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Libéraux classiques vs Libéraux Conservateurs


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J'ai trouvé cet article de contrepoints un brin caricatural faisant passer le mouvement "libéral -conservateur" pour une mouvance d'extrême droite . Que des citoyens se disant attachés à des valeurs traditionnelles se revendiquent également du libéralisme , c'est à dire avant tout, de la défense des droits individuels ne me choque pas. Il s'agit ici simplement d'une nuance sur un positionnement politique, pas d'une opposition frontale entre deux idéologies.

http://www.contrepoints.org/2011/06/06/28639-l%e2%80%99assaut-de-l%e2%80%99extreme-droite-sur-le-liberalisme

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J'ai aussi été interloqué par cet article. Il me semble pondu par un universitaire progressiste, le flou qui règne dans ce texte est une bonne marque de fabrique.

C'est une vaine charge contre le conservatisme sous couvert de liberalhallalisme (:mrgreen:) avec point Godwin. Le seul truc serieux, c'est sa photo de futur gros bébé à l'Assemblée.

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J'ai aussi été interloqué par cet article. Il me semble pondu par un universitaire progressiste, le flou qui règne dans ce texte est une bonne marque de fabrique.

C'est une vaine charge contre le conservatisme sous couvert de liberalhallalisme (:mrgreen:) avec point Godwin. Le seul truc serieux, c'est sa photo de futur gros bébé à l'Assemblée.

Le point Godwin c'est de traiter l'autre de nazi sans argumenter. Il est où le point Godwin là?

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J'ai trouvé cet article de contrepoints un brin caricatural faisant passer le mouvement "libéral -conservateur" pour une mouvance d'extrême droite . Que des citoyens se disant attachés à des valeurs traditionnelles se revendiquent également du libéralisme , c'est à dire avant tout, de la défense des droits individuels ne me choque pas. Il s'agit ici simplement d'une nuance sur un positionnement politique, pas d'une opposition frontale entre deux idéologies.

Si vous utilisez une autre définition que l'auteur c'est sur que ça ne marche plus…

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Si vous utilisez une autre définition que l'auteur c'est sur que ça ne marche plus…

Vous voyez c'est bien ce que je dis l'auteur n'a rien compris au libéraux- conservateurs. :mrgreen:

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Vous voyez c'est bien ce que je dis l'auteur n'a rien compris au libéraux- conservateurs. :mrgreen:

Oui mais malgré cela son analyse reste correcte: il y a de plus en plus de conservateurs incohérents qui se prétendent libéraux. Ce sont des gens qui prétendent avoir des droits sur vous et votre propriété en n'arrivant pas à intégrer la notion de propriété privée individuelle. Pour eux, seule la collectivité, présentée comme une co-propriété, compte. Dés lors, il convient d'en accepter les règles. Et hop, ils ont recréé l'Etat, ni vu ni connu j't'embrouille.

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Oui mais malgré cela son analyse reste correcte: il y a de plus en plus de conservateurs incohérents qui se prétendent libéraux. Ce sont des gens qui prétendent avoir des droits sur vous et votre propriété en n'arrivant pas à intégrer la notion de propriété privée individuelle. Pour eux, seule la collectivité, présentée comme une co-propriété, compte. Dés lors, il convient d'en accepter les règles. Et hop, ils ont recréé l'Etat, ni vu ni connu j't'embrouille.

Tout à fait, il y a des libéraux-conservateurs tout à fait sincères, avec certaines positions sur lesquelles je me retrouve d'autres moins, et il y a les conservateurs tout court.

Les libcons sont d'abord fondamentalement opposés à l'Etat et à toute idéologie collectiviste, pour le liberalisme économique, des libertés individuelles bien comprises, une société sans morale d'Etat mais pas dénuée de morale. D'autre part, ils sont contre l'avortement, le mariage homosexuel ou autres pour des raisons compréhensibles que je ne partage pas mais basées sur une autre interprétation du droit naturel. Ils sont pour les communautés naturelles comme communauté de résistance a l'Etat (famille, religion, entreprises nation etc…) et la subsidiarité par le bas, ouverts sur les questions d'immigration ou d'identité nationale même si réalistes et peu enclins à se fondre dans le compromis ambiant, radicalement opposés aux oligarques, lobbys et big business qui mangent dans la main de l'Etat, plus souvent adeptes de l'isolationnisme en terme de politique étrangère.

Les conservateurs tout court ont tendance à avoir recours à l'Etat quand ça les arrange et pour réaliser leurs objectifs, notamment pour subventionner les big bunisess, ériger des barrières impossibles face à l'immigration de masse (toujours de masse), subventionner la culture nationale et limiter au maximum la décentralisation au nom de la préservation de la nation, aider les familles nombreuses et préserver une certaine cohésion sociale (aides ciblées notamment aux vieilles personnes), gouverner au nom de principes religieux parfois et adopter une politique étrangère dynamique et interventionniste (peut-être est-ce davantage une vision néo-cons que cons d'ailleurs). Ils rejoignent les libcons sur l'essentiel en revanche ils utiliseront l'Etat et ses mécanismes comme moyen.

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Tout à fait, il y a des libéraux-conservateurs tout à fait sincères, avec certaines positions sur lesquelles je me retrouve d'autres moins, et il y a les conservateurs tout court.

Les libcons sont d'abord fondamentalement opposés à l'Etat et à toute idéologie collectiviste, pour le liberalisme économique, des libertés individuelles bien comprises, une société sans morale d'Etat mais pas dénuée de morale. D'autre part, ils sont contre l'avortement, le mariage homosexuel ou autres pour des raisons compréhensibles que je ne partage pas mais basées sur une autre interprétation du droit naturel. Ils sont pour les communautés naturelles comme communauté de résistance a l'Etat (famille, religion, entreprises nation etc…) et la subsidiarité par le bas, ouverts sur les questions d'immigration ou d'identité nationale même si réalistes et peu enclins à se fondre dans le compromis ambiant, radicalement opposés aux oligarques, lobbys et big business qui mangent dans la main de l'Etat, plus souvent adeptes de l'isolationnisme en terme de politique étrangère.

Les conservateurs tout court ont tendance à avoir recours à l'Etat quand ça les arrange et pour réaliser leurs objectifs, notamment pour subventionner les big bunisess, ériger des barrières impossibles face à l'immigration de masse (toujours de masse), subventionner la culture nationale et limiter au maximum la décentralisation au nom de la préservation de la nation, aider les familles nombreuses et préserver une certaine cohésion sociale (aides ciblées notamment aux vieilles personnes), gouverner au nom de principes religieux parfois et adopter une politique étrangère dynamique et interventionniste (peut-être est-ce davantage une vision néo-cons que cons d'ailleurs). Ils rejoignent les libcons sur l'essentiel en revanche ils utiliseront l'Etat et ses mécanismes comme moyen.

d"accord avec ça, mais sont-ils obligatoirement tous cathos ?

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La reconnaissance de l'existence naturelle de communautés avec des règles internes plus contraignantes que le minimum universel est en effet commun chez les liberaux conservateurs, mais il ne faut pas confondre l'idée selon laquelle certaines organisation sociales sont objectivement plus conformes a la nature humaine et le fait de chercher a imposer celles-ci par la force.

C'est d'ailleurs la seule vision qui soit egalement compatible avec des organisations 'progressistes' a condition que celles-ci respectent egalement la paix et ne tentent pas d'imposer leurs vision a portée universalistes par la force.

Si on veut faire du libéralisme comparatif, exercice dangereux même avec la meilleure volonté du monde, quel meta-système respecte le plus la diversité des volontés, ceux qui souhaitent l'existence de communitees diverses ou celui qui impose la societe ouverte, tolérante et emancipatrice, aussi moralement supérieure puisse elle être

mais au prix de l'oppression de ceux qui n'en veulent pas ?

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La reconnaissance de l'existence naturelle de communautés avec des règles internes plus contraignantes que le minimum universel est en effet commun chez les liberaux conservateurs, mais il ne faut pas confondre l'idée selon laquelle certaines organisation sociales sont objectivement plus conformes a la nature humaine et le fait de chercher a imposer celles-ci par la force.

C'est d'ailleurs la seule vision qui soit egalement compatible avec des organisations 'progressistes' a condition que celles-ci respectent egalement la paix et ne tentent pas d'imposer leurs vision a portée universalistes par la force.

Si on veut faire du libéralisme comparatif, exercice dangereux même avec la meilleure volonté du monde, quel meta-système respecte le plus la diversité des volontés, ceux qui souhaitent l'existence de communitees diverses ou celui qui impose la societe ouverte, tolérante et emancipatrice, aussi moralement supérieure puisse elle être

mais au prix de l'oppression de ceux qui n'en veulent pas ?

J'aurais pas dis mieux . De plus , les libéraux conservateurs sont divers. Je n'aime pas qu'on enferme les gens dans des grilles de lectures subjectives. C'est pourquoi j'ai trouvé l'article particulièrement généralisant et peu soucieux des nuances.

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Oui mais malgré cela son analyse reste correcte: il y a de plus en plus de conservateurs incohérents qui se prétendent libéraux.

Tout comme il y a de plus en plus de libertaires incohérents qui se prétendent libéraux. C'est quelque chose de plutôt encourageant, dans l'absolu, parce que ça veut dire qu'il y a de plus en plus de gens d'horizons divers qui se réclament du libéralisme, et qu'on peut donc théoriquement faire pencher du bon côté.

La vraie question c'est : comment faire dans ces conditions pour que la définition du libéralisme ne se retrouve pas galvaudée ?

La solution retenue par l'article en question est une sorte de fermeture des frontières : tant que ça n'est pas "purement" libéral, ça ne rentre pas, et on se concentre sur le "conservateur" dans "libéral-conservateur" quitte au passage à nier l'existence de vrais libéraux-conservateurs cohérents.

Sur le forum, nous avons plutôt tendance à juger sur pièce : tout le monde peut se revendiquer du courant qu'il souhaite, mais les nouveaux doivent faire leurs preuves et les non libéraux se font virer.

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La solution retenue par l'article en question est une sorte de fermeture des frontières : tant que ça n'est pas "purement" libéral, ça ne rentre pas, et on se concentre sur le "conservateur" dans "libéral-conservateur" quitte au passage à nier l'existence de vrais libéraux-conservateurs cohérents.

Et ce d’autant plus que le libéral ‘pur’, ‘value free’ n’existe pas, tout le monde a des préférences, tout le monde a des valeurs et celles-ci influent nécessairement sur l’idéologie, prétendre que certains sont objectifs alors que d’autres sont guidés par leurs valeurs est un mensonge éhonté.

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Le problème avec cet article, c'est que je soupçonne un gigantesque strawman. Je ne vois pas de qui il parle exactement dans ce pays. Sauf sur ce forum et dans la bouche de quelques geeks exaltés, personne dans ce pays ne se dit "libéral conservateur", ce qui me semble logique, puisqu'il n'existe pas de tradition intellectuelle et politique "conservatrice" dans ce pays (ou alors assimilée à la contre-révolution, comme le fait Philippe Bénéton dans le "que sais-je ?" sur la question), et que les deux termes ont une connotation tellement péjorative qu'aucun politicien n'oserait endosser l'étiquette sans tiquer (hihi).

Si l'auteur à en tête les nationaux-libéraux du genre du club de l'horloge, je ne vois pas bien ce qui lui fait dire que ce courant gagne en popularité. Il est moribond depuis des années et ne survit que grâce aux efforts du très chevalin Henri de Lesquen. De son côté, le Front National a largué les amarres avec le libéralisme depuis les années 80 et surfe maintenant sur le populisme socialiste.

Maintenant c'est mon avis perso à moi, et cet article trouve tout à fait sa place sur Contrepoints.

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Et ce d’autant plus que le libéral ‘pur’, ‘value free’ n’existe pas, tout le monde a des préférences, tout le monde a des valeurs et celles-ci influent nécessairement sur l’idéologie, prétendre que certains sont objectifs alors que d’autres sont guidés par leurs valeurs est un mensonge éhonté.

Non non, personne n'a jamais prétendu cela. En revanche, moi, ce que je prétends, c'est que je sais que j'ai des préférences personelles, et qu'elles influent forcément sur mes choix idéologiques, et que je suis capable de le reconnaître. Et ça, pour le coup, c'est rare.

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Et ce d’autant plus que le libéral ‘pur’, ‘value free’ n’existe pas, tout le monde a des préférences, tout le monde a des valeurs et celles-ci influent nécessairement sur l’idéologie, prétendre que certains sont objectifs alors que d’autres sont guidés par leurs valeurs est un mensonge éhonté.

Il est impossible d'être purement et exclusivement libéral pour la bonne raison que le libéralisme au sens strict est (volontairement, à mon sens) muet sur pas mal de points cruciaux. Après, tout dépend de la manière dont on comble ces vides d'une part, et dont ces choix se répercutent en retour sur les convictions libérales, ou les font apparaître, d'autre part.

Je parle de libéralisme "au sens strict" parce que je crois qu'il existe malgré tout, sous la forme d'un noyau restant relativement stable quand il est complété par des ensembles de valeurs différents.

Il n'est pas question d'être objectif ou pas, mais de se concentrer soit sur le noyau, soit sur les interactions. Il y a des tas de raisons valables de favoriser l'une ou l'autre approche.

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Il est impossible d'être purement et exclusivement libéral pour la bonne raison que le libéralisme au sens strict est (volontairement, à mon sens) muet sur pas mal de points cruciaux. Après, tout dépend de la manière dont on comble ces vides d'une part, et dont ces choix se répercutent en retour sur les convictions libérales, ou les font apparaître, d'autre part.

Je parle de libéralisme "au sens strict" parce que je crois qu'il existe malgré tout, sous la forme d'un noyau restant relativement stable quand il est complété par des ensembles de valeurs différents.

Il n'est pas question d'être objectif ou pas, mais de se concentrer soit sur le noyau, soit sur les interactions. Il y a des tas de raisons valables de favoriser l'une ou l'autre approche.

Personnellement j'ai toujours trouvé paradoxal qu'on puisse défendre les libertés économiques mais qu'on puisse être réticent à certaines libertés individuelles concernant les moeurs ( liberté de boire, fumer, marier, mourir, … comme je veux )

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Tout à fait, il y a des libéraux-conservateurs tout à fait sincères, avec certaines positions sur lesquelles je me retrouve d'autres moins, et il y a les conservateurs tout court.

Il y a surtout un vol d'étiquette flagrant. On connaissait les libéraux conservateurs, façon Acton, Burke, Taine, Hayek ; ou encore Lucilio et neuneu2k. Et puis depuis quelques mois, presque quelques années, des mecs très, mais vraiment très à droite (disons, au moins aussi à droite que Viliers, pour les plsu softs), se sont mis à revendiquer l'étiquette de "libéral conservateur", alors qu'ils n'ont à peu près rien à voir avec ce courant de pensée, si ce n'est une hostilité viscérale vis-à-vis non pas tant de la gauche que des gauchistes. Je le sais, j'en ai rencontré, et on voit très rapidement qu'ils n'ont pas grand chose de libéral, au delà du "moins d'impôts et plus de liberté d'expression (pour les droitards)". C'est déjà un début de programme, mais 1 - c'est rarement inséré dans une vision cohérente, et 2 - c'est bien faible, tous comptes faits.

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Personnellement j'ai toujours trouvé paradoxal qu'on puisse défendre les libertés économiques mais qu'on puisse être réticent à certaines libertés individuelles concernant les moeurs ( liberté de boire, fumer, marier, mourir, … comme je veux )

Je n'ai rien contre les libertés économiques et ça ne me pose aucun problème de dire que je veux un droit du travail libre tout en considérant par ailleurs que certaines techniques de management facilitées par un tel droit du travail seraient dégeulasses.

Je n'ai rien contre les libertés économiques et ça ne me pose aucun problème de dire que je veux une libéralisation totale de vente de substances, ça ne signifie en rien que je -souhaite- qu'il y ai des vendeurs de poudre de perlimpinpin et des marabouts.

Le fait qu'un acte ne soit pas interdit n'en fait pas un acte bon et je n'ai pas a prétendre que tout ce qui est autorisé est bon, ça marche aussi bien pour ce que tu semble appeler l'économique que pour les mœurs, je ne vois pas ou tu a vu une distinction.

Donc tu fait ce que je veux avec tes cheveux, et je fais ce que je veux avec ma langue, comme dire que faire ce qu'on veut avec ses cheveux est un comportement adolescent et immature et qu'il faut lutter contre de toutes nos forces contre cette extension du domaine de l'immaturité et sa confusion avec le libéralisme par des moyens légitimes.

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Et puis depuis quelques mois, presque quelques années, des mecs très, mais vraiment très à droite (disons, au moins aussi à droite que Viliers, pour les plsu softs), se sont mis à revendiquer l'étiquette de "libéral conservateur", alors qu'ils n'ont à peu près rien à voir avec ce courant de pensée, si ce n'est une hostilité viscérale vis-à-vis non pas tant de la gauche que des gauchistes. Je le sais, j'en ai rencontré, et on voit très rapidement qu'ils n'ont pas grand chose de libéral, au delà du "moins d'impôts et plus de liberté d'expression (pour les droitards)". C'est déjà un début de programme, mais 1 - c'est rarement inséré dans une vision cohérente, et 2 - c'est bien faible, tous comptes faits.

+1 mais.

Je ne connaissais pas le terme libéral conservateur à l'époque, mais des personnes que j'ai rencontré il y a 15 ans à Lyon entrent parfaitement dans cette catégorie; on trouvait à l'époque ces gens, pour simplifier, autour de quelqu'un comme Charles Millon. J'étais à l'époque chez Madelin, qui a depuis quitté la politique. Mais qui a récupéré les fichiers de contacts des clubs Idées Actions et compagnie? L'UMP? Non, Ô surprise, c'est … la Droite Libre.

Donc cela date de bien plus longtemps que quelques mois, en tout cas selon moi.

Je n'ai rien contre les libertés économiques et ça ne me pose aucun problème de dire que je veux un droit du travail libre tout en considérant par ailleurs que certaines techniques de management facilitées par un tel droit du travail seraient dégeulasses.

Je n'ai rien contre les libertés économiques et ça ne me pose aucun problème de dire que je veux une libéralisation totale de vente de substances, ça ne signifie en rien que je -souhaite- qu'il y ai des vendeurs de poudre de perlimpinpin et des marabouts.

Le fait qu'un acte ne soit pas interdit n'en fait pas un acte bon et je n'ai pas a prétendre que tout ce qui est autorisé est bon, ça marche aussi bien pour ce que tu semble appeler l'économique que pour les mœurs, je ne vois pas ou tu a vu une distinction.

Donc tu fait ce que je veux avec tes cheveux, et je fais ce que je veux avec ma langue, comme dire que faire ce qu'on veut avec ses cheveux est un comportement adolescent et immature et qu'il faut lutter contre de toutes nos forces contre cette extension du domaine de l'immaturité et sa confusion avec le libéralisme par des moyens légitimes.

+1 mais aussi.

Je comprends parfaitement ton point de vue et l'approuve, mais je pense que la ligne jaune est franchie lorsque ce que tu dis passe de "je ne dis pas que je souhaite pour autant X" à "si X se répand, alors la société libérale est en péril". Je ne parle bien entendu pas de toi en particulier, entendons-nous bien. :)

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Je comprends parfaitement ton point de vue et l'approuve, mais je pense que la ligne jaune est franchie lorsque ce que tu dis passe de "je ne dis pas que je souhaite pour autant X" à "si X se répand, alors la société libérale est en péril".

Elle ne l'est que pour ceux pour qui la fin justifie les moyens, il y a en effet des tas de trucs qui, si ils se répandent, mettent a mon avis en péril la société, libérale ou non, ce n'est pas une raison pour abandonner ses propres règles, je ne suis pas un partisan de "pas de liberté pour les ennemis de la liberté".

Posté

Il y a surtout un vol d'étiquette flagrant. On connaissait les libéraux conservateurs, façon Acton, Burke, Taine, Hayek ; ou encore Lucilio et neuneu2k. Et puis depuis quelques mois, presque quelques années, des mecs très, mais vraiment très à droite (disons, au moins aussi à droite que Viliers, pour les plsu softs), se sont mis à revendiquer l'étiquette de "libéral conservateur", alors qu'ils n'ont à peu près rien à voir avec ce courant de pensée, si ce n'est une hostilité viscérale vis-à-vis non pas tant de la gauche que des gauchistes. Je le sais, j'en ai rencontré, et on voit très rapidement qu'ils n'ont pas grand chose de libéral, au delà du "moins d'impôts et plus de liberté d'expression (pour les droitards)". C'est déjà un début de programme, mais 1 - c'est rarement inséré dans une vision cohérente, et 2 - c'est bien faible, tous comptes faits.

Un vol d'étiquette flagrant ? Je pensais que la défense des droits individuels n'appartenait à personne. L'idée libérale n'appartient pas à mon avis à des docteurs es libéralisme qui trancheraient entre les libéraux et les non-libéraux , c'est pas comme cela qu'on va convaincre les individus de la justesse de notre combat.

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Personnellement j'ai toujours trouvé paradoxal qu'on puisse défendre les libertés économiques mais qu'on puisse être réticent à certaines libertés individuelles concernant les moeurs ( liberté de boire, fumer, marier, mourir, … comme je veux )

Là dans ces cas-là ce sont des conservateurs et pas des libéraux-conservateurs. Le libéral conservateur va vouloir interdire l'avortement parce qu'il estime que cela va à l'encontre du droit naturel, en revanche boire, fumer, se droguer, consommer des putes sont des libertés individuelles car n'impliquent pas de torts pour autrui a priori donc oui il va les accepter sans pour autant encourager à le faire. Alors que le conservateur va les réprouver donc vouloir les interdire, c'est là toute la différence.

Le libéral accolé à conservateur est fondamental, il y a un même fond philosophique si je puis dire entre libcons et cons. Etre libcons ça ne signifie pas être pour les libertés économiques et conservateur sur le plan sociétal (ça c'est être conservateur), ça signifie être en faveur des libertés -qu'elles soient économiques ou sociétales- tout en ayant une approche sceptique sur le bien-fondé de jouir d'une liberté adolescente.

George Bush est un conservateur (voire néo-conservateur), Madelin est un libéral-conservateur, et Sarkozy n'est pas un conservateur c'est un socialiste de droite.

Il y a surtout un vol d'étiquette flagrant. On connaissait les libéraux conservateurs, façon Acton, Burke, Taine, Hayek ; ou encore Lucilio et neuneu2k. Et puis depuis quelques mois, presque quelques années, des mecs très, mais vraiment très à droite (disons, au moins aussi à droite que Viliers, pour les plsu softs), se sont mis à revendiquer l'étiquette de "libéral conservateur", alors qu'ils n'ont à peu près rien à voir avec ce courant de pensée, si ce n'est une hostilité viscérale vis-à-vis non pas tant de la gauche que des gauchistes. Je le sais, j'en ai rencontré, et on voit très rapidement qu'ils n'ont pas grand chose de libéral, au delà du "moins d'impôts et plus de liberté d'expression (pour les droitards)". C'est déjà un début de programme, mais 1 - c'est rarement inséré dans une vision cohérente, et 2 - c'est bien faible, tous comptes faits.

Tu as des exemples de gens qui se revendiquent comme libéral-conservateur alors qu'ils sont juste conservateurs voire nationalistes?

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Ok, la droite libre, "la droite" de Millon, le mpf pour Chitah, les sites du genre "I like your style" pour Rincevent, je cerne mieux ce qu'on entend par libéral-conservatisme ici.

Dans le premier cas, le terme "conservateur-libéral" serait plus approprié, puisqu'il accorde autant de valeur, sinon plus, à l'autorité (de l'Etat, des traditions politiques, morales et éventuellement religieuses) qu'à la liberté individuelle, qui vient en second. S'agit-il d'un détournement ou d'une erreur d'appréciation sur la nature du libéralisme ? Je penche plutôt pour la deuxième solution.

Dans le deuxième cas, il s'agit purement et simplement d'un prête nom pour légitimer des opinions droitardes.

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George Bush est un conservateur (voire néo-conservateur), Madelin est un libéral-conservateur, et Sarkozy n'est pas un conservateur c'est un socialiste de droite.

Je ne classerai certainement pas Alain Madelin comme un conservateur, libéral, oui, mais prog, un meilleur exemple serait Ron Paul.

Tu as des exemples de gens qui se revendiquent comme libéral-conservateur alors qu'ils sont juste conservateurs voire nationalistes?

Oh que oui, il ne faut pas tomber dans l'excès inverse sois prétexte que l'auteur de l'article fait un strawman, le propre du strawman n'est pas que la caricature qu'il attaque n'existe pas mais la généralisation abusive de cette caricature, un peu comme si on présentait tartatruelle comme représentative des liberaux de gauche et non simplement comme exemple du pire et du risque de dérive.

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Dans le premier cas, le terme "conservateur-libéral" serait plus approprié, puisqu'il accorde autant de valeur, sinon plus, à l'autorité (de l'Etat, des traditions politiques, morales et éventuellement religieuses) qu'à la liberté individuelle, qui vient en second.

Je voudrait poser un petit bémol a cette dichotomie, on peut accorder plus de valeur a la vertu qu’a la liberté et comprendre que sans la liberté de la corruption, il n’y a pas de vertu possible, que la liberté est donc un moyen nécéssaire et vital, mais pas une fin, ce n’est pas tant la priorité le problème que la différence fondamentale d’anthropologie.

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Un libéral -conservateur fait plus confiance à mon avis à la tradition qui a fait ses preuves à traverse la génération qu'à la boulimie législative de certains de nos dirigeants.

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