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En 1956, les français n'étaient pas des c......s molles


Harald

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Posté

Voici l'analyse du mouvement hongrois par nos amis de la section PCF du XIVème arrondissement:

http://pcf-paris14.over-blog.org/article-4444448-6.html

Budapest 1956

50 ans après les événements de Budapest

Le 4 novembre 1956, les troupes soviétiques entraient en Hongrie et mettaient fin par la force à l’insurrection d’une partie importante du peuple hongrois contre le régime en place depuis 1945. Le 50ème anniversaire de ces événements dramatiques donne lieu à un nouveau déferlement de propagande anti-communiste, preuve, s’il en fallait, que le spectre du communisme hante toujours l’Europe. Communistes français, revendiquant ce nom, nous sommes comptables d’un passé auquel nous sommes liés. Il est de notre devoir d’avoir notre analyse critique de cette histoire qui est aussi la nôtre. Mais que l’on ne compte sur nous, parce que les rapports de forces ont changé, pour chausser les patins du révisionnisme et de l’anticommunisme. Notre parti a approuvé l’intervention soviétique. Il avait des raisons de le faire. Il est impossible ou malhonnête de faire abstraction du contexte de guerre froide qui régnait encore, exacerbée, en 1956. A tous les niveaux. D’abord en Hongrie même. Le mouvement de protestation, émanant de différentes couches de la société, s’est rapidement trouvé investi et dominé politiquement par les forces de la pire réaction, directement par les anciens piliers du régime fasciste de Horthy, comme le cardinal Mindszinty. Cette contre-révolution revancharde s’est aussitôt tournée vers l’occident et l’impérialisme américain. Ceux qui voulaient ou prétendaient incarner une évolution démocratique du socialisme ont dû rapidement choisir leur camp : le grand philosophe marxiste Georges Lukacs a rompu avec un mouvement nécessairement en dérive, Imre Nagy a demandé l’intervention militaire capitaliste. Au plan international, l’éventualité sérieuse d’une intégration de la Hongrie au bloc capitaliste remettait en cause tous les équilibres mondiaux, les positions du mouvement progressiste, la paix elle-même. Une démonstration est venue aussitôt dans notre propre pays de ces enjeux. Budapest a été le prétexte à un déchaînement anticommuniste culminant avec le sac, par les fascistes (dont l’activiste Le Pen) soutenus par la police et les socialistes au pouvoir, du Comité central et du siège de l’Humanité, défendus héroïquement par les militants dont trois sont morts. Espérons que la direction du PCF n’oubliera pas de célébrer publiquement ces camarades ! Il faut dire que pour les forces politiques au pouvoir, dont les socialistes en premier lieu, qui ne s’estiment, quant à elles, jamais redevables de leur histoire, l’heure était à la répression colonialiste en Algérie et à l’aventurisme néocolonial à Suez que seul ou presque et seul en tant que parti le PCF combattait. Toutes ces considérations ne sauraient nous exempter évidemment de l’examen profondément critique du socialisme autoritaire, plaqué selon le modèle soviétique, largement coupé des masses, qui a suscité cette réaction d’une bonne part du peuple hongrois, comme de l’analyse du nouveau cours qui a suivi 1956 en Hongrie et ailleurs à l’est. Communistes, c’est même une obligation pour nous et nous le faisons, nous y avons tout intérêt, comme nous avons tout à perdre pour notre combat émancipateur à la posture repentante et auto-flagellatrice que les tenants de l’idéologie dominante nous invite à adopter pour faire taire notre idéal.

Le premier commentaire est signé par un hurluberlu qui signe sous le pseudo évocateur de Combat Communiste:

En novembre 1956, les contre-révolutionnaires hongrois, tentent de prendre le pouvoir en exécutant des centaines de communistes, en mettant le feu aux bâtiments publics. N´oublions pas que nous sommes en pleine guerre froide et que les États-Unis et leurs alliés ont déclaré vouloir repousser les frontières décidées à Yalta. A Paris, les vendeurs de l´Huma sont agressés et le 7 novembre les fascistes, Le Pen en tête, après avoir défilé aux Champs-Élysées avec les socialistes, incendient le siège du Comité central du PCF et se dirigent vers l´Humanité. Venus des entreprises, des banlieues, des faubourgs de Paris, les militants communistes, les ouvriers, feront échec aux tentatives de ce coup de force. Deux ouvriers de l´imprimerie, Albert Ferrand et Francis Le Guennec tomberont sous les coups des fascistes, ainsi que Daniel Beaucourt qui, lui, sera assassiné par la police de Guy Mollet.

La suite des commentaires est nettement plus rassurante.

Ceci dit, cet article a au moins cet avantage qu'il montre la véritable nature de nos cocos nationaux. Ce ne sont pas de douces brebis bêlant après la paix internationale et l'amour entre les peuples. Ils ont été, sont et resteront de véritables ordures prêtes à justifier tous les génocides passés, présents et à venir dès lors qu'ils sont perpétrés pour la gloire rayonnante du communisme, seule idéologie de progrès.

Posté
à la posture repentante et auto-flagellatrice que les tenants de l’idéologie dominante nous invite à adopter pour faire taire notre idéal.

ahah hu hu on s'amuse

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Qu'a-t-il bien pu arriver dans cette France qui fut lucide à cette époque pour qu'elle soit à ce point aveugle maintenant ?

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Qu'a-t-il bien pu arriver dans cette France qui fut lucide à cette époque pour qu'elle soit à ce point aveugle maintenant ?

Lucide lucide, il a fallu que ca leur creve les yeux quand meme. Je ne comprends pas comment le PC s'en est remis en fait.

Posté
Qu'a-t-il bien pu arriver dans cette France qui fut lucide à cette époque pour qu'elle soit à ce point aveugle maintenant ?

C'est plutôt l'inverse quelque part non ? Enfin à l'époque le PC était incontestablement un parti de masse et bénéficiait d'une large base électorale solide. De plus c'est une époque où la guerre froide a pondu de véritables fanatiques de l'URSS, des individus persuadés que c'était un véritable coin de paradis et que le Goulag n'était autre qu'une pure invention fasciste afin de discréditer ce pays si merveilleux à leurs yeux.

Bref aujourd'hui, ils restent certes des purs et durs, mais ils sont quand même en voie de disparition (du moins ils sont bien moins nombreux qu'auparavant. Et puis qu'est ce que tu veux faire ? Pas besoin d'avoir des "couilles" et de leur taper dessus, ça fait depuis des années que le PC agonise ayant perdu toute crédibilité (son effondrement électoral en est le meilleur exemple)

Posté
Bref aujourd'hui, ils restent certes des purs et durs, mais ils sont quand même en voie de disparition (du moins ils sont bien moins nombreux qu'auparavant. Et puis qu'est ce que tu veux faire ? Pas besoin d'avoir des "couilles" et de leur taper dessus, ça fait depuis des années que le PC agonise ayant perdu toute crédibilité (son effondrement électoral en est le meilleur exemple)
Vitry sur Seine (94) Election législative (juin 2007)

2ème TOUR (17 juin 2007)

Candidats Résultat Statut

GOSNAT Communiste 64,70 Elu

BACHSCHMIDT UMP 35,30 -

Vitry sur Seine (94) Election présidentielle 2007

2ème TOUR

Candidats Résultat Statut

ROYAL Socialiste 60,38

SARKOZY UMP 39,62 -

Vitry sur Seine (94) Elections municipales 2001

Premier Tour :

- AUDOUBERT (PCF) - 56.12% - élu

- RINDZUNSKI (Démocratie Libérale + UDF) - 16.84%

- AUBERT (RPF + RPR) - 15.10%

- POUPARDIN (LCR) - 08.60%

- AUCLERC (PT - Parti des Travailleurs) - 03.33%

Si je cite Vitry, c'est parce que c'est un exemple que je connais bien pour y avoir passé 14 ans. C'est malheureusement valable pour une grande majorité des communes de la coco belt de l'Île de France.

Posté

Oui il reste encore quelques bastions d'irréductibles, mais bon en 50 ans ils sont indéniablement bien moins nombreux qu'auparavant. Je pense qu'ils sont réellement en voie d'extinction, tout comme les lamentins il en reste encore quelques uns, mais un lamentin ça a beau être sympa en apparence, c'est con et ça se laisse dépérir.

Posté
Oui il reste encore quelques bastions d'irréductibles, mais bon en 50 ans ils sont indéniablement bien moins nombreux qu'auparavant. Je pense qu'ils sont réellement en voie d'extinction, tout comme les lamentins il en reste encore quelques uns, mais un lamentin ça a beau être sympa en apparence, c'est con et ça se laisse dépérir.

Ils ne disparaissent pas, ils mutent, c'est différend. Il suffit de considérer la montée en puissance des mouvements d'extrême-gauche, de l'alter-mondialisme, etc. Ils sont tout aussi nocifs et potentiellement violents. La différence avec les apparatchiks, c'est qu'ils sont moins bien nantis idéologiquement parlant. Ils n'ont pas de culture politique à proprement parler mais une vision romantique de l'engagement politique, ce qui à mon sens est certainement pire encore.

Posté
Ils ne disparaissent pas, ils mutent, c'est différend. Il suffit de considérer la montée en puissance des mouvements d'extrême-gauche, de l'alter-mondialisme, etc. Ils sont tout aussi nocifs et potentiellement violents. La différence avec les apparatchiks, c'est qu'ils sont moins bien nantis idéologiquement parlant. Ils n'ont pas de culture politique à proprement parler mais une vision romantique de l'engagement politique, ce qui à mon sens est certainement pire encore.

Tes arguments sont interessants, après je sais pas si on peut parler d'une réelle montée en puissance des mouvements d'extrême-gauche et cie (on entend parler d'eux parce qu'ils font des coups de communication qui les projettent au devant de la scène médiatique, mais du point de vue électoral ils ont franchement chuté). Quant à la vision romantique de l'engagement, je suis d'accord, mais ce n'est pas une mutation récente, elle sévissait deja en 68. Enfin, on va pas adopter le discours trivial qui les pointe du doigt dès la première difficulté rencontrée dans ce pays (discours que les cocos s'empressent de tenir pour le libéralisme).

Faut les laisser s'exprimer, c'est le meilleur moyen pour qu'ils s'effacent progressivement. Ils finiront par perdre leur crédibilité tout seuls comme des grands :icon_up:

Posté

Ceux de maintenant infiltrent moins le pouvoir, mais ils infiltrent plus la pensée.

Posté
Faut les laisser s'exprimer, c'est le meilleur moyen pour qu'ils s'effacent progressivement. Ils finiront par perdre leur crédibilité tout seuls comme des grands :icon_up:

Hélas non ! Car les journalistes favorisent un climat intellectuel fumeux qui masque les insuffisances crasses de leurs discours (et je ne parle pas de l'éducation nationale, d'autres l'ont fait ici mieux que moi).

Posté

ah ça y est j'ai vu ce qu'il fallais voir. Et effectivement, voir le siège du PCF en feu, c'est un peu comme un rêve, c'est magnifique. Le peuple dis non, il s'exprime de la manière la plus claire qu'il soit. J'adore.

Posté
Tes arguments sont interessants, après je sais pas si on peut parler d'une réelle montée en puissance des mouvements d'extrême-gauche et cie (on entend parler d'eux parce qu'ils font des coups de communication qui les projettent au devant de la scène médiatique, mais du point de vue électoral ils ont franchement chuté). Quant à la vision romantique de l'engagement, je suis d'accord, mais ce n'est pas une mutation récente, elle sévissait deja en 68. Enfin, on va pas adopter le discours trivial qui les pointe du doigt dès la première difficulté rencontrée dans ce pays (discours que les cocos s'empressent de tenir pour le libéralisme).

Faut les laisser s'exprimer, c'est le meilleur moyen pour qu'ils s'effacent progressivement. Ils finiront par perdre leur crédibilité tout seuls comme des grands :icon_up:

Qu'on les laisse s'exprimer, je ne serais pas libéral si j'étais contre. Cependant comme l'ont relevé Mike et Alexandr ils infiltrent la pensée plutôt que les rouages du système. C'est autrement plus pernicieux qu'une montée électorale car cela influe sur le climat politique. Pourquoi des gens réputés de droite n'osent pas remettre en cause des mesures néfastes comme les 35 heures, etc; sinon parce que les esprits se sont gauchisés ?

Sur leur montée en puissance, n'oublions pas que la LCR a fait un score double de celui du PCF, que si on fait le total des voix de la gauche ultra, PCF compris on arrive à 11, 08%. A ce chiffre on peut ajouter celui des écolos qui lentement mais sûrement semblent se rapprocher de cette mouvance plutôt que du PS. N'oublions pas non plus une partie des voix du FN qui en son temps avait pompé une bonne partie de l'électorat communiste et qui sur les enjeux locaux ne s'interdit pas de retourner à ses amours. C'est loin d'être négligeable pour un politicien et c'est ce qui explique qu'une bonne partie du PS a pris un virage à gauche alors que les années Mitterrand semblaient indiquer l'inverse.

Posté

Notons que les journaux n'en ont pas parlé à ma connaissance pour les 50 ans. Peut-être tout simplement parce qu'il y avait plus important à rappeller et que suite à ces émeutes les journaux n'avaient pas paru (donc littéralement, 50 ans avant dans les journaux il n'y avait… rien).

Posté
Ils ne disparaissent pas, ils mutent, c'est différend. Il suffit de considérer la montée en puissance des mouvements d'extrême-gauche, de l'alter-mondialisme, etc. Ils sont tout aussi nocifs et potentiellement violents. La différence avec les apparatchiks, c'est qu'ils sont moins bien nantis idéologiquement parlant. Ils n'ont pas de culture politique à proprement parler mais une vision romantique de l'engagement politique, ce qui à mon sens est certainement pire encore.

Harald, une fois encore, tu mérites pleinement d'être qualifié le "sage" du forum ! :icon_up:

Posté
Ils ne disparaissent pas, ils mutent, c'est différend. Il suffit de considérer la montée en puissance des mouvements d'extrême-gauche, de l'alter-mondialisme, etc. Ils sont tout aussi nocifs et potentiellement violents. La différence avec les apparatchiks, c'est qu'ils sont moins bien nantis idéologiquement parlant. Ils n'ont pas de culture politique à proprement parler mais une vision romantique de l'engagement politique, ce qui à mon sens est certainement pire encore.

Tout à fait, et c'est le propre de certaines minorités actives. Ils n'ont pratiquement, et n'auront peut-être jamais, le pouvoir directement, mais leurs caractéristiques ont fait qu'ils ont réussi à diffuser certaines idées, comme par contamination.

Ceux de maintenant infiltrent moins le pouvoir, mais ils infiltrent plus la pensée.

Voilà. Et c'est sur ce terrain là qu'ils ont commencé de gagner.

Posté
Tout à fait, et c'est le propre de certaines minorités actives. Ils n'ont pratiquement, et n'auront peut-être jamais, le pouvoir directement, mais leurs caractéristiques ont fait qu'ils ont réussi à diffuser certaines idées, comme par contamination.

Et en l'occurence, lesquelles de leurs caractéristiques ont été les plus cruciales dans la contagion de leurs idées ?

Posté

La consistance.

Pour rappel, l'addendum que j'ai mis récemment sur le sujet "influence et dynamique des groupes" :

http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=26115

L'attitude consistante est aussi l'une des caractéristiques essentielles des minorités actives. Peu importe que l'idéologie d'un groupe soit fondée ou non, son discours conforme ou non au réel, s'il est consistant (ne change pas dans le temps) et répété régulièrement, il pourra avoir une influence sur d'autres groupes majoritaires. Une autre caractéristique de ces minorités actives est de posséder une forte identité groupale.

Il suffit d'observer la vie politique et syndicale aujourd'hui pour le vérifier. De petits mouvements (par le nombre) semblent avoir diffusé leur idéologie par contamination à une grande partie de la population, ou à d'autres partis. Ils tiennent toujours le même discours, souvent formalisé sous formes d'idées reçues et de phrases placées systématiquement dans les discours ou prises de parole, et sont donc consistants. Il est aussi avantageux de refuser la contradiction interne (unanimité) et donner l'impression d'une forte cohésion : d'où souvent les conceptions collectivistes ou autoritaires (ligne du parti) de ces groupes, parfois la fascination pour le consensus comme mode de "prise de décision", les purges, etc.

Une minorité consistante disposant d’une contre-norme crée un conflit socio-cognitif du fait de la présence de points de vue divergents par rapport au même objet social.

La continuité du discours dans le temps ainsi que l'unanimité idéologique du groupe constituent deux formes de consistance dans l'approche moscovicienne (1970). Il s'agit d'une vision dynamique et symétrique de l’influence sociale :

- Consistance synchronique : caractère unanime des réponses des groupes constituant une source d’influence et perception de cohérence qui en découle (+ évitement de déclarations contradictoires et élaboration de preuves logiques)

- Consistance diachronique : répétition systématique de la réponse à travers le temps.

Ceci amène l’observateur à inférer une volonté de la source de maintenir activement son point de vue alternatif malgré les pressions sociales exercées à son encontre. Elle est un signe de certitude et d’engagement dans un choix cohérent.

Il n'y a qu'à voir les techniques argumentatives de certains représentants gauchistes, par exemple : utilisation de slogans ou phrases toutes faites, allusions systématiques à certains coupables (technique inversée du bouc-émissaire), refus du doute, discours quasi inchangé depuis des années, etc.

Posté
La consistance.

Pour rappel, l'addendum que j'ai mis récemment sur le sujet "influence et dynamique des groupes" :

http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=26115

Il n'y a qu'à voir les techniques argumentatives de certains représentants gauchistes, par exemple : utilisation de slogans ou phrases toutes faites, allusions systématiques à certains coupables (technique inversée du bouc-émissaire), refus du doute, discours quasi inchangé depuis des années, etc.

Modèle très intéressant pour expliquer leur capacité de rayonnement par "contamination", dont les éléments sont régulièrement corroborés par les faits. Mais comment expliquer une autre caractéristique dynamique de ces groupes activistes: leur extrême faculté interne à se diviser en sous-groupes opposés sur d'infimes nuances? N'est-ce pas incohérent avec la forme de cristalisation idéologique et comportementale que tu décris?

Posté
Modèle très intéressant pour expliquer leur capacité de rayonnement par "contamination", dont les éléments sont régulièrement corroborés par les faits. Mais comment expliquer une autre caractéristique dynamique de ces groupes activistes: leur extrême faculté interne à se diviser en sous-groupes opposés sur d'infimes nuances? N'est-ce pas incohérent avec la forme de cristalisation idéologique et comportementale que tu décris?

Parce qu'il existe, et de très loin, davantage de façon d'être esclavagiste que de façons d'être libre. :icon_up:

Plus sérieusement, j'allais dire une vacherie à propos de nous (:doigt:), mais je me suis ravisé, et à la place je propose une réflexion (au sens où un miroir peut réfléchir) que j'espère intéressante. Les libéraux aussi disent depuis des décennies des choses constantes : pourquoi sont-ce les gauchistes qui diffusent leurs idées ?

Posté

Pour répondre à tous deux.

Je tenterais certaines hypothèses. Je crois qu'il faut chercher du côté de la persuasion. N'oublions pas que les gens sont généralement impressionnés par ceux qui ont un discours consistant. Ajoutez à ça un discours alambiqué qui donne l'illusion de complexité de quelqu'un qui semble s'y connaître (regardez Lacan).

Par exemple, une expérience de psycho a consisté à demander à des gens de prédire l'apparition de nombres sur une machine, nombres qu'on pouvait influencer en appuyant sur une touche ou l'autre. Ils devaient trouver la règle sous-jacente. Dans un premier groupe il y avait effectivement une machine simple. Le second avait eu droit (sans le savoir) à un générateur aléatoire. On fit se rencontrer les groupes pour qu'ils échangent et se mettent d'accord sur lequel des deux avait trouvé la bonne règle. Le modèle explicatif des seconds fut très élaboré, rempli d'exceptions, parfois confus, ils parlèrent plus longtemps, etc. Et remportèrent l'assentiment des premiers.

Bref, c'est triste à dire, mais la simplicité et la vérité n'ont pas bonne presse…

Ajoutez à ça un des principes de certaines groupes à forte identité : la pensée groupale. Or celle-ci se caractérise, entre autres, par un fonctionnement marqué par l'émotivité et une communication (comme dans les foules) relayant la propagation des émotions.

Bref, ici c'est la raison qui est reléguée au second plan.

Autre piste : l'image publique qu'on veut donner et les histoires d'attribution causale. Il n'est pas aujourd'hui de bon ton (politiquement correct ) d'attribuer les conséquences d'un comportement de quelqu'un à sa propre responsabilité ou ses caractéristiques personnelles, mais plutôt de le victimiser ou réduire ces causes aux seules conditions sociales. Quand bien même on penserait le contraire. Mais on tiendra un discours différend si l'on sait qu'il sera relayé.

Là c'est une histoire d'image que l'on veut donner de soi. Et ces huluberlus ont un terrain qui leur est favorable dans "l'opinion".

Posté
Je tenterais certaines hypothèses. Je crois qu'il faut chercher du côté de la persuasion. N'oublions pas que les gens sont généralement impressionnés par ceux qui ont un discours consistant. Ajoutez à ça un discours alambiqué qui donne l'illusion de complexité de quelqu'un qui semble s'y connaître (regardez Lacan).

Par exemple, une expérience de psycho a consisté à demander à des gens de prédire l'apparition de nombres sur une machine, nombres qu'on pouvait influencer en appuyant sur une touche ou l'autre. Ils devaient trouver la règle sous-jacente. Dans un premier groupe il y avait effectivement une machine simple. Le second avait eu droit (sans le savoir) à un générateur aléatoire. On fit se rencontrer les groupes pour qu'ils échangent et se mettent d'accord sur lequel des deux avait trouvé la bonne règle. Le modèle explicatif des seconds fut très élaboré, rempli d'exceptions, parfois confus, ils parlèrent plus longtemps, etc. Et remportèrent l'assentiment des premiers.

Bref, c'est triste à dire, mais la simplicité et la vérité n'ont pas bonne presse…

C'est intéressant, ça. Aurais-tu des références à fournir ?

Posté
Je tenterais certaines hypothèses. Je crois qu'il faut chercher du côté de la persuasion. N'oublions pas que les gens sont généralement impressionnés par ceux qui ont un discours consistant. Ajoutez à ça un discours alambiqué qui donne l'illusion de complexité de quelqu'un qui semble s'y connaître (regardez Lacan).

Par exemple, une expérience de psycho a consisté à demander à des gens de prédire l'apparition de nombres sur une machine, nombres qu'on pouvait influencer en appuyant sur une touche ou l'autre. Ils devaient trouver la règle sous-jacente. Dans un premier groupe il y avait effectivement une machine simple. Le second avait eu droit (sans le savoir) à un générateur aléatoire. On fit se rencontrer les groupes pour qu'ils échangent et se mettent d'accord sur lequel des deux avait trouvé la bonne règle. Le modèle explicatif des seconds fut très élaboré, rempli d'exceptions, parfois confus, ils parlèrent plus longtemps, etc. Et remportèrent l'assentiment des premiers.

Bref, c'est triste à dire, mais la simplicité et la vérité n'ont pas bonne presse…

Pas nécessairement. Le modéle explicatif des seconds était très élaboré, ils pouvaient essayer de rendre compte du fait que les nombres étaient générés de manière aléatoire. Or, si on est capable d'expliquer une expérience aléatoire de ce type, dans certaines configurations particulières, on est capable de rendre compte d'une expérience déterministe. Si les seconds ont les séquences 1-2-3, 2-3-1, 3-2-1, etc. et que les premiers ont la séquence 1-2-3 trois fois, un modéle aléatoire est susceptible de décrire les deux résultats (surtout si les deux groupes se communiquent leurs résultats) alors que un modéle déterministe simple est clairement infirmé par la complexité des résultats des seconds. Moralité, ça n'est pas si simple, surtout si on a dit aux deux groupes que les séries étaient générées suivant le même modéle.

Posté
Les libéraux aussi disent depuis des décennies des choses constantes : pourquoi sont-ce les gauchistes qui diffusent leurs idées ?

Pour la bonne et simple raison que les libéraux sont avant tout de véritables individualistes qui se méfient de tout ce qui peut de près ou de loin ressembler à une dynamique de masse. Lorsque nous réussissons à rassembler 10.000 à 20.000 personnes c'est un succès alors qu'en face ils n'ont aucune difficulté à mobiliser. En outre, les libéraux se concentrent sur les idées, dissertent beaucoup, preuve en est faite chaque jour sur ce forum, mais ils répugnent généralement à l'action. Enfin et pour finir, les libéraux ne sont pas mus par un but à atteindre tel que bâtir une société nouvelle, un homme nouveau, repenser la ville et le lien social, etc. C'est nettement moins sexy.

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