Rincevent Posté 24 avril 2008 Signaler Posté 24 avril 2008 Merci, mais ce n'est pas bien clair. En gros, ça dit que la PAC distord le marché et donc ce n'est pas bien. ça ne m'avance pas. Il n'y a pas mieux ? Il y a des livres consacrés au sujet. Le premier est destiné aux bacs techno (qui ont ça au programme), donc simple mais pro-PAC. Le second semble complet, mais très juridisant et axé "droit communautaire". Le troisième fait partie de cette collection de poche très bien faite… des éditions de la Découverte (donc foncièrement stato-gauchisant). Le dernier a l'air assez honnête, par un acteur du secteur, mais lui-aussi pro-PAC.
vincponcet Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 Il y a des livres consacrés au sujet. Le premier est destiné aux bacs techno (qui ont ça au programme), donc simple mais pro-PAC. Le second semble complet, mais très juridisant et axé "droit communautaire". Le troisième fait partie de cette collection de poche très bien faite… des éditions de la Découverte (donc foncièrement stato-gauchisant). Le dernier a l'air assez honnête, par un acteur du secteur, mais lui-aussi pro-PAC. ah, donc il n'existe pas de livres libéraux sur la pac. mince, alors. ils font quoi les think tanks libéraux européens riches à millions ?
vincponcet Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 ah, donc il n'existe pas de livres libéraux sur la pac.mince, alors. ils font quoi les think tanks libéraux européens riches à millions ? Tiens, encore un truc que je ne comprends pas. Les producteurs de lait allemands font grève, parce que le prix du lait est trop bas. C'est dingue ça, j'entends partout que l'agro a explosé de prix (y compris le lait) et là les producteurs se plaignent des prix bas. ça doit être un sacré sac de noeuds la pac. C'est comme si les prix producteurs n'avaient aucuns rapport avec les prix consommateurs. http://www.leblogfinance.com/2008/04/allemagne-les-p.html
Rincevent Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 ah, donc il n'existe pas de livres libéraux sur la pac.mince, alors. ils font quoi les think tanks libéraux européens riches à millions ? Le CNE semble ne rien avoir. L'IEA a peut-être de petites choses vaguement en rapport, genre ça et ça. Sinon, Objectif Liberté en parle un peu.
Roniberal Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 ah, donc il n'existe pas de livres libéraux sur la pac. Je ne comprends pas: tu ne lis que des livres libéraux? Puisque tu n'as pas l'air de bien connaître les mécanismes de la PAC, pourquoi n'ouvrirais-tu pas un des ouvrages conseillés par Rincevent? Pour ma part, concernant la PAC - et si tu en veux un résumé - je te conseille un livre de droit communautaire matériel ou le second ouvrage qu'il t'a cité.
Salim32 Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 Je me suis fait envoyer par un copain qui en BTS agricole l'edito de la semaine dernière et cette semaine de la france agricole (auquel une bonne partie des agriculteurs sont abonnés) qui traite bien s^ûr de ce sujet … SEMAINE DERNIERE CETTE SEMAINE Ils n'aiment pas trop les liberaux … Il est assez comique de voir que tour à tour ils accusent les speculateurs (alors que la plupart des agriculteurs stocke au moment de la recolte pour revendre quelques mois avant la recolte suivante quand les prix ont augmenté) et pronnent l'agriculture vivrière Bien sûr dans aucun de ces 2 editos on parle des effets que les subventions agricoles ont eu sur l'agriculture du tiers monde …
Stephdumas Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Merci pour les articles Salim32, également Jacques Garello a posté cet éditorial http://www.libres.org/francais/editorial/1708_affameurs.htm Ces derniers jours, tout le monde s’est ému à juste titre des rapports de la FAO et du FMI nous alertant sur la famine qui ravageait de nombreux pays.Depuis quelques années on s’était progressivement rassurés : les progrès techniques, commerciaux et politiques avaient sauf accidents éliminé la faim dans le monde, même si des millions de personnes et notamment d’enfants souffraient de malnutrition. Le cri d’alarme lancé par les institutions internationales n’en a été que plus dramatique : un retour douloureux aux réalités. Viennent maintenant les commentaires. Et, ici aussi, on voit resurgir des discours que l’on croyait définitivement oubliés. La manchette de l’Humanité était la plus impressionnante : « Les plus démunis paient la spéculation financière : nouvel exemple des ravages de la mondialisation capitaliste ». Pour faire bon poids, la une de l’organe du Parti Communiste Français citait le grand philosophe Jacques Derrida : « Jamais la violence, l’inégalité, l’exclusion, la famine et donc l’oppression économique n’ont affecté autant d’êtres humains dans l’histoire de la terre et de l’humanité ». José BOVE, pour sa part, n’hésitait pas à rapprocher la misère des peuples affamés avec l’argent dépensé en un jour par les Etats-Unis pour leurs interventions en Irak. Enfin, l’Organisation Mondiale du Commerce a été mise en accusation, parce que trop occupée à promouvoir le libéralisme et à accroître le profit des grands groupes alimentaires mondiaux. Quant à la liaison avec les subprimes, elle devrait être assez évidente : les investisseurs n’ayant plus confiance dans les placements financiers ont reporté leurs fonds sur la spéculation à la hausse des produits alimentaires et des matières premières – ce qui n’a pas manqué de provoquer une hausse encore plus forte. Pour ma part, j’ai regardé et j’ai écouté, pour me faire une opinion, éclairée par les quelques bribes de science économique que j’ai glanées au cours de ma carrière. J’ai regardé la carte de la faim dessinée par la FAO. Elle avait un grand air de parenté avec une autre carte, que je consulte assez souvent, sur les indices de liberté économique dans le monde. Surprise : parmi les pays les plus atteints je trouve aussi les pays les tout derniers dans le classement mondial suivant les indices en question : Corée du Nord (dernier absolu), Zimbabwe, République du Congo, Guinée Bissau, Burundi, république Centre Africaine, Ruanda et Haïti bien sûr. Un pays fait exception, le Mexique, classé cinquantième. Mais tous les autres sont dans les cinquante derniers du classement. Simple corrélation statistique ? Je rappelle que l’indice de liberté économique est établi en fonction de critères bien précis : importance de l’Etat et des dépenses publiques, respect de la propriété privée, ouverture des frontières, libre entreprise et libre circulation des capitaux, stabilité monétaire et flexibilité du marché du travail. Comment s’étonner de ce que la Corée du Nord, dictature planifiée, militaire et soviétique, affame son peuple ? Pourquoi Monsieur Mugabe a-t-il chassé les Blancs du Zimbabwe de leurs propriétés pour les distribuer à sa clientèle politique ? Depuis combien de temps Haïti est-elle soumise aux brigands et militaires (souvent les mêmes) ? On peut évidemment soutenir que ces peuples ignorent la liberté parce qu’ils sont pauvres. Mais c’est oublier que beaucoup de nations, naguère pauvres, sont sorties de la misère en moins de vingt ans, grâce à l’ouverture sur le marché mondial, à l‘importation de capitaux et d’entrepreneurs privés, au micro-crédit et au désir de travailler et de progresser. Ailleurs les milliards de l’aide publique internationale ont servi à créer des armées bien équipées, et surtout une nomenklatura enrichie par le pouvoir, violente et corrompue. C’est sans doute cette injustice que voulait dénoncer Jacques Derrida. J’ai écouté aussi des propos surprenants. Les uns étaient assez naïfs. Voilà que les Indiens et les Chinois se mettent à se développer, et veulent tout d’un coup avoir plus d’énergie et de matières premières. Certains ont même l’outrecuidance, comme le dit un grand quotidien du soir (qui ne réussit pas semble-t-il à rassasier ses lecteurs ces derniers temps), de « passer d’un repas par jour à deux ». Il y a quelques mois seulement, on leur reprochait de faire du dumping social parce qu’ils se contentaient de manger un bol de riz. Fini le dumping ? D’autres propos m’ont tout à fait abasourdi. J’ai entendu des gens, pourtant peu suspects d’ultra-libéralisme, mettre en cause les biocarburants. Arracher la forêt équatoriale ou même les cultures vivrières pour planter du colza destiné à sauver la planète : c’est sans doute le comble de la bêtise mais aussi de l’inhumanité. Je crois que la prochaine étape sera de dire la vérité sur les éoliennes, et de faire savoir qu’elles consomment plus d’énergie qu’elles en fournissent, et défigurent totalement le paysage naturel. Il est révoltant que les disciples de Monsieur AL GORE et les faucheurs de José BOVE condamnent des peuples entiers à la pénurie alimentaire, puis à la famine. On ne l’a pas assez dit : pendant que le triste président CHIRAC faisait son numéro de malthusianisme à Johannesburg, il y avait dans les rues de la ville des milliers de manifestants demandant la liberté de cultiver des plantes OGM. Et le président de Nestlé, qui n’est pas un farceur, a accusé les anti-OGM d’empêcher un tiers de l’humanité de manger à sa faim. Pour l’instant en France nous en sommes encore au couplet : « Ne touchez pas à notre Grenelle ». Nous avons constitutionnalisé le principe de précaution, sans prendre pour autant la précaution la plus élémentaire : se débarrasser des affameurs, qu’ils aient le visage des dictateurs, des collectivistes ou des utopistes, qu’ils répandent la peste verte ou la peste rouge. Des millions d’enfants, des peuples entiers, souffrent aujourd’hui de la coupable propagande des ignorants et des idéologues. « Communistes de tous les pays, vous m’êtes une puanteur » disait Proudhon. Jacques Garello Le 21 avril 2008
xavdr Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Le Café Liberté va organiser une séance sur les émeutes de la faim… et cherche doncun orateur pourl'exposé introductif. Des idées ?
vincponcet Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Je ne comprends pas: tu ne lis que des livres libéraux?Puisque tu n'as pas l'air de bien connaître les mécanismes de la PAC, pourquoi n'ouvrirais-tu pas un des ouvrages conseillés par Rincevent? Pour ma part, concernant la PAC - et si tu en veux un résumé - je te conseille un livre de droit communautaire matériel ou le second ouvrage qu'il t'a cité. Je ne lis pas que des livres de libéraux. Simplement, le sujet est très techniquement complexe. Donc si je dois lire les concepts de droits communautaires pour comprendre comment marche la PAC, il va me falloir des années pour y faire le tri et comprendre quels sont les effets des différents dispositifs qui visiblement se contrecarrent les uns, les autres. Si ce travail était déjà fait, ça m'aurait fait gagner des années. Donne toujours ton bouquin de droit communautaire. C'est en ligne ? Et si tu connais bien les mécanismes, on peut sans doute écrire un article là dessus, non ? Parce que visiblement, il n'y a pas grand chose de concret de dispo sur le net.
Libé_râle Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Pour une vision de la question un peu différente du point de vue franchouillard, voire dans le New York Times : Bring on the Right Biofuels By ROGER COHEN Published: April 24, 2008 Fads come fast and furious in our viral age, and the reactions to them can be equally ferocious. That’s what we’re seeing right now with biofuels, which everyone loved until everyone decided they were the worst thing since the Black Death. Where fuel distilled from plant matter was once hailed as an answer to everything from global warming to the geo-strategic power shift favoring repressive one-pipeline oil states, its now a “scam” and “part of the problem,” according to Time magazine. Ethanol has turned awful. The supposed crimes of biofuels are manifold. They’re behind soaring global commodity prices, the destruction of the Amazon rain forest, increased rather than diminished greenhouse gases, food riots in Haiti, Indonesian deforestation and, no doubt, your mother-in-law’s toothache. Most of this, to borrow a farm image, is hogwash and bilge. I’ll grant that the fashion for biofuels led to excess, and that some farm-to-fuel-plant conversion, particularly in subsidized U.S. and European markets, makes no economic or environmental sense. But biofuels remain very much part of the solution. It just depends which biofuels. Before I get to that, some myths need dispelling. If Asian rice prices are soaring, along with the global prices of wheat and maize, it’s not principally because John Doe in Iowa or Jean Dupont in Picardy has decided to turn yummy corn and beet into un-yummy ethanol feedstock. Much larger trends are at work. They dwarf the still tiny biofuel industry (roughly a $40 billion annual business, or the equivalent of Exxon Mobil’s $40.6 billion profits in 2007). I refer to the rise of more than one-third of humanity in China and India, the disintegrating dollar and soaring oil prices. Hundreds of millions of people have moved from poverty into the global economy over the past decade in Asia. They’re eating twice a day, instead of once, and propelling rapid urbanization. Their demand for food staples and once unthinkable luxuries like meat is pushing up prices. At the same time, the rising price of commodities over the past year has largely tracked the declining parity of the beleaguered dollar. Rice prices have shot up in dollar terms, far less against the euro. Countries like China are offloading depreciating dollar reserves to hoard stores of value like commodities. Food price increases are also tied to oil being nearly $120 a barrel. Fossil fuels are an important input in everything from fertilizer to diesel for tractors. Another myth that needs nuking is that the Amazon rain forest is being destroyed to make way for Brazilian sugar-cane ethanol. Almost all viable cane-growing areas lie hundreds of miles from the rain forest. Brazil has enough savannah to multiply its 3.5 million hectares of cane-for-ethanol production by ten without going near the Amazon ecosystem. Brazilian rain forest is burning, as it long has, for a complex mix of economic reasons. Brazil’s successful ethanol industry — 80 percent of new cars run on ethanol or gasoline and all gasoline comprises 25 percent biofuel — is not one of them. The danger in all this anti-biofuel hysteria is that we’ll throw out the baby with the bath water. Those hundreds of millions of Chinese and Indians now eating more will be driving cars within the next quarter-century. What that will do to oil prices is anybody’s guess, but what’s clear is that ethanol presents the only technically and economically viable alternative for large-scale substitution of petroleum fuels for transport in the next 15 to 20 years. It’s not a panacea, but it’s a necessary bridge to the next technological breakthrough. The question is: which ethanol? Right now, the biofuel market is being grossly distorted by subsidies and trade barriers in the United States and the European Union. These make it rewarding to produce ethanol from corn or grains that are far less productive than sugarcane ethanol, divert land from food production (unlike sugarcane), and have dubious environmental credentials. What sense does it make to have a surplus of environmentally friendly Brazilian sugar-based ethanol with a yield eight times higher than U.S. corn ethanol and zero impact on food prices being kept from an American market by a tariff of 54 cents on a gallon while Iowan corn ethanol gets a subsidy? “It would make a lot more sense to drop the tariff, drop the subsidy, and allow Brazilian ethanol into the United States,” said Philippe Reichstul, the chief executive of a biofuel company in São Paulo. “Pressure on U.S. land will be slashed.” The United States and Europe should maintain their biofuel targets. Pressure to scrap a European plan for renewable fuels to supply a tenth of all vehicle fuel by 2020 must be resisted while rethinking the policies that favor the wrong biofuels. The real scam lies in developed world protectionism and skewed subsidies, not the biofuel idea.
Roniberal Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Donne toujours ton bouquin de droit communautaire. C'est en ligne ? Le livre de Dubouis et Blumann en Droit matériel de l'Union Européenne en donne un bon résumé. Il n'est pas en ligne, cela dit.
vincponcet Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Le livre de Dubouis et Blumann en Droit matériel de l'Union Européenne en donne un bon résumé. Il n'est pas en ligne, cela dit. Pour le commun des mortels qui ne sont pas juristes européens, ça veux dire quoi "droit matériel" ?
L'affreux Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Nul besoin que tous les pays "jouent le jeu" du libéralisme. Les gagnants sont les pays libéraux même encerclés de pays nationaliste et protectionnistes. La liberté produit toujours un gain économique. Je ne sais pas qui tu as en tête quand tu parles de pays « gagnants ». Ce que je constate, c'est qu'un pays comme le Burkina Faso a ses frontières grandes ouvertes (cf chiffres donnés plus haut : 3% de taxes effectives sur le riz par exemple) et a un fonctionnement intérieur libéral… et beaucoup de Burkinabés sont aujourd'hui en difficulté. Que ce soit à cause de l'action étatique étrangère ne change rien à leur problème. C'est la même chose. Dans ce cas, mieux vaut se placer dans une perspective de défense de ceux qui vivent. Ça ne mange pas de pain et puis, sait-on jamais. Comment peux-tu dire une chose pareille alors que tous les pays africains sont gouvernés par des dictateurs ou des chefs de guerre? Il n'y a que l'Afrique du Sud qui se rapproche des "standards" occidentaux malgré la corruption qui augmente de façon exponentielle. D'abord ce n'est pas vrai : comme contre-exemple, le Bénin n'est pas gouverné par un dictateur ou un chef de guerre. Yayi Boni est « démocratiquement » élu. (soyons patient) Je n'ai jamais vécu en Afrique du Sud, il me semble que l'État est fort, là-bas. Mais je veux bien te croire qu'il s'agit d'une idée reçue. Par contre je ne vois en quoi on s'approcherait plus d'un idéal libéral en mettant en place une « démocratie ». Au Tchad en 2004 lorsque j'y étais, au Burkina Faso aujourd'hui et dans une moindre mesure au Bénin, dans la vie de tous les jours et pour l'essentiel de la population, pour « monsieur tout le monde » quoi, l'État est simplement absent. Si ce n'est pas ça le libéralisme il faut m'expliquer. J'ai le sentiment que tu as une vision étriquée, très locale de l'Afrique: il est vrai que tout individu peu monter son commerce, son entreprise sans être emmerdé par l'administration et sans payer la moindre taxe (ou très peu) mais il faut savoir que ce n'est qu'une tolérance, qu'une application stricte de la législation mènerait au chaos, à la révolte et à la misère. C'est finalement une preuve de plus que la liberté, en plus d'être juste, est efficace économiquement. Cette « tolérance » par la corruption est en réalité une adaptation des populations locales à un système dont la logique leur est étrangère. Je n'appellerais pas ça une tolérance, plutôt un décalage. Cependant, si la « démocratie » que tu as l'air de défendre progressait dans le sens voulu par les Occidentaux, alors ce décalage deviendrait effectivement une tolérance, puis serait réprimé. Le résultat serait une perte de liberté. Et puis j'ai une vision locale, certes, mais je ne comprends pas le rapport avec une « vision étriquée ». Qui compte dans l'histoire ? Comment ça, le problème? Faudrait savoir, tu demandes plus d'interventionnisme tout en admettant que c'est un problème? On ne parle pas du même interventionniste : toi tu défends (?) une progression vers le système politique occidental (la « démocratie ») par l'implantation des standards internationaux (occidentaux en fait), laquelle viendrait avec son cortège de mesures interventionnistes à l'intérieur des pays mais lèverait peut-être (ça reste à prouver) encore plus quelques frontières. Moi c'est l'inverse : je suis plutôt préoccupé par la liberté à l'intérieur. La liberté qui concerne ceux qui vivent là. Très clairement, les standards occidentaux vont dans le sens des grandes administrations, des normes et des contrôles. Pas dans le sens du libéralisme ni dans le sens des traditions africaines. D'où la misère généralisée. Quand les ennemis de la liberté prennent le pouvoir, il ne peut rien sortir de bon. Dis-moi, en France par exemple, depuis quand notre riche pays a des amis de la liberté au pouvoir ? Mmh ? Fabuleux. Tu nous ressors presque mot pour mot, un discours raciste et nauséabond de Mao. Or on s'aperçoit aujourd'hui, que malgré une culture chinoise fondamentalement différente de la culture occidentale, l'échange et la propriété sont parfaitement appréhendées d'un côté comme de l'autre. Comme quoi, Mao n'a pas dit que des bêtises ! Sinon pour ma part je veux bien être raciste, tout dépend de la définition. Pour suggérer que la conception occidentale de la propriété est universelle, il faut être quand même bien assis sur les travaux des ethnologues. Mais à part Mao et la propriété, si nous sommes pareils, alors comment expliques-tu la cohérence avec ceci (qui, remarquons-le, est un discours présent dans des rhétoriques xénophobes) : La mentalité africaine, c'est de vivre au dépend d'autrui, soit en exigeant des subsides, soit en s'en foutant plein les poches en tant que fonctionnaire responsable d'un "budget" (le rêve absolu de la jeunesse africaine). Tu constates que la « mentalité africaine » ne nous est pas accessible facilement (et non, non, elle ne mérite pas tant de mépris) et tu refuses par ailleurs l'idée qu'on ne soit pas pareils. Il faudrait savoir. Il faudra un jour admettre qu'un pays libéral peuplé d'humains ne ressemblerait pas à une social-démocratie à l'occidentale moins l'État. L'ennemi de l'État, ce n'est pas l'individu, c'est la famille. Le libéralisme, c'est le retour des communautés : les familles et les religions en tête. … et il est bien possible que tu en ais conscience puisque tu promeus l'avancée du système représentatif occidental là où les familles sont fortes. A ce propos qu'y a-t-il de fondamentalement différent entre l'Afrique noire et le Maghreb ?? Je ne peux pas te dire, n'ayant rien lu d'important et n'ayant jamais vécu (ni même été!) au nord de l'Afrique. Il me semble que les niveaux de développement n'ont rien à voir, mais peut-être ne sont-ce là que vils préjugés. Essaye de faire un effort sur le « y a-t-il ». Ça en empêche de lire certains.
Taishar Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Au Tchad en 2004 lorsque j'y étais, au Burkina Faso aujourd'hui et dans une moindre mesure au Bénin, dans la vie de tous les jours et pour l'essentiel de la population, pour « monsieur tout le monde » quoi, l'État est simplement absent. Si ce n'est pas ça le libéralisme il faut m'expliquer. Ce n'est pas parce que les individus constatent une absence de l'État qu'il n'y en a pas ; autrement dit, ce n'est pas parce qu'on laisse les gens en paix (enfin en paix, on se comprend), qu'il n'y a personne au pouvoir ou encore que l'État n'agit pas sur les individus. Il y a bien un gouvernement au Burkina Faso. Quant au Tchad, j'ai beau lire et relire, je ne vois pas en quoi le pays s'approcherait du libéralisme surtout vu comment les dirigeants sont venus au pouvoir. "En Afrique toutes les factions s'attribuent les noms les plus ronflants. "Front patriotique", "Armée de libération", "République démocratique de ceci, de cela". Evidemment ils pourraient difficilement adopter le seul nom qui conviendrait : "Fédération des oppresseurs pires que les précédents".
L'affreux Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Mais alors, qu'est-ce que le libéralisme ? Des modalités d'accès au pouvoir ou le maintien en retrait du pouvoir ?
Taishar Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Tu n'as vraisemblablement pas compris mon propos : ce n'est parce que l'État ne donne rien aux Africains qu'il ne les oppresse pas ou ne les vole pas. Et je ne crois pas que ce soit ça le libéralisme.
xavdr Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 A propos de l'argument de Jacques GARELLO qui constate que la faim frappe les pays les moins libres au plan économique, voici un site spécialisé dans les planisphères politiques des libertés. En particulier on trouvera une carte des libertés économiques dans How … Fraser … Economic Freedom
xavdr Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Le comité catholique contre la faim dans un communiqué du 16 avril 2008, énonce ses 5 propositions pour lutter contre la faim. On y trouve 2 mesures libérales (fin du dumping induit par la PAC, fin des subventions aux biocarburants), 1 en partie importante anti-libérale (protectionnisme alimentaire au motif de souveraineté,mais aussi fin des monocultures d'exportation subventionnées), et 2 ambivalentes (redéploiement naturel en Europe si fin des subventions de la PAC, redéploiement naturel dans les pays du tiers monde si protectionnisme et fin des monocultures). Aujourd'hui, au-delà de l'aide d'urgence nécessaire et inévitable, pour répondre durablement à la crise alimentaire, il est essentiel de :• faire du soutien à l'agriculture familiale une priorité politique en faveur des productions vivrières destinées aux marchés locaux et régionaux. • réorienter la production agricole européenne pour répondre aux besoins des pays membres et mettre fin au dumping des produits agricoles vers les pays en développement. • défendre la souveraineté alimentaire, en particulier le droit à la protection des marchés des pays du Sud. En résistant, notamment, à la pression qu'exerce la Commission européenne pour une ouverture des marchés des pays du Sud, dans le cadre des APE (Accords de partenariat économique) et de l'OMC. • s'opposer à ce que la Directive européenne sur les énergies renouvelables fixe un objectif de 10% d'agrocarburants dans les transports d'ici à 2020, objectif qui participe à la flambée des prix agricoles. Au delà des apparences premières, j'ai tendance à y voir un programme certes d'inspiration autarcique, mais pronant des mesures à 80% libérales…
alex6 Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Comment peux-tu dire une chose pareille alors que tous les pays africains sont gouvernés par des dictateurs ou des chefs de guerre? Il n'y a que l'Afrique du Sud qui se rapproche des "standards" occidentaux malgré la corruption qui augmente de façon exponentielle. Bostwana, Namibie, Mozambique? Sans doute du a leur proximite avec l'Afrique du Sud. Decidement pas capable de s'en sortir a l'Europeenne ces Africains…
xavdr Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Rocou grossit le trait. L'Afrique évolue progressivement. J'ai cru comprendre qu'Alain MADELIN avait même salué quelques arrivées au pouvoir [à peu près] démocratiques de [relativement] libéraux. Il me semble (?) que le Sénégal en fait partie.
alex6 Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Rocou grossit le trait. L'Afrique évolue progressivement. Elle evolue surtout la ou les pays occidentaux lui foutent la paix. C'est d'autant plus vrai pour les ex-colonies francaises qui sont dans des situations lamentables en comparaison des trois pays cites ci-dessus. Les anciennes colonies anglaises s'en sortent globalement nettement mieux (Guinee equatoriales par exemple)
Roniberal Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Bostwana, Namibie, Mozambique? Oui, le Botswana effectivement. Sinon, le Ghana aussi, je crois.
Roniberal Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Pour le commun des mortels qui ne sont pas juristes européens, ça veux dire quoi "droit matériel" ? L'analyse du droit matériel porte sur le fond du droit. Va être exclu de l'analyse l'aspect institutionnel.
Samizdat Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 à ce propos, a-t-on quelque part une analyse libérale de la PAC ?J'entends parler de contrôles de prix, de quotas et de droits de douane, mais je ne comprends pas les détails de toute cette machine. Johan Norberg y consacre un chapitre ("La honte de l'homme blanc") dans son exellent ouvrage Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste Il est à proprement parler jubilatoire. Mais peut être souhaites-tu quelque chose de plus détaillé.
Pan Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Oui, le Botswana effectivement.Sinon, le Ghana aussi, je crois. Oui. Le Ghana ne va pas si mal. Il pourrait être moins socialiste, mais les gens sont en paix, bossent et essaient de fabriquer un avenir meilleur que le présent. Les pays francophones limitrophes (le Ghana est une enclave francophone) y font d'ailleurs l'objet de plaisanteries moqueuses sur leu manière de rendre compliquées des choses simples au moyen de l'administration.
Domi Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Elle evolue surtout la ou les pays occidentaux lui foutent la paix. C'est d'autant plus vrai pour les ex-colonies francaises qui sont dans des situations lamentables en comparaison des trois pays cites ci-dessus. Les anciennes colonies anglaises s'en sortent globalement nettement mieux (Guinee equatoriales par exemple) Si tu regardes globlement l'évolution depuis la période coloniale, l'afrique de l'est anglaise ( tanzanie, kenya notamment ) ne s'en est pas si bien sortie. La partie "française" de l'afrique a globalement été moins en conflit que le reste de l'afrique : - guerre civiles sanglantes en angola et au mozambique dans les années 80, - Didi amin dada en ouganda, - Mengistu et la famine des années 80 en éthiopie, - guerre civile du biafra au nigéria, - guerres opposants l'état soudanais au sud-soudan puis au darfour, - guerre civile en somalie et famine dans les 90, - guerres entre l'éthiopie et l'erythrée, - génocide au rwanda, - mouvements rebelles au libéria et en sierra leone dirigés par charles taylor, - guerre interafricaine en république du congo 98-2002 avec la paix qui n'est pas tout à fait revenue. Globalement s'il y a eu des dictatures dans les anciennes colonies françaises les populations civiles ont été moins touchées, je trouve. Par ailleurs, si la guinée équatoriale a des taux de croissance fulgurant, c'est grâce au pétrole et je ne suis pas sûr que cet argent là n'aille pas avant tout dans les poches des dirigeants.
L'affreux Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Tu n'as vraisemblablement pas compris mon propos : ce n'est parce que l'État ne donne rien aux Africains qu'il ne les oppresse pas ou ne les vole pas. Et je ne crois pas que ce soit ça le libéralisme. J'ai lu ton propos : tu penses que la manière de venir au pouvoir permet de s'approcher du libéralisme. Et je maintiens que l'État ne les oppresse ni ne les vole, ou du moins, c'est sans comparaison avec ce qui se passe en Occident. De plus, voir les restrictions de liberté comme juste des prélèvements de richesses, c'est être plutôt à côté de la plaque. A propos de l'argument de Jacques GARELLO qui constate que la faim frappe les pays les moins libres au plan économique, voici un site spécialisé dans les planisphères politiques des libertés. En particulier on trouvera une carte des libertés économiques dans How … Fraser … Economic Freedom Où ? Et qu'appelle-t-on "planisphères politiques des libertés" ? La liberté d'arriver au pouvoir ? Rocou grossit le trait. L'Afrique évolue progressivement. J'ai cru comprendre qu'Alain MADELIN avait même salué quelques arrivées au pouvoir [à peu près] démocratiques de [relativement] libéraux. Il me semble (?) que le Sénégal en fait partie. Il faut quand même être de mauvaise foi, ça fait maintenant trois fois que je me répète : le Bénin est au moins aussi "démocratique" que la France ou les USA. Voilà. C'est rereredit. Maintenant, il faut enregistrer ! Roooh. Si tu regardes globlement l'évolution depuis la période coloniale, l'afrique de l'est anglaise ( tanzanie, kenya notamment ) ne s'en est pas si bien sortie. Oui, je pense aussi, sur le plan politique, les problèmes sont répartis. Sur le plan économique par contre la différence est marquée : plusieurs pays francophones ont eu droit à une période communiste et ça n'a pas aidé.
miniTAX Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Il faut quand même être de mauvaise foi, ça fait maintenant trois fois que je me répète : le Bénin est au moins aussi "démocratique" que la France ou les USA. Voilà. C'est rereredit. Maintenant, il faut enregistrer ! Roooh.18 ans de régime militaro-MARXISTE sous Kerekou, puis 10 ans de régime démago-MARXISTE sous Kerekou (le même) puis depuis 2 ans, régime bureaucratico-écolo-MARXISTE sous Boni Yayi, chantre du "développement durable", exécutant zélé de l'ONU et des ONG écolos.Si c'est ça pour toi la "démocratie"… Tu as l'air de croire qu'il suffit de répéter ad nauseam une chose fausse pour qu'elle devienne vraie, c'est plutôt fâcheux comme manière de raisonner.
Invité jabial Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Laffreux, tu es affreux. Franchement. Relis un peu Bastiat et ôte ton nez du guidon. Si les pays d'Afrique organisent le protectionnisme, ça va foutre en l'air les villes et ramener le pays dix ans en arrière - jusqu'à la prochaine baisse des denrées alimentaires. Si tu veux que chacun soit forcé de cultiver sa bouffe, tu peux pas faire mieux.
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