Comment Vous Entendez-vous Avec Vos Parents ?

[L'affreux]

Depuis quelques jours, j'ai une intuition qui me taraude. Elle n'est probablement pas fondée mais tout de même, ça me travaille. Y-aurait-il un lien entre la mésentente d'un individu avec ses propres parents, et la volonté de mettre une abstraction entre lui et eux ? Est-ce que la génération mai68 ne serait-elle pas naturellement portée sur le remplacement des liens sociaux individuels, par des infrastructures impersonnelles, juste dans le but de légitimer leur blocage vis-à-vis de leurs propres parents ?

Comme il n'est apparament pas possible de faire ici des analyses sur des questions croisées, je réduis les questions à une seule. Mais si il ressort que ça pourrait donner quelque-chose, je programmerais peut-être une page qui permette de saisir l'âge, la situation familliale, le nombre de contacts par ans (téléphoniques / présences physiques / emails) avec ses parents. Et je le soumettrais sur des forums d'autres tendances politiques. Enfin, si vraiment ça a l'air de donner quelque-chose…

[Roniberal]

Je répondrai à la deuxième question: je vois très peu mes parents depuis quelques mois mais ils ne me manquent pas particulièrement.

[Calembredaine]

Excellents rapports depuis toujours et plus le temps passe mieux c'est.

J'ai 40 ans, ma mère 68 et mon père 63. Ils ne sont pas du tout libéraux et bien que très cultivés, ils ne connaissent rien aux théories libérales.

On ne discute pas politique ou très peu. Rien de tabou, ça ne les intéresse pas.

On ne discute pas d'argent non plus car c'est incongru. Mon père, en bon aristocrate, dépense l'argent qu'il n'a pas.

Nous discutons peinture, voile, montagne et gosses car mes parents veulent le plus de petits enfants possibles

[Ash]

Ca passe bien.

En politique ils voteront Sarko ou Bayrou, je leur en veux pas, il y a pire

[Messer]

Choix n°2.

[DiabloSwing]

Je m'entends bien avec eux.

[Patrick Smets]

Je ne vois plus beaucoup mon père depuis qu'il est mort, mais sinon, je m'entends très bien avec mes parents.

[h16]

Avec l'âge, la politique devient plutôt un sujet de poilâde qu'un sujet de dispute entre parents et enfants (en tout cas, chez moi).

[Giacomo]

Moi, je m'entends bien avec mes parents.

Quand on ne discute pas peinture et cinéma, on parle politique.

Certes, ma mère est une ancienne trotskiste et mon père de gauche parce qu'il imagine que c'est ce qu'il y a de plus généreux.

Je m'amuse bien à débattre sur le fond avec eux : ça se termine le plus souvent par un "oui, tu as raison", et le lendemain ils retrouvent leurs convictions antérieures. Ah ! vis consuetudinis !

[Taranne]

La cohabitation se passe bien. Je ne serais de toute façon jamais devenu libéral, ou bien plus tard, sans les deux personnes formidables que sont les auteurs de mes jours. Qu'ils en soient ici publiquement remerciés.

[Fredo]

Depuis quelques jours, j'ai une intuition qui me taraude. Elle n'est probablement pas fondée mais tout de même, ça me travaille. Y-aurait-il un lien entre la mésentente d'un individu avec ses propres parents, et la volonté de mettre une abstraction entre lui et eux ? Est-ce que la génération mai68 ne serait-elle pas naturellement portée sur le remplacement des liens sociaux individuels, par des infrastructures impersonnelles, juste dans le but de légitimer leur blocage vis-à-vis de leurs propres parents ?

Ça fait beaucoup de si.

Comme il n'est apparament pas possible de faire ici des analyses sur des questions croisées, je réduis les questions à une seule. Mais si il ressort que ça pourrait donner quelque-chose, je programmerais peut-être une page qui permette de saisir l'âge, la situation familliale, le nombre de contacts par ans (téléphoniques / présences physiques / emails) avec ses parents. Et je le soumettrais sur des forums d'autres tendances politiques. Enfin, si vraiment ça a l'air de donner quelque-chose…

En quoi le nombre de contacts aurait un rapport avec l'entente ? Disons plutôt, comment vas-tu extraire du bruit de fond statistique les effets de la mère espagnole ou de la mère juive ?

[Apollon]

Résultats provisoires : 100% de libéraux !

[Wali]

Il serait en effet intéressant de voir une courbe de résultat inverse chez les gauchistes.

J'ai répondu que je m'entendais bien avec eux, même si beaucoup de mes amis ont des relations beaucoup plus fortes avec leurs parents que moi avec les miens. Dans la deuxième réponse, le verbe "supporter" me paraît trop péjoratif pour que je m'y reconnaisse.

Je répondrai à la deuxième question: je vois très peu mes parents depuis quelques mois mais ils ne me manquent pas particulièrement.

Pendant mon Erasmus*, l'an passé, j'avais la même impression. Mais j'étais très content, même ému, de les revoir lors du retour au bercail.

* J'imagine que tes présences actuelle à Bologne et future à Gand sont essentiellement liées à tes études.

[L'affreux]

Ça fait beaucoup de si.

En quoi le nombre de contacts aurait un rapport avec l'entente ? Disons plutôt, comment vas-tu extraire du bruit de fond statistique les effets de la mère espagnole ou de la mère juive ?

Ah mais si tu veux m'aider à trouver des questions ou à formuler, tu es le bienvenu. Je pense que je vais la faire, cette PHP, pour avoir des résultats croisés. Je ne sais plus à quels comportements correspondent les deux mères que tu cites, je les avais lus de toi je crois mais j'ai oublié.

Je pense qu'il serait intéressant de réussir à évaluer quels sont ceux qui préfèrent ne rien devoir à leurs parents. Et de voir s'ils font un choix politique particulier. Mon hypothèse étant qu'ils font le choix d'un Etat providence. Donc ici, j'espérais les cerner au travers des réponses 2 et 3. Mais j'ai été trop peu explicite sur la 2, parce que Ronibéral, par exemple, ne fait à priori pas partie de cette population.

Résultats provisoires : 100% de libéraux !

Le but des trois dernières questions est uniquement de supprimer le bruit. Si je dis que ce questionnaire ne s'adresse qu'aux libéraux, il y aura toujours un étatiste qui répondra avant de lire.

Il serait en effet intéressant de voir une courbe de résultat inverse chez les gauchistes.

Oui, j'hésite entre un questionnaire adapté à chaque population, du style : "Je suis militant d'Att… et je m'entends bien avec mes parents", ou un questionnaire identique pour tous où l'on puisse choisir son idéologie. Je pense que la première solution donnera de meilleur résultat. Il sera à mon avis plus facile de cerner une tendance chez des populations vraiment militantes.

[Nick de Cusa]

Euh, bonjour la conception du sondage. Inadapté au XXIe siècle.

Exemple: je m'entends très bien avec un de mes parents (sauf sur les questions politiques) et je n'ai plus parlé à l'autre, qui me gave grave, depuis 5 ans.

La notion collective de "mes parents" n'est plus ce qu'elle était.

Autre sujet: une question plus pertinente pour le libéralisme, à mon avis, est votre place dans la fratrie. Les deuxièmes enfants sont sur-représentés parmis les personnages historiques qui n'ont pas accepté le status quo ambiant et qui nous ont apporté des innovations qui ont changé le monde.

[L'affreux]

La notion collective de "mes parents" n'est plus ce qu'elle était.

je n'y avais pas pensé. Ca mérite réflexion.

[KaptN]

Moi, je m'entends bien avec mes parents, j'essaie de les convertir au libéralisme, ça marche moyennement, mais bon, je fais ce que je peux (je me souviens encore de mes premiers débats politiques avec mon père où je tentais fort maladroitement de le convaincre - avant que je ne sois sur liberaux.org - et où je manquais d'arguments face à sa social-démocratie qu'il vantait - mais ce temps est révolu, je suis affuté, maintenant ).

[Roniberal]

Pendant mon Erasmus*, l'an passé, j'avais la même impression. Mais j'étais très content, même ému, de les revoir lors du retour au bercail.

* J'imagine que tes présences actuelle à Bologne et future à Gand sont essentiellement liées à tes études.

Tiens, je vois que tu es liégeois. J'ai prévu d'y faire un petit tour quand je serai à Gand, j'espère t'y rencontrer.

Pour en revenir au sujet, l'année dernière, juste avant de partir à Bologne, j'ai vécu seul 5 mois à Paris (mauvaise expérience en comparaison de ce que je vis à Bologne), j'ai dû rentrer trois fois à Marseille et encore pour de courtes durées et ce n'est pas spécialement eux qui m'ont manqué.

Par ailleurs, je rejoins la remarque de Fredo sur la spécificité des mères juives qui sont quelque peu… collantes. Ma mère m'appelle quasiment tous les jours et ça me saoûle.

Disons que le problème est que ma famille (en général) et moi n'avons pas grand chose en commun (et c'est un euphémisme.

Mais j'ai été trop peu explicite sur la 2, parce que Ronibéral, par exemple, ne fait à priori pas partie de cette population.

Ben, pour en revenir à ce que tu disais au sujet de "devoir quelque chose à ses parents", moi, je sais que je leur dois beaucoup et que, dans le fond, ce sont des parents géniaux.

Mais, je n'y peux rien, ils me saoûlent…

[Wali]

Tiens, je vois que tu es liégeois. J'ai prévu d'y faire un petit tour quand je serai à Gand, j'espère t'y rencontrer.

No problemo. Tu découvriras les joies du carré.

[Librekom]

No problemo. Tu découvriras les joies du carré.

je ne connaissais pas ce site, j'aodre la galerie, ça me rappelle le bon vieux temps.

Au fait je suis baptisé ISIS, je sais que l'école à démnagé à Jemeppe. Mais quid du comité de baptème ? t'en a déjà entendu parlé

bon c vrai c complètement hor sujet, j'envoi ça en MP

[Ash]

je n'y avais pas pensé. Ca mérite réflexion.

Quoi donc ? Que la famille est une abstraction collectiviste ?

[Invité jabial]

Je suis très proche de mes parents, je vis chez eux, ils ne sont pas pressés que je parte et moi non plus. En ce qui concerne la politique, mon père est un néo-conservateur (mais pro-chinois et pro-russe : c'est plus autoritaire donc c'est mieux ) avant même que Bush soit élu et pour lui la bombe nucléaire est une excellente solution à tout un tas de problèmes (!) mais il est économiquement libéral et j'ai réussi à faire passer quelques petites idées libertariennes. Ma mère n'a pas d'opinions, mis à part le fait qu'Israël vivra et Israël vaincra

Je balance régulièrement des provos à mon père mais je n'essaie pas d'avoir de discussion politique rationnelle avec lui car il a raison Par contre généralement il m'écoute au moment des élections. En ce qui concerne ma mère, par défaut elle pense comme la majorité des gens ; c'est facile de la convaincre mais ça ne dure pas.

[L'affreux]

Quoi donc ? Que la famille est une abstraction collectiviste ?

Non : que des questions sur le rapport d'un individu avec ses parents, doivent tenir compte du cas des parents séparés. Le plus simple sera de prévoir une question sur la séparation des parents. Bon, il me reste à faire la PHP de ce questionnaire. Le weekend qui vient peut-être.

[alex6]

La première, sans doute parceque je les vois très rarement et que nous avons donc mieux à faire que de parler du monde en ces moments

[Librekom]

moi, j'adore mes parents et ils m'adorent eux aussi. Ils sont juste très chiant avec moi, surtout ma mère, mais s'ils ne l'étaient pas, je penserais que mon sort les indiffère ou qu'ils ne maiment pas, donc c'est très bien comme ça.

Nous parlons politique à chaque fois que nous nous voyons, en s'engueulant une foi sur deux; je sais que je ne parviendrais jamais à les convaincre. J'ai juste réussi à les dégouter du socialisme ce qui en soit est déjà une très bonne chose.

[Patrick Smets]

En ce qui concerne ma mère, par défaut elle pense comme la majorité des gens ; c'est facile de la convaincre mais ça ne dure pas.

Ah, je ne suis pas le seul à avoir ce problème.

Je la convainct d'un point et trois jours après, elle a tout oublié. Elle se souvient vaguement que j'avais raison mais ne sait plus pourquoi.

[Ash]

Je suis très proche de mes parents, je vis chez eux, ils ne sont pas pressés que je parte et moi non plus. En ce qui concerne la politique, mon père est un néo-conservateur (mais pro-chinois et pro-russe : c'est plus autoritaire donc c'est mieux ) avant même que Bush soit élu et pour lui la bombe nucléaire est une excellente solution à tout un tas de problèmes (!) mais il est économiquement libéral et j'ai réussi à faire passer quelques petites idées libertariennes. Ma mère n'a pas d'opinions, mis à part le fait qu'Israël vivra et Israël vaincra

Pas mal

[Rincevent]

Quoi donc ? Que la famille est une abstraction collectiviste ?

Je me disais bien que j'avais de plus en plus de mal à supporter ma famille… La famille est par essence une unité socialiste !

Je suis très proche de mes parents, je vis chez eux, ils ne sont pas pressés que je parte et moi non plus. En ce qui concerne la politique, mon père est un néo-conservateur (mais pro-chinois et pro-russe : c'est plus autoritaire donc c'est mieux ) avant même que Bush soit élu et pour lui la bombe nucléaire est une excellente solution à tout un tas de problèmes (!) mais il est économiquement libéral et j'ai réussi à faire passer quelques petites idées libertariennes. Ma mère n'a pas d'opinions, mis à part le fait qu'Israël vivra et Israël vaincra

Je balance régulièrement des provos à mon père mais je n'essaie pas d'avoir de discussion politique rationnelle avec lui car il a raison Par contre généralement il m'écoute au moment des élections. En ce qui concerne ma mère, par défaut elle pense comme la majorité des gens ; c'est facile de la convaincre mais ça ne dure pas.

Ton père, c'est pas le genre à dire "Faut tout raser de Nouakchott à Pyongyang, le monde sera plus simple, et en plus on n'aura plus de problème pour se garer, avec de parking de 20 millions de km²" ? Ah non, c'est vrai. Qu'on soit néo-conservateur pro-américain, c'est encore quelque chose que j'arrive intellectuellement à comprendre. Mais pro-russe et pro-chinois, pourquoi donc ? Une résurgence d'un éventuel passé "engagé", ou un antiaméricanisme forcené ?

Le mien avoue sans trop de problèmes qu'il n'a "rien contre le libéralisme" (il a compris qu'être antilibéral revient à justifier le meurtre et le vol), mais bon, ses convictions de militant contre le racisme (attention, il n'est pas antiraciste mais contre le racisme, je confirme que c'est psychologiquement très différent) l'empêchent de voir les effets pervers des lois sur la liberté d'expression comme des actions politiques pour la "mixité sociale" (un de ses dadas).

Ma mère n'a pas d'opinions non plus, sinon qu'elle a une grande gueule, qu'elle déteste et méprise tout le monde, qu'elle commence chacune de ses diatribes contre une personne par "Quel con, Machin", et contre un groupe par "Ils nous emmerdent, les Machins". Ca fait une ambiance familiale saine pour grandir.

[Invité jabial]

La famille est par essence une unité socialiste !

N'importe quoi

Qu'on soit néo-conservateur pro-américain, c'est encore quelque chose que j'arrive intellectuellement à comprendre. Mais pro-russe et pro-chinois, pourquoi donc ?

Pour lui, il y a non pas une civilisation mais plusieurs. Que des grandes. Il aime la paix des empires. Et les petits pays (et autres minorités) qui font chier devraient être calmés par la force. Et si ça marche pas, avec plus de force. Et si ça marche pas, avec la bombe H. J'exagère un petit peu mais à peine

En fait il marche à fond à l'abstraction collectiviste. C'est la logique néoconservatrice par excellence : un membre du groupe X nous emmerde, on défonce le groupe X.

[L'affreux]

Je me disais bien que j'avais de plus en plus de mal à supporter ma famille… La famille est par essence une unité socialiste !

Tu confonds communautarisme et socialisme.