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Afficher sa richesse ?


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Posté
Afficher des signes extérieurs à Charleroi : « déraisonnable »

[…]

Le tribunal civil de Charleroi vient de renvoyer la victime de plusieurs actes de violences à sa propre responsabilité. La juge estime déraisonnable d’afficher des signes extérieurs de richesse dans une région sinistrée comme celle de Charleroi.

Dans un jugement rendu par la 4e chambre civile du tribunal de Charleroi, la juge Geneviève Denisty, saisie d’un litige opposant la Région wallonne à un homme d’affaires car-jacké et home-jacké à trois reprises par des individus armés à son domicile de Ransart, estime que la victime n’a reçu que la monnaie de sa pièce.

« Il n’est peut-être pas raisonnable d’attirer l’attention sur soi en circulant en Jaguar et en vivant dans une ‘belle maison, en affichant ostensiblement sa prospérité ou une certaine prospérité dans une région économiquement pauvre et sinistrée comme l’est celle de Charleroi », écrit ainsi la magistrate dans un jugement qui vient d’être signifié à la victime de ces agressions.

(Belga)

:icon_up:

Invité jabial
Posté

De plus en plus, la police et la justice sont là pour faire respecter le nouvel ordre social : les caves doivent se faire dépouiller bien gentiment, les policiers et les juges veillent sur la sécurité des voyous. Ce cas n'est que l'illustration d'une lourde tendance de fond.

Posté
Ce cas n'est que l'illustration d'une lourde tendance de fond.

Je ne pense absolument pas, à moins que la situation judiciaire belge soit radicalement différente de celle française. En effet, ce jugement n'est qu'un jugement technique, fait sous une pression politique, pour une histoire politicienne à deux balles de subventions.

En 1998, Laurent F. acquiert à Ransart une petite maison de maître, autrefois propriété de la famille Delhaize. Il obtient, pour la rénover, une prime de réhabilitation de 6.172,55 euros qui lui permet de redonner à cette bâtisse quasiment à l’abandon l’allure d’une belle demeure.

[..]

Face à ces déchaînements de violences, Laurent décide de quitter Ransart-la-Maudite et de s’établir à Walhain, dans le Brabant wallon. Mais son départ provoque une vive réaction de la Région wallonne qui demande le remboursement des primes à la réhabilitation, l’obligation de résidence dans le bien n’ayant pas été respectée.

Le tribunal civil de Charleroi, qui a donné raison à la Région, considère que ces violences à répétition « ne peuvent être considérées comme imprévisibles ou exceptionnelles », les considérant comme normales et déniant à Laurent le droit d’invoquer l’excuse de « la force majeure » pour justifier le non-respect de ses obligations avec la Région. S’installer ou investir à Charleroi, comme le souhaite la Ville ? « Plus jamais, dit Laurent. Ce jugement est une prime aux voyous cautionnée par le tribunal de Charleroi et la Région wallonne ! »

Le mec part suite aux agressions. La Région n'est pas contente de voir de la matière fiscale, qu'elle a subventionné, se casser. Elle porte plainte. Laurent F. essaie de profiter du cas de force majeure certainement prévu dans l'accord de subvention. Le tribunal, évidemment, donne raison aux autorités. D'où le jugement.

Ma conclusion : concernant ce cas, le journaliste auteur de l'article a été incapable ne serait-ce que de mettre en perspective ce fait, il a essentiellement parlé du laxisme et patati et patata.

Corollaire : j'en apprends plus sur les opinions du journaliste que sur l'état réel de la justice belge.

Posté
Je ne pense absolument pas, à moins que la situation judiciaire belge soit radicalement différente de celle française. En effet, ce jugement n'est qu'un jugement technique, fait sous une pression politique, pour une histoire politicienne à deux balles de subventions.

Le mec part suite aux agressions. La Région n'est pas contente de voir de la matière fiscale, qu'elle a subventionné, se casser. Elle porte plainte. Laurent F. essaie de profiter du cas de force majeure certainement prévu dans l'accord de subvention. Le tribunal, évidemment, donne raison aux autorités. D'où le jugement.

Ma conclusion : concernant ce cas, le journaliste auteur de l'article a été incapable ne serait-ce que de mettre en perspective ce fait, il a essentiellement parlé du laxisme et patati et patata.

Corollaire : j'en apprends plus sur les opinions du journaliste que sur l'état réel de la justice belge.

Tu es un peu optimiste.

En Belgique, ce n'est pas la première fois qu'on entend ce genre de propos incroyables dans la bouche d'un juge.

Invité jabial
Posté
Je ne pense absolument pas, à moins que la situation judiciaire belge soit radicalement différente de celle française. En effet, ce jugement n'est qu'un jugement technique, fait sous une pression politique, pour une histoire politicienne à deux balles de subventions.

Le mec part suite aux agressions. La Région n'est pas contente de voir de la matière fiscale, qu'elle a subventionné, se casser. Elle porte plainte. Laurent F. essaie de profiter du cas de force majeure certainement prévu dans l'accord de subvention. Le tribunal, évidemment, donne raison aux autorités. D'où le jugement.

Ma conclusion : concernant ce cas, le journaliste auteur de l'article a été incapable ne serait-ce que de mettre en perspective ce fait, il a essentiellement parlé du laxisme et patati et patata.

Corollaire : j'en apprends plus sur les opinions du journaliste que sur l'état réel de la justice belge.

Pas d'accord du tout. Au contraire, le journaliste remet ces faits dans une perspective plus large. J'aurais écrit exactement la même chose.

Posté
Tu es un peu optimiste.

En Belgique, ce n'est pas la première fois qu'on entend ce genre de propos incroyables dans la bouche d'un juge.

Peut-être, mais penses-tu que, en l'espèce, le fait que je mets en exergue est tout de même de nature à faire douter de la thèse "la justice protège les malfrats". Tout cela n'est-ce pas une posture d'esprit qui brouille le jugement?

D'autres diront que, par exemple en France, les gardes à vue se multiplient, les peines s'allongent, la récidive est de plus en plus punie, etc.

Pas d'accord du tout. Au contraire, le journaliste remet ces faits dans une perspective plus large. J'aurais écrit exactement la même chose.

Amicalement, ce que tu écrit est l'illustration de ce que j'écris ci-dessus : ta grille de lecture étant ce qu'elle est, tout fait, même celui que je présente, relativement percutant je trouve, sera jugé à l'aune de "les magistrats préfèrent les méchants aux gentils".

Posté

Le même argument de fond dans une affaire de viol, et ce serait tout ce que la francophonie compte de pleureuses professionnelles qui hululeraient.

Invité jabial
Posté

Tu imagines une seconde ce genre de jugement dans les années 1910, subventions ou pas, corruption ou pas ? Ce n'est pas une question de grille de lecture, bien au contraire. Tu fais du principal l'accessoire et vice-versa.

Posté
Le même argument de fond dans une affaire de viol, et ce serait tout ce que la francophonie compte de pleureuses professionnelles qui hululeraient.

Il paraît que c'était le cas autrefois, les juges prenant en compte que la femme violée se trouvait dans un parking à 3h00 du mat' en mini-jupe, mais je n'ai pas l'impression que c'était le cas.

Invité jabial
Posté
Le même argument de fond dans une affaire de viol, et ce serait tout ce que la francophonie compte de pleureuses professionnelles qui hululeraient.

Et pourtant ça viendra. Le féminisme progressiste n'a plus le vent en poupe depuis longtemps. L'a remplacé un féminisme communiste de lutte des sexes, pour qui une femme habillée sexy commet un crime contre son genre et devrait être envoyée au goulag le plus proche.

Posté

Avec 6000 euros, au mieux, pour une petite maison de maître, on change les volets et puis c'est tout !! en tous cas cela ne permet jamais de "redonner à cette bâtisse quasiment à l’abandon l’allure d’une belle demeure". La majeure partie de la réhabilitation (si elle a eu effectivement lieu, a probablement été à la charge du proprio)

La morale c'est qu'une subvention d'état, un crédit d'impôt, le plus petit soit-il, aliène celui qui en bénéfice à l'administration d'état

Invité jabial
Posté

Ah ça… Dans la même catégorie, ça me fait bien rire que certains libéraux, qui n'appliqueraient jamais ce raisonnement à des individus, classent dans la catégorie "entreprise subventionnée" des boîtes qui touchent 30 de subventions et paient 100 d'impôts et taxes diverses.

Posté
Et pourtant ça viendra. Le féminisme progressiste n'a plus le vent en poupe depuis longtemps. L'a remplacé un féminisme communiste de lutte des sexes, pour qui une femme habillée sexy commet un crime contre son genre et devrait être envoyée au goulag le plus proche.

:icon_up: Ca existe vraiment ce genre d'énergumène?

Invité jabial
Posté
:icon_up: Ca existe vraiment ce genre d'énergumène?

J'ai fréquenté les forum féministes il y a un temps. Et j'ai fait une petite expérience : j'ai pris un pseudo masculin et un pseudo féminin. Testing concluant.

Posté
Avec 6000 euros, au mieux, pour une petite maison de maître, on change les volets et puis c'est tout !! en tous cas cela ne permet jamais de "redonner à cette bâtisse quasiment à l’abandon l’allure d’une belle demeure". La majeure partie de la réhabilitation (si elle a eu effectivement lieu, a probablement été à la charge du proprio)

La morale c'est qu'une subvention d'état, un crédit d'impôt, le plus petit soit-il, aliène celui qui en bénéfice à l'administration d'état

+ 1

J'ajoute que les attendus du jugement qui portent à polémique n'ont qu'un lointain rapport avec le fond de l'affaire (récupérer ou pas les subventions accordées).

Je comprends que l'avocat du plaignant en soit venu à médiatiser ce jugement.

Posté
J'ajoute que les attendus du jugement qui portent à polémique n'ont qu'un lointain rapport avec le fond de l'affaire (récupérer ou pas les subventions accordées).

Je comprends que l'avocat du plaignant en soit venu à médiatiser ce jugement.

En fait, l'article fait comme si tous les agresseurs de ce monsieur avaient été libérés suite à ce jugement, puisque c'était un sale riche qui provoquait les pauvres avec son opulence. Or ce n'est pas du tout le cas : c'est bel et bien la force majeure qu'il invoque qui est déboutée, pas les plaintes contre ses agresseurs.

Ceci montre bien que cet article est vraiment une vue de l'esprit*.

* : reposant toutefois sur une réalité préoccupante, mais largement sur-exagéré par les anti-laxistes qui voudraient qu'on coupe la main aux voleurs…

Posté
Ah ça… Dans la même catégorie, ça me fait bien rire que certains libéraux, qui n'appliqueraient jamais ce raisonnement à des individus, classent dans la catégorie "entreprise subventionnée" des boîtes qui touchent 30 de subventions et paient 100 d'impôts et taxes diverses.

+1 Maintenant, il y a le cas spécifique des entreprises agricoles.

J'avais été assez stupéfait de voir qu'il y avait beaucoup (de l'ordre de 30 ou 40 %) des exploitations agricoles dont le revenu déclaré de l'agriculteur est inférieur au montant des subventions.

Posté
Amicalement, ce que tu écrit est l'illustration de ce que j'écris ci-dessus : ta grille de lecture étant ce qu'elle est, tout fait, même celui que je présente, relativement percutant je trouve, sera jugé à l'aune de "les magistrats préfèrent les méchants aux gentils".

Factuellement, la juge reproche au type d'être ostentatoire dans sa richesse et dit "bien fait".

Peu importe tout le reste, c'est innommable comme attitude.

Mieux :

Le tribunal civil de Charleroi, qui a donné raison à la Région, considère que ces violences à répétition « ne peuvent être considérées comme imprévisibles ou exceptionnelles », les considérant comme normales

Il est devenu "normal" de subir des violences à répétitions.

Peu importe que ce soit une tendance de fond ou un simple dérapage de la juge en question, elle devrait être satellisée à coup de pied au cul pour avoir dit des choses pareilles dans l'exercice de ses fonctions.

L'idée, je le rappelle pour certains, est qu'il faut au départ protéger la victime.

Posté
:icon_up: Ca existe vraiment ce genre d'énergumène?

Et c'est souvent pire encore chez les LGBT :doigt:

Il est devenu "normal" de subir des violences à répétitions.

A quand des quotas d'agressions stipulés par la Halde ?

Posté
L'idée, je le rappelle pour certains, est qu'il faut au départ protéger la victime.

En préambule, je dirais que ce genre de propos ne me concerne pas, et que le coup de l'argument "soft on crime", c'est plutôt pour les débats bidons à la télé, et que ça ne marche pas avec moi

Factuellement, la juge reproche au type d'être ostentatoire dans sa richesse et dit "bien fait".

Peu importe tout le reste, c'est innommable comme attitude.

Mieux :

Il est devenu "normal" de subir des violences à répétitions.

Non, encore une fois, tu sors le propos de son contexte.

Une juge dit "Vous n'aviez aucun droit à la légitime défense, vous auriez dû vous laisser faire et ne pas tuer cette personne". Là, tu sauterais au plafond ou pas?

Si je te disais que la phrase juste avant été "L'agression à laquelle vous avez été victime consistait en un saupoudrage de farine sur vos cheveux".

Conclusion provisoire : une phrase d'un verdict doit être replacée dans le contexte de toutes les autres phrases du jugement pris dans son ensemble.

Ma question : cette conclusion est-elle vraie ou fausse?

Ensuite, reprenons le cas qui nous occupe :

Le tribunal civil de Charleroi, qui a donné raison à la Région, considère que ces violences à répétition « ne peuvent être considérées comme imprévisibles ou exceptionnelles », les considérant comme normales

Ce journaliste de mauvaise foi explique donc que le terme juridique "ne peuvent être considérées comme imprévisibles ou exceptionnelles" revient à dire "c'est normal".

La phrase en gras, c'est l'opinion du journaliste, ce n'est pas un fait.

Hé bien non, c'est faux : ce terme s'ppose au reste de la phrase que tu ne cites pas, que aucune des personnes ici ne cite :

et déniant à Laurent le droit d’invoquer l’excuse de « la force majeure » pour justifier le non-respect de ses obligations avec la Région.

Ici "ne peuvent être considérées comme imprévisibles ou exceptionnelles" s'oppose à "cas de force majeure". Il s'agit donc bien d'une sentence technique.

Enfin : h16, pourrais-tu me montrer où, à quel moment, l'intérêt de la victime par rapport à ses agresseurs ont été au bénéfice de ces derniers.

Ces derniers ont-ils, à la suite de ce jugement, été libérés? Sont-ils en train de traner François pour procédure abusive, vu qu'il est normal qu'ils aient agressé ce sale riche?

Le sous-entendu, l'interprétation abusive, est un poison pour l'esprit : ce journaliste sensationnaliste essaie de faire croire au mythe de "la république des juges", qui feraient ce que bon leur semble.

Ici, c'est simplement un type qui se fait débouter d'un demande de non-remboursement de subvention.

Peu importe que ce soit une tendance de fond ou un simple dérapage de la juge en question, elle devrait être satellisée à coup de pied au cul pour avoir dit des choses pareilles dans l'exercice de ses fonctions.

Je suis d'accord, car elle a semble-t-il cédé aux pressions de la région, je pense qu'un assureur accepterait le cas de force majeur, au vu des multiples agressions. Mais certainement pas parce que cette juge est une juge-rouge-cultivant-la-culture-de-l'excuse.

Et c'est souvent pire encore chez les LGBT :icon_up:

Je vais chercher des sources.

A quand des quotas d'agressions stipulés par la Halde ?

Un peu de recul, quand même, cf. mes interventions ci-dessus.

Posté
Ici "ne peuvent être considérées comme imprévisibles ou exceptionnelles" s'oppose à "cas de force majeure". Il s'agit donc bien d'une sentence technique.

Eh bien justement, c'est exactement le fond du problème.

Le rôle de l'état est justement de mettre en place la sécurité pour pallier les violences avant qu'elles sortent du domaine de l'imprévisible ou de l'exceptionnel. Là, en gros, on arrive à dire "ce n'est pas un cas de force majeur" parce que c'est devenu ni imprévisible, ni exceptionnel, ce qui, en langage habituel, revient à dire "normal".

Actuellement, tu coupes les cheveux en quatre parce que tu es comme Apollon pour cela, :icon_up: Coquinou :doigt: mais tous les intervenants ici ont compris exactement ce qu'il y a à comprendre :

a/ quand une situation n'est plus imprévisible ni exceptionnelle, elle devient normale,

b/ le rôle de l'état est d'assurer la sécurité, ce qu'il ne fait plus et ne s'en cache même pas,

c/ la juge dit en substance "pas de force majeure, puisque se faire agresser dans votre cas est ni imprévisible, ni exceptionnel, donc normal"

Bref : on est en plein ubuesque.

Mais je te laisse conclure en continuant ta vivisection de cheveux.

http://www.synonymes.com/synonyme.php?mot=…amp;x=0&y=0

ps : synonymes de normal : habituel, ordinaire, régulier

Antonymes logiques : inhabituel, irrégulier, exceptionnel, …

Ca se passe de commentaires.

Posté
Ah ça… Dans la même catégorie, ça me fait bien rire que certains libéraux, qui n'appliqueraient jamais ce raisonnement à des individus, classent dans la catégorie "entreprise subventionnée" des boîtes qui touchent 30 de subventions et paient 100 d'impôts et taxes diverses.

Une entreprise qui touche des subventions est bel et bien une entreprise subventionnée, de même qu'un individu qui touche des aides de l'état est aidé par l'état. En échange des taxes et des impôts, par exemple les cotisations sociales, les personnes de l'entreprise obtiennent des services, par exemple le remboursement des soins. Et donc, la comparaison des subventions avec les impôts est sans objet. Il faut dénoncer la mauvaise qualité et l'aspect obligatoire de ces services et il faut critiquer les donneurs de subventions mais le fait demeure que l'entreprise est subventionnée.

A l'inverse, quand on touche des aides de l'état, on s'engage généralement. Il faut bien considérer les engagements en question, en particulier envers qui on s'engage et pourquoi cette entité publique verse des subventions.

Et sinon, tout à fait d'accord avec Chitah : vous avez surréagi à une nouvelle sans prendre en compte le contexte. Le tribunal a jugé qu'être agressé n'est pas un cas de force majeure pour déménager, sans se prononcer sur le fond des affaires. Qui avait parlé de réflexe pavlovien, déjà ?

Posté
http://www.synonymes.com/synonyme.php?mot=…amp;x=0&y=0

ps : synonymes de normal : habituel, ordinaire, régulier

Antonymes logiques : inhabituel, irrégulier, exceptionnel, …

Ca se passe de commentaires.

Je le répète : le mot "normal" est le commentaire du journaliste, qui déforme ce que le tribunal a écrit. Donc ce n'est pas applicable.

Le tribunal a-t-il écrit "quand on est riche dans une zone de pauvres, c'est normal de se faire agresser, c'est même mérité". Je ne le crois pas.

Le rôle de l'état est justement de mettre en place la sécurité pour pallier les violences avant qu'elles sortent du domaine de l'imprévisible ou de l'exceptionnel. Là, en gros, on arrive à dire "ce n'est pas un cas de force majeur" parce que c'est devenu ni imprévisible, ni exceptionnel, ce qui, en langage habituel, revient à dire "normal".

Non, ce n'est pas ce qu'écrit le tribunal.

Je répète mes questions :

1 - Le tribunal, lors du jugement des agresseurs a-t-il, à un moment ou un autre, débouté la victime de sa plainte, et déclaré "quand on est riche dans une zone de pauvres, c'est normal de se faire agresser, c'est même mérité"? Non, pas du tout.

2 - Les criminels ont-ils été libérés immédiatement après ces jugements? Non, pas du tout

3 - L'affaire dont on parle est-elle le commentaire d'un procès pour carjacking ou agression de François L.? Non, pas du tout/

4 - L'affaire dont on parle est-elle le commentaire d'un procès entre François L. et la région : celle-ci réclame le remboursement de la subvention, françois L. refuse, l'affaire et portée devant les tribunaux. Oui, absolument

5 - Ce procès a-t-il été perdu par François L.?

6 - Le verdict du procès a-t-il eu pour conséquence de montrer le laxisme des juges à, je cite h16 et jabial notamment, protéger les criminels plutôt que les victimes, en libérant immédiatement les criminels évoqués au point 1? Non, pas du tout, le procès ne concernait pas du tout cela.

Le procès n'est pas celui-ci, il s'agit d'un procès administratif.

Là où ce sont certainement les pressions politiques de la région qui ont conduit à cette sentence, le populisme du Soir.be préfère parler d'angélisme, et patati et patata.

Ce qu'on voit, ce qu'on ne voit pas, encore et toujours.

mais tous les intervenants ici ont compris exactement ce qu'il y a à comprendre :

a/ quand une situation n'est plus imprévisible ni exceptionnelle, elle devient normale,

b/ le rôle de l'état est d'assurer la sécurité, ce qu'il ne fait plus et ne s'en cache même pas,

c/ la juge dit en substance "pas de force majeure, puisque se faire agresser dans votre cas est ni imprévisible, ni exceptionnel, donc normal"

Du tout, personne n'a compris. Les intervenants (à part moi) ont appliqué une grille de lecture, et je le déplore : celle-ci consiste à dire que la justice est laxiste, qu'elle protège les criminels, etc.

A se demander, pourquoi les prisons françaises sont surpeuplées, pourquoi la CEDH accuse la France de gardes à vues abusives et trop nombreuses, pourquoi le ministre de l'intérieur commence par mentir en révélant le chiffre de ces gardes à vue puis en finissant par avouer le triple de ce qu'il dit, etc.

Et pour parler de ton pays de résidence : pourquoi l'Etat belge loue des prisons aux Pays-Bas? Parce que les juges sont laxistes peut-être? Ou alors, non, ce sont les victimes comme François L. qui y sont envoyées?

Mais encore une fois les faits n'intéressent pas, le raisonnement n'existe plus, il s'agit de commenter à chaud en mode éditorial. Chacun son style. Moi, je regarde d'abord la réalité, puis je fais une théorie, rarement le contraire.

Actuellement, tu coupes les cheveux en quatre parce que tu es comme Apollon pour cela
Mais je te laisse conclure en continuant ta vivisection de cheveux.

Argument consistant à qualifier ce que je dis, et non pas le réfuter. Accusation de bisounoursland et autres arguments génériques bidons rejetée.

EDIT : j'entends par là qu'on va pas commencer à se balancer des anathèmes à la figure, on s'apprécie et on discute sérieusement, là.

Posté

:icon_up: Coquinou :doigt:

EDIT : j'entends par là qu'on va pas commencer à se balancer des anathèmes à la figure, on s'apprécie et on discute sérieusement, là.

Il n'est pas question qu'on en arrive là. Simplement, je sais qu'il est inutile d'essayer de te convaincre. Comme j'ai déjà fait, pour ma part, le tour de la question, je te laisse le champ libre. Aucune aigreur :mrgreen:

Le tribunal a jugé qu'être agressé n'est pas un cas de force majeure pour déménager, sans se prononcer sur le fond des affaires.

Pas tout à fait.

Posté
Il n'est pas question qu'on en arrive là. Simplement, je sais qu'il est inutile d'essayer de te convaincre.

:icon_up: C'est plutôt vexant et me fait apparaître comme quelqu'un d'obtus ou qui cherche la contradiction pour la contradiction. Tout ce que j'ai écrit, j'en suis sincèrement convaincu, et je crois que tu fais fausse route, mais soit.

Posté
Et sinon, tout à fait d'accord avec Chitah : vous avez surréagi à une nouvelle sans prendre en compte le contexte. Le tribunal a jugé qu'être agressé n'est pas un cas de force majeure pour déménager, sans se prononcer sur le fond des affaires. Qui avait parlé de réflexe pavlovien, déjà ?

Ce n'est qu'à moitié correct (ou à moitié faux :icon_up: ) selon moi.

1) Sur l'aspect technique et purement légal, le tribunal décide qu'il n'y a pas de force majeure. OK, soit. Je ne connais pas la définition officielle donc je ne me prononce pas. Je peux imaginer qu'en effet, 3 cambriolages ou agressions ne suffisent pas. (peut-être que la victime aurait du obtenir une expertise sur les dommages psychologiques encourus?…)

2) Une telle décision, bien qu'elle soit sans doute 100% en accord avec la loi, suscitera toujours une interprétation subjective, un message implicite du genre: "il est normal de se faire agresser; l'Etat nie sa responsabilité; la victime est en tort".

Ce genre d'interprétation, bien qu'incorrecte, est inévitable.

Et bien sûr, ce n'est pas une raison de se prononcer différement dans le tribunal.

J'imagine que jusque là, on est d'accord…

3) Mais la juge n'en reste pas au fond de l 'affaire dans son discours: elle qualifie d'irresponsable le fait d'étaler ses richesses (y a t il vraiment étalement?). C'est sans doute cette partie-là qui fait scandale et choque, parce qu'elle dit en substance: je n'ai pas seulement appliqué la loi à la lettre sur le point technique du cas de force majeure, mais je pense aussi qu'il était de toute façon irresponsable d'étaler ses richesses en zone pauvre, et qu'il était donc prévisible de se faire attaquer….

Et donc finalement, elle entérine le message implicite présenté au point 2).

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