DiabloSwing Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Bizarre je crois que Rincevent il y a un ou deux ans en parlait en termes élogieux et semblait être plutôt pro-capitaliste. Édit de nanti : Google confirme
Mathieu_D Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Mais reconnu mondialement pour ses travaux réalisés pour une bonne partie avec ses collègues du MIT. Effrayants travaux d'ailleurs
Anton_K Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Damn, ce serait un devoyeur de l'utilitarisme subjectif... Je suis déçu. (J'entends devoyeur dans un sens faible, je ne dis pas qu'on ne peut pas être utilitariste subjectif en eco, et dirigiste en politique... Pas contradictoire mais dommage)
Tramp Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 C'est simplement le type qui pense que les ressources humaines dans le privé doivent être gérées au point d'indice, gvt et taxe sur les licenciements. Long story short, c'est un Krugman de plus.
Adrian Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Mais sur Mediapart c'est un néolibéral prometteur de la finance international
poney Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 C'est probablement vrai avec leur définition de néolibéral.
Noob Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 La vérité est ailleurs !! De toute façon pour médiapart tout est libéral des l'instant où on défend un peu la mondialisation, et qu'on part du principe que les avantages comparatifs restent plus fort que Marx. Par contre je ne pense pas que ce soit un gros socialiste à la noix. Premièrement il faut quand même distinguer son travail d'économiste et ses contributions avec les éventuelles prescriptions politiques qu'il aurait pu lancer. Dans cette optique je ne pense pas qu'il ait eu les pires idées. A tout prendre je pense que de faire payer une taxe à une entreprise par personne licenciée est une bien meilleure alternative aux contraintes réglementaires existantes. Pour une entreprise qui engage, si elle peut mettre un prix sur une nouvelle embauche ça lui donne de la visibilité, en France actuellement il n'y a un risque légal énorme qui n'offre aucune lisibilité. Après j'ai pas lu les travaux auxquels fait allusion Mathieu_D, mais je demande qu'à être convaincu. Mais la chose à espérer c'est qu'on ne fera pas de lui l'alpha et l'oméga de la politique économique, qu'on soit libéral ou socialiste d'ailleurs. Oui je prends des bains d'eau tièdes et alors ?????
Tramp Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Une des premières fois que je lis que l'Allemagne est bouffée par son mercantilisme, même si ça fait un moment que je le pense. De quel manière les Allemands restreignent-ils les importations et subventionnent leurs exportations ?
poney Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Est néolibérale toute personne qui pense qu'il faut des entreprises privées et non du tout public, mais bien que le marché soit plus efficace que la planification, il reste que le marché est plein de problèmes, de hoquets, de sauts, de crises et donc, il faut que ces entreprises doivent être solidement encadrées par l'Etat, au bénéfice de l'Etat et avec des liens forts avec celui-ci. Le néolibéralisme est une sorte de voie médiane entre le socialisme pur et le libéralisme pur, le fils bâtard la social-démocratie de droite et du keynesianisme, pour faire simple, où le privé peut/doit venir remplacer l’État mais l’État doit pouvoir contrôler le privé en question. Par exemple : Orange, la SNCF ou le mise au travail forcée des chômeurs. Tout ça peut etre qualifié de néolibéralisme. C'est tout aussi éloigné du libéralisme que du socialisme. Les socialauds l'ont bien fait comprendre pendant que les libéraux se bouchaient le nez en disant "houlalala, ça ressemble au meme nom que nous mais c'est pas nous". On a un peu foiré ce côté là.
Noob Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Ben alors pourquoi on dit que Friedman a permis un retournement néolibérale dans les années 80 ? On dit pareil de Hayek d'ailleurs. J'en connais au moins deux significations, mais c'est pas toujours facile de savoir laquelle lui attribue tel ou tel média.
Tramp Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Le néolibéralisme est vachement lié à l'école néo-classique et la certitude que les économistes peuvent planifier l'économie grâce à leurs équations. Ils sont capables de savoir quel prix est trop haut ou trop bas, qu'est-ce qui est un cartel et une joint venture, etc.
poney Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Je suis attaché à la définition de Foucault, liée à l'idée de biopolitique. Parce que les gens qui causent de Hayek ou Friedman ne les ont jamais lu, parce que Reagan et Thatcher ont du les citer une fois et ont fait passer leur pays de "très très social-démocrate" à "plus libéral", du coup le raccourci est suffisant pour ces gens là. Au demeurant, Reagan et Thatcher étaient sans doute des néolibéraux dans cette définition. Aucun des deux n'a mis sur pied un gouvernement libéral au sens défendu sur ce forum. Thatcher s'en est approché le plus, mais approché seulement. Ensuite, il ya eu la volonté d'Hayek au fameux/fumeux colloc Lippman de repenser le libéralisme mais si on lit Audiard, on sait qu'il s'est fait niquer par les interventionnistes de droite qui peuplaient le dit colloque. edit : lol, Audier et non Audiard, bien entendu.
Hayek's plosive Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Le dit-colloque ou il dit "you're all a bunch of socialists!"?
Noob Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Non ça c'est le au premier meeting de la société du Mont Pellerin.
Tramp Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Ça c'est Mises qui s'oppose à l'impôt progressif à la Société du Mont Pélerin.
Gilles Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Constructiviste marxisant, tendance énarque dirigiste. Elite française, quoi. En cherchant un peu, pas totalement. Le mec défend la taxe des licenciements, mais en échange d'une libération du code du travail. En gros il vante le modèle des pays d'Europe du Nord, qui par rapport à la France sont quand même mégaturbogigalibéraux. Pas un libéral, donc, mais déjà vachement moins iédologique et socialiste que la moyenne française.
Tramp Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Sur wikipedia, il est écrit qu'il préconise l'avancement à l'ancienneté dans les entreprises. Ce qu'on appelle le glissement vieillesse technicité dans le public.
Ray Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Le néolibéralisme est vachement lié à l'école néo-classique et la certitude que les économistes peuvent planifier l'économie grâce à leurs équations. Ils sont capables de savoir quel prix est trop haut ou trop bas, qu'est-ce qui est un cartel et une joint venture, etc. Voilà, en gros le néolibéral postule un Etat parfait et un marché imparfait.
Noob Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Sur wikipedia, il est écrit qu'il préconise l'avancement à l'ancienneté dans les entreprises. Ce qu'on appelle le glissement vieillesse technicité dans le public. Personne n'est à l'abris de dire une bêtise de temps à autres. C'est clair que ça fait un peu perché très haut dans sa tour d'ivoire comme proposition, mais ça fait pas de lui un socialiste qui vient nous dire que l'ennemi c'est la finance sans visage.
Tramp Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 @Ray : Et il sait ce qu'est l'équilibre général dans un marché en concurrence pure et parfaite.
Theor Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Je veux bien mettre de l'eau dans mon vin, mais les taxes sur les licenciements et les contrats de travail qui vont en durcissant, c'est franchement social-démocrate, peu importe comment on le tourne. Il est également climatiste et partisan d'une "politique climatique" mondiale. http://www.amazon.fr/Politique-climatique-nouvelle-architecture-internationale/dp/2110078723/ref=sr_1_1/280-2022591-4361069?s=books&ie=UTF8&qid=1413224043&sr=1-1&keywords=Architecture Ce n'est pas Piketty et il ne semble pas passer son temps à crier "inégalités", mais ça reste bien interventionniste...
Noob Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Encore une fois on parle du statut du contrat de travail français. Tout ce qu'il propose est quand même au moins un peu mieux que la situation actuelle. Car si je me souviens bien, son idée en gros peut se résumer à : - on change pour les jeunes et ceux qui sont en difficulté pour retrouver un emploi - progressivement avec l'âge on tend vers le contrat de travail habituel. Si on veut rendre le truc un peu plus acceptable peut-être que ça passe par là, surtout si on part du principe qu'il vaut mieux des petits pas dans la bonne direction que de se taper le gros mur qui attend le pays. Qui sait ce qu'il pense réellement de ces mesures dans des pays tels que la Suisse ou les pays du nord. Je dirai aussi que dans l'absolu à partir d'une certaine ancienneté dans une boite, pourvu qu'on ne soit pas manœuvre et qu'on a un peu progressé dans la hiérarchie on est bien plus protégé par sa position que par n'importe quel contrat de travail, donc l'effet de conserver ce genre de vieille loi serait assez minime.
Mathieu_D Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Oui sur BFM tv à l'instant il dit "on a surprotégé le CDI du coup ça n'embauche plus du coup le resultat c'est que les gens vivent moins bien ce qui est l'inverse du résultat recherché."
a455bcd9 Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Jean Tirole est libéral, il n'est pas anarcap bien sûr mais il est clairement libéral et quand il défend plus de régulation c'est uniquement pour éviter que le contribuable ait à payer plus (dans le cas des banques, il préconise de réguler car il dit que dans la mesure où les États chercheront toujours à sauver les banques alors autant limiter les pertes). Voici ce qu'il écrit dans Leçons d'une crise, en 2008 : (extraits) la crise ne peut s’expliquer simplement par les défaillances de marché. Deux autres facteurs ont joué un rôle crucial. Tout d’abord, un mélange de réglementations inadaptées et de laxisme dans leur mise en oeuvre ont, surtout aux Etats-Unis mais également en Europe, fourni aux acteurs les incitations pour prendre des risques importants, in fine sur le dos de la collectivité, et plus particulièrement sur celui du contribuable. Ensuite, les défaillances de marché et de la régulation n’auraient jamais eu un tel impact si un excédent de liquidités n’avait encouragé à la prise de risque. Le tableau dressé ici est celui d’une défaillance massive du système de régulation financière, de sa conception à sa mise en œuvre. Si certains comportements individuels du monde de la finance sont choquants, la dénonciation globale de la “finance folle” est futile. Les acteurs du monde financier, comme tous les agents économiques réagissent aux incitations auxquelles ils sont confrontés. De mauvaises incitations génèrent de mauvais comportements. De nombreux responsables ont assimilé libéralisme à “laissez-faire” plutôt qu’à son vrai sens, “responsabilisation”, c’est-à-dire la mise en place d’institutions et d’incitations appropriées pour faire coïncider les intérêts privés avec l’intérêt général. En fait, la régulation peut être motivée de deux manières. Il est important de se faire une philosophie sur l’importance relative des deux motivations afin de prendre les mesures appropriées. A l’asymétrie d’information entre préteurs et emprunteurs, l’on peut répondre par une information appropriée de ces derniers, dont le libre arbitre est alors respecté. L’autre motivation importante est plus “paternaliste”, avec les dangers que comporte une telle approche; l’idée est que les consommateurs cèdent à des pulsions et ont tendance à surconsommer par rapport à ce qu’ils choisiraient “à froid”. Ce paternalisme est sous-jacent à un certain nombre d’interventions publiques : par exemple délai de rétractation (habituellement d’une semaine, permettant de renoncer sans pénalités à certains achats-immobilier, automobile,..), taxation des consommations nocives et impulsives (tabacs, drogue, ...), et régimes de retraite obligatoires. Selon cette deuxième motivation pour la régulation, il faudrait surtout interdire les emprunts très avantageux dans le court terme (comme par exemple les taux d’intérêt promotionnels très bas les deux premières années de l’emprunt). http://idei.fr/doc/wp/2008/notes-j.tirole-1-12-08.pdf
FabriceM Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Je me demande à quelle sauce h16 va cuisiner la girole le Tirole demain.
Theor Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 Franchement, je vais encore passer pour un intégriste mais j'assume : ton extrait n'est pour moi pas libéral, tout au plus vaguement néolibéral, ou social-libéral. En gras les passages et formulations qui me dérangent : la crise ne peut s’expliquer simplement par les défaillances de marché. Deux autres facteurs ont joué un rôle crucial. Tout d’abord, un mélange de réglementations inadaptées et de laxisme dans leur mise en oeuvre ont, surtout aux Etats-Unis mais également en Europe, fourni aux acteurs les incitations pour prendre des risques importants, in fine sur le dos de la collectivité, et plus particulièrement sur celui du contribuable. Ensuite, les défaillances de marché et de la régulation n’auraient jamais eu un tel impact si un excédent de liquidités n’avait encouragé à la prise de risque. Le tableau dressé ici est celui d’une défaillance massive du système de régulation financière, de sa conception à sa mise en œuvre. Si certains comportements individuels du monde de la finance sont choquants, la dénonciation globale de la “finance folle” est futile. Les acteurs du monde financier, comme tous les agents économiques réagissent aux incitations auxquelles ils sont confrontés. De mauvaises incitations génèrent de mauvais comportements. De nombreux responsables ont assimilé libéralisme à “laissez-faire” plutôt qu’à son vrai sens, “responsabilisation”, c’est-à-dire la mise en place d’institutions et d’incitations appropriées pour faire coïncider les intérêts privés avec l’intérêt général. Désolé mais ce n'est toujours pas du libéralisme, il n'y a pas volonté de laisser-faire mais bien de contrôle du marché, vu comme défaillant, non aligné avec "l'intérêt général" et miné par de "mauvais comportements".
Tramp Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 fourni aux acteurs les incitations pour prendre des risques importants, in fine sur le dos de la collectivité Freddie et Fannie. défaillance massive du système de régulation financière, de sa conception à sa mise en œuvre Pour le coup aucun des multiples régulateurs n'a vu venir quoi que ce soit. Alors que c'est pour ça que le contribuable les paie. Et qu'on en a créé de multiples nouveaux depuis 2008.
Gilles Posté 13 octobre 2014 Signaler Posté 13 octobre 2014 C'est très bien, ce qu'il a écrit. Le mec dit clairement que les défaillances du privé ont été créées par de mauvaises incitations de l'Etat accompagnées de la bulle de liquidité de la FED. C'est presque un bol d'air, puisque ça fait une référence franchouillarde à balancer aux neuneus qui croient que le marché est cause de tout. C'est totalement inutile de prélever des mots pour prétendre leur trouver un mauvais sens. Surtout quand t'en arrives à t'exaspérer du fait qu'il cite les mauvais comportements... comme conséquence des mauvaises incitations. Faut pas tomber dans l'extrême inverse et nier les conneries des banquiers, alors qu'on ne cesse de dire ici qu'elles ont bien été initiées par celles de l'Etat.
Rincevent Posté 13 octobre 2014 Auteur Signaler Posté 13 octobre 2014 Voilà, en gros le néolibéral postule un Etat parfait Ça tombe bien, ce n'est justement pas le cas de Tirole, qui a notamment travaillé sur des thèmes proches de la capture réglementaire (une sorte de successeur de George Stiglitz, donc).
Messages recommandés