Randian shithead Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 C'est l'argumentation classique des anarcaps. (David Friedman par exemple). Mais ça ne tient pas vraiment la route, avouons-le. N'importe quel dictateur peut décider d'envahir un territoire (avec plein de pétrole par exemple) et balancera des bombes sur la gueule des citoyens du coin. Comme toujours ça paraît improbable, mais pourquoi pas. Comme je l'ai dit plus haut, les compagnies d'assurances, consistant en un nombre réduit d'acteurs, peuvent se mettre d'accord et participer à un système de défense commun. Pour reprendre une analogie faite dans le bouquin de Hoppe, le Mexique et le Canada ont bien investi dans la défense pendant la guerre froide, alors que dans une logique de free rider, ils auraient pu se contenter de profiter de la défense américaine. Mais bon, de manière plus plausible, la réponse à ça est sans doute l'idéologie : un fort sentiment patriotique et/ou nationaliste peut-être suffisant pour pousser un nombre suffisant de gens à investir dans des batteries anti-missiles et autre gadgets coûteux, à supposer qu'ils soient nécessaires. C'est comme ça que marche une révolution : tout le monde "profite" de la libération du pays, on pourrait donc s'attendre dans un pays opprimé par son gouvernement à une "attente" typique du problème du free-rider. Et en fait c'est bien ce qui se passe : le peuple se laisse faire parce que chacun a intérêt à laisser les autres prendre les risques pour lui ; et ce jusqu'à ce qu'un engouement idéologique suffisamment fort fasse se lever les masses. tl;dr : les anarcapiens doivent être des patriotes.
Calembredaine Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 Et l'anarcho capitalisme dans tout ça ? Hé bien … n'y a-t-il pas une grosse ressemblence entre et un état régalien ou une (grande ?) loge maçonique avec une mafia anar-cap ? ^^ Dans ce cas, ce n'est pas une anarcapie. Un univers magiquement restauré à une anarcapie initialement purement individualisée vivrait une nouvelle sélection darwinienne Tu as raison de parler de magie, nous y sommes confronté tous les jours, toi même tu utilises une boule de cristal pour nous peindre un univers anarcap.
pipo Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 Sinon, je le répéte, les coûts de la guerre en Irak résultent pour la grande majorité de l'occupation et de la reconstruction du pays, chose qu'une entreprise attirée par la rentabilité pétrolière ne prendra pas en compte. Pas tout à fait vrai sur la structure des cout de la guerre (d'ailleurs la reconstruction ne devrait pas faire partie des dépenses de guerre) et surtout, le pétrole ça ne se prends pas comme ça, il faut occuper le territoire, avoir des canaux pour le faire sortir… Dans un pays où presque tout le monde est armé, il faut être naïf pour croire qu'une compagnie qui n'est pas invitée pourra se faire de l'argent facilement Le coût de la guerre en Irak est largement inférieur au revenue des rentes pétrolières. 2 mois de guerre et c'est torché, les pertes ont été infimes. Après, libre à toi d'aller fouiller dans des études sur ça. Pas pour rien que les firmes pétrolières ont poussé pour se lancer là dedans. Faux, sur le long terme, les coût de la guerre sont bien plus élevés (Stiglitz les estime à plus de 3000 milliards de dollars et il dit que c'est surement encore sous évalué). C'est juste que les coûts ne sont pas supportés par ceux qui bénéficient de cette guerre. Ce qui est ironique c'est que vu les contrats d'exploitation qui ont été signés, les entreprises étrangères (et surtout américaines) ne sont pas si gagnante que prévu en Irak Ça veut dire exactement c'que ça veut dire : au lieu d'investir dans une défense a la Suisse, tu achetes suffisamment de missiles de croisiere pour faire regretter a n'importe quel État une tentative d'invasion. Concernant l'efficacité de cette stratégie, j'ai un léger doute. C'est la conception réaliste des relations internationales : se baser sur les capacités matérielles pour évaluer le degré de dangerosité des autres états. D'où le concept de s'armer plus que les autres pour éviter un conflit. En gros c'est la maxime "si tu veux la paix, prépare la guerre" appliquée aux états. Approche suivie pendant la guerre froide, ce qui a donné la course aux armements.
Invité jabial Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 C'est l'argumentation classique des anarcaps. (David Friedman par exemple). Mais ça ne tient pas vraiment la route, avouons-le. N'importe quel dictateur peut décider d'envahir un territoire (avec plein de pétrole par exemple) et balancera des bombes sur la gueule des citoyens du coin. Oui, oui, et ? Afghanistan, Russie, toussa.
free jazz Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 Oui, oui, et ?Afghanistan, Russie, toussa. C'est vrai que l'Afghanistan avec ses sympathiques zones tribales, ses affrontements ethniques et son modèle de tolérance religieuse, ça donne envie comme modèle d'anarkapistan.
Invité jabial Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 C'est vrai que l'Afghanistan avec ses sympathiques zones tribales, ses affrontements ethniques et son modèle de tolérance religieuse, ça donne envie comme modèle d'anarkapistan. Je n'ai pas dit que c'était un modèle à suivre, je l'ai seulement donné comme exemple de défense d'un non-État contre un État. Ça montre que cette défense est possible.
free jazz Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 Je n'ai pas dit que c'était un modèle à suivre, je l'ai seulement donné comme exemple de défense d'un non-État contre un État.Ça montre que cette défense est possible. Je taquine, mais tu oublies que même en Afghanistan, Timur a réussi là où Alexandre avait échoué, en y installant une dynastie timouride autocratique.
pipo Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 Je n'ai pas dit que c'était un modèle à suivre, je l'ai seulement donné comme exemple de défense d'un non-État contre un État.Ça montre que cette défense est possible. Sans l'aide fournie par le Pakistan, le matériel US et les fonds provenant des pays pétroliers de la péninsule arabique, pas sur que l'issue aurait été la même. Les moudjahidines sans stinger, face à un mil mi-24 ils ne font pas trop le poids…
Invité jabial Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 Je taquine, mais tu oublies que même en Afghanistan, Timur a réussi là où Alexandre avait échoué, en y installant une dynastie timouride autocratique. Timur n'avait pas besoin de compter les vies de ses soldats. Tu connais beaucoup d'armées modernes où c'est le cas ? Sans l'aide fournie par le Pakistan, le matériel US et les fonds provenant des pays pétroliers de la péninsule arabique, pas sur que l'issue aurait été la même.Les moudjahidines sans stinger, face à un mil mi-24 ils ne font pas trop le poids… Alors ça aurait donné comme en Irak : harcèlement sans fin des troupes au sol jusqu'à ce que ça coûte trop cher à l'occupant. La seule carte gagnante contre le terrorisme historiquement c'est l'extermination totale de tous ceux qui pourraient de près ou de loin avec un lien avec les coupables (ex : un terrorisme part d'un village, tu crucifies tous les habitants), et même une dictature réfléchit à deux fois avant de faire ça.
Rincevent Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 tl;dr : les anarcapiens doivent être des patriotes. C'est parfaitement clair chez Heinlein. Et c'est l'immense erreur de bien trop d'anarcaps que d'abandonner toute idée de loyauté envers un groupe humain, qu'il se définisse par un territoire, une langue ou autre chose. Ce qui m'amène à penser que, si l'anarcapie multiculturaliste la fleur au bec est nécessairement amenée à s'effondrer à la moindre confrontation militaire, l'anarcapie communautarienne et patriote sera bien plus conservatrice (et bien moins individualiste) que prévu, comme les méloronniens l'avaient annoncé. Il va sans dire que ce dernier cas de figure ne m'enchante pas, mais alors pas du tout.
free jazz Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 C'est évident. Les utopies axiomatique et sans-papiériste sont vouées à s'auto-détruire rapidement, pour des questions de cohésion sociale et de sécurité. L'anarcapie ne peut fonctionner durablement que dans un cadre communautarien ou conservateur. La morale commune et le sentiment patriotique renforcent les jeux de coopération dans lesquels les meilleures réponses sont une action de groupe. Cette coopération spontanée pour la défense de la collectivité est impossible à atteindre pour tout individu solitaire, une telle réponse n'est disponible qu'à une communauté d'individus agissant de concert.
Invité Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 La ligue des villes hanséatiques, c'est un cas intéressant sur le sujet. Privatisez moi les routes de Meudon et nous faisons sécession si les autres sont d'accord. Je vais commencer le lobbying.
neuneu2k Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 C'est évident. Les utopies axiomatique et sans-papiériste sont vouées à s'auto-détruire rapidement, pour des questions de cohésion sociale et de sécurité. L'anarcapie ne peut fonctionner durablement que dans un cadre communautarien ou conservateur. La morale commune et le sentiment patriotique renforcent les jeux de coopération dans lesquels les meilleures réponses sont une action de groupe. Cette coopération spontanée pour la défense de la collectivité est impossible à atteindre pour tout individu solitaire, une telle réponse n'est disponible qu'à une communauté d'individus agissant de concert. H3 et Lew Rockwell sont des axios pur jus, et ils ne disent pas le contraire, même si Lew Rockwell est plus diplomate
xavdr Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 Je partage en grande partie l'analyse de Rincevent au moins concernant les siècles passés où le paradygme a été l'état nation, très lié aux armes à feu d'usage simple et de fabrication imitable qui rendent la conscription puissante. Celles ci rendent périmées les arts martiaux, sans pour autant induire des monopoles planétaires. A l'époque naissante des satellites laser, système d'indentification corporelle distantes (visuel faciaux, radar, etc.), virus biologiques à cibles individualisables, nanorobots tueurs, l'équation n'est plus la même. Or nous allons entrer dans cette époque là. Le retour des armées à base de professionnels témoigne de l'amorce d'un changement de paradyme concernant l'architecture de sécurité, qui en est à de simples balbutiements. Il nous faut réfléchir au chemin et au résultat qui sera le plus respectueux des libertés individuelles. Les moteurs les plus influents dans ce changemetn de paradygme ne viendront pas forcément des armes de destruction mais peut être des systèmes de contrôles de l'inforamtion, de l'identification et de lecture biologique. Ainsi les machines à lire (voire écrire ?) les pensées verront le jour (il y a déjà des lectures directionnelles pour paraplégiques à base de capteurs encéphalographiques externes), ainsi que les robots de compagnie. De tout ce ci peut ressortir le meilleur ou le pire. Il y a des moment où je me dis que la culture S.F. a sur le plan de la philosophie politique un train d'avance sur le monde politique. Philip K. DICK, Ian BANKS, Jack VANCE, Franck HERBERT, Karl SCHROEDER… autant d'auteurs qui ont décrit des mondes alternatifs dont l'équilibre civilisationnel mérite d'être médité à l'aube du 21ème siècle.
Johnnieboy Posté 6 juin 2010 Signaler Posté 6 juin 2010 Je partage en grande partie l'analyse de Rincevent au moins concernant les siècles passés où le paradygme a été l'état nation, très lié aux armes à feu d'usage simple et de fabrication imitable qui rendent la conscription puissante. Celles ci rendent périmées les arts martiaux, sans pour autant induire des monopoles planétaires.A l'époque naissante des satellites laser, système d'indentification corporelle distantes (visuel faciaux, radar, etc.), virus biologiques à cibles individualisables, nanorobots tueurs, l'équation n'est plus la même. Or nous allons entrer dans cette époque là. Le retour des armées à base de professionnels témoigne de l'amorce d'un changement de paradyme concernant l'architecture de sécurité, qui en est à de simples balbutiements. Il nous faut réfléchir au chemin et au résultat qui sera le plus respectueux des libertés individuelles. Les moteurs les plus influents dans ce changemetn de paradygme ne viendront pas forcément des armes de destruction mais peut être des systèmes de contrôles de l'inforamtion, de l'identification et de lecture biologique. Ainsi les machines à lire (voire écrire ?) les pensées verront le jour (il y a déjà des lectures directionnelles pour paraplégiques à base de capteurs encéphalographiques externes), ainsi que les robots de compagnie. De tout ce ci peut ressortir le meilleur ou le pire. Il y a des moment où je me dis que la culture S.F. a sur le plan de la philosophie politique un train d'avance sur le monde politique. Philip K. DICK, Ian BANKS, Jack VANCE, Franck HERBERT, Karl SCHROEDER… autant d'auteurs qui ont décrit des mondes alternatifs dont l'équilibre civilisationnel mérite d'être médité à l'aube du 21ème siècle. Pourquoi tant de violence envers le mot "paradigme" ?
Calembredaine Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 C'est évident. Les utopies axiomatique et sans-papiériste sont vouées à s'auto-détruire rapidement, pour des questions de cohésion sociale et de sécurité. L'anarcapie ne peut fonctionner durablement que dans un cadre communautarien ou conservateur. La morale commune et le sentiment patriotique renforcent les jeux de coopération dans lesquels les meilleures réponses sont une action de groupe. Cette coopération spontanée pour la défense de la collectivité est impossible à atteindre pour tout individu solitaire, une telle réponse n'est disponible qu'à une communauté d'individus agissant de concert. Cette coopération, ce patriotisme ne mènent qu'à la guerre et à la destruction. Cette réalité se constate depuis des millénaires. Cela dit, en tant qu'anarcap, bien que conservateur, tu dois pouvoir laisser les axiomatiques bornés s'auto-détruire, ou voudrais-tu les forcer à rentrer dans le moule?
neuneu2k Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 Cela dit, en tant qu'anarcap, bien que conservateur, tu dois pouvoir laisser les axiomatiques bornés s'auto-détruire, ou voudrais-tu les forcer à rentrer dans le moule? Moi mon plan, c'est de toujours laisser un quartier pour les modaux, de toute façon, tout société saine a ses rebelles et ses marginaux, et ça ne fait pas de mal d'avoir une cour des miracles pour s'en débarrasser, et garantir que ceux qui restent (et encore plus ceux qui reviennent) le font par choix. C'est la que H3 se trompe a mon avis, dans son amour de la ville fermée WASP, il oublie la nécessaire fonction du marginal, le marginal n'existe plus dans notre societé, il a été transformé en exemple a suivre, mais dans une societé traditionnelle, il est nécessaire d'avoir une place implicite pour ceux qui ne trouvent pas leur place. Les vrais marginaux, ceux qui ont le courage de rompre les liens avec leur societé par exception, ils apportent une véritable valeur ajoutée, y compris a la societé qu'ils rejettent, c'est pourquoi je ne crois pas a la disparition évolutive des quartiers libertaires, ils auront des produits a échanger (le rock and roll au minimum ) mais bien a leur ghettoïsation.
José Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 Cette coopération, ce patriotisme ne mènent qu'à la guerre et à la destruction. Cette réalité se constate depuis des millénaires. De fait, la seule définition pratique du nationalisme et du patriotisme : la nation (ou la patrie) une société capable de faire la guerre à une autre. Partout, toujours, l'équation a été Nation = Guerre. Plus vite les libéraux laisseront tomber cette merde. Mieux ce sera. D'ailleurs, les conservateurs, les vrais n'ont jamais été ni nationalistes, ni patriotes. C'est bien une saloperie de prog' que c'te merde-là.
Invité jabial Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 De fait, la seule définition pratique du nationalisme et du patriotisme : la nation (ou la patrie) une société capable de faire la guerre à une autre.Partout, toujours, l'équation a été Nation = Guerre. Plus vite les libéraux laisseront tomber cette merde. Mieux ce sera. D'ailleurs, les conservateurs, les vrais n'ont jamais été ni nationalistes, ni patriotes. C'est bien une saloperie de prog' que c'te merde-là. Nationalistes je dis pas, c'est bien un truc de gauchiste. Mais patriotes ? Que si. La défense du royaume était dans l'ordre naturel des choses.
José Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 La défense du royaume était dans l'ordre naturel des choses. Non. Défense du roi à qui on avait juré fidélité, oui. Royaume, non. Quand le Connétable de Bourbon se fait agonir par les Français, c'est parce qu'il a trahi son roi, pas le royaume. De même, d'autres lutteront contre leur roi qui aurait manqué à sa parole sans jamais se soucier du fait qu'ils trahisssaient une quelconque patrie. Un conservateur, c'est un mec qui se base sur le réel. Or on est fidèle à une personne pas à une entéléchie comme la nation et on sert et défend de vrais gens, pas une abstraction comme la patrie.
free jazz Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 Cette coopération, ce patriotisme ne mènent qu'à la guerre et à la destruction. Cette réalité se constate depuis des millénaires. C'est au contraire la domestication des bas instincts par la morale commune et la vertu civique, par l'enracinement dans une culture héritée, qui empêche le retour des instincts prédateurs sous la forme de la guerre de chacun contre chacun. C'est par le développement des relations de bon voisinage qu'on diminue le besoin de coercition et le recours à la légitime défense. A contrario, en l'absence de vertu commune, la réalité constatée est le retour de la barbarie, de la guerre civile de basse ou haute intensité. L'atomisation et le multiculturalisme appellent un Etat fort, ou une augmentation de la violence dans les rapports sociaux. Et si l'on se réfère à l'histoire récente, les résistants contre l'invasion nazie étaient tous des patriotes. Cela dit, en tant qu'anarcap, bien que conservateur, tu dois pouvoir laisser les axiomatiques bornés s'auto-détruire, ou voudrais-tu les forcer à rentrer dans le moule? Je ne me définirais pas comme conservateur. En un certain sens oui, un certain scepticisme sur les projets de transformation de la société, un rejet des idéologies, une défense des préjugés traditionnels et des identités culturelles. En un autre sens non, je ne crois à aucun moule universel, ni à une quelconque transcendance. Quant aux axiomatiques bornés, je suis pour les conserver bien entendu, comme des curiosités. Conformément à leur idéologie, il faudrait leur faire signer un contrat pour les empailler dans un musée d'anthropologie après leur mort.
Rincevent Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 Cette coopération, ce patriotisme ne mènent qu'à la guerre et à la destruction. Cette réalité se constate depuis des millénaires. Précisément. Un monde anarcap viable (i.e. conservateur-patriote) pourrait bien être un monde au moins aussi violent que le monde actuel, sinon plus encore.
ernest Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 Précisément. Un monde anarcap viable (i.e. conservateur-patriote) pourrait bien être un monde au moins aussi violent que le monde actuel, sinon plus encore. Tout de même. Il n'y a aucun intérêt à faire la guerre si l'on commerce avec les communautés voisines. C'est une banalité, mais on ne le dira jamais assez. Et les anarcaps seront sûrement plus enclin à commercer non? Après, on peut toujours réfléchir sur les idées fumeuses de Nation, de communauté etc. Reste que le seul élément qui a toujours limité l'agression, c'est le libre-échange. Ni la Nation, ni les religions, ni la « morale collective » traditionaliste n'apaiserons les moeurs tant que le dogme de Montaigne ne sera pas détruit (l'échange ne profite qu'à une partie). Et les moyens pour accélérer cette prise de conscience sont sûrement multiples (et relatifs à un contexte donné complexe) tout au long de l'Histoire.
Invité jabial Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 Il y a deux théories quant à la disparition des guerres en Europe. La première considère que c'est le commerce qui y a mis fin ; la seconde, que c'est la bombe thermonucléaire. Historiquement, les guerres entre entités ayant des liens économiques forts ne sont pas rares. Pire, dans de nombreux cas le commerce est vu par l'une des parties ou les deux comme agressif, avec le sentiment que l'autre s'enrichit à ses dépens. Je suis donc tout à fait convaincu que la vraie raison de l'absence de guerres entre grands États est la bombe atomique. Et je suis également certain que la non-prolifération d'une technologie pas si complexe que ça ne peut pas durer éternellement. Je pense donc que nous sommes sur le point d'entrer dans une nouvelle ère, celle de la généralisation de l'atome, et avec elle, la fin des guerres ouvertes. Désormais, quand on veut faire la guerre à quelqu'un, on finance la subversion et le terrorisme contre lui. Ce sera de plus en plus le cas. Reste ma seconde hypothèse, celle que la première puissance à faire usage de l'arme nucléaire ne connaîtra pas de véritable opposition par crainte d'être soi-même la cible d'une frappe. À partir de là, tout devient possible. Même la "fin du monde" (civilisé) en 2012
pipo Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 Il y a deux théories quant à la disparition des guerres en Europe.La première considère que c'est le commerce qui y a mis fin ; la seconde, que c'est la bombe thermonucléaire. Tu oublie le point principal, l'existence d'un ennemi commun (l'URSS) qui a conduit les européens à se ranger dans le même camps et donc a réaliser leur intégration économique. Quand au commerce, il met fin au conflit ouvert si celui ci coute beaucoup plus cher que ce qu'on risque de perdre. Il est indéniable qu'actuellement n'importe quel pays européen y perdrait beaucoup plus à déclencher un conflit que ce qu'il pourrait en retirer. L'arme atomique joue un rôle important dans la stabilité du système bipolaire pendant la guerre froide, mais elle ne joue qu'à la marge pour expliquer l'absence de conflits intra-européen.
Calembredaine Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 C'est au contraire la domestication des bas instincts par la morale commune et la vertu civique, par l'enracinement dans une culture héritée, qui empêche le retour des instincts prédateurs sous la forme de la guerre de chacun contre chacun. C'est par le développement des relations de bon voisinage qu'on diminue le besoin de coercition et le recours à la légitime défense. A contrario, en l'absence de vertu commune, la réalité constatée est le retour de la barbarie, de la guerre civile de basse ou haute intensité. L'atomisation et le multiculturalisme appellent un Etat fort, ou une augmentation de la violence dans les rapports sociaux. Et si l'on se réfère à l'histoire récente, les résistants contre l'invasion nazie étaient tous des patriotes. Free Jazz, tu es en train de nous refaire le coup de l'Homme Nouveau. ça ne fonctionne pas et ça ne fonctionnera jamais. C'est la prospérité, le commerce, le libre-échange qui permettent de juguler, voire éradiquer les conflits. La "vertu commune", c'est le vers dans le fruit qui mène à la barbarie que tu évoques. C'est ainsi que naissent justement les nationalisme, patriotismes et autres monstrueuses billevesées. Je ne me définirais pas comme conservateur. En un certain sens oui, un certain scepticisme sur les projets de transformation de la société, un rejet des idéologies, une défense des préjugés traditionnels et des identités culturelles. En un autre sens non, je ne crois à aucun moule universel, ni à une quelconque transcendance. Tu ne te considères pas comme conservateur mais tu suis tentes désespérément, à l'instar des brillants membres qu'étaient Mélodius et RH, de faire rentrer l'éléphant de tes convictions dans la fiole contenant l'élixir libéral. Quant aux axiomatiques bornés, je suis pour les conserver bien entendu, comme des curiosités. Conformément à leur idéologie, il faudrait leur faire signer un contrat pour les empailler dans un musée d'anthropologie après leur mort. Si tu pouvais leur foutre la paix, à défaut de te considérer conservateur tu pourrais te revendiquer anarcap
henriparisien Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 Il y a deux théories quant à la disparition des guerres en Europe.La première considère que c'est le commerce qui y a mis fin ; la seconde, que c'est la bombe thermonucléaire. Historiquement, les guerres entre entités ayant des liens économiques forts ne sont pas rares. Pire, dans de nombreux cas le commerce est vu par l'une des parties ou les deux comme agressif, avec le sentiment que l'autre s'enrichit à ses dépens. Je suis donc tout à fait convaincu que la vraie raison de l'absence de guerres entre grands États est la bombe atomique. Et je suis également certain que la non-prolifération d'une technologie pas si complexe que ça ne peut pas durer éternellement. Je pense donc que nous sommes sur le point d'entrer dans une nouvelle ère, celle de la généralisation de l'atome, et avec elle, la fin des guerres ouvertes. Désormais, quand on veut faire la guerre à quelqu'un, on finance la subversion et le terrorisme contre lui. Ce sera de plus en plus le cas. Reste ma seconde hypothèse, celle que la première puissance à faire usage de l'arme nucléaire ne connaîtra pas de véritable opposition par crainte d'être soi-même la cible d'une frappe. À partir de là, tout devient possible. Même la "fin du monde" (civilisé) en 2012 On peut en rajouter une troisième : La guerre a cessé d'être rentable. Bon, si on prend le bilan global du guerre, elles n'ont jamais été rentable. Mais dans des biens des cas, le vainqueur empochait plus que ce que lui coutait la guerre, au détriment bien sûr du vaincu. Jusqu'au guerres napoléonienne incluses, les soldats étaient payés directement via le pillage. Jusqu'en 1914, l'état qui gagnait la guerre récupérait territoire ou indemnité de guerre qui couvraient ses frais,.A prèsz 1918, le gagnant était tout aussi ruiné que le perdant - et qui plus est - le perdant n'avait plus les moyens de payer quoi que ce soit au vainqueur. Donc plus aucun intérêt objectif à faire la guerre. C'est entre autre pour ça que Hitler avait inventé le concept de blitzkrieg, pour pouvoir continuer à vendre la guerre à son peuple. Bon, la dernière guerre éclaire ayant durée 5 ans et s'étant traduite par la disparition quasi-totale de la nation allemande, tout le monde est devenu a peu près convaincu que la guerre n'était plus économiquement rentable. Il ne reste donc pour faire la guerre que des motifs idéologiques. C'est bien maigre quand on met en face une forte (et encore plus forte avec les armes nucléaires) probabilité de disparaitre. C'est - a mon sens - la première raison de la disparition de la guerre dans les pays développés. Et c'est pour cela qu'elle perdure dans les pays du tiers monde. Zone où la vie humaine est bien moins chère.
Lameador Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 La guerre est un jeu à somme (très) négative Elle fait des morts. En Europe où la natalité est basse, l'espérance de vie longue (cmb) et la valeur de la vie très élevée(droits de l'homme, individualisme, …), la valeur d'une vie est telle que les couts d'une guerre sont jugés inacceptables. Dans les régions ou la natalité est forte, l'espérence de vie courte et le cout de la vie bas(SIDA, drogues, idéologies du martyre, …), la guerre persiste.
Randian shithead Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 Bon, si on prend le bilan global du guerre, elles n'ont jamais été rentable. Mais dans des biens des cas, le vainqueur empochait plus que ce que lui coutait la guerre, au détriment bien sûr du vaincu.. Ou plus exactement (encore une fois, je pisse la doxa de triple H) la classe dirigeante peut externaliser le coût de la guerre sur les dominés de leur pays. Ma foi, il est bien ce fil Il ne manque plus que Lucilio développe sa position et je serais comblé.
Tremendo Posté 7 juin 2010 Signaler Posté 7 juin 2010 Historiquement, les guerres entre entités ayant des liens économiques forts ne sont pas rares. Pire, dans de nombreux cas le commerce est vu par l'une des parties ou les deux comme agressif, avec le sentiment que l'autre s'enrichit à ses dépens. Historiquement, jusqu'au 19ème siècle il y a eu des guerres parce qu'il y avait des mecs qu'on appelait des seigneurs, des empereurs, des rois, avec d'assez grosses couilles pour prendre le pouvoir si nécessaire, qui avaient un ego surdimensionné et que ça leur disait bien d'étendre la surface de leur territoire, car les pertes étaient pour les autres et pas pour eux. On retrouve ces mecs plus tard, maquillant leurs velléïtés par le nationalisme puis vinrent les idéologies au contraire universalisantes. C'est simpliste mais ça me plait bien. Je suis donc tout à fait convaincu que la vraie raison de l'absence de guerres entre grands États est la bombe atomique. La guerre étant devenue tellement destructrice avec les moyens modernes, les concepts sur la question ont changé, ou plutôt l'homme a été forcé d'évoluer s'il ne voulait pas s'autodétruire et a appris à régler ses différends de manière plus pacifique.
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