Invité Arn0 Posté 8 décembre 2010 Signaler Posté 8 décembre 2010 C'est donc un très mauvais exemple puisque Rome n'a fait que distribuer des terres conquises par la force aux anciens soldats qui avaient participé à ces conquêtes. Ceci n'a strictement rien à voir avec une réforme agraire comme on l'entend au sens moderne. De fait, les légitimes propriétaires de ces terres n'étaient pas les soudards qui les avaient conquises mais bien les occupants précédents.Le fait pour un capitaine de pirates de distribuer à ses hommes une part du butin ne relève pas de la générosité mais de la prudence. L'histoire de la fin république romaine c'est l'histoire de l'affrontement entre riches et pauvres : affrontement pour le partage des terres nouvellement conquise (je vois pas ce que la question du légitime propriétaire vient faire là-dedans), sur l'effacement des dettes et le traitement des débiteurs, pour la distribution de nourriture gratuite, pour le partage du pouvoir politique (y compris au sein des tribunaux), mais aussi pour le contenu du droit privé… Chaque camp essayant tour à tour d'oppresser l'autre en profitant de ses avantages jusqu'à la chute. Populare contre optimate, Sylla contre Marius, Pompée contre César… Evidemment par ailleurs on accepter pleinement l'esclavage et d'autre formes d'inégalités bien plus grave : ces derniers n'avait pas à la voix au chapitre donc cela ne posait pas trop de problème.
Rincevent Posté 8 décembre 2010 Signaler Posté 8 décembre 2010 Mais de là à jouer les faux naïfs en se demandant "quels est donc le problème?" c'est franchement passer pour des zozos. Le problème réside moins dans l'inégalité que dans l'obsession de l'assiette du voisin, et de considérer que l'inégalité est injuste, alors qu'elle est le plus souvent a-juste.
Invité jabial Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 L'histoire de la fin république romaine c'est l'histoire de l'affrontement entre riches et pauvres Je ne vois vraiment pas comment on peut faire une lecture pareille de la situation. Ce qui caractérise les deux camps en présence, ce n'est certainement pas la quantité de richesse accumulée. Elle n'est qu'un des accessoires du pouvoir. Or, le pouvoir ne peut exister longtemps séparé de la force qui lui donne vie. Lorsque le trône abandonne la violence, la violence vient prendre possession du trône. On n'a absolument pas à l'époque une situation moderne où on peut à la fois être très riche par rapport à un individu moyen et ne pas avoir de pouvoir réel*, ou au contraire très pauvre tout en ayant des droits bien réels et opposables. Les esclaves à haut niveau de vie existent même s'ils sont l'exception ; ils ne sont pas dans le camp des "riches" mais dans celui des "pauvres", précisément parce qu'il ne s'agit pas d'une question de niveau de vie ou de biens matériels. * le pouvoir réel se reconnaît, d'un point de vue sociologique, à la capacité de changer les règles sociales à son profit ; ou, d'un point de vue purement politique, à la possibilité de violer impunément les droits d'autrui
Lancelot Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 Vous surinterprétez. Comme quoi, pas tant que ça. Ça ou Paul L ne sait pas de quoi il parle, et dans les deux cas le facepalm se justifie.
José Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 L'histoire de la fin république romaine c'est l'histoire de l'affrontement entre riches et pauvres… Absolument pas. Dans les conflits qui ont ravagé la république romaine, les riches étaient des deux côtés. Et plus qu'un conflit de riches contre pauvres, il s'agissait d'un conflit entre gens qui possédaient leurs richesses de leur possessions terriennes (les grandes familles des gens classiques) et ceux qui possédaient leurs richesses du commerce, de la ferme des impôts, etc. (nouveaux riches qui étaient sous-représentés politiquement dans la structure républicaine liée à la terre). Les pauvres et les prolos furent seulement utilisés par ces deux camps.
TODA Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 Revenons à nos moutons! un problème bien posé, une solution simple…. Y' a un problème, les résultats de notre politique éducative sont catastrophique? Qui décide de ces orientations?Qui décide de tout? Des politiques, des élus, des étatistes…… Quelle solution? Le simple bon sens? Redonner aux parentsla responsabilité, les choix concernant l'éducation de leurs propres enfants? Tout simplement via des chèques éducation?
TODA Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 Merci Aurélien! Aurelien Veron 9 décembre, 08:05 Répondre • SignalerL’étude PISA a baissé une fois de plus la note du système éducatif français. L’augmentation du nombre d’élèves en difficulté confirme son inefficacité. Malgré un budget par élève parmi les plus importants d’Europe, l’Education Nationale n’est capable ni de tirer avantage de la qualité d’enseignants qui se sentent abandonnés, ni de répondre aux attentes des familles. Derrière l’empilement incohérent de réformes techniques au fil des gouvernements de droite comme de gauche, l’école française ne fonctionne plus. Seule une petite élite, coachée par des parents avertis, parvient à sortir la tête de l’eau. Pour mettre fin à cette trahison envers les nouvelles générations, abandonnons les réformettes techniques décidées le plus souvent sans vision d’ensemble : elles déstabilisent régulièrement l’ensemble des enseignants et des élèves. Le Parti Libéral Démocrate propose un changement de structure en deux étapes : autonomie totale accordée à chaque établissement scolaire et introduction du chèque éducation. Nous voulons que l’école soit enfin au service des enfants, non l’inverse. Ce sera impensable tant que l’Education Nationale restera cette gigantesque bureaucratie administrant de manière centralisée ses 1,2 million de fonctionnaires (la première administration au monde après l’armée rouge chinoise). L’échec de ce modèle planiste, désormais indéniable, doit forcer un changement radical d’approche de la part de nos parlementaires et ministres (qui placent quasi-systématiquement leurs propres enfants dans le privé). Nous préconisons que chaque directeur d’établissement soit autonome dans la constitution, le management et la rémunération individualisée de son équipe pédagogique. En parallèle, l’introduction du « chèque éducation » permettra de financer de manière égale l’éducation de chaque enfant : l’État confie un budget aux parents, qui peuvent le dépenser dans l’école de leur choix. L’institut Montaigne a montré qu’il existe aujourd’hui des fortes disparités dans l’école publique concernant le budget accordé par élève, parfois jusqu’à 30 % entre établissements (en défaveur des quartiers difficiles). Notre réforme mettrait mécaniquement fin à cette iniquité. Nous mettrions également fin au scandaleux quota actuel de places autorisées pour l’enseignement privé sous contrat, alors que la demande est énorme. La création de nouveaux établissements serait libérée. L’émulation entre établissements nous parait nécessaire, dans l’intérêt des élèves, pour inciter les établissements peu performants à se remettre réellement en question. En Nouvelle-Zélande, le chèque éducation a introduit en 1985 une saine concurrence entre établissements publics et privés. La part des établissements publics a commencé par diminuer, poussant ces établissements à se réformer de manière autonome (les frais administratifs représentaient 70% du budget des écoles ; aujourd’hui, seulement un tiers). La part de ces établissements publics a ensuite ré-augmentée : preuve qu’il est possible de faire beaucoup mieux l’éducation de nos enfants.
Apollon Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 Dans le cadre d'une culture traditionnelle valorisant l'émulation, on retrouve immédiatement de très fortes inégalités qui sont acceptées et même considérées comme normales. Il est frappant de voir que dans le cas du Japon par exemple, ces inégalités ne se situent pas au niveau économique, mais directement au niveau du pouvoir. Cette décorrélation entre l'économique et le social s'observe dans toutes les sociétés qui ont une structure d'autorité forte. Ainsi, un officiel d'un certain niveau est considéré comme ayant un rang social supérieur à un patron d'entreprise. On peut rapprocher cela avec la haute administration française.Plus loin de nous, on pourra prendre l'exemple des régions qui se sont soulevées, lors de la Révolution Française, pour défendre l'ordre ancien qui les condamnait pourtant à un rang social inférieur. Ce n'est donc même pas la mobilité sociale, comme on pourrait le croire, qui est en question : les gens supportent très bien les inégalités, elles sont même structurantes ; ce qu'ils ne supportent pas, ce sont les inégalités dont ils ne comprennent pas la raison. Absolument, les inégalités sont le pendant de la structuration de la société. Pas de société sans ordre social et donc sans inégalités. Un bémol à tes propos : les inégalités ne sont pas rejetées parce que les gens n'en comprendraient pas la raison mais parce que leur fondement devient illégitime - un fondement actuel de la légitimité étant le rationalisme.
Esperluette Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 Le problème réside moins dans l'inégalité que dans l'obsession de l'assiette du voisin, et de considérer que l'inégalité est injuste, alors qu'elle est le plus souvent a-juste. Ca dépend de quelle manière on regarde l'assiette du voisin. Certains constatent qu'ils sont mieux lotis que le voisin et y voient un motif de redistribution privée. Démarche diamétralement opposée à la convoitise envers l'assiette du voisin, surtout quand on fantasme sur le menu.
Invité jabial Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 Absolument, les inégalités sont le pendant de la structuration de la société. Pas de société sans ordre social et donc sans inégalités. Un bémol à tes propos : les inégalités ne sont pas rejetées parce que les gens n'en comprendraient pas la raison mais parce que leur fondement devient illégitime - un fondement actuel de la légitimité étant le rationalisme. Tu as parfaitement raison, j'ai fait un raccourci : c'est bien la légitimité qui est en question, mais l'ignorance de la réalité économique fait que de nombreuses personnes, ne comprenant pas que les inégalités de revenus profitent à tous, considèrent celles-ci comme illégitimes par défaut de justification.
Fuego Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 C'est marrant parce que libéraux comme socialistes pensent que la liberté entraînerait forcément un fort accroissement des inégalités, ce qui est démenti par les faits : Il ne semble cependant exister aucune relation forte et explicite entre une augmentation du commerce et un changement dans l'égalité des revenus, sauf peut-être une relation légèrement positive. La libéralisation des échanges fait des perdants, mais ceux-ci se retrouvent autant parmi les riches que parmi les pauvres. Ce sont surtout les politiques économiques en général qui affectent la répartition des revenus. On a observé des résultats contradictoires au cours des années 1990 dans les pays qui ont libéralisé leur commerce : en Chine, les inégalités ont augmenté ; au Costa Rica et au Viêtnam, elles sont restées constantes ; et dans des pays comme le Ghana et la Thaïlande, elles ont diminué. C'est pas vraiment significatif, mais si on prend tous les pays du monde (dont on possède des données fiables..) et qu'on compare l'indice de Gini et les libertés économiques, on ne trouve qu'une très faible relation (inverse) entre les deux.
Invité jabial Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 Tu confonds deux choses qui n'ont rien à voir : le court terme et le long terme. À long terme, bien sûr que le libéralisme supprime les inégalités liées aux rentes de situation, et surtout permet à chacun d'avoir une chance de s'en sortir ce qui ne supprime pas la pauvreté mais lui ôte son caractère inéluctable. À court terme par contre, un système qui impose plus va forcément réduire tout de suite les inégalités, en réduisant par le bas. Il en crée d'autres, certes, mais c'est ce qu'on ne voit pas. Et demain un autre politicien aura pris ma place alors jmef.
Esperluette Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 À long terme, bien sûr que le libéralisme supprime les inégalités liées aux rentes de situation, et surtout permet à chacun d'avoir une chance de s'en sortir ce qui ne supprime pas la pauvreté mais lui ôte son caractère inéluctable. Je me demande quand même s'il n'existe pas dans toute population une proportion naturellement incompressible de gens n'ayant aucun espoir d'améliorer leur condition par leurs propres moyens. Par ex. certains handicaps lourds (par naissance, maladie grave ou accident). Il doit y avoir d'autres catégories. Mais je ne vois pas comment le mesurer vues les variables (démographie, économie, stabilité politique, avancées médicales, catastrophes naturelles…). T'aurais une idée ?
Invité jabial Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 Je me demande quand même s'il n'existe pas dans toute population une proportion naturellement incompressible de gens n'ayant aucun espoir d'améliorer leur condition par leurs propres moyens.Par ex. certains handicaps lourds (par naissance, maladie grave ou accident). Il doit y avoir d'autres catégories. Mais je ne vois pas comment le mesurer vues les variables (démographie, économie, stabilité politique, avancées médicales, catastrophes naturelles…). T'aurais une idée ? Bien sûr qu'il y aura toujours des gens qui naissent sans yeux. Il y a deux façons de leur apporter l'égalité : tout de suite, en crevant les yeux à tout le monde, ou bien à long terme, en développant des prothèses d'yeux. Et ça vient. Maintenant, à votre avis, on en serait où dans cette recherche si les chercheurs avaient dû travailler sans yeux ? Je pense que ça résume tout le fossé politique entre socialistes et libéraux.
Esperluette Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 Jabial, j'interroge des chiffres "naturels", pas une doctrine. En matière d'aveugles et malvoyants, j'en ai déjà une.
Invité jabial Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 Jabial, j'interroge des chiffres "naturels", pas une doctrine. En matière d'aveugles et malvoyants, j'en ai déjà une. J'ai bien compris, mais pour moi ce nombre n'est pas fondamentalement important. Nous sommes tous interdépendants de toute façon. Nous bénéficions tous d'énormes avancées faites par autrui. Nous prenons le métro mais si nous devions le réinventer de zéro avec aucun accès à la connaissance existante, la plupart d'entre nous en seraient incapables même avec un million d'esclaves pour construire le matériel proprement dit. La meilleure chance des malheureux c'est une économie qui tourne. Il existe des formes de misère qui ont disparu des pays développés parce que l'économie le permet. Non seulement les nouvelles formes de misère ne disparaîtront pas tant que l'économie ne pourra prendre son essor, mais encore les anciennes pourraient bien revenir en cas de décroissance importante. Les "humanistes" ne sont que des inconscients. Ils ne se rendent pas compte que ce n'est pas parce que la catastrophe tant de fois annoncée a tardé à venir qu'elle ne viendra pas.
neuneu2k Posté 9 décembre 2010 Signaler Posté 9 décembre 2010 Je me demande quand même s'il n'existe pas dans toute population une proportion naturellement incompressible de gens n'ayant aucun espoir d'améliorer leur condition par leurs propres moyens. Indépendamment du nombre, il n’est pas question que qui que ce soit s’en sorte par ‘ses propres moyens’, par ses propres moyens, l’homme deviens au mieux un fou, au pire il meurt de faim en quelques semaines. Il y a un nombre incompressible de gens qui ne peuvent pas survivre sans assistance, et il doit s’approcher des 100%.
Esperluette Posté 10 décembre 2010 Signaler Posté 10 décembre 2010 Je dois vraiment formuler ma question comme un manche. C'est gentil d'avoir répondu en tout cas.
Yul Posté 10 décembre 2010 Signaler Posté 10 décembre 2010 conversation entendue tout à l'heure dans une boutique, entre le vendeur et un jeune prof du secondaire, en résumé. Le prof: si on commence par regarder les fautes d'orthographe, on ne peut plus corriger une copie, on fait de l'orthographe et de la grammaire. Et les programmes sont ultra-allégés. Le vendeur: si encore les programmes étaient allégés mais on restait solide sur les fondamentaux, mais non, rien. D'année en année j'ai vu le niveau chuter. Le mieux que tu obtiendras des gosses aujourd'hui, c'est du sms. A cause de la méthode globale ils ne retiennent rien, ils sont incapables de calculer de tête, et ils ne comprennent pas les mots de plus de trois syllabes, ils croient que tu les insulte. vu ce que j'entends et je lis régulièrement, j'ai peur que le rapport ne soit en-dessous de la réalité. Luc Chatel peut raconter ce qu'il veut, ça commence à se voir et ça inquiète même des gens de gauche (malgré leur armure en téflon anti-réalité). Comme le dit Charles Gave, si le Sahara était confié aux socialistes, il ne tarderait pas à connaître une pénurie de sable…
Lancelot Posté 10 décembre 2010 Signaler Posté 10 décembre 2010 si on commence par regarder les fautes d'orthographe, on ne peut plus corriger une copie, on fait de l'orthographe et de la grammaire. Et "ça" remonte jusque dans le supérieur. Il y a des mémoires en l2 qui ont une vingtaine de fautes par page (je ne comprendrai jamais comment on peut rendre des trucs pareils sans avoir honte). Il y en aurait d'ailleurs beaucoup plus sans la politique du travail de groupe omniprésent qui limite les dégâts sur le papier (un étudiant sérieux suffit pour rendre la copie de tout son groupe potable).
Aurel Posté 10 décembre 2010 Signaler Posté 10 décembre 2010 Il y a un nombre incompressible de gens qui ne peuvent pas survivre sans assistance, et il doit s’approcher des 100%. Un peu facile. Lorsque tu es au contact de personnalités fragiles, tu ne peux nier ce besoin d'assistance. Schyzophrénie, état dépressif chronique, etc. La question est alors de savoir qui doit accompagner ces personnes dépendantes. L'Etat le fait mal, on peut surtout supposer que dans un cadre libre, des associations privées s'en chargeraient lorsque les familles ne prennent pas leurs responsabilités (cas fréquent dans un univers qui infantilise le citoyen en le déchargeant de ses devoirs, et privilégie le confort matériel)
Esperluette Posté 10 décembre 2010 Signaler Posté 10 décembre 2010 Un peu facile. Lorsque tu es au contact de personnalités fragiles, tu ne peux nier ce besoin d'assistance. Schyzophrénie, état dépressif chronique, etc. Je ne pensais pas spécialement aux problèmes psy / neuro. Il y a des degrés dans l'autonomie. Je pensais aux gens bloqués dans leurs besoins routiniers de base : respirer, s'alimenter, manipuler des objets, exprimer leurs besoins, interagir avec autrui, se déplacer un tantinet…
neuneu2k Posté 10 décembre 2010 Signaler Posté 10 décembre 2010 Un peu facile. Lorsque tu es au contact de personnalités fragiles, tu ne peux nier ce besoin d'assistance. Je n’étais pas ironique, personne n'est une ile, et c'est justement par l'observation des effets de la rupture du lien social et des solidarités naturelles qu'on se rends compte que si il y a des personnalités plus fragiles que d'autres, tout le monde a besoin d'aide. Et ce sont les mêmes mécanismes d’aide normale qui doivent être utilisés pour l’aide exceptionnelle, la fraction ‘irréductible’ n’a pas plus besoin d’assistance que les autres a un instant T, elle a juste besoin d’assistance a vie au lieu d’en avoir besoin dans les moments difficiles. La ou je veux en venir, c’est que le nombre de gens qui ont irréductiblement besoin d’assistance tout au long de leur vie n’est pas réellement un facteur intéressent a moins d’être dans une optique de traitement ‘industriel’ du problème, la famille qui doit s’occuper d’un handicapé majeur est exactement dans la même situation si il y a un handicapé majeur pour 10.000 personnes ou si il y a un handicapé majeur pour 1.000.000 personnes. Tl;Dr: le nombre d'incapables irréductible est très subjectif, et le fait que Jabial ai raison ou non sur le fait qu'ils réduisent ou non n'a que peu de rapport avec la façon de s'en occuper.
john_ross Posté 10 décembre 2010 Signaler Posté 10 décembre 2010 http://bastiat.net/fr/oeuvres/propriete_et_loi.html
Domi Posté 10 décembre 2010 Signaler Posté 10 décembre 2010 Tu confonds deux choses qui n'ont rien à voir : le court terme et le long terme.À long terme, bien sûr que le libéralisme supprime les inégalités liées aux rentes de situation, et surtout permet à chacun d'avoir une chance de s'en sortir ce qui ne supprime pas la pauvreté mais lui ôte son caractère inéluctable. À court terme par contre, un système qui impose plus va forcément réduire tout de suite les inégalités, en réduisant par le bas. Il en crée d'autres, certes, mais c'est ce qu'on ne voit pas. Et demain un autre politicien aura pris ma place alors jmef. Plutôt que court terme long terme, je dirai qu'une économie de marché correspond à un certain niveau d'inégalités (notamment de revenus. Plus remarquables car plus faciles à chiffrer) et qu'il existe des entraves étatiques permettant de les diminuer (social-démocratie moderne) ou de les augmenter (ancien régime, société esclavagiste, pays corrompus du tiers monde). Selon Jacques Marseille les inégalités de revenus étaient deux fois moins forte en 1900 par rapport à 1780. Les régimes socialistes marxistes avaient de faibles inégalités de revenus mais ouvraient la voie d'une domination totale des dirigeants sur la masse.
Bastiat Posté 27 décembre 2010 Signaler Posté 27 décembre 2010 J'ai trouvé un article de l'expension sur la suede scolaire (2008) assez complet. http://www.lexpansion.com/economie/en-sued…bou_152031.html Concurrence entre établissements publics et privés, pareillement gratuits, abrogation de la carte scolaire, liberté pédagogique : toute ressemblance avec la France a disparu. De prime abord, le lycée Viktor-Rydberg ressemble plutôt à une MJC. En franchissant la porte, on tombe sur une table de ping-pong et une grande cafétéria digne d'un catalogue de design scandinave avec ses longues tables en bois clair et sa baie vitrée baignée de soleil. En déambulant dans les étages, on aperçoit un groupe de rock en pleine répétition, un cours d'improvisation théâtrale ou des jeunes filles qui s'échauffent pour une séance de danse. Contrairement aux apparences, il ne s'agit pas d'un centre de loisirs. Tout cela fait bien partie du cursus de cet établissement de 420 élèves, l'un des plus prisés de Stockholm, situé dans l'élégant quartier de Jarlaplan. Le lycée Viktor-Rydberg est devenu le symbole d'une véritable révolution scolaire menée en Suède depuis une quinzaine d'années. Non en raison de ses méthodes d'enseignement, mais de son mode de financement : comme toutes les autres écoles privées conventionnées du royaume, ce lycée est entièrement… gratuit ! La Suède est en effet le seul pays européen à avoir expérimenté, au niveau national, le « chèque éducation », un dispositif avec lequel les pouvoirs publics s'engagent à financer la scolarité des enfants, qu'elle soit dispensée par un établissement public ou privé. Cette innovation a bouleversé tous les repères habituels en encourageant la concurrence entre les écoles. Les Suédois sont même allés plus loin. Pour que l'exercice de cette concurrence soit total, ils ont aussi aboli la carte scolaire. Changer d'école est très facile Du coup, ils disposent d'une palette à faire pâlir d'envie les familles françaises. Si les établissements publics du quartier ne répondent pas aux attentes des parents, ils peuvent opter pour une école privée, dite indépendante, car, selon le principe du chèque éducation, les frais de scolarité sont obligatoirement pris en charge par les communes, qui assurent depuis 1991 les compétences en matière d'enseignement. Il n'y a qu'une règle d'or : le choix de l'école appartient aux parents. Quant aux établissements publics, ils sont incités à s'adapter à cette concurrence, car ceux qui attirent le plus d'élèves reçoivent le plus de subventions, et celui qui perd un élève voit donc son budget réduit. Liz Ericson ne regrette pas un instant son choix. Cette esthéticienne de 48 ans, qui dirige un salon de beauté employant huit salariés, a retiré ses deux adolescents de leur école publique du sud de Stockholm pour les mettre au lycée Viktor- Rydberg, en centre-ville. Quitte à les faire voyager une heure et demie en bus tous les jours. « Changer d'école est très facile, dit-elle, il suffit d'en faire la demande et elle est acceptée, à condition qu'il y ait une place disponible dans la nouvelle. » Et si le lycée privé qu'elle a choisi n'avait pas été gratuit ? La réponse fuse, sans hésitation : « Nous n'aurions jamais pu y inscrire les enfants. » Même si la plupart de ces écoles indépendantes sont concentrées dans les grandes villes comme Stockholm, Göteborg ou Malmö, leur impact sur l'ensemble du système éducatif a été énorme. La Suède fourmille aujourd'hui d'établissements de tailles et de confessions différentes, offrant des programmes et des méthodes très variés. La gratuité a notamment contribué à l'essor, dans des quartiers défavorisés, d'écoles expérimentales, telles que Montessori et Steiner, jadis apanage des familles aisées. Le secteur public n'a pas non plus échappé à cette diversification. Pratiquement chaque école communale du pays a ouvert de nouvelles filières (informatique, langues, arts, etc.) pour renforcer son attractivité. En quinze ans, le paysage scolaire a été métamorphosé. Le pays compte désormais 994 écoles indépendantes, gérées par 550 opérateurs différents, qui vont de l'association de quartier au groupe coté en Bourse. Initialement réticente, la gauche a fini par se rallier à ce nouveau système. « Ce qui importe, ce n'est pas de savoir à qui appartient l'école, mais ce qui s'y passe », estime Ibrahim Baylan, ministre de l'Education (2004-2006) dans le dernier gouvernement social-démocrate. Les écoles indépendantes sont maintenant présentes dans les deux tiers des communes et fréquentées par 10 % des élèves du primaire et 17 % de ceux du secondaire. « Les parents ont beaucoup plus de choix qu'auparavant », insiste Carl-Gustaf Stawström, président de l'association des écoles indépendantes. Il n'en a pas toujours été ainsi. Le monopole de l'Etat ébranlé C'est le Groupe Pysslingen et ses consultants en management qui ont été les premiers à ébranler le monopole de l'Etat sur l'éducation, dans les années 80 : il a ouvert deux écoles maternelles, financées par des fonds publics, grâce à la complicité de deux conseils municipaux de Stockholm qui ont accepté de jouer les pionniers. « L'initiative a suscité un tollé dans le pays, raconte Monica Lundberg, une des dirigeantes actuelles de Pysslingen, qui gère un réseau d'une vingtaine d'écoles. On nous accusait de vouloir faire de l'argent sur le dos des enfants. » Le Parlement a même adopté, en 1985, la loi Pysslingen, interdisant le financement d'écoles privées par des fonds publics. Mais le débat a pris de l'ampleur au début des années 90. Le modèle social-démocrate suédois est alors sévèrement ébranlé par la crise financière sans précédent que traverse le pays. L'heure est aux remises en cause. L'omniprésence de l'Etat est désacralisée. L'impensable se produit même en 1992 : les sociaux-démocrates, au pouvoir depuis cinquante-trois ans, perdent les législatives. La nouvelle majorité de droite s'empresse de légaliser le chèque éducation. Les écoles indépendantes sont nées. Elles n'ont cessé de se développer. « Depuis une vingtaine d'années, souligne Monica Lundberg, c'est tout le service public qui a été réexaminé, pas seulement l'éducation, mais aussi la santé, les transports, etc. Si vous donnez aux gens la possibilité de choisir entre deux services, ils choisiront le meilleur. » Public ou privé, c'est la commune qui paie Comme les compétences pour l'éducation sont totalement décentralisées en Suède, ce sont les communes qui gèrent les établissements scolaires situés sur leur territoire, de la crèche au secondaire. L'Etat ne finance directement que certains types d'écoles spécialisées. Les communes suédoises décident chaque année du montant alloué à chaque élève. Mais les parents ne touchent pas directement cet argent, pour éviter qu'ils ne l'utilisent à d'autres fins. Ce montant est directement transféré par la commune à l'établissement, public ou privé conventionné, dans lequel les familles ont décidé de scolariser leur enfant. C'est ce qu'on appelle le « chèque éducation ». Son montant diffère d'une commune à l'autre. Au lycée Viktor-Rydberg, par exemple, qui accueille des élèves de différents quartiers de la capitale, en 2007, la valeur du chèque éducation perçu par l'école a varié de 54 000 à 77 000 couronnes (5 800 à 8 200 euros) par élève et par an. Pour bénéficier de ces fonds, les écoles indépendantes doivent recevoir l'agrément de l'Agence nationale d'éducation. En contrepartie de ce financement, elles s'engagent à respecter un cahier des charges. En revanche, les écoles privées non conventionnées, qui ne touchent aucune subvention des communes, sont libres de déterminer le montant des frais de scolarité payés par les parents. Ce choix est d'autant plus réel en Suède que les écoles se sont aussi vu accorder une très grande liberté de gestion. L'aménagement du programme scolaire varie considérablement d'un établissement à l'autre. Au lycée Viktor-Rydberg, par exemple, l'accent est mis sur l'apprentissage des langues. Près d'un tiers des cours se déroulent ainsi en anglais, qu'il s'agisse d'histoire ou de sciences. « Toutes les écoles ont l'obligation de fournir un nombre d'heures d'enseignement dans les matières de base, explique la directrice, Pernilla Hemmingson. Mais pour le reste, nous avons une grande latitude dans le choix des méthodes. » Elle a aussi, comme tous les autres chefs d'établissement, une liberté totale de recrutement. Et les enseignants sont payés au mérite. Au lycée Viktor-Rydberg, leurs salaires oscillent entre 23 000 et 30 000 couronnes (2 450 à 3 200 euros) par mois. L'ampleur de la liberté accordée aux écoles indépendantes a pourtant suscité, ces dernières années, une vive polémique. Elle s'est focalisée sur les établissements religieux (une soixantaine), qui bénéficient aussi du chèque éducation. A vrai dire, ce sont surtout certaines écoles musulmanes qui ont été vivement critiquées. Le collège al-Azhar, dans le nord de Stockholm, n'a pas échappé à cette contestation. Avec 470 élèves de 6 à 16 ans, essentiellement originaires de Somalie, c'est la plus grande école musulmane du pays. Toutes les filles y portent le foulard, elles sont séparées des garçons pour les activités sportives, et il y a une prière quotidienne. Le dernier gouvernement travailliste a même essayé d'interdire le financement public des écoles confessionnelles, et l'actuelle coalition de centre droit, au pouvoir depuis 2006, s'est engagée à revoir le système. Une quinzaine d'années après l'abolition de la carte scolaire et l'introduction du chèque éducation, la Suède se prépare à ouvrir un nouveau grand chantier de l'éducation. Il est piloté par Bertil Östberg, secrétaire d'Etat chargé de ce secteur. « Le débat sur le statut des écoles, publiques ou indépendantes, est maintenant dépassé. Ce qui compte, dit-il, c'est la qualité de l'enseignement. » Son constat est tranché : « La concurrence a parfois augmenté la performance des écoles, mais le niveau scolaire, dans son ensemble, a baissé ces dernières décennies. » La grande faiblesse du système suédois, selon lui, est la formation des enseignants. Son avis est loin de faire l'unanimité dans un pays où l'éducation est l'un des sujets les plus débattus et controversés. Son gouvernement mijote une vaste refonte des programmes et des contrôles scolaires. Une fois de plus, la Suède s'apprête à innover !
h16 Posté 18 janvier 2011 Auteur Signaler Posté 18 janvier 2011 PISA, pas la suite : l'évaluation des CM2 fait des vagues. C'est pas tip top étonnant : le bisounours n'aime pas l'évaluation. (badurl) http://www.wikio.fr/vote?url=http://h16free.com/2011/01/18/6537-le-bisounours-naime-vraiment-pas-les-notes (badurl) rt : http://twitter.com/#!/_h16/status/27299391765221376
Boz Posté 18 janvier 2011 Signaler Posté 18 janvier 2011 Quelqu'un aurait les chiffres des différents budgets éducation des différents pays de l'évaluation Pisa ? C'est beaucoup plus intéressant pour comparer le rapport qualité/prix…
tisserand Posté 18 janvier 2011 Signaler Posté 18 janvier 2011 Il ne faut pas exagérer l'importance du mode d'organisation dans la réussite scolaire d'un pays. La corrélation la plus forte n'est pas entre resultat et liberté/autonomie des établissements mais entre réussite scolaire et niveau de QI des populations. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/per.634/abstract http://www.sciencedirect.com/science?_ob=A…mp;searchtype=a Un système éducatif soviétoïde en corée produira toujours plus de physiciens qu'un système friedmanien et goulument financé au togo. ( c'était le petit clin d'oeil humaniste du jour)
Chitah Posté 18 janvier 2011 Signaler Posté 18 janvier 2011 PISA, pas la suite : l'évaluation des CM2 fait des vagues. C'est pas tip top étonnant : le bisounours n'aime pas l'évaluation.(badurl) http://www.wikio.fr/vote?url=http://h16free.com/2011/01/18/6537-le-bisounours-naime-vraiment-pas-les-notes (badurl) rt : http://twitter.com/#!/_h16/status/27299391765221376 Entendu sur BFM, les journalistes sont blasés et parlent de "dénonciation habituelle" de la part des syndicats.
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