s'occuper de lui. Personne ne se demande s'il est normal de la laisser adopter un gamin quand on sait qu'elle aura 70 ans quand il en aura 20. Encore heureux me direz vous, ça ne nous regarde pas, les seuls concernés sont les parents du gamin (s’ils sont encore en vie), le représentant des intérêts du gamin et elle-même. Ce n'est pas à toi te juger s'il est bien ou pas d'élever ce gamin. Quand on laisse des alcooliques et des drogués procréer, on laisse des gens créer des enfants à problème, des enfants qui n'existait pas et qui vont naitre dans les problèmes. Quand on laisse un couple gay adopter un enfant abandonné, on offre à cet enfant une chance supplémentaire de vivre avec beaucoup, beaucoup moins de problèmes. De toute façon, je pourrais continuer la liste des arguments utilitaristes tels que « un enfant non désiré n’est pas possible chez les couples gays, … » Moralement, l’interdiction d’adopter pour les gays est injustifiable.
Ash Posté 14 novembre 2006 Auteur Signaler Posté 14 novembre 2006 Ma remarque consistait a expliquer pourquoi je doute de mes capacités à élever un enfant. Ne cherche pas 50 ans, les hommes sont moins enclins à vouloir "élever" un enfant. La majorité des couples homos, concernés, sont des femmes. Statistiques à l'appui.
Roniberal Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 La lutte contre le meurtre fait aussi partie du calendrier des progressistes de tous bords et ca a lieu de m'inquieter. Je préfère ne pas en parler car je sens qu'on va retomber sur la question de l'avortement si je commence à engager le débat là-dessus. Mais jamais, je dis bien jamais je ne me permettrais d'imposer mes doutes aux autres couples. librekom, tu zappes complètement ma dernière phrase où je disais justement que l'argument n'était peut-être pas recevable.
Libérus Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Ma remarque consistait a expliquer pourquoi je doute de mes capacités à élever un enfant. En effet, je connais peu de couple gay qui tiennent plus de cinq ans (mais j’en connais tout de même quelques uns), et si je ne trouve pas le partenaire idéal, il est hors de question que j’adopte un jour un enfant. Mais jamais, je dis bien jamais je ne me permettrais d'imposer mes doutes aux autres couples. Je crois que nous connaissons tous des couples dont on pense qu’ils ne vont pas tenir plus de 5 ans et qui on fait, ou vont faire, des enfants. Parfois ils font même un enfant alors que le couple bas déjà de l’aile, dans le secret espoir que ça ressoudera le couple. Pourtant il ne vous ai jamais venu l'idée de leur interdire d'en faire ou d'en adopter. Madonna, qui est en est à son 4ème époux, vient d'adopter un gamin. Ce qui scandalise les gens c'est qu'elle aurait bénéficié de privilèges pour accélérer la procédure. Mais par contre, personne ne se préoccupé de l'avenir du gamin, qui est déjà poursuivi par les paparazzi, qui va être élevé par une mère qui parcoure la planète pour faire des concerts et des show télévisés et qui ne sera donc pas souvent du tout à la maison pour s'occuper de lui. Personne ne se demande s'il est normal de la laisser adopter un gamin quand on sait qu'elle aura 70 ans quand il en aura 20. Encore heureux me direz vous, ça ne nous regarde pas, les seuls concernés sont les parents du gamin (s’ils sont encore en vie), le représentant des intérêts du gamin et elle-même. Ce n'est pas à toi te juger s'il est bien ou pas d'élever ce gamin. Quand on laisse des alcooliques et des drogués procréer, on laisse des gens créer des enfants à problème, des enfants qui n'existait pas et qui vont naitre dans les problèmes. Quand on laisse un couple gay adopter un enfant abandonné, on offre à cet enfant une chance supplémentaire de vivre avec beaucoup, beaucoup moins de problèmes. De toute façon, je pourrais continuer la liste des arguments utilitaristes tels que « un enfant non désiré n’est pas possible chez les couples gays, … » Moralement, l’interdiction d’adopter pour les gays est injustifiable. Je suis assez bien votre argumentation. Je pense également que cette interdiction n'est pas justifiable, mais je ne dirais pas "moralement" injustifiable. Ceci laisserait entendre que ceux qui sont d'avis contraire sont des êtres immoraux. Je dirais plutôt "juridiquement" injustifiable. Tout l'enjeu du débat est de persuader les opposants qu'ils peuvent continuer à condamner moralement l'adoption homosexuelle mais qu'en même temps ils peuvent l'accepter juridiquement sans se renier. D'autre part, vous vous livrez à un certain nombre de comparaisons intéressantes. Mais je voudrais les prendre sous un angle un peu différent. Imaginons que nous soyons dans une agence chargée de mettre en contact des enfants adoptables et des candidats à l'adoption (elle peut être publique ou privée, peu importe). Supposons que l'offre d'enfants soit faible et la demande forte (hypothèse qui n'est pas outrancière). Toutes les demandes ne pourront être satisfaites. Il faut donc que l'agence se donne des critères. Est-ce que le fait d'avoir eu des enfants naturels et de les avoir élevé "correctement" peut être un de ces critères (comme c'est le cas actuellement) ? Supposons que deux couples sans enfant se présentent à l'agence et choississent le même enfant. Ils sont tous les deux biens sous tout rapport : même tranche d'âge, même tranche de revenu, même niveau culturel, pas d'alcoolisme, pas d'antécédents judiciaires, etc. L'un est hétéro, l'autre homo. L'agence a t-elle le droit de donner la priorité à l'un des deux ? Ou serait-ce une abominable discrimination ? Notons qu'on peut imaginer une agence gay-lesbienne qui priviligierait systématiquement les candidatures homo.
Librekom Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Je suis assez bien votre argumentation. Je pense également que cette interdiction n'est pas justifiable, mais je ne dirais pas "moralement" injustifiable. Ceci laisserait entendre que ceux qui sont d'avis contraire sont des êtres immoraux. Je dirais plutôt "juridiquement" injustifiable. Tout l'enjeu du débat est de persuader les opposants qu'ils peuvent continuer à condamner moralement l'adoption homosexuelle mais qu'en même temps ils peuvent l'accepter juridiquement sans se renier.D'autre part, vous vous livrez à un certain nombre de comparaisons intéressantes. Mais je voudrais les prendre sous un angle un peu différent. Imaginons que nous soyons dans une agence chargée de mettre en contact des enfants adoptables et des candidats à l'adoption (elle peut être publique ou privée, peu importe). Supposons que l'offre d'enfants soit faible et la demande forte (hypothèse qui n'est pas outrancière). Toutes les demandes ne pourront être satisfaites. Il faut donc que l'agence se donne des critères. Est-ce que le fait d'avoir eu des enfants naturels et de les avoir élevé "correctement" peut être un de ces critères (comme c'est le cas actuellement) ? Supposons que deux couples sans enfant se présentent à l'agence et choississent le même enfant. Ils sont tous les deux biens sous tout rapport : même tranche d'âge, même tranche de revenu, même niveau culturel, pas d'alcoolisme, pas d'antécédents judiciaires, etc. L'un est hétéro, l'autre homo. L'agence a t-elle le droit de donner la priorité à l'un des deux ? Ou serait-ce une abominable discrimination ? Notons qu'on peut imaginer une agence gay-lesbienne qui priviligierait systématiquement les candidatures homo. je suis convaincu qu'il existera différentes agences au senssibilité différentes, il y en aura même qui refuseront de confier des enfants blancs a des noirs et vice versa. Tout ce qui compte c'est que l'agence choisissent elle même ce qui lui semble être le meilleur pour l'intérêt de l'enfant et ce n'est pa sà moi d'en juger.
Boz Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Supposons que deux couples sans enfant se présentent à l'agence et choississent le même enfant. Ils sont tous les deux biens sous tout rapport : même tranche d'âge, même tranche de revenu, même niveau culturel, pas d'alcoolisme, pas d'antécédents judiciaires, etc. L'un est hétéro, l'autre homo. L'agence a t-elle le droit de donner la priorité à l'un des deux ? Ou serait-ce une abominable discrimination ? Notons qu'on peut imaginer une agence gay-lesbienne qui priviligierait systématiquement les candidatures homo. Donc il n'y a pas de problème, si je comprends bien. Si l'agence est privée, le propriétaire qui possède la responsabilité légale de l'enfant peut la transférer selon son choix propre, que l'agence soit "traditionaliste" ou "pro-homo". Le problème est plutôt : par quel moyen chaque agence va-t-elle acquérir les enfants ? C'est à ce niveau là que l'arbitraire peut jouer. Peut-on préciser le processus (dans un monde libéral idéal) ? Ou bien est-ce en dernière analyse impossible d'exclure du droit qui régulerait ce processus tout jugement de valeur ? Si j'ai bien compris…
Librekom Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Donc il n'y a pas de problème, si je comprends bien. Si l'agence est privée, le propriétaire qui possède la responsabilité légale de l'enfant peut la transférer selon son choix propre, que l'agence soit "traditionaliste" ou "pro-homo".Le problème est plutôt : par quel moyen chaque agence va-t-elle acquérir les enfants ? C'est à ce niveau là que l'arbitraire peut jouer. Peut-on préciser le processus (dans un monde libéral idéal) ? Ou bien est-ce en dernière analyse impossible d'exclure du droit qui régulerait ce processus tout jugement de valeur ? Si j'ai bien compris… Il y a des parents qui abandonnent leurs enfants en allant les porter directement à l'orphelinat comme on abandonne des animaux en les déposant à la SPA. Il y a les accouchements sous X (là je ne sais pas si c'est la mère ou l'hopital qui décide, mais même si c'est l'hopital, la mère peut chosir dans quel hopital ell accouchera sous X) et puis il y a surtout les juges qui placent les enfants dans des institutions. Mais il n'y a pas que l'abandon qui conduit à une procédure d'adoption : - il y a le cas des enfants dont les deux parents sont décédés et qui auront éventuellement prévu qqch à ce sujet dans leur testament. - Le commerce des enfants : car il y a aussi les mères porteuses, mais c'est encore un autre sujet. - L'insémination artificielles des lesbiennes et des célibataires, dont la compagne ou le futur compagnons souhaite adopter l'enfant. - Il y a aussi le cas des pères veufs remariés avec un homme : il arrive que ces pères décèdent et c'est alors leur maris qui adopte l'enfant. Les possibilités sont vraiment très nombreuses.
Roniberal Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Tout ce qui compte c'est que l'agence choisissent elle même ce qui lui semble être le meilleur pour l'intérêt de l'enfant et ce n'est pa sà moi d'en juger. Tout à fait d'accord.
Libérus Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 je suis convaincu qu'il existera différentes agences au senssibilité différentes, il y en aura même qui refuseront de confier des enfants blancs a des noirs et vice versa. Tout ce qui compte c'est que l'agence choisissent elle même ce qui lui semble être le meilleur pour l'intérêt de l'enfant et ce n'est pa sà moi d'en juger. Je trouve que c'est trop commode de répondre ainsi, en se défaussant derrière un pluralisme hypothétique. Si l'on veut s'occuper de philosophie morale et politique (et que faisons nous d'autre ici ?), il faut bien se mettre à certains moments à la place des décideurs.
h16 Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Je trouve que c'est trop commode de répondre ainsi. Si on veut s'occuper de philosophie morale et politique (et que faisons nous d'autre ici ?), il faut bien se mettre à certains moments à la place des décideurs. Avant ça, il serait bon de savoir si, philosophiquement, il doit y avoir des décideurs et si les décideurs feraient mieux ou moins bien que les mécanismes traditionnels de marché.
Roniberal Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Je trouve que c'est trop commode de répondre ainsi, en se défaussant derrière un pluralisme hypothétique. Si l'on veut s'occuper de philosophie morale et politique (et que faisons nous d'autre ici ?), il faut bien se mettre à certains moments à la place des décideurs. Peux-tu développer ta vision des choses dans ce cas de figure?
Libérus Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Avant ça, il serait bon de savoir si, philosophiquement, il doit y avoir des décideurs et si les décideurs feraient mieux ou moins bien que les mécanismes traditionnels de marché. Je vous signale que le marché, c'est des milliards de décisions quotidiennes.
Roniberal Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Je vous signale que le marché, c'est des milliards de décisions quotidiennes. Oui mais en quoi cela contredit-il ce que h16 vient de dire? Tu semblais légitimer l'existence de décideurs hiérarchiquement supérieurs aux propriétaires de l'agence, doù (mais je peux me tromper) sa remarque.
Libérus Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Peux-tu développer ta vision des choses dans ce cas de figure? J'y ai répondu implicitement en applaudissant la phrase de Jabial (une fois n'est pas coutume) : "Pour moi être éduqué par des homos est moins bien qu'être éduqué par des hétéros. Mais ce n'est pas le seul cas de ce genre. Etre élevé par des pauvres est moins bien qu'être élevé par des riches. Etre élevé par des intellos est mieux que d'être élevé par des incultes." Tu semblais légitimer l'existence de décideurs hiérarchiquement supérieurs aux propriétaires de l'agence, doù (mais je peux me tromper) sa remarque. Fantasme.
Roniberal Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Autant pour moi, j'avais mal interprété. Mes excuses.
h16 Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Je vous signale que le marché, c'est des milliards de décisions quotidiennes. Précisemment. Mais justement, personne ne se met à la place des gens qui ont pris ces décisions. C'est justement, à mon sens, la force du système : on ne peut pas, on ne doit pas se mettre à la place des autres quand ceux-ci prennent des décisions pour eux-mêmes.
Rincevent Posté 15 novembre 2006 Signaler Posté 15 novembre 2006 Avant ça, il serait bon de savoir […] si les décideurs feraient mieux ou moins bien que les mécanismes traditionnels de marché. Ca dépend (réponse d'ingénieur !). Il se pourrait bien que des décideurs remplaçant le marché prennent de meilleures décisions - des fois. Parce que le marché se serait planté (ce qui entraine les krachs), parce qu'ils auraient des informations d'insiders et que ladite information n'aurait pas besoin de circuler, ou bien même par hasard. Le marché n'est pas idéal, il est optimal, et donc il peut être dépassé ponctuellement. Mais ce qui est intéressant avec le marché, c'est que sur le long terme, ses décisions sont invariablement les meilleures, et que la quantité de ressources qu'il emploie est optimale : toute l'information qu'il faut, quand il le faut, à qui il le faut. Tout système centralisé est soit sous-informé, soit doit mettre en oeuvre des moyens excessifs pour s'informer. A mon avis, un tel point de départ suffit.
Librekom Posté 16 novembre 2006 Signaler Posté 16 novembre 2006 Ca dépend (réponse d'ingénieur !). Il se pourrait bien que des décideurs remplaçant le marché prennent de meilleures décisions - des fois. Parce que le marché se serait planté (ce qui entraine les krachs) on pourait débattre sur la question mais j'ai l'impression que l'écrasante majorité des Krash sont imputable à l'interventionnisme. Mais ça pourait fair el'objet d'un autre fil
Libérus Posté 16 novembre 2006 Signaler Posté 16 novembre 2006 Précisemment. Mais justement, personne ne se met à la place des gens qui ont pris ces décisions. C'est justement, à mon sens, la force du système : on ne peut pas, on ne doit pas se mettre à la place des autres quand ceux-ci prennent des décisions pour eux-mêmes. Mais une agence qui place un enfant dans une famille, ne prend pas cete décision uniquement pour elle-même. Elle la prend surtout pour cet enfant, et c'est une décision qui engage toute une vie. Ca dépend (réponse d'ingénieur !). Il se pourrait bien que des décideurs remplaçant le marché prennent de meilleures décisions - des fois. Mon malentendu avec h16 risque de s'obscurcir un peu plus. Alors vous aussi, vous semblez penser, quand on dit "décideurs", aux HOMMES DE L'ETAT ? Je croyais que les chefs d'entreprise et les consommateurs prenaient aussi des décisions.
melodius Posté 16 novembre 2006 Signaler Posté 16 novembre 2006 Je croyais que les chefs d'entreprise et les consommateurs prenaient aussi des décisions. Tagada tsouin tsouin ! I like, I like !
h16 Posté 16 novembre 2006 Signaler Posté 16 novembre 2006 Mais une agence qui place un enfant dans une famille, ne prend pas cete décision uniquement pour elle-même. Elle la prend surtout pour cet enfant, et c'est une décision qui engage toute une vie. Oui, certes et donc ? Tagada tsouin tsouin !I like, I like ! To move it move it ?
Calembredaine Posté 16 novembre 2006 Signaler Posté 16 novembre 2006 Alors vous aussi, vous semblez penser, quand on dit "décideurs", aux HOMMES DE L'ETAT ?Je croyais que les chefs d'entreprise et les consommateurs prenaient aussi des décisions. Vos provocations sont de moins en moins drôles.
Libérus Posté 16 novembre 2006 Signaler Posté 16 novembre 2006 Oui, certes et donc ?To move it move it ? Vos messages deviennent de plus en plus ésotériques. Si vous nous faisiez la grâce de bien vouloir développer votre pensée, disons sur au moins six lignes, je vous en saurais gré. Vos provocations sont de moins en moins drôles. Veuillez m'expliquer en quoi consiste mon infâme provocation. Je suis toute ouïe.
h16 Posté 16 novembre 2006 Signaler Posté 16 novembre 2006 Vos messages deviennent de plus en plus ésotériques. Si vous nous faisiez la grâce de bien vouloir développer votre pensée, disons sur au moins six lignes, je vous en saurais gré. En fait, je ne vois pas trop le lien entre votre affirmation : "Mais une agence qui place un enfant dans une famille, ne prend pas cete décision uniquement pour elle-même. Elle la prend surtout pour cet enfant, et c'est une décision qui engage toute une vie." et l'assertion de départ : "Si l'on veut s'occuper de philosophie morale et politique (et que faisons nous d'autre ici ?), il faut bien se mettre à certains moments à la place des décideurs." à laquelle j'avais répondu qu'a priori, il me semblait difficile (voire pas souhaitable) de se mettre justement à la place des décideurs ; en l'espèce, il s'agira du tuteur de l'adopté (son responsable) et des futurs adoptant. En effet, que l'agence prenne cette décision (avec les futurs parents, peut-être, et l'enfant lui-même, pourquoi pas quand c'est possible), soit. Mais ça ne me dit pas pourquoi il faut se mettre à la place des décideurs. Je ne saisis pas le lien.
Calembredaine Posté 16 novembre 2006 Signaler Posté 16 novembre 2006 Veuillez m'expliquer en quoi consiste mon infâme provocation. Je suis toute ouïe. Les chefs d'entreprises prennent des décisions qui n'impliquent que ceux qui les suivent. Ils n'ont aucunement la possibilité d'imposer leurs points de vue et décisions à la force des baïonnettes. Sauf collusion avec l'Etat, bien évidemment.
Libérus Posté 16 novembre 2006 Signaler Posté 16 novembre 2006 à laquelle j'avais répondu qu'a priori, il me semblait difficile (voire pas souhaitable) de se mettre justement à la place des décideurs ; en l'espèce, il s'agira du tuteur de l'adopté (son responsable) et des futurs adoptant. On peut envisager un monde sans intermédiaires. Chaque année il y a des paysans qui nous font le coup de venir vendre leurs popommes Avenue de Breteuil à des ménagères ravies. On peut imaginer qu'à l'avenir pour emplir notre réservoir on achète des barils de pétrole par Internet directement aux émirs, sans passer par ces horribles intermédiaires que sont Exxon et la Shell, et compagnie. On peut envisager de vendre les enfants aux enchères, ce qui, je vous l'accorde, supprimerait tout problème de sélection des adoptables et des adoptants. Menfin , même pour les huîtres, il existe un contrôle de qualité. Ceci pour éviter que nous ayons le 26 décembre de fâcheuses indigestions…. En effet, que l'agence prenne cette décision (avec les futurs parents, peut-être, et l'enfant lui-même, pourquoi pas quand c'est possible), soit. Mais ça ne me dit pas pourquoi il faut se mettre à la place des décideurs. Je ne saisis pas le lien. La philosophie morale consiste depuis Socrate à conseiller (sans imposer !) des comportements dans différentes situations de la vie. Quel sens aurait sinon la maxime de Kant: "agis toujours de sorte que la maxime de ton action soit universalisable" ? Quel sens auraient les remarques de jabial que j'ai cité plus haut sur le fait qu'il est préférable qu'un enfant soit élevé par un couple hétéro ? Il ne dit pas que l'Etat ou qui que ce soit doive interdire aux couples homo d'élever un enfant. Il dit qu'un certain état de choses est préférable à un autre état de choses. Si on a plus le droit de dire ça , alors je pourrais facilement vous démontrer, citations à l'appui, qu'au moins 75 % de ce qui se dit sur ce forum devrait être censuré. Nous pourrions vous et moi nous trouver un jour dans la position de l'agent qui recherche des enfants au Vietnam et qui recherche en France des adoptants. De même que nous pourrions ce soir être attaqués dans notre appartement et en situation de légitime défense. Nous devons réfléchir à ce que nous ferions si nous étions plaçés dans cette position, et comme c'est difficile, nous devons en discuter entre nous. On le voit bien dans le cas des médecins confrontés aux problèmes de fin de vie, que les décideurs eux-mêmes demandent qu'on les éclaire sur les choix qu'ils doivent faire. Voilà la question morale. Et nous devons réfléchir à ce que le Droit peut ou non permettre dans ce type de situation, en distinguant bien le Droit et la Morale.
h16 Posté 17 novembre 2006 Signaler Posté 17 novembre 2006 La philosophie morale consiste depuis Socrate à conseiller (sans imposer !) des comportements dans différentes situations de la vie. Vous avez ici dit le principal. S'il n'est pas question d'imposer mais que de réfléchir, je souscris. On peut imaginer qu'à l'avenir pour emplir notre réservoir on achète des barils de pétrole par Internet directement aux émirs, sans passer par ces horribles intermédiaires que sont Exxon et la Shell, et compagnie. En pratique, il faudrait plutôt s'arranger pour acheter du raffiné plutôt que du brut, ce me semble. Vous roulez au brut ? Mais sinon, je saisis l'idée : intéressante, au demeurant, depuis qu'internet existe. Total ne deviendrait qu'un sous-traitant de raffinage ou d'import. Ceci étant, tant que l'Etat mettra son petit nez chafouin dans ces affaires, il n'y aura pas d'alternative viable. On peut envisager de vendre les enfants aux enchères, ce qui, je vous l'accorde, supprimerait tout problème de sélection des adoptables et des adoptants. Menfin , même pour les huîtres, il existe un contrôle de qualité. Ceci pour éviter que nous ayons le 26 décembre de fâcheuses indigestions…. Faut toujours goûter les enfants avant de les acheter.
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