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Posté
Faux et tu le sais très bien.

Non, qu'en sais-tu ?

Faux et tu le sais très bien. Ces états adoptent juste un costume théâtral et un maquillage grotesque de système occidental, dans le simple but de ne pas interrompre le flux "d'aide" allant dans les poches des enfants du régime vivant des folles nuits en Mercedes SL dans les métropoles d'occident.

Ils n'ont rien importé d'autre que ces décorations stupides qui ne trompent en occident que ceux qui comptent aussi sur ces flux "d'aide", eux aussi souvent pour vivre de folles nuits mais eux, de préférence, dans la chaleur tropicale de Nairobi, Yaounde et autres.

(Hors sujet : quand on y pense, il y a une certaine beauté dans la symétrie de ce cette manigance là).

Cela change quoi avec les frasques de nos bons démocrates ?

Posté
Faux et tu le sais très bien. Ces états adoptent juste un costume théâtral et un maquillage grotesque de système occidental, dans le simple but de ne pas interrompre le flux "d'aide" allant dans les poches des enfants du régime vivant des folles nuits en Mercedes SL dans les métropoles d'occident.

Ils n'ont rien importé d'autre que ces décorations stupides qui ne trompent en occident que ceux qui comptent aussi sur ces flux "d'aide", eux aussi souvent pour vivre de folles nuits mais eux, de préférence, dans la chaleur tropicale de Nairobi, Yaounde et autres.

(Hors sujet : quand on y pense, il y a une certaine beauté dans la symétrie de ce cette manigance là).

Ce continent est bourré de drame:

-Premièrement c'est d'avoir créé des pays artificiels faits de brique et de broc, réunissant un nombre incalculable de tribus ou de religions, chaque pays sur ce continent est une mosaïque de communautés qui n'avaient rien à voir les unes les autres, la colonisation est passée par là, a créé des colonies qui sont devenus des pays artificiels. Ce continent fonctionnerait beaucoup mieux si la coutume tribale reprenait le dessus.

-Deuxièmement, ce que disaient certains est grotesque, consistant à dire que les pays qui ont adopté la démocratie à l'occidentale s'en sont sortis mieux que les autres. La démocratie est par définition sociale, la démocratie à l'occidentale n'a rien de différent avec la démocratie à l'africaine, juste la constitution qui change d'un pays à l'autre, mais le fonctionnement global est le même, il mène à la déchéance et au totalitarisme.

- Liberté et démocratie sont deux choses totalement différentes et l'un n'implique pas l'autre. Ce que ce continent a besoin, c'est de redonner la liberté totale aux communautés, actuellement dans chaque pays c'est une lutte de pouvoir entre tribus pour s'imposer sur celle d'à côté, en prenant possession des institutions de l'état. Supprimez ces institutions illégitimes et ces pays fantoches, redonnez la liberté aux tribus, et vous avez réglé une partie du problème.

-D'autre part, ce continent a besoin de favoriser la propriété privée pour générer de la croissance économique, ils la conçoivent comme ils veulent, mais une bonne promotion est nécessaire. Actuellement, les politiciens véreux, la corruption et les socialoïdes de toute part empêchent tout développement de la propriété privée.

Posté
1er désaccord portant sur ce qui est libéral et ce qui ne l'est pas :

[L'Afrique] est globalement moins libérale pour les [grandes] entreprises que les pays occidentaux.

C'est effectivement le cas dans un certain nombre de pays. Mais pas dans tous. Et de toute manière, on ne peut en déduire que c'est à cause de cela que le développement économique est faible.

Note que ce n'est pas vraiment ma position. Je constate simplement qu'une forme d'intervention de l'état est plus néfaste au développement économique qu'une autre.

Oui je comprends ta position. J'en profite pour glisser que l'État en Afrique peut effectivement peser contre le développement (comme au Zimbabwe). Mais à part ces cas-là, si l'on accepte que le faible développement a des causes autres qu'étatiques, on peut comprendre que dans d'autres pays, l'État n'est pas le problème. Je dirais presque : il est hors-sujet.

Pour toi, en revanche, les entrepreneurs sont globalement plus libres en afrique.

Au moins au Tchad avant la guerre, au Burkina Faso, au Bénin, oui. Par exemple ici à Parakou, je connais un (important) entrepreneur qui fait de l'importation de motos, matériel électroménager, informatique etc. Ça lui est arrivé de se faire accuser de corruption et/ou contrôler. Comme il tient une compta aussi rigoureuse que pour une entreprise occidentale, eh bien il sort des contrôles la tête haute.

Donc ici, au moins pour lui, s'astreindre à la même discipline qu'en Occident, contribue à lui faire bénéficier d'une relative sécurité. Maintenant, puisque lui réussit, pourquoi n'y en a-t-il pas plus, des entrepreneurs tentés par la richesse (et donc la rigueur) ? C'est ça la question, et ce n'est pas l'État qui peut changer grand chose, du moins, pas directement. Cet entrepreneur se maintient éloigné de la plus grande partie de sa famille, ce n'est pas un hasard.

Par ailleurs, tu sembles considérer libérale l'attitude du fonctionnaire qui obtient des parts de l'entreprise par la menace. Là, je ne te comprend pas vraiment et ça mérite une explication.

Déjà, est-ce qu'une menace est ou non libérale ? Mais je ne pensais pas à des exemples de fonctionnaires qui entrent dans le capital d'une entreprise. Il s'agit plutôt de rémunérer des personnes bien placées (fonctionnaires ou autres) qui vont épargner à l'entreprise bien des soucis administratifs. Ce n'est peut-être pas l'idéal libéral, mais ça ne me semble pas pire que d'avoir des soucis administratifs systématiques (certes sans menaces) en Occident. Et je ne vois pas bien sur quel base on pourrait dire que ces pratiques sont plus chères que celles de l'État français par exemple. L'État français est vraiment cher, il ne faut pas l'oublier.

deuxième désaccord portant sur le lien entre libéralisme et développement et sur les solutions préconisées.

Pour les échanges extérieurs, tu considères que des frontières fermées amenant des prix plus stables seront favorables au développement économique ( ?) En tout cas, même si ce n'est pas favorable au développement, c'est cette solution qui a ta faveur, notamment parce qu'elle permet de donner une occupation à tout le monde.

Je prends le terme « développement » dans un sens plus large qu'une augmentation de productivité (versant économique). Pour moi, le développement désigne les processus d'organisation des êtres humains. Cela commence par le développement personnel. Puis le développement du village ou de la ville, puis celui de la nation, puis celui de l'humanité. Pour moi, on ne peut pas zapper l'étape du développement personnel. Donc oui, il faut que chacun ait une place depuis laquelle il puisse se construire. Sinon on va droit au chaos. Et puis ce serait nul.

Si tu prends juste des indicateurs de productivité, vu comme c'est faible aujourd'hui, comparé à l'Occident, tu aboutis alors en Afrique à promouvoir quelques activités rémunératrices qui font rapidement décoller les chiffres. Pour moi, il ne s'agit pas de développement. Car il n'y a pas de réel processus d'organisation.

Pour l'économie interne, tu estimes donc que le libéralisme est plutôt néfaste au développement et il me semble que tu défends plutôt le libéralisme contre le développement.

Je pense plutôt que le libéralisme est neutre par rapport au développement (à l'organisation).

On peut tenter de guider le développement avec une social-démocratie : on force la réorganisation sociale en assistant les individus, car l'assistance engendre, par retour, un affaiblissement de la cohésion des communautés (familles et croyances). De la fin des familles fortes, naissent des individus qui agissent librement et égoïstement : la loi de l'offre et de la demande peut commencer à s'appliquer. Avec toute la puissance de l'économie productive qui en résulte.

Je suis effectivement contre cette façon de guider le développement : même si elle fonctionne, la réorganisation est violente et fait des victimes. De plus, je ne suis pas convaincu des bienfaits de ce mode de fonctionnement : c'est pour cela que j'avais quitté la France et étais venu à Parakou au Bénin. J'ai longuement hésité à m'y installer. Même si maintenant je me prépare à revenir en Occident, il me semble évident que la manière occidentale n'est pas la meilleure manière de vivre en société.

Note que je ne suis pas opposé à l'idée de guider le développement. Mais cette direction-là n'est pas bonne, je sais qu'on peut faire vraiment mieux. (et plus libéral par la même occasion, même si pour moi ce n'est pas un objectif en tant que tel)

Sur ce qui est ou non libéral dans le cadre d'une tentative de mesurer le libéralisme économique :

(…) ( même si en l'occurrence cela s'oppose à la recherche de l'épanouissement individuel qui est aussi un objectif du libéralisme)

Il ne me semble pas que l'épanouissement personnel soit un objectif du libéralisme. As-tu des références sur cette affirmation ? Si elle est juste, alors on a là une contradiction avec la volonté de retrait de l'État. Le retrait de l'État, c'est le retour de la famille forte. Le retour de la famille vient avec le jugement et le poids de l'entourage.

L'intervention de l'état visant à empêcher les pressions privées ne sera pas libérale au contraire de la lutte contre les violences privées

Du point de vue de la morale communautaire, il n'y a pas de frontière entre pression, menace et violence. Il s'agit de la même chose à des degrés différents. En introduisant des règles du jeu qui n'ont pas de logique du point de vue des communauté, tu n'empêches rien, tu détournes juste la manière dont les sanctions se manifestent. Le combat de l'État contre les familles est indirect : l'État aide les individus (santé, chômage, retraite), ce qui rend la famille plus ou moins optionnelle.

Sur le lien entre libéralisme et développement économique.

Les pressions étatiques ou l'arbitraires des fonctionnaires me semblent de nature à empêcher le développement économique. Il en est de même des violences des particuliers ou des pressions de l'entourage.

La distinction que tu fais ici n'a pas de sens du point de vue communautaire : on subit toujours une pression de la part de ses communautés. Or le refus d'appartenance à une communauté n'est pas libre : refuser, ce serait se déclarer ennemi ou déviant et en assumer les conséquences. Accepter en revanche implique d'assister ses proches. En devenant important, un entrepreneur se voit « inviter » à entrer dans la communauté des grands du pays. C'est tout. Il s'en passerait peut-être, certes, mais il n'empêche que la distinction « pression étatique » vs « pression privée » n'a pas le sens qu'elle a en Occident, précisément parce que ce dont il s'agit n'est pas la puissance publique (des règles de gestion et des humains les appliquant) mais juste des individus liés dans une communauté. Raisonner autrement que « communautairement », c'est passer à côté de ce qui se passe.

Dans les deux dernier cas, il y a des arguments pour penser qu'une intervention de l'état développerai l'économie. Cette intervention pouvant prendre deux formes en réalité. Elle peut dans sa forme la plus modeste se contenter de lutter contre les causes non étatiques de sous-développement par des interdictions ou des sanctions pénales.

Je ne pense pas, pour les raisons expliquées au dessus : tant que la cohésion sociale est forte, les sanctions communautaires s'exercent de toute manière.

Dans sa forme la plus ambitieuse, elle prendra acte que pour les raisons énoncées le marché ne peut avoir son efficacité habituelle et substituera l'action de l'état à l'initiative individuelle défaillante. Dans ce cas, l'état deviendrait plus efficace que le marché non parce que l'état et le socialisme deviennent plus efficaces qu'à l'accoutumée, mais parce que le libre jeu du marché est particulièrement inefficace.

En fait, il y avait de sérieuses raisons de le penser. Et ça a fonctionné lors de la colonisation parce que l'État était géré par des Occidentaux. Par contre, les États socialistes africains ont été des échecs. Peut-être parce qu'un État lui-même communautaire est incapable de fournir une assistance de nature individualiste.

Compte tenu de ces entraves non étatiques, il est possible pour un état de passer outre et d'engager notamment des travaux d'équipement. Cela sera favorable au développement économique, comme globalement la colonisation a pu l'être à mon sens au moins dans un premier temps.

C'est aussi mon avis.

Si les massaï ont un niveau de vie aussi faible du point de vue des standards occidentaux, c'est en raison de leurs traditions et non d'une intervention des états dans lesquels ils vivent, même si ceux-ci ont pu les opprimer.

Je doute néanmoins que la situation décrite puisse être transposée à l'afrique actuelle.

Tout d'abord, la motivation individuelle à l'enrichissement existe bel et bien aujourd'hui, au moins pour les citadins. Seuls exceptions les membres des tribus ayant conservé un mode de vie traditionnel qui représentent un faible pourcentage des africains. Même dans les campagnes les vêtements sont la plupart du temps de conception occidentale (maillots de foot, t-shirt).

Ensuite, les pressions sociales sont elles aussi moins fortes.

Je pense donc que rien ne s'oppose, sauf pour les tribus traditionnelles, à ce que libéralisme et développement économique coïncident dans l'afrique actuelle.

Je ne suis pas en mesure de comparer. Mais je pense comme toi que c'est une histoire de degré. Et je ne pense pas comme toi sur le degré actuel, même en ville. Remarque que si l'on prend le développement dans son sens le plus large, les questions que posent les libéraux conservateurs (quelle place pour l'État etc.) sont à mon avis celles qu'il faut poser.

L'arrivée de produits manufacturés ne joue pas sur la structure de la société. Dieu a donné des habits comme il donne la pluie et les poissons. Concernant ce point précis, je te recopie quelques extraits de « Boum le grand » de Claude Pairault, malheureusement plus édité :

(…) il est clair en effet que l'introduction de récipients métalliques, de nylon et de la torche ne signifie pas que le contexte de Boum Kabir se soit le moins du monde industrialisé. (…) Un milieu préindustriel comme celui des Goula Iro se confie à la nature plus qu'il ne la questionne, s'alimente et se vêt de ce qu'elle donne sur place, élabore sans substantielle refonte les matériaux disponibles. Telle est l'attitude de base, que l'apport de matériaux étrangers (ressorts de voiture, tissus, résidus occidentaux etc.) intéresse sans pour autant la modifier d'emblée.

(Claude Pairault, 1966, Boum le grand, Institut d'ethnologie, musée de l'Homme à Paris, p.301-302)

Je précise également que lorsque ce n'est pas le cas, je ne justifierai pas d'imposer le développement économique à des gens qui n'en veulent pas.

Note que la question n'est pas facile : là où il n'y a pas de libre choix individuel et où il n'y en a jamais eu, là où le libre choix individuel est inconcevable, tu ne peux pas savoir ce que veulent des individus. Si tu poses la question, tu feras comme les membres de l'Arche de Zoé : tu auras une réponse dont tu ne comprendras pas la substance.

On en reparlera quand tu auras eu le plaisir d'avoir un flic saoul remuer devant ton visage l'embouchure du canon d'un fusil automatique dans l'espoir d'obtenir quelques CFAs souillés et fripés.

À N'Djamena la même histoire m'était arrivée. Ça fait peur, c'est révoltant. Et ça rend tangible l'évidence qu'il vaut mieux une police bien formée et légitime plutôt que l'inverse. (sans rentrer dans le débat privé / public hein)

Posté
Zut alors, si ces pratiques n'empêchent pas les personnes de se sentir intègres, peut-on vraiment parler de corruption ?

L'intégrité sur laquelle se base l'exemple que je citais est tout de même plus comparable à un syndrôme de stockholm doublé d'une volonté de pas se faire baiser à tous les étages. Parce que les étudiantes qui ont payé de leur personnes n'avaient pas énormément de choix : à partir du moment où l'arbitraire règne (et c'est en cela que la corruption ne peut pas être libérale) tu ne sais plus à quoi te fier pour agir. En l'espèce sachant que la délivrance des diplômes est du grand n'importe quoi, le fait de payer peut s'avérer plus sûr (quoique l'exemple montre que ce n'est même pas le cas) que de simplement passer les examens. Voir ça comme "un contrat respecté" est pour moi une grosse exagération. Il s'agit tout simplement de la dilution totale de la légitimité : il y a ce qu'on affiche (les lois) ce qui se fait (la coutume) et le reste (les arrangements). Les trois se mélangent et on ne sait plus où on est et ni qui peut faire quoi au nom de quel principe.

Posté

Par nature, l'application de la coutume est souple. Aujourd'hui on appelle ça de la corruption, parce qu'on perçoit les règles comme rigides et donc dans deux statuts possibles : intègres ou non intègres. La corruption est inévitable chez des populations habituées à la coutume, car elles perçoivent les règles de droit comme des règles coutumières. Puisqu'elles ne sont pas conçues dans l'esprit local, les nouvelles règles (légales) donnent des pouvoirs délirants à certaines personnes sans prévoir de contre-pouvoirs comme c'est le cas dans la coutume. Pour les diplômes je suis d'accord avec toi : c'est vraiment pas positif. Mais, que ce ne soit pas positif, ne permet pas de passer outre la compréhension.

Posté
Ou bien on accepte que non, les valeurs ne sont pas les mêmes, la manière de penser et de s'engager envers autrui est différente, la notion du bien et du mal, la notion de propriété est décalée par rapport à la nôtre, et on cherche à comprendre ?

Si tu appelles vol, une notion de propriété décalée, tu tiens certainement une clé du niveau de vie misérable en Afrique; si le vol la notion de propriété décalée fait partie de la culture, il me semble logique que l'économie ne puisse décoller.

Posté
- Liberté et démocratie sont deux choses totalement différentes et l'un n'implique pas l'autre. Ce que ce continent a besoin, c'est de redonner la liberté totale aux communautés, actuellement dans chaque pays c'est une lutte de pouvoir entre tribus pour s'imposer sur celle d'à côté, en prenant possession des institutions de l'état. Supprimez ces institutions illégitimes et ces pays fantoches, redonnez la liberté aux tribus, et vous avez réglé une partie du problème.

Ce qui revient à éclater le pays en question. J'appelle ça un retour au point de départ.

Posté
Si tu appelles vol, une notion de propriété décalée, tu tiens certainement une clé du niveau de vie misérable en Afrique; si le vol la notion de propriété décalée fait partie de la culture, il me semble logique que l'économie ne puisse décoller.

Les Africains sont donc en partie pauvres parceque culturellement (?) enclin a voler autrui?

C'est serieux ce truc? La complexite et la diversite des problemes permettent ce type de generalisation a deux balles?

Posté
Car, bien entendu, une démocratie à l'occidentale va décourager la corruption et le clientélisme…

Ne joue pas les hypocrites. Si tu avais de l'argent à investir, le ferais-tu en Afrique ou dans une "démocratie occidentale"?

Posté
Ne joue pas les hypocrites. Si tu avais de l'argent à investir, le ferais-tu en Afrique ou dans une "démocratie occidentale"?

Dans des actions, plutôt. Le Pr Rocou, grand pourfendeur attitré des zétatiss', investit donc dans un Etat ?

Tiens, toi aussi, tu fais dans la télépathie, sinon ?

Posté
Les Africains sont donc en partie pauvres parceque culturellement (?) enclin a voler autrui?

C'est Thomas qui parle de culture et qui prétend que les différences culturelles intègrent la notion de propriété. Je suis d'accord avec toi, c'est idiot.

On peut ne pas accepter la propriété privée et beaucoup de pays africains ont été ou sont communistes mais il est absurde de dire qu'il existe une "propriété à l'africaine".

On est propriétaire ou on ne l'est pas. Point barre.

Cependant, le vol est extrêmement répandu en Afrique, ce n'est pas dans la culture, c'est dans les habitudes. On ferme sa porte la nuit, on ne se promène pas avec des bijoux, les budgets sont systématiquement détournés, les familles se volent entres elles mais tout le monde sait ce qu'est un vol.

Partant de là, j'émets l'hypothèse que l'une des causes du sous développement africain est ce vol généralisé. Pour ma part, je ne ferai jamais construire une maison en Afrique. On volerait les matériaux de construction, squatterait le terrain puis la maison si elle a la chance d'être terminée. Et puis, si elle à le malheur de plaire au "président" (c'est à dire à tout fonctionnaires disposant d'une parcelle de pouvoir), tu n'y mettra pas les pieds (mais on ne manquera pas de te faire parvenir les factures d'électricité :icon_up: )

Dans des actions, plutôt.

Tu ne réponds pas à la question, comme je m'y attendais.

Posté
Partant de là, j'émets l'hypothèse que l'une des causes du sous développement africain est ce vol généralisé.

Cause ou conséquence?

Posté
À N'Djamena la même histoire m'était arrivée. Ça fait peur, c'est révoltant. Et ça rend tangible l'évidence qu'il vaut mieux une police bien formée et légitime plutôt que l'inverse. (sans rentrer dans le débat privé / public hein)

Mais c'est volontairement que les états africains embauchent des analphabètes mononeurone dans l'armée.

Posté
Cependant, le vol est extrêmement répandu en Afrique, ce n'est pas dans la culture, c'est dans les habitudes. On ferme sa porte la nuit, on ne se promène pas avec des bijoux, les budgets sont systématiquement détournés, les familles se volent entres elles mais tout le monde sait ce qu'est un vol.

Ne serait-ce pas parcequ'ils sont pauvres justement? (et non l'inverse)

Ecrire de maniere aussi claire que les Africains sont des voleurs par habitude est je trouve insultant. Si j'etais Africain je le prendrais extremement mal et ce surtout si cela venait d'un occidental, responsable de par son ignorance ou son approbation tacite de laisser se maintenir les regimes dictatoriaux.

J'ai ete quelques fois en Afrique, jamais cette soi-disant culture du vol ne m'a frappe. La generosite en revanche oui, et bien plus que dans nos pays developpes. Je pense meme qu'a niveau de vie comparable, les Africains seraient bien plus vivables que les Parisiens par exemple.

Posté
Cause ou conséquence?

Les deux, c'est un cercle vicieux. Cependant, il est largement alimenté par l'administration qui montre l'exemple: se servir dans la caisse, vendre tout document administratif (voire empocher le blé sans contre-partie), sauter ses élèves en échange de notes avantageuses, etc.

Posté
Les deux, c'est un cercle vicieux. Cependant, il est largement alimenté par l'administration qui montre l'exemple: se servir dans la caisse, vendre tout document administratif (voire empocher le blé sans contre-partie), sauter ses élèves en échange de notes avantageuses, etc.

Donc, c'est surtout un problème de moeurs.

Posté
Ne serait-ce pas parcequ'ils sont pauvres justement? (et non l'inverse)

Ecrire de maniere aussi claire que les Africains sont des voleurs par habitude est je trouve insultant. Si j'etais Africain je le prendrais extremement mal et ce surtout si cela venait d'un occidental

Ne t'inquiète pas, c'est le cas: l'occidental (le blanc) est le bouc émissaire. C'est toujours lui le fautif dés qu'il y a un problème. Et les politiques locaux usent et abusent de cette ficelle sans jamais la rompre.

Evidemment, dire que tous les africains sont des voleurs est absurde. Certains sont outrés. Mes beaux parents sont scandalisés. Mais c'est rentré dans les moeurs: "il le fait, pourquoi pas moi, je serais bien bête de ne pas en profiter".

Posté
Non, qu'en sais-tu ?

Il t'arrive de lire.

Cela change quoi avec les frasques de nos bons démocrates ?

Je répondais à ceci qui est: "Ce dont souffre une bonne partie de l'Afrique c'est de l'importation de systèmes politiques occidentaux".

Si on veut une discussion intéressante, évitons le "entre ces deux choses différentes il n'y a pas de différence".

Les situations de l'Afrique et de l'Europe occidentales ne sont pas les mêmes et tout ne se vaut pas.

Posté
Si on veut une discussion intéressante, évitons le "entre ces deux choses différentes il n'y a pas de différence".

Les situations de l'Afrique et de l'Europe occidentales ne sont pas les mêmes et tout ne se vaut pas.

Ce n'est pas ce que j'ai écrit. Il t'arrive de lire ? :icon_up: Je dis simplement qu'il faut être sacrément naïf (ce qui semble être le cas de certains ici) ou diablement intéressé (ce qui est assurément le cas des gouvernements occidentaux et de leurs affidés) pour s'imaginer que l'Afrique guérira de ses maux en y important une idéologie démocratique et modernisatrice (ce qui fut déjà tenté).

Je crois, plus sérieusement, que tu es encore trop attaché à l'idéologie modernisto-démocratique et que tu te refuses à voir à quoi elle sert véritablement.

Posté

Pour éclaircir le mystère du capital dans les pays du tiers-monde, il semblerait que de Soto ne se soit pas aventuré en Afrique sub-saharienne. Il a sans doute présumé son caractère insondable.

Posté
Ne t'inquiète pas, c'est le cas: l'occidental (le blanc) est le bouc émissaire. C'est toujours lui le fautif dés qu'il y a un problème. Et les politiques locaux usent et abusent de cette ficelle sans jamais la rompre.

Le blanc n'est pas responsable de tout, la mesure doit etre des deux cotes.

En revanche il serait temps d'assumer sa part de responsabilite, et les relations inacceptables entre la France et une partie de ses ex-colonies en font partie.

Je pense en premier lieu au Tchad, aux deux Congos, au Rwanda et dans une moindre mesure au Gabon.

S'en laver les mains est une attitude incomprehensible qui ne s'excuse aucunement par l'agacement que peut provoquer une responsabilisation exageree pour tout ce qui se passe en Afrique.

Evidemment, dire que tous les africains sont des voleurs est absurde. Certains sont outrés. Mes beaux parents sont scandalisés. Mais c'est rentré dans les moeurs: "il le fait, pourquoi pas moi, je serais bien bête de ne pas en profiter".

Je doute que la corruption y soit plus forte qu'en Russie ou meme en Italie dans certaines regions.

En tout cas on ne me fera pas croire qu'on est voleur par nature, race ou je ne sais quoi, ca n'a aucun sens.

Posté
… mais il est absurde de dire qu'il existe une "propriété à l'africaine".

Oh, il serait plus juste de dire qu'il existe une propriété "à l'occidentale".

Posté
Le blanc n'est pas responsable de tout, la mesure doit etre des deux cotes.

En revanche il serait temps d'assumer sa part de responsabilite, et les relations inacceptables entre la France et une partie de ses ex-colonies en font partie.

Je pense en premier lieu au Tchad, aux deux Congos, au Rwanda et dans une moindre mesure au Gabon.

S'en laver les mains est une attitude incomprehensible qui ne s'excuse aucunement par l'agacement que peut provoquer une responsabilisation exageree pour tout ce qui se passe en Afrique.

L'ingérence occidentale et française en particulier est insupportable effectivement. Elle est sûrement responsable pour une grande part des malheurs africains mais si elle existe c'est bien parce qu'elle y trouve nombre de complices locaux.

En tout cas on ne me fera pas croire qu'on est voleur par nature, race ou je ne sais quoi, ca n'a aucun sens.

Personne ne dit cela.

Oh, il serait plus juste de dire qu'il existe une propriété "à l'occidentale".

Non, c'est tout aussi faux

Posté
Oh, il serait plus juste de dire qu'il existe une propriété "à l'occidentale".

Si il existe une chose telle que la propriété "occidentale" ou une propriété africaine, alors l'une est à l'autre ce que la physique moderne est à la sorcellerie.

Posté
Si il existe une chose telle que la propriété "occidentale" ou une propriété africaine, alors l'une est à l'autre ce que la physique moderne est à la sorcellerie.

:icon_up: Je remplacerais juste "physique" par "médecine", mais oui, c'est tout à fait ça !

Posté

La propriété, même en occident n'est pas toujours strictement individuelle. Prenons par exemple les biens d'une société qui apprtiennent en définitive à l'ensemble des actionnaires. La propriété a pour fonction de distinguer ceux qui ont un droit de propriété de ceux qui ne l'ont pas, même si la première catégorie représente parfois un grand nombre de personnes.

En afrique, même si la propriété a un caractère communautaire, je doute qu'un objet puisse être subtilisé à la communauté sans qu'il y ait des protestations.

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