Kerman Posté 8 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 8 novembre 2007 POE a dit : Pas d'accord. La condition de la libre concurrence est le libre-échange. Je ne vois pas comment pratiquer une libre concurrence en l'absence de libre échange ? En micro-économie, mon assertion est vraie (deux entreprises concurrentes n'échangent pas). Ramenée à l'échelle macro-économique, elle s'avère fausse, d'après vous. Citation Hep Tarja, en remettant à plat les définitions, tu verras qu'il n'y a pas d'incohérences. Le libéralisme promeut la liberté. C'est aussi simple que ça. Et je peux tout aussi bien dire que la concurrence, pour une entreprise, c'est trouver le moyen de trouver une niche, donc d'échapper à la concurrence, et être en monopole sur cette niche…! La dynamique concurrentielle est quelque chose d'assez vaste, et au fond n'a que peu de rapport avec le libéralisme, plus avec l'économie, certes. Ca me semble juste si la niche n'est pas appuyée par des textes de lois. Bref, vous démontrez que l'objectif d'une entreprise in fine est de s'affranchir de la concurrence.
POE Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Kerman a dit : En micro-économie, mon assertion est vraie (deux entreprises concurrentes n'échangent pas). Ramenée à l'échelle macro-économique, elle s'avère fausse, d'après vous. Ce que je voulais dire c'est que deux entreprises se retrouvent en concurrence à condition qu'elles soient libres d'échanger avec leur clients.
labbekak Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Kerman a dit : En micro-économie, mon assertion est vraie (deux entreprises concurrentes n'échangent pas). Ramenée à l'échelle macro-économique, elle s'avère fausse, d'après vous. Ouille ! Ne pas confondre les simplifications utilisées pour faire comprendre les règles de la micro avec la réalité. La macro, c'est de la c… à 90 %
Kerman Posté 8 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 8 novembre 2007 POE a dit : Ce que je voulais dire c'est que deux entreprises se retrouvent en concurrence à condition qu'elles soient libres d'échanger avec leur clients. Après tout, deux entreprises en concurrence peuvent échanger si elles n'ont pas exactement le même positionnement, afin de compléter leurs gammes, par exemple. Je vous rejoins donc.
labbekak Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Kerman a dit : Après tout, deux entreprises en concurrence peuvent échanger si elles n'ont pas exactement le même positionnement, afin de compléter leurs gammes, par exemple.Je vous rejoins donc. Elles peuvent toujours échanger puisqu'elles sont libres, la concurrence n'est pas la guerre. Elles n'échangeront évidemment pas des produits en tous points identiques, ce qui n'aurait pas de sens, sauf s'ils n'ont pas les mêmes caractéristiques spatio-temporelles, encore qu'elles pourraient partager leurs stocks ou s'assurer mutuellement, …
A.B. Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Kerman a dit : Disons que la concurrence est peut-être la vertu (ou le vice) des acteurs économiques qui pratiquent la même activité, donc qui ne sont évidemment pas ammené à échanger. Ca n'existe pas "la même activité" et ça n'a rien à voir avec la concurrence. Le McDo du coin et le coordonier se font concurrence pour obtenir ton argent. La concurrence c'est un concours de beauté entre plusieurs agents économiques qui convoitent le même bien. Kerman a dit : Mais je souhaitais surtout montrer le principe d'exclusion d'échange (physique, l'info peut circuler via la veille technologique par ailleurs) qui s'opère via la concurrence. ? Kerman a dit : Or, le libéralisme met à l'honneur libre-concurrence, et libre-échange, deux concepts qui s'opposent. Le mot clef est libre. Kerman a dit : C'est un paradoxe du libéralisme, sans être péjoratif évidemment. Quel paradoxe ? Sans échange il n y aurait pas concurrence… les acteurs se font concurrence pour obtenir les meilleurs termes possibles dans un échange.
Kerman Posté 8 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 8 novembre 2007 John Loque a dit : J'avais loupé ça ! Kerman, rassure-moi, tu ne connais pas le sens de l'expression "vouer aux gémonies" ? Dans le cas contraire je plussoierais au nonossage. http://www.francparler.com/syntagme.php?id=349 C'est un peu le sentiment que l'on éprouve dès que l'on passe sur ce forum.
Kerman Posté 8 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 8 novembre 2007 A.B. a dit : les acteurs se font concurrence pour obtenir les meilleurs termes possibles dans un échange. Peux-tu développer cette expression ? Elle m'est obscure.
Rincevent Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Kerman a dit : En micro-économie, mon assertion est vraie (deux entreprises concurrentes n'échangent pas). C'est faux. Deux entreprises qui ont intégré différemment leur chaine de valeur peuvent être concurrentes sur un segment de cette chaine (exemple vécu : deux fournisseurs automobiles de sièges) et avoir un rapport client-fournisseur sur une autre partie (l'une des deux vend des armatures de siège nues à l'autre).
Kerman Posté 8 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 8 novembre 2007 Rincevent a dit : C'est faux. Deux entreprises qui ont intégré différemment leur chaine de valeur peuvent être concurrentes sur un segment de cette chaine (exemple vécu : deux fournisseurs automobiles de sièges) et avoir un rapport client-fournisseur sur une autre partie (l'une des deux vend des armatures de siège nues à l'autre). C'est effectivement un autre exemple de coopération pure et parfaite.
A.B. Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Kerman a dit : Peux-tu développer cette expression ? Elle m'est obscure. Deux acteurs économiques sont en concurrence lorsqu'ils tentent de s'approprier par l'échange une même ressource appartenant à un tiers.
Rincevent Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Kerman a dit : C'est effectivement un autre exemple de coopération pure et parfaite. C'est quoi, la coopération pure et parfaite ? Déjà que la concurrence pure et parfaite n'existe pas, alors la coopération pure et parfaite…
jubal Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Kerman a dit : Bref, vous démontrez que l'objectif d'une entreprise in fine est de s'affranchir de la concurrence. Une entreprise effectivement n'a pas d'interet dans la concurrence, elle a meme interet a avoir le monopole c'est evident. C'est le consomateur qui profite de la concurrence. Je ne vois pas d'ou te viens l'idee que la concurence c'est l'absence d'echange. Pour moi la "libre concurence" signifie qu'on a le droit d'entrer en concurence avec qui ont veut, bref que les monopoles gardes par la force n'existent pas. Mais des concurrents peuvent tres bien avoir des interets communs, et meme partager la fabrication du produit (marques blanches).
Chitah Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 jubal a dit : Une entreprise effectivement n'a pas d'interet dans la concurrence, elle a meme interet a avoir le monopole c'est evident. C'est le consomateur qui profite de la concurrence. Toute entreprise cherche à aller sur un marché, y construire des barrières à l'entrée, et attendre bien au chaud que les dollars tombent dans les caisses, c'est à peu près clair.
Kerman Posté 8 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 8 novembre 2007 A.B. a dit : Deux acteurs économiques sont en concurrence lorsqu'ils tentent de s'approprier par l'échange une même ressource appartenant à un tiers. C'est une concurrence d'amont que vous évoquez, ce me semble par trop restrictif puisque j'accorde un certain sens à la concurrence aval. jubal a dit : Une entreprise effectivement n'a pas d'interet dans la concurrence, elle a meme interet a avoir le monopole c'est evident. C'est le consomateur qui profite de la concurrence. Bref, en novlangue, les entreprises cherchent des situations d'aconcurrence. Citation Je ne vois pas d'ou te viens l'idee que la concurence c'est l'absence d'echange. Pour moi la "libre concurence" signifie qu'on a le droit d'entrer en concurence avec qui ont veut, bref que les monopoles gardes par la force n'existent pas. Mais des concurrents peuvent tres bien avoir des interets communs, et meme partager la fabrication du produit (marques blanches). Effectivement, des sociétés peuvent en même temps être concurrentes et coopérantes.
Apollon Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Kerman a dit : Voilà, ayant compris du libéralisme qu'il fait l'apologie de la concurrence, je voudrais ici vous soumettre ma définition de la concurrence.La concurrence est l'absence d'échanges (à fortiori de dons) physiques entre deux entités (entrepreneurs, structures, individus). Dès lors, pourquoi le libéralisme s'entête à vouer aux gémonies la concurrence, et ne devrait pas absorber une stricte neutralité, vis à vis de la concurrence, ( qui le plus souvent, échoit en domination, absorption/fusion, disparition, exclusion, différenciation) , au lieu de l'attiser comme elle le fait ?
A.B. Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Kerman a dit : C'est une concurrence d'amont que vous évoquez, ce me semble par trop restrictif puisque j'accorde un certain sens à la concurrence aval. Non ma définition se veut la plus générale possible. Kerman a dit : Bref, en novlangue, les entreprises cherchent des situations d'aconcurrence. Ca s'appelle vouloir gagner, c'est assez normal quand est en concurrence.
Kerman Posté 8 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 8 novembre 2007 A.B. a dit : Non ma définition se veut la plus générale possible. Concurrence en amont pour les ressources, en aval pour la monnaie si je synthétise votre propos. Par ailleurs, je suis persuadé que le libéralisme défend l'aliberté.
Rincevent Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Suite à cette histoire de concurrence-ou-pas-concurrence, je me suis replongé dans mes vieux cours de stratégie d'entreprise, histoire d'en extraire la typologie des relations entre entreprises. Il en ressort qu'il existe trois grands idéal-types de relations : l'affrontement, la coopération et l'évitement. Ces trois grandes positions peuvent parfois être combinées : le mélange de l'affrontement et de la coopération est nommé coopétition, les ententes ne sont autres que l'alliance de la coopération et de l'évitement, et quant à l'union entre l'affrontement et l'évitement, si elle est plus proche de l'affrontement, il s'agit de différentiation, et si elle est davantage comparable à l'évitement, alors on a plutôt affaire à une stratégie de distinction. Bref, la vie est toujours plus compliquée qu'un modèle simpliste. Il y a, évidemment, tout une tétrachiée de différences, de sous-stratégies répondant à des petites variations par rapport à ces idéal-types, selon la nature des ressources, l'interdépendance des firmes, le "climat" de la concurrence, la substituabilité des offres, la position relative des acteurs… Mais ça devrait suffire. Kerman a dit : Par ailleurs, je suis persuadé que le libéralisme défend l'aliberté. Alors là, va falloir définir et sérieusement argumenter, mon coco.
A.B. Posté 9 novembre 2007 Signaler Posté 9 novembre 2007 Kerman a dit : Concurrence en amont pour les ressources, en aval pour la monnaie si je synthétise votre propos. Cela ne fait aucune différence. Kerman a dit : Par ailleurs, je suis persuadé que le libéralisme défend l'aliberté. Je suis persuadé que le banania défend la circulation automobile.
Kerman Posté 9 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 9 novembre 2007 A.B. a dit : Je suis persuadé que le banania défend la circulation automobile. A l'amort ou à l'avie.
Calembredaine Posté 9 novembre 2007 Signaler Posté 9 novembre 2007 Rincevent a dit : C'est quoi, la coopération pure et parfaite ? C'est l'aboutissement du communisme.
Kerman Posté 9 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 9 novembre 2007 Rocou a dit : C'est l'aboutissement du communisme. A l'heure de l'amondialisation et de l'acroissance.
labbekak Posté 9 novembre 2007 Signaler Posté 9 novembre 2007 Ce fil est définitivement bien à sa place dans la taverne !
Kerman Posté 9 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 9 novembre 2007 Oui, cela montre qu'il n'y a pas d'irrespect de l'apropriété privé.
Dardanus Posté 9 novembre 2007 Signaler Posté 9 novembre 2007 Chitah a dit : C'est un gag. Je dirais même plus…
LaFéeC Posté 9 novembre 2007 Signaler Posté 9 novembre 2007 Kerman a dit : En micro-économie, mon assertion est vraie (deux entreprises concurrentes n'échangent pas). Faux, j'échange avec plus de 50% de mes concurrents sur mon secteur, je les appelle d'ailleurs des confrères. Le reste de mes concurrents sont des cons
Kerman Posté 9 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 9 novembre 2007 Aurel a dit : Moi, je suis aKerman. Du Kermanisme ou de l'Akermanisme, on n'est pas très loins du yaghourt ou de l'akermesse.
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