Invité jabial Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Si on admet que les gens ont besoin d'un chef dès le départ, on est mal barrés pour l'anarcapie.
Ronnie Hayek Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Il n'y a de solutions que celles qui reconnaissent leur impuissance face à tous les aspects de la nature humaine (pas forcément négative, la liberté en fait aussi partie).C'est bien pour ça que je trouve si important de tenter de la comprendre, et donc de combattre monoanimisme, cartésianisme et autres immatérialismes. Aaah, ton fameux "monoanimisme"… encore un terme dépréciatif (et hommedepaillesque) visant le prétendu "spécisme", d'après ce que j'ai compris.
Nick de Cusa Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Aaah, ton fameux "monoanimisme"… encore un terme dépréciatif (et hommedepaillesque) visant le prétendu "spécisme", d'après ce que j'ai compris. Je ne sais pas si ça s'applique à toi et si c'est hommedepaillesque. Tout ce que je j'affirme c'est la croyance la plus caractéristique du temps, même parmi les athées et agnostiques, c'est une exception et une seule dans la disparition des esprits. Au début des croyances, presque tous les objets avaient un esprit. Aujourd'hui il n'y en a plus qu'un. Ca me parait aussi significatif que les monothéïsmes ou, dans le cas du catholicisme, prétendus tels. Si on admet que les gens ont besoin d'un chef dès le départ, on est mal barrés pour l'anarcapie. On n'a rien à admettre et on n'a à interdire aucune question. Et puis ta réponse est circulaire: ça ne peut pas être une composante de la nature humaine puisque ça exclurait l'anarcapie. La question est d'autant moins simple qu'on doit aussi débattre la nature du chef, comme je l'ai écrit dans mon premier de ce fil. Je suis d'accord avec ceux qui disent que la chose la plus dangereuse de toutes c'est d'espérer changer la nature humaine. Si on doit isoler l'idée la plus toxique de l'histoire, c'est celle là. Problème: la "nature humaine" est très dure à connaître.
Ronnie Hayek Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Je ne sais pas si ça s'applique à toi et si c'est hommedepaillesque. Tout ce que je j'affirme c'est la croyance la plus caractéristique du temps, même parmi les athées et agnostiques, c'est une exception et une seule dans la disparition des esprits. Au début des croyances, presque tous les objets avaient un esprit. Aujourd'hui il n'y en a plus qu'un.Ca me parait aussi significatif que les monothéïsmes ou, dans le cas du catholicisme, prétendus tels. Ah ! pour ma part, j'ai plutôt l'impression que l'animisme ne s'est porté aussi bien depuis des lustres - l'homme étant, en parallèle, relégué à un rang égal à celui d'un chien par ceux qui prétendent le porter au pinacle. L'âme est jugée ringarde pour l'homme, censé mieux valoir que cette supposée prison morale, mais les animaux, les plantes et les minéraux sont re-divinisés… de même que tout est devenu signe, mais que plus rien ne comporte de sens.
Nick de Cusa Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Ah ! pour ma part, j'ai plutôt l'impression que l'animisme ne s'est porté aussi bien depuis des lustres - l'homme étant, en parallèle, relégué à un rang égal à celui d'un chien par ceux qui prétendent le porter au pinacle. L'âme est jugée ringarde pour l'homme, supposé mieux valoir que cette supposée prison morale, mais les animaux, les plantes et les minéraux sont re-divinisés… de même que tout est devenu signe, mais que plus rien ne comporte de sens. Il est vrai que le progrès de la pensée new age (même pour des choses qui ne se définissent pas comme telles) nous rapprochent de l'animisme. Mais je n'ai nulle part prétendu que le monoanimisme règne sans partage. Pour trouver un symptôme clair, fréquent et sans ambiguité du monomanisme, observe le nombre de fois où l'on pose cette question ou une équivalente: "est-ce psychologique ou neurologique?". J'en vois aussi personnellement des traces dans le refus d'une nature humaine qui a évolué par sélection naturelle et par sélection sexuelle. Tu me donnes l'impression de céder au spectaculaire sans inspecter avec soin et circonspection ce qui constitue la fabrique même de l'image qu'ont du monde les gens qui t'entourent. Si, confronté à la question ci-dessus, je réponds "il n'y a pas de distinction, tout est électrochimique", la réponse qu'on me fait alors, quelle qu'elle soit, me surprend toujours car elle me démontre que la personne à qui je parle n'a pas compris ce que je dis, et surtout qu'elle n'a pas dans sa boîte à outils d'ustensile lui permettant de saisir la signification de mon objection. Les a-animistes sont beaucoup moins nombreux que les athées, par un facteur de 1 à 100 à mon avis (ordre de grandeur que je serai incapable de démontrer mais qu'il y aurait moyen de tester).
Ronnie Hayek Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Pour trouver un symptôme clair, fréquent et sans ambiguité du monomanisme, observe le nombre de fois où l'on pose cette question ou une équivalente: "est-ce psychologique ou neurologique?". J'en vois aussi personnellement des traces dans le refus d'une nature humaine qui a évolué par sélection naturelle et par sélection sexuelle. Je crois franchement que c'est plus un débat entre intellectuels, qui n'intéresse quasiment personne d'autre. En revanche la conception animiste me semble traverser toutes les couches de la société.
Nick de Cusa Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Peut-être. Je ne le pense pas mais disons. C'est par contre incontournable pour réfléchir à des modes d'interaction humaine réalisables.
Invité jabial Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 On n'a rien à admettre et on n'a à interdire aucune question. Et puis ta réponse est circulaire: ça ne peut pas être une composante de la nature humaine puisque ça exclurait l'anarcapie. Non, je n'ai jamais dit ça. Il y a tout un tas de nuances entre le zéro (les chefs sont antinaturels) et le un (les gens ne peuvent se passer d'un chef). Les deux positions sont démenties par les faits : le fait que les structures de type hiérarchique soient répandues démontre que la première est fausse, et si la seconde était vraie les hiérarchies devraient être circulaires puisque les chefs eux-mêmes ne pourraient se passer d'un n+1. Le fait est que les structures hiérarchiques ont fait la preuve de leur efficacité en ce qui concerne l'exécution - pour la créativité, par contre, c'est une autre affaire. L'intérêt d'une société hiérarchique (attention, je ne parle pas de monohiérarchie ni même de hiérarchie imposée par la force) est que dans chaque domaine de la vie, chacun est en mesure d'abandonner sa responsabilité lorsqu'il se sent insuffisamment compétent. C'est une source majeure d'évacuation du stress, et probablement une composante nécessaire du bonheur pour 99% des gens. Mais c'est aussi pour ça que c'est dangereux. Une société où les gens seraient anarcaps par abandon de responsabilité ne le resterait pas longtemps. En fait, une génération de renouvellement de la hiérarchie au sommet serait probablement suffisante pour en revenir aux vieux démons. On ne peut pas sainement abandonner la responsabilité de penser.
Calembredaine Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Ceux qui parlent de "gouvernement anarcap" étalent leur inculture ou leur totale absence de logique. A moins de parler de gouvernement de soi… Il est facile de savoir à quel moment nous sommes en anarcapie: c'est quand un individu peut faire sécession, autrement dit sortir du club. C'est pourquoi il me semble que la solution la plus simple est de convaincre l'opinion publique que nous sommes des inutiles, des parasites qu'il convient d'évacuer promptement du système.
Rincevent Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Il est vrai que le progrès de la pensée new age (même pour des choses qui ne se définissent pas comme telles) nous rapprochent de l'animisme. Mais je n'ai nulle part prétendu que le monoanimisme règne sans partage.Pour trouver un symptôme clair, fréquent et sans ambiguité du monomanisme, observe le nombre de fois où l'on pose cette question ou une équivalente: "est-ce psychologique ou neurologique?". J'en vois aussi personnellement des traces dans le refus d'une nature humaine qui a évolué par sélection naturelle et par sélection sexuelle. Tu me donnes l'impression de céder au spectaculaire sans inspecter avec soin et circonspection ce qui constitue la fabrique même de l'image qu'ont du monde les gens qui t'entourent. Si, confronté à la question ci-dessus, je réponds "il n'y a pas de distinction, tout est électrochimique", la réponse qu'on me fait alors, quelle qu'elle soit, me surprend toujours car elle me démontre que la personne à qui je parle n'a pas compris ce que je dis, et surtout qu'elle n'a pas dans sa boîte à outils d'ustensile lui permettant de saisir la signification de mon objection. […] Hmmm, la différence entre neurologique et psychologique, c'est le niveau d'abstraction, "comme" entre le langage machine et un langage de programmation "avancé" ? Et ta réponse, "tout est électrochimique" serait assimilable à "en fait, tout ça passe par des portes logiques" ? Sinon, où peut-on trouver une bonne définition du monoanimisme, avec des exemples de ce qui en relève ou non ?
POE Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 A l'échelle de temps qui nous intéresse ici. Je ne suis pas les données des recherches sur l'évolution, mais il me semble que l'homme a évolué depuis 100 ans plus rapidement qu'il ne l'a jamais fait. Et puis, si l'humain évolue, ça ne veut pas dire qu'on peut le changer intentionnellement dans une direction qu'on souhaite. Cette intention me semble suspecte de la part d'un libéral. Je suis d'accord avec ceux qui disent que la chose la plus dangereuse de toutes c'est d'espérer changer la nature humaine. Si on doit isoler l'idée la plus toxique de l'histoire, c'est celle là. Tiens ? Il n'y a de solutions que celles qui reconnaissent leur impuissance face à tous les aspects de la nature humaine (pas forcément négative, la liberté en fait aussi partie).C'est bien pour ça que je trouve si important de tenter de la comprendre, et donc de combattre monoanimisme, cartésianisme et autres immatérialismes. Je n'ai rien compris à cette réflexion.
Brock Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Et puis, si l'humain évolue, ça ne veut pas dire qu'on peut le changer intentionnellement dans une direction qu'on souhaite. Si, precisement. C'est impossible de maitriser la direction de l'evolution, c'est une des lecons les plus importantes de la civilisation. Tenter de le faire finit toujours en catastrophe, c'est tres mal (Nick de Cusa @ 25-Dec-07, 14:12)Je suis d'accord avec ceux qui disent que la chose la plus dangereuse de toutes c'est d'espérer changer la nature humaine. Si on doit isoler l'idée la plus toxique de l'histoire, c'est celle là. absolument.
roubachov Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Ceux qui parlent de "gouvernement anarcap" étalent leur inculture ou leur totale absence de logique. A moins de parler de gouvernement de soi… Je te remercie beaucoup de ce sympathique jugement … Je voulais simplement montrer qu'une participation libertarienne à la vie parlementaire ou ministérielle me semblait particulièrement délicate … nous sommes bien d'accord pour dire qu'il y aurait de toute manière une incohérence. John Loque et d'autres ont évoqué la possibiilité d'une secession. Ayant assez peu d'imagination, je ne voyais pas les choses sous cet angle et je suis donc légèrement plus convaincu qu'au début du fil quant à la possible existence d'une anarcapie. Toutefois, je me demande bien ce que cela donnerait in fine: que les anarcap réunis sur un même territoire, fût-il très limité, méditent l'échec de la communauté socialiste de Cabet au Texas, dans les années 1840. EDIT: maintenant, supposons que tous les anarcap fassent sécession en se rassemblant sur une île déserte. Voici certainement ce qui se passerait si de méchants neocon passaient par là: http://www.dailymotion.com/relevance/searc…-atoll_politics
Ronnie Hayek Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Ceux qui parlent de "gouvernement anarcap" étalent leur inculture ou leur totale absence de logique. A moins de parler de gouvernement de soi… Recevoir un brevet d'illogisme de la part de Rocou ne peut qu'être un plaisir de fin gourmet.
0100011 Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Moi ce qui m'intrigue à propos de l'anarcapisme n'est pas tant la transition, mais plutôt son réductionisme inhérent. Il me semble que l'anarcapie repose sur une reconstruction intellectuelle quasi ex-nihilo. On pourrait soutenir que c'est une gymnastique mentale assez intéressante pour trouver de nouvelles approches, ou passer outre certains blocages culturels. Il me semble pourtant que c'est la limitation la plus sévère de cette approche.
Nick de Cusa Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Si, precisement.C'est impossible de maitriser la direction de l'evolution, c'est une des lecons les plus importantes de la civilisation. Tenter de le faire finit toujours en catastrophe, c'est tres mal absolument. Je pense que nous sommes d'accord, donc je ne comprends pas le "si précisément" mais ça ne doit pas être grave. Je n'ai rien compris à cette réflexion. Pas qu'à celle là. Sinon, où peut-on trouver une bonne définition du monoanimisme, avec des exemples de ce qui en relève ou non ? Sachant que cet affreux mot sort de mon imagination: croyance que l'homme et seulement l'homme a une âme ou un esprit séparé du corps.
Jesrad Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 EDIT: maintenant, supposons que tous les anarcap fassent sécession en se rassemblant sur une île déserte. Voici certainement ce qui se passerait si de méchants neocon passaient par là:http://www.dailymotion.com/relevance/searc…-atoll_politics C'est bien pour ça qu'il ne faut pas essayer de fonder une anarchie de manière territoriale, mais plutôt la fonder partout, diffusément. Le concept de "densité" d'une société libre au sein d'une société non-libre de Konkin est éclairant: au lieu de franchir un seuil défini, en tout-ou-rien, entre "vivre dans une société collectiviste/constructiviste" et "vivre dans une société anarcap", pourquoi ne pas plutôt suivre une rogression continue ? Soyez anarcap dans 20% de ce que vous faites, puis 30, puis 40… Si l'anarchisme est effectivement le mode d'organisation spontané optimal (ça ne veut pas dire ultime ni parfait) en l'état actuel de l'être humain, alors il constitue un chemin de moindre résistance pour l'organisation spontanée de la société humaine: comme des grains de sable de tailles différentes s'ordonnent naturellement des plus petits vers les plus gros verticalement quand on les secoue, le fait d'agir de manière anarchiste et d'entraîner, en montrant l'exemple et en démontrant que c'est la stratégie la plus mutuellement profitable, d'autres personnes autour de vous, va pousser la société vers la fin de sa période de percolation.
A.B. Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 EDIT: maintenant, supposons que tous les anarcap fassent sécession en se rassemblant sur une île déserte. Voici certainement ce qui se passerait si de méchants neocon passaient par là: Si je fonde une communauté anarcap sur une ile; je prevois un budget de defense de $10,000,000. Si l'ile est attaquee ou envahi par un Etat, la somme est versee a quiconque assassine le chef de cet Etat.
John Loque Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 http://www.observatoiredesreligions.fr/spip.php?article210 Je crois que c'est en plein dans le sujet.
Salim32 Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Bonsoir tous le monde et joyeux Noel a tous … Interessant ce sujet … CITATION(John Loque @ 24-Dec-07, 18:42) *Un coup d'Etat, c'est pour prendre le contrôle de l'Etat et ce n'est pas l'objectif. Le moyen qui me semble le plus évident, c'est une concentration géographique des anarcaps (style FSP - là ce sont des minarchistes), une déclaration d'indépendance et de non reconnaissance de l'autorité etatique et sa concrétisation par une défense armée (milices)* Sa me parrait etre l'une des 2 grandes solutions possibles … mais revons un peu, Par exemple si aujourd'hui un departement français avait une majorité liberale voir anarcap, et se mettait a fonctionner suivant ses propres "lois" et envoyait chi** l'etat que se passerait-il concretement ?? Que pourrait reelement faire l'etat ?? personellement je vois mal l'etat envoyer l'armé contre "ses propres concitoyens" et qui plus est s'ils sont pacifiques ?? .Grâce en partie aux contributions de Jesrad, je suis quand même persuadé que même si nous n'arriveront peut-être pas à changer le monde, même si les plus forts continueront à dicter leurs lois, il est quand même possible même avec de maigres moyens de lutter contre les socialistes au quotidien. Pour la France, désolé d'être si pessimiste, mais je crois que c'est un pays qui ne changera jamais, il était socialiste hier, il est socialiste aujourd'hui et il sera toujours socialiste dans 30 ou 40 ans, c'est culturel. C'est une bonne hypothese et , pensez vous au fond de vous meme qu'il y ait une chance qu'un jours la France devienne liberale ??? (forte chutte de la place/poids de l'etat, tres fort amagrissement de la quantité de lois (surtout les plus contraires aux liberté/responsabilité individuelle) ???? Il ne nous reste que la solution agoriste. Si on ne veut pas que les Français deviennent des Nord-Coréens, une solution, fournir les armes intellectuelles pour lutter individuellement au quotidien contre l'Etat socialiste. Encourager le travail au noir, lors d'une importation d'un produit hors-UE demander à l'expéditeur de mettre un prix inférieur à la valeur réelle du produit importé, créer un compte secret en Suisse, délocaliser la main-d'oeuvre dans un pays émergeant, créer un certificat d'hébergement pour contourner la carte scolaire, encourager le développement du p2p pour le téléchargement illégal, organiser des mariages blancs pour régulariser des gens, etc. L'Etat ne pourra jamais tout surveiller et sera mis face à ses contradictions, voyant que ses mesures normatives sont contournables, il va s'embourber dans les légiférations au point d'être impuissant et jusqu'à sa perte morale. Je pense que même si on n'arrivera pas à changer le monde, tant qu'on a cette ligne directrice idéologique, on peut comme l'a dit Jesrad quand même faire quelque chose, ne pas subir bêtement, car après tout, malgré sa force apparente, l'Etat est une entité humaine avec ses défauts inhérents.Soyez anarcap dans 20% de ce que vous faites, puis 30, puis 40… C'est la deuxieme grande solution et c'est personnelement comme ca que je fonctionne … Bon sujet surtout apres un et http://www.observatoiredesreligions.fr/spip.php?article210Je crois que c'est en plein dans le sujet. Pas mal en effet
Hamster ancap Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 Il est facile de savoir à quel moment nous sommes en anarcapie: c'est quand un individu peut faire sécession, autrement dit sortir du club.C'est pourquoi il me semble que la solution la plus simple est de convaincre l'opinion publique que nous sommes des inutiles, des parasites qu'il convient d'évacuer promptement du système. c'est pas le role des prisons?
Sous-Commandant Marco Posté 25 décembre 2007 Signaler Posté 25 décembre 2007 C'est bien pour ça qu'il ne faut pas essayer de fonder une anarchie de manière territoriale, mais plutôt la fonder partout, diffusément. Le concept de "densité" d'une société libre au sein d'une société non-libre de Konkin est éclairant: au lieu de franchir un seuil défini, en tout-ou-rien, entre "vivre dans une société collectiviste/constructiviste" et "vivre dans une société anarcap", pourquoi ne pas plutôt suivre une rogression continue ? Soyez anarcap dans 20% de ce que vous faites, puis 30, puis 40… +1 J'avais déjà évoqué cette possibilité…
melodius Posté 26 décembre 2007 Signaler Posté 26 décembre 2007 Moi ce qui m'intrigue à propos de l'anarcapisme n'est pas tant la transition, mais plutôt son réductionisme inhérent. Il me semble que l'anarcapie repose sur une reconstruction intellectuelle quasi ex-nihilo. On pourrait soutenir que c'est une gymnastique mentale assez intéressante pour trouver de nouvelles approches, ou passer outre certains blocages culturels. Il me semble pourtant que c'est la limitation la plus sévère de cette approche. A nouveau, tous les anarcaps ne sont pas adeptes de ce simplisme. Sachant que cet affreux mot sort de mon imagination: croyance que l'homme et seulement l'homme a une âme ou un esprit séparé du corps. Ah ben voilà déjà un truc auquel je ne crois pas. Le Christ n'a-t-il d'ailleurs pas promis la résurrection des corps ?
walter-rebuttand Posté 26 décembre 2007 Signaler Posté 26 décembre 2007 Etre anarcap, c'est avant tout disposer d'une solide grille d'analyse.
Sous-Commandant Marco Posté 26 décembre 2007 Signaler Posté 26 décembre 2007 Etre anarcap, c'est avant tout disposer d'une solide grille d'analyse. En effet. Voici la mienne:
Calembredaine Posté 26 décembre 2007 Signaler Posté 26 décembre 2007 C'est bien pour ça qu'il ne faut pas essayer de fonder une anarchie de manière territoriale, mais plutôt la fonder partout, diffusément. Le concept de "densité" d'une société libre au sein d'une société non-libre de Konkin est éclairant: au lieu de franchir un seuil défini, en tout-ou-rien, entre "vivre dans une société collectiviste/constructiviste" et "vivre dans une société anarcap", pourquoi ne pas plutôt suivre une rogression continue ? Soyez anarcap dans 20% de ce que vous faites, puis 30, puis 40… Exactement.
Calembredaine Posté 26 décembre 2007 Signaler Posté 26 décembre 2007 Je te remercie beaucoup de ce sympathique jugement … Désolé, il me semblait difficile de laisser passer une telle ânerie. Pour faire bonne mesure, je trouve tes interventions habituellement très judicieuses et argumentées. J'ai été d'autant plus désagréablement surpris, surtout en voyant d'autres intervenant surenchérir. Toutefois, je me demande bien ce que cela donnerait in fine: que les anarcap réunis sur un même territoire, fût-il très limité, méditent l'échec de la communauté socialiste de Cabet au Texas, dans les années 1840. EDIT: maintenant, supposons que tous les anarcap fassent sécession en se rassemblant sur une île déserte. Voici certainement ce qui se passerait si de méchants neocon passaient par là: http://www.dailymotion.com/relevance/searc…-atoll_politics Le "territoire anarcap" est sans doute une solution mais elle me semble difficilement réalisable. Il me semble beaucoup plus judicieux de militer pour avoir la possibilité de faire sécession où que l'on soit. Recevoir un brevet d'illogisme de la part de Rocou ne peut qu'être un plaisir de fin gourmet. Rassure toi, je savoure également tes interventions à leur juste mesure
roubachov Posté 26 décembre 2007 Signaler Posté 26 décembre 2007 Sa me parrait etre l'une des 2 grandes solutions possibles … mais revons un peu, Par exemple si aujourd'hui un departement français avait une majorité liberale voir anarcap, et se mettait a fonctionner suivant ses propres "lois" et envoyait chi** l'etat que se passerait-il concretement ??Que pourrait reelement faire l'etat ?? personellement je vois mal l'etat envoyer l'armé contre "ses propres concitoyens" et qui plus est s'ils sont pacifiques ?? A mon avis, dès qu'aurait été lancée à la façe du monde cette "proclamation d'indépendance", le préfet - en sa qualité de "commissaire du gouvernement" - demanderait délégation expresse à l'autorité centrale pour mater cette dissidence …
roubachov Posté 26 décembre 2007 Signaler Posté 26 décembre 2007 Désolé, il me semblait difficile de laisser passer une telle ânerie. Pour faire bonne mesure, je trouve tes interventions habituellement très judicieuses et argumentées. J'ai été d'autant plus désagréablement surpris, surtout en voyant d'autres intervenant surenchérir. Ah ouf ! Je suis rassuré, merci Rocou Toutefois, je le répète: étant relativement nouveau sur le forum, je ne m'étais pas aperçu à quel point cette idée d'une participation libertarienne à une majorité était si hérétique et contradictoire dans ses termes. Cela dit, dans un genre un peu similaire, il y a bien eu, me semble-t-il, des agents des pouvoirs publics qui se considéraient comme libertariens …
Calembredaine Posté 26 décembre 2007 Signaler Posté 26 décembre 2007 Cela dit, dans un genre un peu similaire, il y a bien eu, me semble-t-il, des agents des pouvoirs publics qui se considéraient comme libertariens … Cela parait sans doute paradoxal mais cela n'a rien d'incohérent: je suis anarcap et pourtant je paie mes impôts. Le monde dans lequel nous vivons ne nous laisse pas vraiment le choix. Cela dit, je doute tout de même que l'on puisse trouver des agents du fisc ou des douaniers libéraux.
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