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Anonymat Et Bataille Des Idées


John Loque

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Je voudrais que l'on ouvre un grand débat sur la question de l'anonymat dans la défense des idées politiques.

Mon impression a priori est que l'anonymat peut se justifier dans un certain nombre de cas mais qu'en règle générale, il déforce le message que le communicant cherche à faire passer. Voir qu'une personne affiche des idées à visage découvert et qu'elle accepte ce faisant un certain nombre de risques me semble important pour le récepteur. Un vrai nom permet aussi d'identifier le locuteur tel un être humain fait de chair et d'os, pas comme une force maléfique agissant dans l'ombre.

Qu'avez-vous à apporter, à charge et à décharge, au procès de l'anonymat ?

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J'avais écrit un billet à ce sujet il y a quelques mois, lors de la bataille électorale d'octobre : http://chacun-pour-soi.blogspot.com/2006/09/diversions.html

Merci, je l'ajoute au fil :

Diversions

Une fois pris la main dans le sac, les politiciens frauduleux ont pour habitude de pointer un index accusateur vers ceux qui ont divulgué leurs manigances, au motif que ces derniers écriraient sous pseudonyme. L’accusé se transforme en délateur, voire en procureur, comme jadis les communistes accusaient d’ "hitléro-titisme", ceux qui avaient le cran de jeter une lumière crue sur leur système criminel. L’inversion des rôles est le propre des délinquants manipulateurs, surtout lorsqu’ils se griment en chantres de l’intérêt général.

L’anonymat relatif de nombreux participants aux blogs libéraux est en réalité une protection contre les menaces et intimidations dont eux et leurs proches pourraient faire l’objet. N’oublions jamais que les politocards détiennent un pouvoir considérable, et quand ils pleurnichent contre leur supposée perte d’influence, c’est simplement parce que leur gourmandise n’est jamais rassasiée. Si vous êtes gentils avec eux, comme la plupart des journalistes subventionnés le sont, aucun problème pour vous, évidemment. Quel est le courage de signer de son vrai nom un papier invitant, par exemple, Di Rupo à développer son plan Potemkine ou de tremper sa plume dans le vitriol pour demander plus d’impôts et plus de moyens budgétaires ? En revanche, si vous dénoncez la corruption et le vol comme étant consubstantiels à l’idéologie socialiste, il y a des chances que votre prose ne paraisse guère dans la presse normale, et si d’aventure elle est imprimée, le Pouvoir sera enclin à ne pas vous oublier…

Rappelons à cet égard l’attitude ultracomplaisante envers le PS qu’afficha Didier Reynders, lorsque Destexhe fit paraître son étude sur la situation apocalyptique de la Wallonie. Le président du MR jugeait indispensable que les économistes ayant participé à cette étude sortissent de leur anonymat. Et d’avancer l’argument ultime : si ce qu’ils affirmaient était vrai, ceux-ci n’avaient rien à craindre… "Nous ne sommes pas dans un pays stalinien." se crut-il même obligé d’ajouter - montrant involontairement par cette prétérition lourde de menace que le doute était néanmoins permis. Admettons. Mais disons alors que nous vivons dans la situation que connut naguère le Mexique, avec son longtemps inamovible parti révolutionnaire institutionnel (membre, au demeurant, de l’Internationale socialiste…).

Pour la petite histoire, l’un des premiers articles consacrés à la démythification de la république mexicaine, et montrant sa nature profondément corrompue, parut en 1952 sous la plume d’un certain Jacques Séverin. Ce papier dévastateur - intitulé ironiquement " Démocratie mexicaine " - qui, aux dires du poète et diplomate Octavio Paz, constitua une sorte d’électro-choc mental chez plusieurs de ses compatriotes, était signé d’un pseudonyme… puisque son auteur n’était autre qu’un jeune professeur de philosophie en poste à Mexico : Jean-François Ricard, le futur Jean-François Revel. Vu la culture violente régnant dans ce pays, serait-il revenu indemne en France s’il avait signé de son identité civile ?

De même, en pays totalitaire, signer de son vrai nom un article contre le Parti revenait en réalité à résilier son acte de naissance. Nous n’en sommes peut-être pas encore là. Cependant, le pouvoir de nuisance des particrates n’en demeure pas moins immense, sinon absolu.

Au demeurant, ceux-ci tolèrent, voire encouragent l’anonymat le plus complet quand cela arrange leurs affaires : ainsi pour les dénonciations au fisc, mais surtout pour l’un des fondements officiels du système politique. Je veux parler du bulletin secret. Cet anonymat collectif, en plus de laisser croire que les mandataires émanent de la Nation - comme si cette dernière était une personne - permet d’ôter toute responsabilité aux électeurs - responsabilité déjà mise à mal par l’obligation de voter, caractéristique belge partagée en Europe par la Grèce, le Liechtenstein et le Luxembourg. De même, lorsque l’on dit que le Roi promulgue telle loi, c’est évidemment faux ; ce sont les chefs de parti de la majorité qui se sont mis d’accord sur tel texte après maint marchandage.

Entre celui qui opte pour un pseudonyme afin d’être à l’abri d’intimidations diverses, et ceux qui se cachent derrière un scrutin secret pour imposer leurs caprices au reste de la société, laquelle devra accepter de se faire rançonner pour financer ces mesures irresponsables, le lecteur honnête saura en conscience quelle est l’attitude la moins lâche.

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Qu'avez-vous à apporter, à charge et à décharge, au procès de l'anonymat ?

Quand j'ai commencé à bloguer, il y a quatre ans, je l'ai fait sous mon propre nom. À peine avais-je commencé, des amis m'ont dit que j'étais complètement dingue, vu notamment que je suis fonctionnaire. Un post de Zek m'avait convaincu finalement de prendre un pseudo. J'ai fermé mon blog et j'ai ouvert sous un pseudonyme Congoneries (aujourd'hui disparu) et Citoyen durable (aujourd'hui… figé).

Quand on est fonctionnaire, je pense que l'anonymat est prudent, surtout si l'on souhaite accéder à certains postes ou passer des concours. Difficile de s'afficher libertarien et de présenter un concours qui fera de vous un représentant de l'État… Pour les autres, ceux qui ne sont pas fonctionnaires, je ne vois pas l'intérêt de s'afficher non plus. Le jour où vous avez besoin d'un permis de construire, ou vous cherchez une place à la crèche, etc., ben vaut mieux avoir un profil lambda.

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Qu'avez-vous à apporter, à charge et à décharge, au procès de l'anonymat ?

xxc a déjà évoqué le problème de ceux qui bossent dans le public.

J'ajouterai le problème de ceux qui débutent leur carrière, qui ne bénéficient pas encore d'une stabilité professionnelle, et dont les projets n'ont pas encore abouti: parfois, un faux pas (du moins ce qui pourrait être vu comme un faux pas par mr Toutlemonde) pourrait briser un rêve ou une promotion future…

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xxc a déjà évoqué le problème de ceux qui bossent dans le public.

J'ajouterai le problème de ceux qui débutent leur carrière, qui ne bénéficient pas encore d'une stabilité professionnelle, et dont les projets n'ont pas encore abouti: parfois, un faux pas (du moins ce qui pourrait être vu comme un faux pas par mr Toutlemonde) pourrait briser un rêve ou une promotion future…

Il faut aussi penser au long terme et aux répresailles que le BelgSoc, par exemple, pourrait infliger à la famille et aux descendants du libéral écrivant sous sa vraie identité. Et ce, bien après la parution des écrits. Internet a de la mémoire, et c'est pourquoi je suis modérément enthousiaste quand on nous parle d'un essor de la liberté d'expression grâce au web.

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Il faut aussi penser au long terme et aux répresailles que le BelgSoc, par exemple, pourrait infliger à la famille et aux descendants du libéral écrivant sous sa vraie identité. Et ce, bien après la parution des écrits. Internet a de la mémoire, et c'est pourquoi je suis modérément enthousiaste quand on nous parle d'un essor de la liberté d'expression grâce au web.

Je suis bien d'accord pour l'aspect anonymat (tu en sais qq chose, nous l'avions évoqué ensemble). Cependant, si internet a de la mémoire, elle joue pour les deux camps :icon_up:

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Quand j'ai commencé à bloguer, il y a quatre ans, je l'ai fait sous mon propre nom. À peine avais-je commencé, des amis m'ont dit que j'étais complètement dingue, vu notamment que je suis fonctionnaire. Un post de Zek m'avait convaincu finalement de prendre un pseudo. J'ai fermé mon blog et j'ai ouvert sous un pseudonyme Congoneries (aujourd'hui disparu) et Citoyen durable (aujourd'hui… figé).

Quand on est fonctionnaire, je pense que l'anonymat est prudent, surtout si l'on souhaite accéder à certains postes ou passer des concours. Difficile de s'afficher libertarien et de présenter un concours qui fera de vous un représentant de l'État… Pour les autres, ceux qui ne sont pas fonctionnaires, je ne vois pas l'intérêt de s'afficher non plus. Le jour où vous avez besoin d'un permis de construire, ou vous cherchez une place à la crèche, etc., ben vaut mieux avoir un profil lambda.

Je suis plutôt d'accord avec ça. Cependant pour ma part, je module un peu. Je blogue sous mon pseudo, en revanche dans le milieu professionnel tout le monde sait que je suis libéral, la couleur est affichée sans complexe. Lorsque l'occasion se présente, je ne rechigne pas à affronter les cégétistes et autres forçouvrièristes lorsqu'ils m'échauffent la bile avec leurs salades.

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Je ne vois pas pourquoi n'importe qui devrait connaître mes opinions politiques. D'abord, parce que j'ai des clients et que cela n'apporterait rien à notre relation. Ensuite, et surtout, parce que les convictions politiques ressortissent à la sphère intime. Je suis sûr que cette question a dû être longuement traitée sur les forums homosexuels dans le cadre du coming out ; il suffirait peut-être d'aller voir pour trouver de bons arguments.

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Je suis inscrit sur ce forum sous mon identité réelle, avec de plus un email limpide. (…mais non pas Apollon, ça c'est mon pseudo) Quand je cherche mon nom sur internet, je suis renvoyé à liberaux.org. Bonjour l'anonymat :icon_up:

Si les internautes écrivaient sous leur vrai nom, ils diraient moins de conneries.

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Plus responsables ?

De parler de la pluie et du beau temps?

Pour ma part, en tant que chef d'entreprise dans un domaine ultra contrôlé et extrêmement médiatique (l'environnement), je n'ai -pour le moment- que des inconvénients à afficher mes opinions au grand jour. D'autant que mon entreprise ne peut fonctionner que si elle y est autorisée.

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Comme je l'ai dit ailleurs, je ne me cache nullement dans mon lycée et vis à vis de mes élèves (en première et en terminale surtout). Ici, je fais comme tout le monde et je trouve rigolo d'avoir un pseudo. Je suis professeur agrégé et bien noté : je ne risque pas grand chose, me semble-t-il.

Je trouve cependant parfois comique l'agressivité de certains, et surtout les noms d'oiseaux qu'il décernent à leurs interlocuteurs, mais c'est lié surtout au caractère virtuel de nos échanges : beaucoup de "courageux" le seraient moins dans un échange moins virtuel, mais c'est très humain.

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N'est-il pas plus facile pour un libéral classique que pour un libertarien de s'exprimer sans anonymat ?

Je n'en suis pas certain. Pour les collectiviss', libéral classique et libertarien sont identiquement catégorisés de toute manière comme "ennemi du peuple"ou "ultralibéral". De surcroît, quand il s'agit de mettre le doigt sur des problèmes politiques en nommant les politiciens pris en faute, c'est d'autant plus risqué.

En réalité, tout dépend du contenu des propos : si c'est pour faire de grands constats généraux, cela ne porte pas à conséquence, mais s'il s'agit de parler de questions concrètes, c'est une autre paire de manches.

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Je suis professeur agrégé et bien noté : je ne risque pas grand chose, me semble-t-il.

Si tu ne souhaites pas évoluer au niveau professionnel, en effet tu ne risques rien. Dans le cas contraire, il vaut mieux ne pas être connu comme libéral. Par exemple, si tu passes le concours des personnels de direction et que tu expliques au jury ce que tu penses de l'EN et que tu ne vois pas pourquoi l'État se mêle d'éducation, alors je crains que tu ne sois pas reçu.

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Il faut aussi penser au long terme et aux répresailles que le BelgSoc…

Et pas seulement le BelgSoc ; des particuliers peuvent être très dangereux : n'oublions pas que ces connards d'Aldagor et de Cosmani ont positivement cherché à nuire à Thierry et à Climax. L'anonymat est fondamental, à l'heure actuelle, pour pouvoir s'exprimer librement et à l'abri de dangers bien réels et présents.

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Moi si je suis plus ou moins anonyme c'est que sur internet les propos reste. Je n'ai pas envie que dans cinq ans, quand je me serais convertit au marxisme, on puisse me ressortir mes propres arguments ! Vive le droit à l'oubli !

De plus l'anonymat permet de juger un texte sur ce qu'il dit et non sur qui le dit.

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De parler de la pluie et du beau temps?

Pour ma part, en tant que chef d'entreprise dans un domaine ultra contrôlé et extrêmement médiatique (l'environnement), je n'ai -pour le moment- que des inconvénients à afficher mes opinions au grand jour. D'autant que mon entreprise ne peut fonctionner que si elle y est autorisée.

N'est-il pas plus facile pour un libéral classique que pour un libertarien de s'exprimer sans anonymat ?

Mais je ne suis pas contre l'anonymat :icon_up: il est plus ludique et souvent parfaitement justifié.

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Quand on est fonctionnaire, je pense que l'anonymat est prudent, surtout si l'on souhaite accéder à certains postes ou passer des concours. Difficile de s'afficher libertarien et de présenter un concours qui fera de vous un représentant de l'État… Pour les autres, ceux qui ne sont pas fonctionnaires, je ne vois pas l'intérêt de s'afficher non plus. Le jour où vous avez besoin d'un permis de construire, ou vous cherchez une place à la crèche, etc., ben vaut mieux avoir un profil lambda.

à vrai dire, et sans vouloir faire de procès d'intention, je n'ai jamais compris comment on pouvait raisonnablement être libertarien et fonctionnaire en même temps.

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à vrai dire, et sans vouloir faire de procès d'intention, je n'ai jamais compris comment on pouvait raisonnablement être libertarien et fonctionnaire en même temps.

Time warp repéré : ce débat a déjà eu lieu.

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Notamment pour les deux raisons que j'ai exposées dans le post d'ouverture, j'ai lourdement tendance à penser que l'anonymat réduit l'influence du discours. Par exemple, j'ai le sentiment que l'impact de Martin Masse, de Vincent Bénard ou de Xavier Méra est plus important que celui de Ronnie Hayek, Melodius ou Lucilio alors que les derniers n'ont pas grand chose à envier aux premiers en terme de talent.

Tenant compte de ce fait mais aussi de celui que l'affichage d'opinions contestataires implique des risques, il faut à mon sens chercher un équilibre. Equilibre qui sera différent selon les cas personnels.

Comme Rico, j'ai du mal à voir la cohérence entre libertarianisme militant et fonctionnariat. La seule justification possible, c'est l'influence que peut donner ce genre de poste dans le combat (ex : Profs d'unifs, de lycée, cabinettard,…).

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à vrai dire, et sans vouloir faire de procès d'intention, je n'ai jamais compris comment on pouvait raisonnablement être libertarien et fonctionnaire en même temps.

Je te comprends. Mais c'est comme ça en France. Si tu aimes l'enseignement, t'es fonctionnaire. Oui, ça m'énerve, mais bon, c'est comme ça. Ça énerve aussi mon père d'être quasi-fonctionnaire parce qu'il est agriculteur, ça énerve mon voisin de vivre de la Sécu parce qu'il est médecin, ça énerve untel de vivre de l'argent du Conseil régional parce qu'il bosse dans le BTP, ça énerve tel amoureux des chemin de fer de bosser pour la SNCF, ça énerve tel policier, ça énerve telle infirmière, etc.

Doit-on s'interdire, parce qu'on est libéral, tout un ensemble de métiers ? Doit-on laisser toute la place aux socialistes ? Doit-on s'écraser ? S'exiler ? (On peut ouvrir un fil si tu veux. Ou bien h16 nous indique l'url du fil déjà ouvert sur ce sujet…)

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…l'impact de Martin Masse, de Vincent Bénard ou de Xavier Méra est plus important que celui de Ronnie Hayek, Melodius ou Lucilio alors que les derniers n'ont pas grand chose à envier aux premiers en terme de talent.

L'impact de très, très loin de Masse, Bénard ou Méra n'a rien à voir avec le non-anonymat : en effet, ceux-ci travaille également avec la presse généraliste (communiqué de presse, conférence de presse, articles pour les journaux, passages télévision, etc.) , alors que les anonymes se limitent aux blogs. On travaille clairement dans deux catégories différentes. Le fait est que, mis à part quelques exceptions (Eolas, par exemple), le blog individuel, anonyme ou pas, est, à l'heure actuelle, moins puissant comme outil de communication que les médias traditionnels. Mais cela peut évoluer plus favorablement.

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Toute personne qui a envie de savoir qui est melodius peut le faire relativement facilement, ne serait-ce que parce que bon nombre d'entre vous me connaissent IRL.

Mon souci est simple, et il est que je ne veux pas que si on tape mon vrai nom dans google, ce soit ce site-ci qui apparaisse en premier. Or ce serait certainement le cas. Professionnellement, ça ne m'aiderait pas.

Toutes les personnes qui me connaissent IRL connaissent par ailleurs mes opinions politiques, que je n'affadis d'ailleurs en rien.

Enfin et surtout, je n'estime pas avoir un quelconque devoir envers "la cause" et je fais donc ce que je veux, notamment de mes écrits. Si Molinari a la fibre missionnaire, grand bien lui en fasse, mais ce n'est pas mon cas

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L'impact de très, très loin de Masse, Bénard ou Méra n'a rien à voir avec le non-anonymat : en effet, ceux-ci travaille également avec la presse généraliste (communiqué de presse, conférence de presse, articles pour les journaux, passages télévision, etc.) , alors que les anonymes se limitent aux blogs. On travaille clairement dans deux catégories différentes. Le fait est que, mis à part quelques exceptions (Eolas, par exemple), le blog individuel, anonyme ou pas, est, à l'heure actuelle, moins puissant comme outil de communication que les médias traditionnels. Mais cela peut évoluer plus favorablement.

Et puis, surtout c'est le boulot à part entière de Martin et Xavier. Pour Vincent, je ne sais pas, mais il est en tout cas collaborateur scientifique à l'Institut Turgot et à l'IHI.

Enfin, comme blogueurs, nous travaillons dans une toute autre catégorie : les auteurs susnommés ne peuvent pas se permettre de faire du mauvais esprit et ils évitent de se montrer plus rentre-dedans par écrit (hormis Martin) ; nous oui - et c'est ce qui fait notre charme. :icon_up:

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à vrai dire, et sans vouloir faire de procès d'intention, je n'ai jamais compris comment on pouvait raisonnablement être libertarien et fonctionnaire en même temps.

En fait, c'est un faux problème, et ce pour deux raisons.

D'abord, plus le système est soviétique, et moins il est coupable d'être fonctionnaire. Dans le cas extrême du communisme intégral, tout le monde est fonctionnaire et personne n'est coupable parce que tout le monde y est forcé. Sans aller jusque là, l'Etat oblige nombre d'entre nous à faire partie de la fonction publique pour faire ce qu'ils n'auraient aucune peine à faire dans le privé si le marché était libre.

Ensuite, on ne reproche pas aux fonctionnaire d'accomplir une tâche pour l'Etat, sauf si celle-ci est en soi liberticide (brigade des stups, douane, policier de l'immigration…). On lui reproche de toucher de l'argent et des avantages de l'Etat. Or, presque tout le monde en bénéficie, privé ou pas privé. Quoi, vous ne vous faites pas rembourser vos médocs par la sécu? Quoi, vous avez 3 enfants et vous n'avez pas demandé les allocations familiales? Quoi,vous êtes chef d'entreprise et vous n'avez jamais demandé aucune subvention? Etc etc etc.

Ce n'est pas justifiable parce que tout le monde le fait mais parce que vous êtes bien obligé de reprendre une partie de ce qu'on vous pique par ailleurs, à moins d'aimer travailler 12H par jour pour toucher le SMIC tout en ayant la responsabilité d'une boîte et en étant responsable à 100% sur vos biens personnels.

En réalité, ce qui compte, c'est d'être un contribuable ou un contribué, c'est-à-dire un esclave ou un esclavagiste.

Enfin et surtout, je n'estime pas avoir un quelconque devoir envers "la cause" et je fais donc ce que je veux, notamment de mes écrits.

Va falloir que j'ajoute un smiley pour "objectivistement correct". Peut-être un mini Atlas? :icon_up:

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