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La servitude libérale ?


Vincent

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Jean-Claude Michéa et Philippe Raynaud invités chez Finkielkraut, dans son émission Répliques, une des rares où la liberté de parole est de mise.

Le thème prolonge le débat ici commencé sur l'examen du progressisme proprement libéral et la méfiance connexe qu'il suscite :

"Qu'est-ce que la civilisation libérale?"

Michéa, avec son pessimisme contagieux, va encore marquer des points chez nos amis libcons.

Écoute disponible pendant un mois: http://www.tv-radio.com/ondemand/france_cu…UES20071110.ram

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Ecoutable sur google vidéo :

http://video.google.com/videoplay?docid=37…26959&hl=fr

Passionant. En plus on repart sur le cas des mères porteuses et à juste titre !

Et une anecdote que je ne connaissais pas : le pseudo-artiste australien qui s'est fait greffer une oreille à son avant-bras, au nom de son "droit au bon équilibre psychique". :icon_up:

Michéa reprend d'ailleurs à son insu l'expression mélodienne : "le libéralisme n'a-t-il pas scié la branche sur laquelle il était assis ?".

Sinon, la remarque de Raynaud sur le fait que nombre d'antilibéraux acceptent le marché en tant que consommateurs, mais le refusent en tant que producteurs est intéressante.

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Ohhh c'est la première fosis que ça m'arrive ! Je suis flatté.

Ceci dit, chapeau : tu as encore inventé un mot qui manquait à la langue française, le (la) ryhme, la rime qui a du rythme.

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Et une anecdote que je ne connaissais pas : le pseudo-artiste australien qui s'est fait greffer une oreille à son avant-bras, au nom de son "droit au bon équilibre psychique". :icon_up:

L'édifice théorique du libéralisme ne s'effondre pas parce qu'un tocard à l'autre bout de la planète pense qu'il existe un droit à se balader dans la rue avec une plume dans le cul.

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L'édifice théorique du libéralisme ne s'effondre pas parce qu'un tocard à l'autre bout de la planète pense qu'il existe un droit à se balader dans la rue avec une plume dans le cul.

moi je revendique le droit de le faire suite à un pari entre potes.

Ceci dit, chapeau : tu as encore inventé un mot qui manquait à la langue française, le (la) ryhme, la rime qui a du rythme.

je suis un génie :icon_up:

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L'édifice théorique du libéralisme ne s'effondre pas parce qu'un tocard à l'autre bout de la planète pense qu'il existe un droit à se balader dans la rue avec une plume dans le cul.

Ou parce que des humoristes estiment que le loup est un homme pour le loup ?

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Mon avis sur la question : Michéa ça rhyme avec caca.

Y a rien d'autre à penser de ce plouk.

Et que penses-tu du rôle des guerres civiles d'avant la révolution, dans le développement de la pensée libérale progressiste ?

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Sinon, la remarque de Raynaud sur le fait que nombre d'antilibéraux acceptent le marché en tant que consommateurs, mais le refusent en tant que producteurs est intéressante.

Il est plus facile d'accepter le moyen le plus efficace de produire des richesses quand on en consomme, que d'accepter les effets collatéraux du même système, à savoir un haut niveau d'exigence et la nécessité de l'effort. :icon_up:

Posté

Curieuse coïncidence, ou pas, j'ai abouti personnellement à cette conclusion, pas plus tard qu'il y a trois jours, alors que je réfléchissais encore sur la dichotomie libéralisme économique/libéralisme non-économique. Le libéralisme de la consommation a pour contrepartie obligatoire le libéralisme de la production.

  • 2 weeks later...
Invité jabial
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Tu es mûr pour le fanatisme, mon ami.

Moi aussi. Faudrait qu'on se fasse un logo pour se reconnaître entre fanatiques :icon_up:

  • 6 months later...
Posté

http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=447062

Où CMuller rend malgré lui justice à l'analyse de Michéa :

Le problème se posant uniquement dans l'espace public, il faut le restreindre au minimum et le "neutraliser". Du moins cela paraît le simple et le plus logique, je vois difficilement que l'on en revienne à une vision substantielle du bien partagée par toute la population.
  • 2 months later...
Posté
Sinon, la remarque de Raynaud sur le fait que nombre d'antilibéraux acceptent le marché en tant que consommateurs, mais le refusent en tant que producteurs est intéressante.

Cela m'évoque la contradiction existante entre marxistes et écologistes. Les marxistes veulent la libération des hommes du labeur oppressant : le système est anthropocentrique et ils encouragent au productivisme. Les écologistes, eux, sont les ennemis des avancées techniques, de l'industrialisation. L'alliance des marxistes avec les écologistes n'est possible que face à un ennemi "construit". Si on observe aujourd'hui des mouvements "pastèques" (vert à l'extérieur et rouge à l'intérieur), c'est soit parce que l'extrême gauche n'est plus marxiste, soit parce que les marxistes prennent le masque d'un combat qui n'est historiquement pas le leur, avec des mots qui ne renvoient pas aux mêmes concepts mais qui permettent de dépoussiérer leur système : "sauvons la planète" étant interprété comme "sauvons nous" par l'audience. Je crois que la décennie 1970 serait intéressante à étudier pour comprendre comment ce voisinage s'est formé politiquement en alliance.

Posté

Autre remarque :

Le discours anarcap souffre d'un défaut important. Une théorie est en effet d'autant plus robuste qu'elle peut envisager des cas exceptionnels où ses principes fondateurs ne s'appliquent plus. Gérer les exceptions. Les intégrer. Si la théorie ne le fait pas et que l'on démontre qu'une de ses parties est fausse, tout s'effondre.

Posté
Cela m'évoque la contradiction existante entre marxistes et écologistes. Les marxistes veulent la libération des hommes du labeur oppressant : le système est anthropocentrique et ils encouragent au productivisme. Les écologistes, eux, sont les ennemis des avancées techniques, de l'industrialisation. L'alliance des marxistes avec les écologistes n'est possible que face à un ennemi "construit". Si on observe aujourd'hui des mouvements "pastèques" (vert à l'extérieur et rouge à l'intérieur), c'est soit parce que l'extrême gauche n'est plus marxiste, soit parce que les marxistes prennent le masque d'un combat qui n'est historiquement pas le leur, avec des mots qui ne renvoient pas aux mêmes concepts mais qui permettent de dépoussiérer leur système : "sauvons la planète" étant interprété comme "sauvons nous" par l'audience. Je crois que la décennie 1970 serait intéressante à étudier pour comprendre comment ce voisinage s'est formé politiquement en alliance.

Autre façon, plus systématique, de le voir : 20070216socialismpostmooo5.th.gif

Posté

Super, merci !

Le "ethical change" reflète bien la réalité du phénomène telle que je la perçois. C'est d'ailleurs ceci qui terrorise les partis non-écologistes plus ou moins socialistes. Les écolos de droite et les écolos de gauche visent la même chose mais divergent sur la façon dont l'Etat doit s'impliquer dans la résolution du problème, sur la définition des priorités. Les partis non écologistes ont raison de considérer que l'écologisme est cet autre chose qui ne se définit plus selon le clivage traditionnel : d'où le côté instable de la cohabitation écolos-non écolos au sein des formations socialistes. Les écolos les considèrent comme un moyen d'arriver au pouvoir, les socialistes comme un véhicule instable donc traître pour renouveler leur message.

Je ne suis pas convaincu par les autres liens entre l'avant-dernier et le dernier niveaux.

Posté
Autre remarque :

Le discours anarcap souffre d'un défaut important. Une théorie est en effet d'autant plus robuste qu'elle peut envisager des cas exceptionnels où ses principes fondateurs ne s'appliquent plus. Gérer les exceptions. Les intégrer. Si la théorie ne le fait pas et que l'on démontre qu'une de ses parties est fausse, tout s'effondre.

Tandis que quand on est pas anarcap, il suffit de légiférer.

Posté
Autre remarque :

Le discours anarcap souffre d'un défaut important. Une théorie est en effet d'autant plus robuste qu'elle peut envisager des cas exceptionnels où ses principes fondateurs ne s'appliquent plus. Gérer les exceptions. Les intégrer. Si la théorie ne le fait pas et que l'on démontre qu'une de ses parties est fausse, tout s'effondre.

Voilà pourquoi l'anarcapie sera un totalitarisme, ou alors ne verra jamais le jour.

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Tandis que quand on est pas anarcap, il suffit de légiférer.

Idem. Les théories étatistes, même modérées, se contentent de supprimer les exceptions.

Posté
Voilà pourquoi l'anarcapie sera un totalitarisme, ou alors ne verra jamais le jour.

Non sequitur.

  • 2 weeks later...
Posté
Non sequitur.

Recevable (grâce à ma grande mansuétude, vous comprenez), mais que pensez-vous de ceci :

"Il faut abattre le libéralisme, car il donne des armes à ceux qui veulent lui substituer l'autoritarisme" (Citation de Serge Wolinski).

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Recevable (grâce à ma grande mansuétude, vous comprenez), mais que pensez-vous de ceci :

"Il faut abattre le libéralisme, car il donne des armes à ceux qui veulent lui substituer l'autoritarisme" (Citation de Serge Wolinski).

Que je ne suis pas sur que la plaisanterie soit voulue.

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Que je ne suis pas sur que la plaisanterie soit voulue.

Nous sommes bien d'accord, mais ma question ne se pose pas à un libéral classique (dont la réponse est dans son libéral-étatisme), mais bien à un anarcap.

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