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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

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Salut.

 

Le crash de l’euro : un apport pour la stabilité financière.

Je ne peux commencer par prétendre que je saisis ce que les ‘collèges’ pensent être en train de faire, avec leur 10 milliards d’euro pour sauvegarder les banques chypriotes. Mais avec un prélèvement sur les dépôts fixé à 9,9% pour une épargne supérieure à 100.000€ et à 6,7% pour ceux dont les économies sont plus faibles, la manœuvre est décrite comme du ‘pure vol’.

 

La taxe est sensée rapporter environ 5,8 milliards d’euro et sera imposée Mardi après le jour férié du Lundi. Ceci explique les queues formées à la hâte devant les distributeurs de monnaie, puisque les gens cherchent à déplacer leurs réserves d’argent avant que l'imposition ne les touche.

 

Le gouvernement Chypriote, néanmoins, les a eus avant tout. Les clients des banques ont seulement la permission de percevoir le solde de leurs dépôts, moins le montant de la cotisation. Entre-temps, une barrière a été installée sur les transferts électroniques de fonds afin de stopper les virements vers l’étranger.

Quasiment la moitié des dépositaires, cependant, pourraient être des non-résidents russes, ce qui signifie que ces derniers, s’ils n’ont pas anticipé les événements récents, ont été pris dans la tourmente. Le ministre des finances chypriote Michael Sarris, qui a négocié ces mesures une 10ène d’heures la nuit dernière à Bruxelles, ne sera pas très populaire parmi ses investisseurs étrangers.

Toutefois, il est dit que, sans secours, l’île de Chypre serait certainement en défaut, menaçant l’eurozone d’une autre crise qu’il faudrait ajouter à celles qu’elle doit déjà gérer actuellement.

Ceci n’a pourtant pas apaisés les mécontents citoyens chypriotes. Dans la ville côtière de Larnaca, Andy Georgiou, 54 ans, témoigna au nom de tous sa ‘colère extrême’. ‘J’ai travaillé d’années en années pour rassembler cet argent et maintenant je risque d’en perdre à cause des desideratas de danois et d’allemands.’ C’est un anglo-chypriote qui est retourné sur l’île au milieu de l’année 2012 avec son capital.

Un retraité anonyme fut un peu plus direct. ‘Ils appelent la Sicile l’île de la mafia. Ici, on n’est pas en Sicile, mais à Chypre. C’est du vol, purement et simplement’ déclara t’il.

En ce sens vous aurez du mal à aimer le ministre des finances danois Jeroen Dijsselbloem, qui affirma que sans la taxe, il aurait été impossible de sauver le ‘secteur financier’ de Chypre ‘Nous ne voulons pas pénaliser Chypre..., nous agissons contre ses problèmes.’ prononça t’il.

Voler les économies de retraités est, apparemment, ‘une contribution pour la stabilité financière de Chypre.’ Vous savez bien, tout cela est logique – et ils font ça depuis des années.

Source : http://eureferendum.com/blogview.aspx?blogno=83717
 
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Jetez un coup d'oeil aux blogs et sites et trouvez des textes.

Dès que j'ai fini le chantier urgent en cours, je met plein d'articles de Reason à traduire.
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Bon courage.

Bon courage à toi, le texte n'est pas très compliqué, mais il est très long ! :)
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Pour l'instant, nous n'avons pas développé de partenariat (autorisation de reproduction/traduction) avec le Cobden center.

On peut demander au Cobden Centre.

Y a-t-il un partenariat depuis? Cela a l'air assez riche comme site.

Je suis tombé sur un court article de Steven Baker, cité élogieusement par Daniel Hannan (ici ou ), qui était pas mal.

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http://wattsupwiththat.com/2013/03/29/the-puzzle-why-have-rising-temperatures-been-on-a-twenty-year-hiatus/#more-83095

 

Le casse-tête : pourqui l’augmentation des températures est en pause depuis 20 ans ?

Posté le 29 mars 2013 par Anthony Watts

 

Une pause de 20 ans dans l’augmentation des températures rend les climatologues perplexes | The Australian

20year_australian.png

Le débat concernant la réalité et les implications d’un arrêt du réchauffement climatique depuis deux décennies a quitté la sphère des climato-sceptiques pour atteindre le grand public.

Cette semaine, dans un long article de The Economist, on pouvait lire que si les climatologues étaient des agences de notation, alors la note correspondant à la sensibilité du climat (le lien entre ses variations et celles du CO2) serait remise en cause, mais pas encore abaissée.

Un autre papier du climatologue influent James Hansen, dirigeant le Goddard Institute for Space Studies de la NASA, dit qu’une explication à ce réchauffement plus bas que prévu depuis 2000 pourrait être l’accroissement des émissions de charbon.

Pour Hansen la pause est indiscutable, mais on peut espérer qu’elle ne durera pas.

Le président de l’International Panel on Climate Change, Rajendra Pachauri, a récemment déclaré à The Weekend Australian que le hiatus devrait durer « au moins 30 à 40 ans » pour contrebalancer la tendance au réchauffement à long terme.

Quoi qu’il en soit, le fait que la température globale de surface n’a pas suivi le modèle prévu de réchauffement climatique est maintenant largement accepté.

Les recherches d’Ed Hawkins, de l’University of Reading, montrent que depuis 2005 les températures flirtent avec le bas des estimations établies par 20 modèles climatiques, et que si elles se maintiennent elles en sortiront totalement d’ici quelques années

« La stagnation de la température mondiale prouve que les modèles climatiques s’écartent des observations », affirme David Whitehouse de la Global Warming Policy Foundation. Il ajoute : «  si ce n’est pas déjà fait, les observations sont sur le point de devenir incompatibles avec la théorie dominante sur le changement climatique ».

D’après Whitehouse, le facteur qui a rendu la température constante doit absolument être expliqué car cette pause dans le réchauffement a lieu malgré une nette augmentation dans l’émission mondiale de carbone.

The Economist dit qu’à peu près 100 milliards de tonnes de carbone ont été rejetées dans l’atmosphère entre 2000 et 2010, soit un quart du total des émissions humaines de dioxyde de carbone depuis 1750. Cette absence de correspondance entre l’augmentation des gaz à effet de serre et la stagnation des températures serait actuellement le plus grand casse-tête de la science climatique.

« Mais cela ne signifie pas que le réchauffement climatique n’existe pas. » Le fait est que les températures entre 2000 et 2010 sont encore presque 1°C au dessus de leur niveau durant la première décennie du vingtième siècle. « Le décalage pourrait être dû à un retard, pour une raison inconnue, de l’effet du dioxyde de carbone sur la température durant les années 2000. »

« Il pourrait aussi signifier que les années 1990 et leur augmentation rapide des températures étaient la période anormale ».

Le magazine examine certaines explications potentielles comme l’accroissement du dioxyde de sulfure, le rôle méconnu des nuages et la circulation de la chaleur au fond de l’océan.

Vous trouverez l'article ici : http://m.theaustralian.com.au/news/features/twenty-year-hiatus-in-rising-temperatures-has-climate-scientists-puzzled/story-e6frg6z6-1226609140980

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« Le fait est que les températures entre 2000 et 2010 sont encore presque 1°C au dessus de leur niveau durant la première décennie du vingtième siècle. »

Je pense que /// siting and adjustments ///, ainsi que la variation naturelle, l’expliquent en grande partie, comme je l’ai démontré ici : http://wattsupwiththat.com/2012/07/29/press-release-2/

watts_et_al_2012-figure20-conus-complian

Bien que l’effet ne soit actuellement quantifié que pour les Etats-Unis, certains témoignages indiquent qu’il pourrait s’agir d’un problème à l’échelle mondiale.

 

Petit problème pour "siting and adjustments" dans la phrase "I think siting and adjustments, along with natural variation, account for a good part of that".

 

 

Bon, sinon avant de me lancer là dedans je venais pour dire qu'en ce moment je n'ai vraiment pas beaucoup de temps à consacrer aux traductions et que ça durera certainement quelques semaines encore. Désolé.

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Si jamais vous avez besoin d'un coup de main, je suis aussi preneur.

J'ai passé une bonne partie de l'été 2012 à faire des traductions pour la boite qui me prenait en stage.

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Si certains ont un peu de temps ce soir : deux articles assez courts à l'occasion du décès de Thatcher.

http://www.cato.org/blog/thatcher-anecdotes-biographer

http://www.cato.org/blog/margaret-thatcher-brief-personal-recollection

 

Si possible ce soir pour publication demain matin.

 

 

http://www.cato.org/blog/thatcher-anecdotes-biographer

 

Thatcher : des anecdotes de son biographe.

Par Walter Olson

 

Son talent de leader politique mis à part, ainsi que ses critiques percutantes de la morale du socialisme et du communisme (qui vont clairement de pair avec le premier point), Margaret Thatcher était aussi une mine de citations. Sur la stupidité économique qu’elle combattait sans relâche : « le problème avec le socialisme est qu’on finit toujours par tomber à court de l’argent des autres ». Sur la popularité : « si votre seul objectif est d’être aimé, vous serez prêt à tous les compromis à chaque instant et vous n’arriverez à rien ». Sur la productivité et la charité : « personne ne se souviendrait du Bon Samaritain s’il n’avait eu que de bonnes intentions ; il avait aussi de l’argent ». Sur l’hostilité de la presse : « si mes critiques me voyaient marcher sur la Tamise, ils diraient que je suis incapable de nager ». Et tant d’autres, dont certaines des meilleures ont été recueillies par le U.K. Spectator.

Si vous avez le temps de lire un article de plus sur Thatcher aujourd’hui, je vous conseille le texte excellent et plein d’anecdotes écrit en 2011 pour Vanity Fair par son biographe Charles Moore. Comme bien d’autres, Moore est fasciné par la force de personnalité de Thatcher qui lui a souvent valu des qualificatifs tels que « dure comme l’acier » et « indomptable ». Thatcher, comme Ronald Reagan, a été capable de se réinventer plus d’une fois, telle la figure du « self made man » qu’on associe surtout à l’Amérique. Ainsi, lorsqu’elle s’est attaquée à la scène mondiale, elle a pris des cours (suivant les conseils de Sir Laurence Olivier) sur la bonne manière de s’habiller et de parler auprès du professeur de diction du National Theater.

Thatcher défendait aussi les intellectuels et fut l’une des premières à voir le potentiel des think tanks :

"Son plus grand mentor politique, Sir Keith Joseph, était presque parfait à ses yeux : intellectuel, beau, juif et aristocrate [quatre catégorie chères à son coeur]. Il a diagnostiqué après la guerre (et s’en rendait responsable) une crise de socialisme en Grande Bretagne se manifestant par de l’interventionnisme, une mauvaise politique monétaire et sociale et des syndicats trop puissants. Il accusait les Tories d’avoir été complices de tout cela. Selon lui, il était temps de mettre au point une nouvelle stratégie, et il créa un think tank nommé le Center for Policy Studies pour ce faire. Margareth Thatcher en devint vice-présidente et son disciple."

Thatcher a fait beaucoup d’erreurs, mais avait le mérite d’en tirer des leçons et de réviser ses jugements, comme lorsqu’elle pensa avoir été trop enthousiaste pour le projet d’intégration européenne : « Nous n’avons pas aboli les frontières au sein de la Grande Bretagne pour les voir ré-établies à un niveau européen, par un super-état européen exerçant sa nouvelle domination depuis Bruxelles. »

« Je sais être extrêmement patiente à condition que les choses finissent par aller dans mon sens » est une autre remarque mémorable de Thatcher. Elle s’y est tenue la plupart du temps, au bénéfice du Royaume-Uni et du monde.

 

Quelque chose comme ça... C'est bien parce que c'est une occasion spéciale.

Posté

Si certains ont un peu de temps ce soir : deux articles assez courts à l'occasion du décès de Thatcher.

http://www.cato.org/blog/thatcher-anecdotes-biographer

http://www.cato.org/blog/margaret-thatcher-brief-personal-recollection

 

Si possible ce soir pour publication demain matin.

 

Le deuxième :

 

 

Pour beaucoup de gens, la démission de Margaret Thatcher (et maintenant sa mort) sera l'un de ces moments qu'ils n'oublieront jamais. Comme l'assassinat de Kennedy pour la génération précédente, beaucoup de souviendront toujours de ce qu'ils faisaient quand ils ont entendu la triste nouvelle.

 

C'était le 22 novembre 1990 et j'étais sur le point de quitter l'appartement de mes parents à Zilina, en Tchécoslovaquie, pour rencontrer un ami. En sortant, j'ai entendu la radio annoncer la brutale nouvelle - Margaret Thatcher avait démissionné. Comment cela se pouvait-il ? N'était-elle pas très populaire chez elle et un titan sur la scène mondiale ? Pour nous (les peuples d'Europe de l'Est qui profitaient de leur première année de liberté ), elle était beaucoup que la première Première ministre féminine britannique.

 

Elle était la voix spontanée contre l'oppression communiste et une promotrice courageuse du marché libre. Les médias communistes d'Europe de l'Est (et les médias socialistes d'Angleterre pourrait-on ajouter) vomissaient leur poison contre elle de façon régulière. Pour nous, cela était rassurant : s'ils la détestaient, elle devait être bien.

 

Ayant grandi derrière le rideau de fer, je n'aurais jamais pensé quitter ma ville natale, encore moins voyager à l'étranger et la rencontrer. Mais ce fut le cas. C'était le 5 octobre 2002 et j'étais sur une escale à Londres. Le lendemain, je prenais l'avion pour Washington et commencer mon travail au Cato Institute.

 

Mes amis (Roger Bate, maintenant à l'AEI et Richard Tren, maintenant à la Fondation Searle) m'avait invité à un diner célébrant le lancement le lancement du prix Frédéric Bastiat pour le journalisme défendant le marché libre. L'un des gagnants était Amity Shlaes que j'aurais le plaisir de vous présenter à un évenement du Cato Institute ce jeudi. Lorsque Margaret Thatcher arriva, descendant les escaliers avec Denis (NdT: son mari), il y eu un soudain silence suivant d'applaudissements. A ce moment, elle ne faisait plus de discours et ses apparitions publiques se faisaient de plus en plus rares. Pourtant, sa présence ajoutait de la gravité au lancement de ce grand prix qui existe encore aujourd'hui.

 

Mon ami Véronique de Rugy était assise à côté de Mme Thatcher lors du dîner et ainsi, je suis allé la saluer à un moment. Thatcher m'a serré la main et m'a demandé d'où je venais. Lorsque je lui dis que je venais de Tchécoslovaquie, elle fût ravie. Je lui rappelais que les personnes d'Europe de l'Est avait une véritable affection pour elle et lui étaient reconnaissants de ce qu'elle avait fait pour provoquer la chute du communisme. "Vous savez" lui dis-je "les communistes vous ont vraiment détesté". "Bien, bien" rit-elle "J'en suis heureuse". Puis elle m'a donné un de ses regards perçants et m'a dit "Nous avons gagné à la fin".

 

Oui, vous avez gagné Margaret.

 

J'ai traduit " if they hated her, she must have been good. " par "elle devait être bien", ce qui ne sonne pas terrible, mais je suis à court d'idées.

 

Vous pouvez peut-être aussi couper le passage sur Amity Shlaes, ce n'est pas forcément très intéressant pour les lecteurs français.

 

EDIT : le Hannan sur Thatcher est pas mal aussi, je peux probablement le faire demain.

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...

EDIT : le Hannan sur Thatcher est pas mal aussi, je peux probablement le faire demain.

 

Go go go :)

 

Pour après la vague Thatcher, pas très long et specifiquement d'actualité : "L'Etat providence est le produit du rationnement de guerre".

 

http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100210883/the-welfare-state-was-a-product-of-wartime-rationing/

Posté

Go go go :)

 

Voici :

 

 

Margaret Thatcher a pris en main une Grande-Bretagne ruinée et déshonorée et l'a laissée prospère, assurée et libre.

 

Je ne suis pas sûr qu'on puisse apprécier l'ampleur de l'exploit de Margaret Thatcher sans une certaine connaissance de la calamité qui l'a précédée. La plupart des Britanniques ne se rappellent plus des années 70. Je suis juste légèrement au dessus l'âge national médian, étant né en septembre 1971, et mes souvenirs sont flous. Je me rappelle cependant du sentiment de désespoir. Encore et encore, j'entendais des adultes dire avec désinvolture "La Grande-Bretagne est finie". Ayant passé ma jeunesse au Pérou, où la Grande-Bretagne était encore considérée comme un grand pays, j'étais choqué.

 

En fait, ces sentiments étaient compréhensibles. C'était les années de la semaine de trois jours, du contrôle des prix et salaires, de l'inflation à deux chiffres, de grèves constantes, de coupures d'électricité. Tout au long des années 1960 et 1970, le Royaume-Uni avait été surclassée par toutes les économies européennes. "La Grande-Bretagne est une tragédie, elle a coulée dans l'emprunt, la mendicité, le vol jusqu'à ce que le pétrole de la mer du Nord rentre en jeu" disait Henry Kissinger. Le Wall Street Journal était plus brutal : "Au revoir, la Grande-Bretagne; c'était bien de vous connaître".

 

Margaret Thatcher, presque seule, a refusé d'accepter la fatalité du déclin. Elle était déterminée à retourner la situation, et elle réussit. L'inflation chuta, les grèves stoppèrent, l'esprit d'entreprise latent des gens libres fût réveillé. Ayant pris du retard depuis une génération, nous avons dépassé tous les pays européens au cours des années 1980, à l'exception de l'Espagne (qui rebondissait d'encore plus bas). Alors que les revenus affluaient, les impôts furent réduits et la dette remboursée, alors que les dépenses publiques (contrairement à la croyance quasi universelle) augmentaient.

 

Aux Malouines, Margaret Thatcher montra au monde qu'un grand pays ne recule jamais. Et en mettant fin à la misérable politique de détente unilatérale qui avait permis aux Soviétiques d'avancer en Europe, en Corée et en Afghanistan, elle a mis en route les évènements qui allaient libérer des centaines de millions de personnes de, ce qui d'un point de vue mathématique brut, constitue l'idéologie la plus meurtrière que l'humanité aie connu.

 

Comme tout le monde, je me rappelle où j'étais quand elle a démissionné. C'était l'équivalent pour ma génération de l'assassinat de John F. Kennedy, un événement qui a curieusement aussi eu lieu un 22 novembre. Après trois élections victorieuses, la Dame de Fer fût destituée par un ensemble de députés euro-fanatiques - les "criminels de novembre" - comme un des président locaux du parti [Ndt: le Conservative Party auquel appartient Daniel Hannan] les appelle sombrement. Il est vrai qu'il y avait plusieurs facteurs d'impopularité, à commencer par l'impôt par tête. Pourtant, on ne pourra jamais assez le répéter : la cause immédiate du renversement de Margaret Thatcher est son opposition à l'adhésion de la Grande-Bretagne à l'euro. Qui avait raison ?

 

Selon toute mesure normale, elle était une politicienne couronnée de succès. J'irais plus loin en la qualifiant de plus grande première ministre que nous ayons jamais connu. Pourtant, elle a conduit beaucoup à une haine si intense que même le jour de sa mort, une grand-mère fragile, l'Internet a été remplie d'une joie venimeuse (si vous avez l'estomac solide, jetez un œil à mes réponses sur Twitter ou au hashtag #dingdongthewickedwitchisdead).

 

D'où vient cette haine rudimentaire ? Les anti-thatchériens vous diront que c'est parce qu'elle a fermé les vieilles industries. (Elle ne l'a pas fait bien sûr, elle a juste arrêté d'obliger tout le monde de les soutenir). Pourtant, il devrait désormais être évident que rien n'aurait pu sauver les chantiers navals, les mines de charbon et les aciéries. Un processus similaire de désindustrialisation s'est déroulé dans les autres pays d'Europe occidentale et les seuls partis qui parlent toujours de "faire revivre notre industrie" sont Respect [Ndt: parti socialiste anglais], les socialistes écossais et le BNP [Ndt: British National Party, parti nationaliste anglais].

 

Non, ce que les gauchistes (avec des exceptions honorables) trouvent si difficile de pardonner, c'est le succès même de cette femme : le fait qu'elle ait secouru un pays qu'ils avaient déshonoré et appauvri.  Elle a hérité d'une Grande-Bretagne sclérosée, endettée et en déclin, et elle l'a laissé fière, riche et libre. Enfin, elle n'a jamais perdu une élection contre eux. Leur rage, en vérité, ne peut être apaisée car c'est la rage de Caliban.

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