Ronnie Hayek Posté 9 janvier 2007 Signaler Posté 9 janvier 2007 Et c'est quoi la question-centrale-à-partir-du-moment-ou-existe-un-Etat ? C'est-à-dire La question centrale, puisqu'il existe partout un Etat? Faut suivre le débat, mon loulou.
Libérus Posté 9 janvier 2007 Signaler Posté 9 janvier 2007 Le sujet de la discussion est: "de bons textes sont-ils suffisants pour éviter la corruption ?" La réponse à la question est : "Non. Mais ça aide". La-dessus je vous quitte pour faire cuire mes blinis.
h16 Posté 9 janvier 2007 Signaler Posté 9 janvier 2007 La-dessus je vous quitte pour faire cuire mes blinis. Bon appétit !
Metropolis Posté 9 janvier 2007 Signaler Posté 9 janvier 2007 Metropolis, ta remarque sur "Ce n'est pas l'utilisateur qui paye mais l'ensemble de la collectivité" est profondément communiste, c'est tout, je ne vois rien de libéral, meme 'classique' en toi.Pour ce qui est de "prouvez moi que ca peut marcher" tu poses le probleme a l'envers comme je t'ai dit, si tu penses que les impots ne doivent etre preleves que si c'est absolument necessaire, c'est a Toi de montrer qu'effectivement les routes ne peuvent etre efficacement construites que par l'Etat. Qu'y a-t-il de différent avec les routes? As-tu lu une étude sur l'agriculture, la producton de voiture, les lignes aériennes, la charcuterie, la production d'énergie, les moteurs de recherce, la vente de papier avant de te convaincre que chacune de ses activités étaient mieux réalisées par le privéque par l'État. Il y a sans doute quelque chose qui te semble 'évident' au sujet des routes et que tu ne partage pas, donc vas y, explique en quoi une route serait différente d'un autre service privé, qu'est-ce qu'il y a pour toi de si particulier autour du concept de route. "Ce n'est pas l'utilisateur qui paye mais l'ensemble de la collectivité" : cette remarque n'est en rien l'expression d'un pseudo communisme de ma part, c'est tout simplement l'explication du principe de l'impôt en tant que source de financement des infrastructures routiéres en France. Si le simple fait d'expliquer cela fait de moi un communiste, c'est un raccourci peu glorieux de ta part. Je te redis une derniére fois que les libertariens ne sont pas les uniques libéraux dans le monde et que tous les libéraux ne s'opposent pas à l'impôt sous réserve de certaines conditions ( voir Smith) . Maintenant, si tu concidéres Smith comme un communiste …. De plus, je m'en prend assez comme cela dans la figure lors de mes discussions avec mes amis ou des connaissances de gauche ( trés largement majoritaire dans mon cercle amical) que je n'ai aucune envie de devoir en plus me justifier ici par rapport à mon libéralisme. Si les explications qui vont suivre te semble communistes, alors libre à toi ( ou à un autre membre de ce forum) de demander mon exclusion pour tentative d'entrisme gauchiste. Concernant l'action de l'Etat dans ce domaine : - Tous les libéraux ne concidérent pas ce champs d'action comme une activité ne relevant que de l'initiative privé et ne s'oppose pas à l'action de l'Etat dans ce domaine. Par conséquent, je ne vois pas en quoi ma position serait illégitime en tant que libéral. - A moins d'être d'une profonde mavaise foi ou aveugle, l'action de l'Etat dans ce domaine peut difficilement être considéré comme un échec complet en France. Que je sache, notre pays dispose d'un réseau routier assez performant. Certe, tout est loin d'être parfait ( coût pas toujours maitrisé, utlilité de certaines infrastructures décidées par commodité politiquie et non par utilité réelle…). Par conséquent, pourquoi devrais je forcément m'opposer à l'action de l'Etat dans ce domaine alors que celui-ci ci n'est pas considérer comme illégitile par tous les libéraux et que les résultats de cette action sont trés loin d'être catastrophiques - On en arrive donc à l'action du privé : Si le privé peut faire mieux, alors qu'il le fasse et que l'Etat abandonne son rôle dans ce domaine et je ne pourrais que m'en réjouir. Si l'Etat peut mieux faire, alors je ne vois pas pourquoi je m'opposerai à son action si il est plus performant que le privé dans un secteur ou il n'est pas illégitime qu'il intervienne. Dans le cas contraire, l'Etat doit abandonné. De plus, à ma connaissance, je n'ai jamais vu les entreprises faire pression pour une libéralisation compléte de ce secteur à leur profit. Aussi, on peut se demander si cette attitude ne reléve pas tout simplement du fait que, hors le cas des autoroutes, le secteur privé ne juge pas ce domaine d'activité comme forcément trés rentable et laisse donc l'Etat s'en charger sans essayer de remmettre en cause son monopole dans ce domaine et préfére s'occuper seulement des autoroutes. En conclusion en l'etat actuel des choses, je ne vois pas pourquoi je devrais demander à la puissance publique d'abandonner son action alors que son action n'est considéré comme illégitime par tous les libéraux, que ces résultats sont assez satisfaisant dans ce domaine et que les entreprises privés n'ont guére( à ma connaissance) demandé de libéraliser totalement ce secteur afin de les laisser construire et gérer elles mêmes des routes communales ou départementales par exemple.
Antoninov Posté 9 janvier 2007 Signaler Posté 9 janvier 2007 Cela fait plusieurs fois que vous m'envoyez des émoticones en guise d'arguments. OK OK j'avoue. Ce que vous écriviez me semblait tellement gros… Votre première intervention, concernant l'heure d'été, j'ai cru que c'était une blague, au début. Bref. Je trouve vos exemples d'heure d'été et de circulation routière vraiment… pauvres. Comme l'exemple des normes GSM de Rincevent il y a quelques pages. Pour deux raisons je pense: 1) Bien que vous parliez de l'une ou l'autre norme imposée à un moment donné par le pouvoir, RIEN ne prouve que le choix d'une norme par le pouvoir amène un optimum économique (votre argument utilitariste). RIEN ne prouve dans vos arguments qu'une norme ne puisse pas surgir et devenir une norme de fait sans l'intervention de l'Etat. On peut même penser que l'Etat introduit le risque d'imposer une norme qui soit sous-optimale et que l'Etat en empêche la disparition. 2) Une norme / normalisation est une prescription qui répond à un besoin d'interopérabilité, de compatibilité, d'échangeabilité. C'est un produit ou un service à part entière qui est en premier lieu élaboré par les acteurs (individus, entreprises, …) qui en éprouvent le besoin économique. Bien souvent, une norme ne se définit pas à priori, mais après que plusieurs solutions ou descriptions aient formé le marché. C'est le marché qui choisit la norme. Les normes évoluent, se subdivisent, etc. Ce n'est qu'une information que un ou plusieurs acteurs décident de partager, voir d'élaborer ensemble, car ces acteurs pensent que c'est dans leur intérêt. Bref, il s'agit selon moi d'un processus de création comme un autre, qui doit rester totalement libre.
A.B. Posté 9 janvier 2007 Signaler Posté 9 janvier 2007 1) Bien que vous parliez de l'une ou l'autre norme imposée à un moment donné par le pouvoir, RIEN ne prouve que le choix d'une norme par le pouvoir amène un optimum économique (votre argument utilitariste). RIEN ne prouve dans vos arguments qu'une norme ne puisse pas surgir et devenir une norme de fait sans l'intervention de l'Etat. On peut même penser que l'Etat introduit le risque d'imposer une norme qui soit sous-optimale et que l'Etat en empêche la disparition.2) Une norme / normalisation est une prescription qui répond à un besoin d'interopérabilité, de compatibilité, d'échangeabilité. C'est un produit ou un service à part entière qui est en premier lieu élaboré par les acteurs (individus, entreprises, …) qui en éprouvent le besoin économique. Bien souvent, une norme ne se définit pas à priori, mais après que plusieurs solutions ou descriptions aient formé le marché. C'est le marché qui choisit la norme. Les normes évoluent, se subdivisent, etc. Ce n'est qu'une information que un ou plusieurs acteurs décident de partager, voir d'élaborer ensemble, car ces acteurs pensent que c'est dans leur intérêt. Bref, il s'agit selon moi d'un processus de création comme un autre, qui doit rester totalement libre. oh que
Sous-Commandant Marco Posté 9 janvier 2007 Signaler Posté 9 janvier 2007 Ajoutons que, même dans les cas où un monopole naturel serait plus efficace que la concurrence, cela ne démontre nullement que l'état devrait le contrôler. J'ai du mal à comprendre comment on peut se qualifier de libéral d'un côté tout en soutenant que l'état doit s'immiscer dans des domaines qui n'ont rien à voir avec le droit comme les routes ou les normes. C'est tout simplement contradictoire.
h16 Posté 9 janvier 2007 Signaler Posté 9 janvier 2007 1) Bien que vous parliez de l'une ou l'autre norme imposée à un moment donné par le pouvoir, RIEN ne prouve que le choix d'une norme par le pouvoir amène un optimum économique (votre argument utilitariste). RIEN ne prouve dans vos arguments qu'une norme ne puisse pas surgir et devenir une norme de fait sans l'intervention de l'Etat. On peut même penser que l'Etat introduit le risque d'imposer une norme qui soit sous-optimale et que l'Etat en empêche la disparition.2) Une norme / normalisation est une prescription qui répond à un besoin d'interopérabilité, de compatibilité, d'échangeabilité. C'est un produit ou un service à part entière qui est en premier lieu élaboré par les acteurs (individus, entreprises, …) qui en éprouvent le besoin économique. Bien souvent, une norme ne se définit pas à priori, mais après que plusieurs solutions ou descriptions aient formé le marché. C'est le marché qui choisit la norme. Les normes évoluent, se subdivisent, etc. Ce n'est qu'une information que un ou plusieurs acteurs décident de partager, voir d'élaborer ensemble, car ces acteurs pensent que c'est dans leur intérêt. Bref, il s'agit selon moi d'un processus de création comme un autre, qui doit rester totalement libre. Très bien.
Libérus Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Je trouve vos exemples d'heure d'été et de circulation routière vraiment… pauvres. Comme l'exemple des normes GSM de Rincevent il y a quelques pages. Les normes GSM appartiennent à un domaine technique pointu. J'ai l'impression que personne ici ne le maîtrise vraiment et si c'était le cas, il écraserait les autres de son savoir. Je préfère discuter sur des cas simples que tout le monde connait. Tenez par exemple, pourquoi la norme c'est de s'arrêter au rouge et de passer au vert ? On a tatonné un certain temps avant d'y arriver ? RIEN ne prouve dans vos arguments qu'une norme ne puisse pas surgir et devenir une norme de fait sans l'intervention de l'Etat. Visiblement vous ne m'avez pas lu. Je viens d'écrire un peu plus haut : "1) Je n'ai jamais dit que des normes ne peuvent émerger que si l'Etat s'en mêle. Il existe des domaines immenses qui sont réglés par des normes spontanées, qui peuvent être extrêmement strictes, et qui varient généralement d'une culture à une autre." On peut même penser que l'Etat introduit le risque d'imposer une norme qui soit sous-optimale et que l'Etat en empêche la disparition. Pour parler de norme "optimale" , il faudrait préciser deux choses: 1) quel est l'ensemble des normes possibles. 2) et sur cet ensemble définir un ordre de préférence collective ou bien une fonction de coût à minimiser. Vous êtes en mesure de le faire ? Je m'étonne qu'un mathématicien aussi averti que A.B. n'ait pas vu cette aporie. Dans le cas de la circulation routière, exemple que j'aime bien, l'ensemble est très simple, réduit à deux éléments. Mais, désolé, pas d'ordre de préférence ni de fonction de coût. 2) Une norme / normalisation est une prescription qui répond à un besoin d'interopérabilité, de compatibilité, d'échangeabilité. C'est un produit ou un service à part entière qui est en premier lieu élaboré par les acteurs (individus, entreprises, …) qui en éprouvent le besoin économique. Bien souvent, une norme ne se définit pas à priori, mais après que plusieurs solutions ou descriptions aient formé le marché. C'est le marché qui choisit la norme. Les normes évoluent, se subdivisent, etc. Ce n'est qu'une information que un ou plusieurs acteurs décident de partager, voir d'élaborer ensemble, car ces acteurs pensent que c'est dans leur intérêt. Bref, il s'agit selon moi d'un processus de création comme un autre, qui doit rester totalement libre. Dans le domaine technique , qui visiblement est celui qui vous intéresse, il y a généralement un acteur dominant qui a réussi à précéder tous les autres, qui définit sa norme et qui cherche à influencer les Etats pour qu'ils la généralise. En ce qui concerne les DVD, en tant que consommateur lambda, j'attends toujours que le marché s'arrête sur une norme, mais je ne desespère pas, puisque vous me la promettez. Je suis 100% d'accord que des fonctionnaires qui n'y connaissent rien ne doivent pas s'en mêler. C'est évident, et tout le monde est d'accord là-dessus.
Calembredaine Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 La corruption existe en entreprise C'est par définition impossible puisque la corruption c'est ce qui permet d'outrepasser les règles. Pas de règle, pas de corruption. En tant que chef d'entreprise, s'il n'y a pas d'Etat, je corromps qui?? ( pas de méprise, hein, je ne corromps personne) Mon boulanger, pour passer avant tout le monde le dimanche matin après la messe? Néanmoins, si tu as des exemples précis de corruption en entreprise, je suis preneur.
Antoninov Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Visiblement vous ne m'avez pas lu. Si si, je résumais simplement ce que je comprenais de la situation: - l'Etat n'est pas indispensable - l'Etat risque de faire pis que mieux => conclusion: je ne voyais aucun argument pour que l'Etat se mèle des normes. Pour parler de norme "optimale" , il faudrait préciser deux choses:1) quel est l'ensemble des normes possibles. 2) et sur cet ensemble définir un ordre de préférence collective ou bien une fonction de coût à minimiser. Vous êtes en mesure de le faire ? Je m'étonne qu'un mathématicien aussi averti que A.B. n'ait pas vu cette aporie. Bon sang, c'est ce que je me tue à répéter à Rincevent depuis plusieurs pages! Evidemment que je suis d'accord. Conclusion: il ne faut surtout pas confier à une autorité le choix d'une norme. Et il ne FAUT PAS CHOISIR UNE NORME unique.Tenez par exemple, pourquoi la norme c'est de s'arrêter au rouge et de passer au vert ? On a tatonné un certain temps avant d'y arriver ? […] Dans le cas de la circulation routière, exemple que j'aime bien, l'ensemble est très simple, réduit à deux éléments. Mais, désolé, pas d'ordre de préférence ni de fonction de coût. La 'norme' de la circulation routière n'est pas dans le choix de la couleur des feux. Les routes privatisées, on peut imaginer que la norme "code de la route" évoluerait plus facilement pour s'adapter: - aux circonstances locales - aux préférences du propriétaire / des utilisateurs. Dans le domaine technique , qui visiblement est celui qui vous intéresse, il y a généralement un acteur dominant qui a réussi à précéder tous les autres, qui définit sa norme et qui cherche à influencer les Etats pour qu'ils la généralise.Donc, mieux vaut laisser l'Etat en dehors de cela. Les "grands acteurs" du marché sont déjà assez retors parfois que pour y ajouter le coté lobby légal.En ce qui concerne les DVD, en tant que consommateur lambda, j'attends toujours que le marché s'arrête sur une norme, mais je ne desespère pas, puisque vous me la promettez. 1. Je n'ai jamais dit que tout marché déboucherait sur une norme. D'ailleurs c'est pour cela qu'il ne faut pas en imposer. 2. Vous attendez toujours une norme DVD? En attendant, le marché du DVD se porte EXTREMEMENT bien et visiblement les fabricants de lecteurs et autres équipements n'ont pas attendu une décision du marché ou d'Etat pour sortir des équipements multi-normes ou plus exactement MULTI-FORMATS. D'ailleurs vous confondez norme, format, … (S'agit-il de distinction arbitraires? Sans doute…) Je suis 100% d'accord que des fonctionnaires qui n'y connaissent rien ne doivent pas s'en mêler. C'est évident, et tout le monde est d'accord là-dessus. Mais bon sang de bonsoir alors nous sommes d'accord! L'Etat n'a rien à faire avec les normes, qu'elles soient GSM, DVD ou code de la route (privatisé).
Invité jabial Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Les normes GSM appartiennent à un domaine technique pointu. J'ai l'impression que personne ici ne le maîtrise vraiment et si c'était le cas, il écraserait les autres de son savoir. Oh que non. Rien n'empêche un ignorant d'écraser celui qui sait de sa stupidité. On le voit régulièrement à la télévision française. Il y a au moins une personne qui connaît très bien la norme GSM ici : moi. Tu remarqueras que dans le cadre de la discussion qui nous a occupé, le fait de rentrer dans les détails techniques (TDMA, SFH, etc) n'apporterait strictement rien au débat.
h16 Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Oh que non. Rien n'empêche un ignorant d'écraser celui qui sait de sa stupidité. On le voit régulièrement à la télévision française. Il y a au moins une personne qui connaît très bien la norme GSM ici : moi. Tu remarqueras que dans le cadre de la discussion qui nous a occupé, le fait de rentrer dans les détails techniques (TDMA, SFH, etc) n'apporterait strictement rien au débat. En outre, il existe tellement de normes (et notamment en informatique, domaine où la production d'accronymes de normes bat son plein) pour lesquelles l'Etat n'a (heureusement) pas eu le temps de foutre son nez gluant que trouver des spécialistes dans l'une ou l'autre ne pose aucun problème. Ce n'est pas l'expert qui fait le bon argument, du reste.
Rincevent Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 C'est par définition impossible puisque la corruption c'est ce qui permet d'outrepasser les règles. Pas de règle, pas de corruption. Il n'y a pas de règles en entreprise ? En tant que chef d'entreprise, s'il n'y a pas d'Etat, je corromps qui?? […] En B2B, tu peux corrompre tes clients : les bakchichs en nature aux acheteurs constituent une pratique très courante et pas foncièrement immorale. Dans le cas où c'est l'offre qui est insuffisante, il arrive que les clients tentent de corrompre les vendeurs pour passer avant d'autres clients sur la file d'attente. C'est sans doute rare dans l'informatique, mais dans beaucoup d'autres secteurs c'est monnaie courante. Autre type de corruption, vendre ou acheter des documents d'entreprise. Simonnot ajoute même que le bon chef d'entreprise a à la fois la capacité de ne pas se laisser corrompre contre les intérêts de l'entreprise, et celle de se laisser corrompre pour les intérêts de l'entreprise. Qualités rarement réunies, ce qui explique pour Simonnot le salaire mirobolants de certains patrons. Le problème de sa trente-neuvième leçon d'économie, pourtant passionnante, c'est toutefois qu'il ne définit pas précisément ce qu'il entend par corruption. En outre, il existe tellement de normes (et notamment en informatique, domaine où la production d'accronymes de normes bat son plein) […] Ayant épuisés tous les trigrammes possibles et imaginables, ils sont passés aux sigles de quatre lettres, et peut-être bientôt davantage.
Invité Arn0 Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 C'est par définition impossible puisque la corruption c'est ce qui permet d'outrepasser les règles. Pas de règle, pas de corruption. En tant que chef d'entreprise, s'il n'y a pas d'Etat, je corromps qui?? ( pas de méprise, hein, je ne corromps personne) Ben par exemple je ne vois pas la différence entre payer un juge public pour obtenir un jugement en sa faveur et faire de même avec un juge privé. Ou alors pour obtenir un marché avec une entreprise tu peux payer un de leur employé pour qu'il favorise ton projet bien qu'il ne soit pas le meilleur proposé (tu le paye pour lui faire violer ses engagements contractuels envers son employeur). Des exemples de ce genre j'en ai des milliards.
Calembredaine Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Il n'y a pas de règles en entreprise ? En B2B, tu peux corrompre tes clients : les bakchichs en nature aux acheteurs constituent une pratique très courante et pas foncièrement immorale. Dans le cas où c'est l'offre qui est insuffisante, il arrive que les clients tentent de corrompre les vendeurs pour passer avant d'autres clients sur la file d'attente. C'est sans doute rare dans l'informatique, mais dans beaucoup d'autres secteurs c'est monnaie courante. Autre type de corruption, vendre ou acheter des documents d'entreprise. C'est bien ce que je disais, il n'y a pas de corruption. Ce que tu appelles de façon impropre "corrompre", c'est tout simplement de la surenchère, une contre-offre voire un vol pur et simple en ce qui concerne les "documents d'entreprise" dont tu parles. Mais peu importe les définitions, ce que tu dois comprendre, c'est que dans un cadre privé rien ne t'empêche d'aller voir ailleurs ce qui est impossible quand tu a affaire à un Etat. L'entreprise privée n'impose pas de règles à tous, elles ne les impose qu'à ses clients/fournisseurs; si elle détourne ses propres règles elle prend le risque de voir partir ses clients.
Nick de Cusa Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Si tu as des actionnaires autres que toi même, et que tu prends une décision de dépense à cause d'un cadeau et non pas du fait du mérite de l'offre en soi (cadeau exclu), àmha, y a un blème. Et quand il y a cadeau, surtout un beau cadeau comme ça, on perd la clarté sur ce qui motive la décision. Où je bosse, les cadeaux (donné ou reçus) sont limités à USD 30. C'est une bonne chose.
Rincevent Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 C'est bien ce que je disais, il n'y a pas de corruption. Ce que tu appelles de façon impropre "corrompre", c'est tout simplement de la surenchère, une contre-offre voire un vol pur et simple en ce qui concerne les "documents d'entreprise" dont tu parles. Non. Pour un vendeur, faire une contre-offre c'est demander moins d'argent à l'entreprise cliente. La corruption, c'est proposer des choses à l'acheteur. Quant aux documents d'entreprise, une photocopie ne vole personne : elle ne fait que supprimer un secret.
Calembredaine Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Non. Pour un vendeur, faire une contre-offre c'est demander moins d'argent à l'entreprise cliente. La corruption, c'est proposer des choses à l'acheteur. Rien compris. Quant aux documents d'entreprise, une photocopie ne vole personne : elle ne fait que supprimer un secret. En effet. Cela reste une possible rupture de contrat.
Calembredaine Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Si tu as des actionnaires autres que toi même, et que tu prends une décision de dépense à cause d'un cadeau et non pas du fait du mérite de l'offre en soi (cadeau exclu), àmha, y a un blème. Bien sûr qu'il y a un blème mais pourquoi appeler cela "corruption", cela n'a pas de sens. Quand, par exemple, un individu corrompt un élu ou un fonctionnaire pour rendre un terrain constructible, il contourne une règle imposée à tous. Autrement dit, il n'y a pas d'égalité en droit, cheval de bataille des libéraux. Rien de tel dans le domaine privé, il n'y qu'un Etat pour imposer des règles communes. Et plus la législation est dense, plus la corruption est potentiellement élevée puisque l'on multiplie les barrières et les interdits. Et quand il y a cadeau, surtout un beau cadeau comme ça, on perd la clarté sur ce qui motive la décision.Où je bosse, les cadeaux (donné ou reçus) sont limités à USD 30. C'est une bonne chose. Tu n'as qu'à te faire livrer chez toi
Libérus Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 C'est par définition impossible puisque la corruption c'est ce qui permet d'outrepasser les règles. Il n'y a pas de règles internes aux entreprises ? EDIT Je m'aperçois que Rincevent m'a une fois de plus volé la réplique. Il ne respecte pas le droit de propriété.
Libérus Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 La définition de la corruption adoptée par Tansparency International (d'où il résulte que la corruption existe bel et bien en entreprise) : " Corruption is operationally defined as the misuse of entrusted power for private gain. TI further differentiates between "according to rule" corruption and "against the rule" corruption. Facilitation payments, where a bribe is paid to receive preferential treatment for something that the bribe receiver is required to do by law, constitute the former. The latter, on the other hand, is a bribe paid to obtain services the bribe receiver is prohibited from providing."
Calembredaine Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 La définition de la corruption adoptée par Tansparency International (d'où il résulte que la corruption existe bel et bien en entreprise) :" Corruption is operationally defined as the misuse of entrusted power for private gain. TI further differentiates between "according to rule" corruption and "against the rule" corruption. Facilitation payments, where a bribe is paid to receive preferential treatment for something that the bribe receiver is required to do by law, constitute the former. The latter, on the other hand, is a bribe paid to obtain services the bribe receiver is prohibited from providing." Et celle de la banque mondiale: « Utiliser sa position de responsable d’un service public à son bénéfice personnel ».
A.B. Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Internet est un tres bon exemple de competitions des normes sans decision gouvernementale. Maintenant pour la majorite des gens internet = le web, qui a supplente gopher… Fixer une norme au debut aurait ete catastrophique, empechant d'experimenter et de laisser le systeme prefere s'imposer naturellement comme norme.
Rincevent Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Rien compris. Je le refais en toutes lettres, j'ai été effet beaucoup trop allusif. Demaerd Corp. veut faire distribuer son dernier modèle de triguino-branchichose à roulettes hélicoïdales par un distributeur, que nous appellerons par exemple Carouf. Après d'âpres négociations au plus haut niveau entre Marc Demaerd en personne (directeur commercial de Demaerd Corp.) et Jean Levéreux, directeur des achats du groupe Carouf pour toute la France, l'avancement de l'accord est le suivant. Il a été convenu de la quantité (deux millions d'unités), de divers termes commerciaux, du mode de tarification (prix à l'unité)… Mais pas du tarif. Les triguino-branchichose à roulettes hélicoïdales de Demaerd Corp. lui reviennent à 10 Euros pièce (tous frais inclus), et, compte tenu de l'ampleur du contrat, le prix que Marc Demaerd va essayer de faire passer est de 10,50 Euros par pièce. Or, le prix d'achat de Jean Levéreux ne pourra pas dépasser 10,35 Euros. Si Marc Demaerd cède au prix de Jean Levéreux, son entreprise fera une marge de 700 000 Euros. Si il parvient à convaincre ce dernier, il fera une marge d'un million d'Euros, soit un gain de 300 000 Euros pour son employeur. Et bien, si Marc Demaerd convient avec Jean Levéreux que 10,50 Euros plus (sans le marquer dans le contrat officiel) un splendide voyage de 20 jours tous frais payés à Pataya, histoire de gouter aux spécialités locales (prix total : 5 000 Euros), permet de mettre les deux parties d'accord, alors Jean Levéreux aura été corrompu. Si, de plus, il est spécifiquement indiqué dans le code de déontolongie de Demaerd Corp. que l'éthique, c'est bien, et que les "rémunérations spéciales", c'est pas bien du tout, alors Marc Demaerd se sera corrompu lui-même pour le bien de sa société. Ergo, la corruption existe bel et bien dans le secteur privé, hors de l'Etat. En effet. Cela reste une possible rupture de contrat. Si et seulement si ça se sait. Et que ça se sache ou non, ça reste de la corruption. Il n'y a pas de règles internes aux entreprises ? Déjà dit. Toujours pas de réponse.
Calembredaine Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Déjà dit. Toujours pas de réponse. Tu as un problème de lecture sélective: Mais peu importe les définitions, ce que tu dois comprendre, c'est que dans un cadre privé rien ne t'empêche d'aller voir ailleurs ce qui est impossible quand tu a affaire à un Etat. L'entreprise privée n'impose pas de règles à tous, elles ne les impose qu'à ses clients/fournisseurs; si elle détourne ses propres règles elle prend le risque de voir partir ses clients.
A.B. Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Dans l'entreprise certains agents ont interet a etre 'corrompus' en effet, mais cet effet est mitige car le reste de l'entreprise n'a pas interet a cette corruption. Dans un gouvernement, tout le monde a interet a la corruption.
Rincevent Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Dans l'entreprise certains agents ont interet a etre 'corrompus' en effet, mais cet effet est mitige car le reste de l'entreprise n'a pas interet a cette corruption. Dans un gouvernement, tout le monde a interet a la corruption. En fait, dans la fameuse trente-neuvième leçon, Simonnot expose de manière très détaillée pourquoi les agents de l'Etat ont davantage d'occasions d'être corrompus que les employés d'une entreprise, et pourquoi l'Etat a davantage de difficultés à lutter contre la corruption qu'une entreprise privée. Restons précis.
Libérus Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Et celle de la banque mondiale:CITATION « Utiliser sa position de responsable d’un service public à son bénéfice personnel ». Et dans l'anglais de la World Bank, ça se dit comment "service public" ?
Libérus Posté 10 janvier 2007 Signaler Posté 10 janvier 2007 Je le refais en toutes lettres, j'ai été effet beaucoup trop allusif.Demaerd Corp. veut faire distribuer son dernier modèle de triguino-branchichose à roulettes hélicoïdales par un distributeur, que nous appellerons par exemple Carouf. Après d'âpres négociations au plus haut niveau entre Marc Demaerd en personne (directeur commercial de Demaerd Corp.) et Jean Levéreux, directeur des achats du groupe Carouf pour toute la France, l'avancement de l'accord est le suivant. Il a été convenu de la quantité (deux millions d'unités), de divers termes commerciaux, du mode de tarification (prix à l'unité)… Mais pas du tarif. Les triguino-branchichose à roulettes hélicoïdales de Demaerd Corp. lui reviennent à 10 Euros pièce (tous frais inclus), et, compte tenu de l'ampleur du contrat, le prix que Marc Demaerd va essayer de faire passer est de 10,50 Euros par pièce. Or, le prix d'achat de Jean Levéreux ne pourra pas dépasser 10,35 Euros. Si Marc Demaerd cède au prix de Jean Levéreux, son entreprise fera une marge de 700 000 Euros. Si il parvient à convaincre ce dernier, il fera une marge d'un million d'Euros, soit un gain de 300 000 Euros pour son employeur. Et bien, si Marc Demaerd convient avec Jean Levéreux que 10,50 Euros plus (sans le marquer dans le contrat officiel) un splendide voyage de 20 jours tous frais payés à Pataya, histoire de gouter aux spécialités locales (prix total : 5 000 Euros), permet de mettre les deux parties d'accord, alors Jean Levéreux aura été corrompu. Si, de plus, il est spécifiquement indiqué dans le code de déontolongie de Demaerd Corp. que l'éthique, c'est bien, et que les "rémunérations spéciales", c'est pas bien du tout, alors Marc Demaerd se sera corrompu lui-même pour le bien de sa société. Ergo, la corruption existe bel et bien dans le secteur privé, hors de l'Etat. Si et seulement si ça se sait. Et que ça se sache ou non, ça reste de la corruption. Déjà dit. Toujours pas de réponse. Il y a beaucoup plus simple que ça, en restant à l'intérieur d'une entreprise. Soit une entreprise qui a ses règles de promotion. Un employé paie un cadre pour obtenir une promotion en dérogeant à ces règles. C'est tout.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.