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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

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Il nous le faut. C'est capital.

Gotcha.

 

Les préférences mondiales

Le plus gros site pornographique mondial, Pornhub, vient de publier son rapport annuel [http://www.pornhub.com/insights/pornhub-2015-year-in-review] sur les statistiques de consommation par pays. En termes de pourcentage du trafic, les États-Unis sont leur meilleur client en 2015 suivis par le Royaume-Uni, l’Inde, le Canada et l’Allemage. Le terme le plus recherché cette année était « lesbian », suivi par « teen », « step-mom », « cartoon » et « milf ».

 

Pornhub s’est aussi intéressé aux recherches qui ont le plus progressé depuis 2014. Voici certaines des moins explicites : « giantess » (+1.091%), « real public sex » (+583%), « romantic sex » (+267%) et « lesbian seduces straight » (+244%).

 

Aux États-Unis, la recherche ayant le plus progressé est « hardcore lesbian scissoring » (+918%) suivie par « celebrity sex tape » (+553%). Les suivants incluent « extreme gangbang » (+260%), « stem mom shower » (+213%) et « yoga » (+133%).

Le top 3 américain est : « Lesbian », « Ebony » et Big Dick ».

Le top 3 anglais est « Lesbian », « Teen » et « Mature », avec une première apparition de « british chav » parmi les termes les plus recherchés. Les britanniques sont aussi ceux qui apprécient le plus le terme « Indian ». Pendant ce temps, les indiens préfèrent « bhabis », « actresses », « wives », « college students », « aunties » et « teen », ainsi que les productions japonaises et indonésiennes.

Pornhub note que le Canada « est un des seuls pays dont la propre nationalité n’est pas un des termes les plus recherchés ».

Les italiens sont les seuls pour lesquels « footjob » et « feet » sont dans les meilleures recherches. Au Brésil, les meilleures progressions incluent « Pokemon » et « Scooby Doo ». En Russie, le septième terme le plus recherché est « my little pony ».

Au niveau mondial, les actrices les plus recherchées incluent Kim Kardashian, Mia Khalifa, Lisa Ann, Sunny Leone et Madison Ivy. Clara Morgane est très populaire en France tandis que les allemands adorent Lexy Roxx et Gina Lisa Lohfink. Les canadiens préfèrent Asa Akira.

Les femmes représentent environ un quart du trafic de Pornhub. Les pays ayant la plus grande proportion de consommateurs féminins incluent la Jamaique (44%), le Nicaragua (40%), Honduras et Ecuador (39%), les Bahamas (38%) et Panama (37%).

 

Les catégories avec proportionnellement le plus de vues féminines incluent « lesbian », « solo male », « hardcore », « rough sex », « gangbang », « bondage », « double penetration », « toys » et « gay (male) ». Les catégories les plus visitées au total par les clientes de Pornhub sont « Lesbian », « Gay (male) », « Big Dick », « Teen », « Threesome » et « Babysitter » tandis que l’équivalent pour les clients est « Teen », « Big Dick », « Ebony », « Milf », « Lesbian » et « Mature ».

Pornographie et agressivité

The Blaze [http://www.theblaze.com/stories/2016/01/11/the-shocking-findings-in-this-pornography-study-that-have-some-people-absolutely-convinced-that-smut-harms/] utilise cette étude pour nous prévenir des dangers de la pornographie (et, pour une raison quelconque, des jeux vidéo). Pourtant rien dans cette nouvelle méta-analyse [http://www.vocativ.com/news/266598/does-porn-make-you-more-aggressive/] des données sur la pornographie et l’agressivité n’implique que la pornographie entraîne des comportements violents. Ce qui est montré est un lien entre les plus gros consommateurs de pornographie et ceux qui présentent un « comportement sexuel agressif », catégorie incluant un peu de tout entre le harcèlement, les menaces et le viol. Cette corrélation est vraie pour les hommes et les femmes, adolescents et adultes, américains ou pas.

Cette analyse reprend 22 articles publiés entre 1994 et 2014, en majorité aux États-Unis. Dans tous les cas, les participants excluaient les délinquants sexuels connus. Quinze de ces études concernaient uniquement les hommes, cinq uniquement les adolescents, et la plupart ont recruté leurs participants sur les campus universitaires.

Les chercheurs concluent que « les individus qui consomment de la pornographie le plus fréquemment sont plus susceptibles d’adopter des attitudes pouvant conduire à l’agression sexuelle et de se livrer à des actes d’agression sexuelle que les individus ne consommant pas de pornographie ou en consommant moins souvent ».

Il est à noter que les chercheurs n’ont pas trouvé un niveau d’agressivité plus grand chez les consommateurs de pornographie qu’ils nomment « violente » par rapport aux autres.

Encore plus intéressant, « la consommation de pornographie est associée à l’agressivité sexuelle verbale et physique, mais cette association est significativement plus grande pour l’agressivité verbale » (c’est moi qui souligne).

L’agression sexuelle verbale est définie comme « les communications verbalement coercitives mais pas physiquement menaçantes en vue d’une relation sexuelle, et le harcèlement sexuel ». Les exemples fournis incluent « demander une relation sexuelle de manière répétée ou avoir l’air malheureux ; mentir ou faire des promesses qui s’avèrent fausses ; menacer de mettre fin à une relation ou de diffuser des rumeurs », et « créer un climat sexuel hostile en personne ou via l’usage de la technologie ».

En d’autres termes, la conclusion peut être reformulée comme suit : ceux qui consomment le plus de pornographie sont aussi les plus susceptibles d’être des crétins désagréablement persistants ou avec un rapport inapproprié au sexe. Je suppose que c’est le cas. Mais ce n’est tout de même pas franchement la même chose qu’une corrélation entre la pornographie et la violence physique ou sexuelle. Et on aura beau définir l’agressivité sexuelle aussi largement que possible, il n’y a toujours aucune preuve qu’elle soit augmentée par la pornographie. Peut-être que ça marche dans l’autre sens. Ou peut-être que l’agressivité sexuelle et une prédilection pour la pornographie sont toutes deux la conséquence d’un troisième facteur, comme par exemple une personnalité antisociale.

D’autres chercheurs, comme Chirs Ferguson – professeur de psychologie à Stetson University et auteur d’un papier [http://christopherjferguson.com/pornography.pdf] sur « l’influence de la pornographie sur les viols et agressions sexuelles » - ne trouvent pas cette nouvelle méta-analyse convaincante. Voici ce qu’il dit à Tracy Clark-Flory de Vocativ [http://www.vocativ.com/news/266598/does-porn-make-you-more-aggressive/] : « Je suis prêt à parier 20 dollars que je pourrais reprendre exactement les mêmes données que ces auteurs en contrôlant pour d’autres variables et ne trouver aucune corrélation. » Dans une analyse datant de 2009 reprenant des données de recherche et criminelles, il concluait : « les preuves d’une relation causale entre l’exposition à la pornographie et les agressions sexuelles sont minces et peuvent, dans certains cas, avoir été exagérées par des politiciens, des groupes de pressions ou des chercheurs » et « il est temps de rejeter l’hypothèse que la pornographie contribue à accroitre les agressions sexuelles. »

Les différents visages de la pornographie

Auteur pour Playboy, l’éducateur sexuel Justin Lehmiller [http://www.playboy.com/articles/porn-research?platform=hootsuite] remet en cause la recherche existante sur la pornographie. Les questionnaires sur la consommation et les effets ont souvent comme présupposé que tout le monde définit la pornographie de manière similaire. Pourtant, selon un papier [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26643148] publié dans le Journal of Sex Research, les gens en ont des interprétations très différentes.

Environ 2000 adultes recrutés en ligne et ayant en moyenne 31 ans ont participé à cette nouvelle étude. Un peu plus de la moitié sont américains, deux-tiers sont des hommes et presque tous (93%) ont suivi des études supérieures. Leur tâche était de noter une liste de 20 médias sexuels (du magazine de lingerie à « une vidéo montrant une femme ayant une relation sexuelle avec un animal ») de 0 (définitivement pas pornographique) à 10 (définitivement pornographique).

Les cinq items ayant obtenu la note la plus haute sont « une image d’un couple hétérosexuel montrant le pénis de l’homme pénétrant la femme », « une vidéo montrant une femme ayant une relation sexuelle avec un animal », « une vidéo montrant de manière graphique une relation sexuelle à trois », « une vidéo montrant deux femmes ou deux hommes nus se stimuler mutuellement sexuellement » et « une vidéo d’une femme ou d’un homme seul se masturbant ». D’après Lehmiller :

« Les cinq ont reçu une note moyenne d’environ 8, et on peut en conclure que la plupart des gens s’accordent à dire qu’il s’agit probablement de pornographie. Pourtant les femmes leur ont donné un score plus haut que les hommes.

En outre, les réponses présentent une variabilité surprenante. Spécifiquement, pour chacun de ces items, entre 13.3% et 18.5% des participants ont donné une note inférieure ou égale à 5 indiquant qu’ils n’étaient pas convaincus de leur nature pornographique. »

Les scores les plus bas ont été récoltés par une une émission télévisée ou un magasine montrant des modèles en maillot de bain sans exposition de poitrine ou d’organe génital ; des images d’une femme ou d’un homme posant seul en sous-vêtement et une émission télévisée sur le strip-tease contenant de la nudité censurée. Tous ces items ont un score moyen en dessous de 5, pourtant entre un tiers et la moitié des sujets leur ont donné une note de 6 ou plus : presque certainement pornographique.

De telles disparités peuvent être causées par la largeur de l’étude et les différences culturelles de part le monde. Reste que, comme l’écrit Lehmiller, « ces résultats suggèrent qu’une grande partie de la recherche scientifique existante sur la pornographie doit être prise avec du recul parce que ces études ne contrôlent pas ce qu’elles mesurent. Le fait qu’on interroge sur ‘la pornographie’ d’une manière aussi large est probablement une des raisons principales pour lesquelles des résultats aussi contradictoires ont émergé au fil des années, certains affirmant que la pornographie est bonne, d’autres qu’elle est mauvaise. »

 

Un peu brut de décoffrage, pardon aux familles tout ça. J'ai plus le temps pour ces histoires théoriquement.

J'ai laissé les termes de recherche de pornhub en anglais parce que c'est l'objet de leur étude donc ça n'aurait pas de sens de les traduire d'après moi. Puis si les lecteurs ne comprennent pas ils ont une manière ludique d'apprendre.

Les liens sont à attacher au mot qui vient juste avant.

  • Yea 1
Posté

Lancelot, tu es un type bien. Vraiment.

Oui, je confirme!

Merci @Lancelot!

  • 2 weeks later...
Posté

Très bon article sur les frères Coen en effet. Il y aussi plein de trucs intéressants en ce moment sur le site de la FEE. Par exemple un article de N Bouzou sur le terrorisme et son impact

 

http://fee.org/anythingpeaceful/terrorism-makes-headlines-but-the-world-is-safer-than-ever/

 

ou encore cette déclaration de J Cleese sur le politiquement correct

 

http://fee.org/anythingpeaceful/monty-pythons-john-cleese-on-offense-criticism-and-comedy/

Posté

Très bon article sur les frères Coen en effet. Il y aussi plein de trucs intéressants en ce moment sur le site de la FEE. Par exemple un article de N Bouzou sur le terrorisme et son impact

 

http://fee.org/anythingpeaceful/terrorism-makes-headlines-but-the-world-is-safer-than-ever/

 

 

 

Merci Nick, t'es le meilleur ! :)

 

Un geste pour cet article de Nicolas Bouzou (Nick Boozoo) ??

 

Posté

Merci Nick, t'es le meilleur ! :)

 

Un geste pour cet article de Nicolas Bouzou (Nick Boozoo) ??

 

 

Allez, je prends ;)

Posté

Je rappelle qu'il y a des récits polonais en attente de trad et de parution, qui deviennent urgent.

Posté

yes ! merci Eorl !

 

Source : http://fee.org/articles/terrorism-makes-headlines-but-the-world-is-safer-than-ever/

02/02/2016

 

Nicolas Bouzou

Nicolas bouzon est économiste. Il est le fondateur et le directeur de Asterès, une société de conseil basé à Paris.

 

Le terrorisme fait la une, mais nous sommes plus en sécurité que jamais.

Le monde d’aujourd’hui : Plus riche, plus sain, plus sûr.

 

L’atmosphère en France était déjà bien maussade avant les atrocités du 13 Novembre. Comment la qualifier après ? Un air familier résonne de plus en plus fort : le monde est horrible, la jeunesse se perd menacée par le chômage, les catastrophes climatiques et maintenant le terrorisme islamiste rajoutent une ombre sur ce cadre déjà sombre.

 

C’est dans ces moments-là que nous pouvons appeler l’histoire à l’aide. En effet, nous n’arrivons pas à percevoir une réalité que seules les données à long terme peuvent révéler : le monde n’a jamais été aussi accueillant qu’il ne l’est aujourd’hui. Et d’une certaine façon, c’est précisément le problème : la sécurité et le confort de la vie moderne nous ont rendus plus vulnérables, notamment face au risque terroriste.

 

Si vous n’êtes pas convaincus, jetez donc un œil au travail d’un économiste allemand vivant à Oxford, Max Roser. Ses fascinants travaux de recherches traitent de l’économie, la santé et la sécurité. Dans le domaine économique, Roser nous rappelle qu’au cours des vingt dernières années l’extrême pauvreté (définie comme la proportion de personnes vivant avec moins de 1,25$ par jour) a diminué de moitié (diminution de 30% à moins 15% de la population mondiale), tandis que 66% des américains sondés croient qu’il a doublé. Presque tous les pays pauvres sont engagés dans un processus de développement économique qui a une conséquence mécanique : à l’échelle mondiale, l’inégalité est à la baisse (cette tendance est particulièrement visible depuis 1998).

 

Comme l’économiste américain Jeffrey Sachs le remarque, pour la première fois dans l’histoire, nous avons la capacité de réduire l’extrême pauvreté. Les données sur la santé montrent une situation similaire : l’espérance de vie a explosé depuis 1875 où elle était comprise entre vingt et quarante ans. Le constat est similaire pour l’espérance de vie « en bonne santé ».

 

Compte tenu des circonstances actuelles, les données de sécurité sont les plus intéressantes à observer. Et ici aussi, les données de M. Roser sont sans équivoque. Le nombre de décès dus à la guerre diminue rapidement grâce à l’absence de conflits à grande échelles comme les guerres mondiales du XXème siècle, les guerres napoléoniennes, où celles liées à la révolution française.

 

Dans les sociétés préhistoriques, un homme sur 10 a été tué par un homme. On peut dire la même chose de la sécurité intérieure. En Europe, 5 personnes sur 100.000 sont victimes d’homicide soit un taux 10 fois inférieur à ce qu’il était pendant le Renaissance. Et, à moins que vous habitiez en Irak, les chances que vous mourriez du paludisme sont 60 fois plus faibles que par suicide, et 180 fois plus faibles que de diarrhée.

 

La vérité est donc que le monde n’a jamais été aussi sûr et –ce qui l’explique–  aussi instruit qu’aujourd’hui. Jamais auparavant nous n’avons été aussi civilisés. M. Roser montre que l’insécurité a diminué au fil du temps avec l’extension de la liberté. Depuis la chute du communisme, le nombre de démocraties a explosé. 40% de la population mondiale vit encore sous un régime autoritaire, principalement en Asie et Moyen-Orient, ce qui est beaucoup, mais ce pourcentage n’a jamais été aussi faible.

 

A travers ce prisme de données, considérer que le terrorisme est l’avatar d’un monde en décomposition est une grosse erreur d’analyse. L’état du monde est tout le contraire d’une décomposition. L’humanité a réussi à construire une planète qui, en dépit de tous ses problèmes, en particulier environnementaux, est plus accueillante que jamais. Le principal défi de la lutte anti-terroriste est de protéger ce trésor.

  • Yea 1
Posté

Court. Si par bonheur quelqu'un avait rapidement un petit peu de temps aujourd'hui.

 

Le prix des roses double pour la Saint Valentin.

 

https://mises.org/library/economics-rose-market

Un jour d'amour, de romance, et bien sûr, de mise sur le marché.

Aujourd'hui, les amoureux à travers les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la plupart de l'Europe ont acheté des roses pour leur bien-aimé. Les roses sont un cadeau magnifique. Et particulièrement coûteux, notamment à la St Valentin.

A l'échelle nationale, les prix des roses doublent le jour de la St Valentin par rapport à la plupart des autres jours de l'année.

Pourquoi les roses sont-elles aussi chères à la St Valentin ?

Demandez aux amoureux/consommateurs, et ils vous répondront que c'est à cause des fleuristes. Demandez aux fleuristes, et ils vous expliqueront que ce sont les grossistes. Demandez aux grossistes, et ils vous diront que ce sont les producteurs. Quant aux producteurs, ils vous diront que ce sont les coûts.

La vraie raison ? Ce sont les consommateurs.

Les producteurs expliquent leur cas de façon convaincante : ils indiqueront que les consommateurs ont des goûts exigeants en ce qui concerne les roses. Plus de 60% des roses que les Américains achètent pendant l'année le sont pendant trois jours : à la St Valentin, à la fête des mères et à Noël.

La St Valentin est le jour le plus populaire pour les roses. Il représente de 25 à 30% des ventes annuelles des producteurs.

Combien de roses sont achetées par les Américains à la St Valentin ? A la St Valentin 2002, ils en ont acheté 130 millions.

Placer 130 millions de roses sur le marché pour un jour n'est ni simple ni bon marché, expliquent les producteurs. Les roses ne peuvent pas être fournies comme des hamburgers ou de l'huile de vidange. Les roses réclament du temps, de l'attention, de la chaleur et du soleil.

La plupart des roses du marché poussent en serre. Selon Roses Incorporated, un groupe de producteurs de roses, les producteurs de roses américain gèrent presquent 365 hectares (900 acres) de serres correspondant à un investissement autour de deux millions et demi de dollars par hectare.

En été, une serre permet de cultiver une rose en 30 jours environ. Mais dans les mois froids et sombres de décembre, janvier ou février, il faut entre 50 et 70 jours pour faire pousser une rose.

Conserver une rose de St Valentin au chaud pendant qu'elle pousse nécessite pas mal de chaleur. A tel point que les factures de chauffage des grandes serres californiennes excèdent habituellement les 200.000 dollars par mois.

Et la logistique de production est impressionnante. Au moment même où les producteurs remplissent les demandes de la saison de Noël, ils doivent passer à la vitesse supérieure pour produire l'énorme récolte de St Valentin.

Quant à la logistique de distribution, elle n'est pas moins considérable. Le minutage doit être parfait. Les producteurs et les grossistes doivent distribuer cette récolte à 26.000 fleuristes et 23.000 supermarchés dans les 5 jours avant la St Valentin. Plus tôt, c'est trop tôt, les roses risquant de défraîchir. Plus tard, c'est trop tard : peu de gens achètent des roses le lendemain de la St Valentin.

Il n'y a pas à tortiller : les obstacles que les producteurs doivent surmonter pour amener plus de 100 millions de roses sur le marché pour une journée précise sont très substantiels.

Mais remettons cause et effet dans le bon ordre : à la St Valentin, le prix des roses est elevé non pas parce que les coûts de production sont élevés. En fait, les coûts de production sont élevés parce que les prix des roses sont élevés, et ces prix sont élevés parce que la demande des consommateurs amoureux est énorme pour des roses le jour de la St Valentin.

Cette demande gigantesque de roses crée une demande gigantesque en superficie, en travail et en capital utilisés exclusivement pour faire pousser des roses. Le prix des roses grimpe et le coût de les faire pousser le suit. Les producteurs ne peuvent payer ces coûts que tant que les consommateurs sont prêts à payer ce prix.

Le consommateur est roi à la St Valentin... Tous comme chacun des autres jours.

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