Aller au contenu

Gender studies & applications


Messages recommandés

Posté

Comment peut-on décemment répercuter ce type d'informations auprès de son entourage? Franchement, cette information ne vaut rien du tout.

 

C'est une information insolite, c'est assez amusant.

Posté

Why Gender Roles are Unlibertarian

 

(J'ai honnêtement du mal à me faire un avis éclairé sur le sujet)

Le C4SS est un site intelligent, mais ce n'est pas un site libertarien au sens où on l'entend ici. Leur idée, c'est que le libertarianisme à la Rothbard dernière époque et à la Hoppe est une déviation du vrai libertarianisme (ce qui est vrai), et que le vrai libertarianisme est avant tout libertaire avant d'être libéral (ce qui est faux).
Posté

(J'ai honnêtement du mal à me faire un avis éclairé sur le sujet)

 

Pourtant le premier commentaire est clair :

 

Libertarianism is about using violence on people, not just random stuff you think is irrational or not good. Sorry, stop mixing the two. It's annoying, it stops libertarianism from being understood or spreading and... yeah.

Also, "if I don't like it it's not libertarianism" is the same kind of concept mixing statists use to justify forcing people to do stuff. It allows them to use violence to achieve a goal, and if you disagree with the violence, then you must disagree with the goal.

In the end, libertarianism allows for people to be feminists, sexists, or whatever else they want. Neither is unlibertarian -- unless they're violating the rights of others or something.

Posté

Le C4SS est un site intelligent, mais ce n'est pas un site libertarien au sens où on l'entend ici. Leur idée, c'est que le libertarianisme à la Rothbard dernière époque et à la Hoppe est une déviation du vrai libertarianisme (ce qui est vrai), et que le vrai libertarianisme est avant tout libertaire avant d'être libéral (ce qui est faux).

 

Lol la déviation, elle ne date pas de Rothbard "dernière époque", elle date de F.Meyer au moins, bien avant les mamours avec la gauche anti-système, et Rothbard l'a toujours consideré comme un vrai libertarien.

 

Le fait que Rothbard ai fait des mamours aux libertaires pour des raisons tactiques qui lui semblaient bonnes à l'époque ne signifie pas que le mélange des genres grand angle qui en a resulté est le "vrai libertarianisme".

 

En fait, parler de "vrai libertarianisme" pour un modele social implique soit un gros mensonge, soit de se réduire à un minimum commun qui est indéniablement utile mais notoirement insuffisant.

Posté

L'expression "vrai libertarianisme" est un mirage sémantique. Elle n'a pas plus de sens que l'expression "vrai marxisme", dans un débat qui opposerait des trotskistes à des léninistes. Il n'y a jamais eu de déviation parce qu'il s'agit au départ d'une idéologie critique, qui sert de véhicule à des projets doctrinaux opposés et sans cohérence, mise à part la revendication d'une souveraineté individuelle et la dénonciation des forces d'oppression. Les libertariens ne seront ainsi jamais capables de s'accorder sur ce que signifie "violer les droits" des individus, même s'il leur paraît nécessaire de maintenir l'illusion transcendantale d'un monde sans coercition, sans autorité et sans spoliation.   

 

On voit qu'en dernière instance, le libertarianisme est un système de justification idéologique. L'ambiguïté vient de son absence de hiérarchie dans les normes éthiques. C'est une idéologie sans colonne vertébrale, d'où le fait qu'on y trouve un chapelet de groupes antagonistes : des partisans de la théorie du genre, des égalitaristes, des progressistes, des pacifistes et des bellicistes, des conservateurs moraux, des élitistes anti-démocrates. C'est à la fois une force pour emporter la foi des anti-systèmes et une inconsistance dans le domaine des choix pratiques.  

 

édit : on y trouve aussi des républicains & des communautariens, opposition qui ne peut être arbitrée par le principe de non-agression.

Posté

L'expression "vrai libertarianisme" est un mirage sémantique. Elle n'a pas plus de sens que l'expression "vrai marxisme", dans un débat qui opposerait des trotskistes à des léninistes. Il n'y a jamais eu de déviation parce qu'il s'agit au départ d'une idéologie critique, qui sert de véhicule à des projets doctrinaux opposés et sans cohérence,

J'irai même plus loin: l'absence de cohérence entre projets libertariens est une composante intrinsèque, nécessaire, du libertarianisme.

Des libertariens ne le sont que s'ils se disputent sur ce qui constitue réellement le libertarianisme. Et non ce n'est pas mon côté discordien qui s'ingère (ou à peine) :D

Posté

L'expression "vrai libertarianisme" est un mirage sémantique. Elle n'a pas plus de sens que l'expression "vrai marxisme", dans un débat qui opposerait des trotskistes à des léninistes. Il n'y a jamais eu de déviation parce qu'il s'agit au départ d'une idéologie critique, qui sert de véhicule à des projets doctrinaux opposés et sans cohérence, mise à part la revendication d'une souveraineté individuelle et la dénonciation des forces d'oppression. Les libertariens ne seront ainsi jamais capables de s'accorder sur ce que signifie "violer les droits" des individus, même s'il leur paraît nécessaire de maintenir l'illusion transcendantale d'un monde sans coercition, sans autorité et sans spoliation.   

 

On voit qu'en dernière instance, le libertarianisme est un système de justification idéologique. L'ambiguïté vient de son absence de hiérarchie dans les normes éthiques. C'est une idéologie sans colonne vertébrale, d'où le fait qu'on y trouve un chapelet de groupes antagonistes : des partisans de la théorie du genre, des égalitaristes, des progressistes, des pacifistes et des bellicistes, des conservateurs moraux, des élitistes anti-démocrates. C'est à la fois une force pour emporter la foi des anti-systèmes et une inconsistance dans le domaine des choix pratiques.

 

 

+1

 

édit : on y trouve aussi des républicains & des communautariens, opposition qui ne peut être arbitrée par le principe de non-agression.

Je n'ai jamais vu de républicain libertarien, meme au sens le plus minimal du terme, leur libertarianisme s'arrete a leur républicanisme qui est prioritaire.

Posté

L'expression "vrai libertarianisme" est un mirage sémantique. Elle n'a pas plus de sens que l'expression "vrai marxisme", dans un débat qui opposerait des trotskistes à des léninistes. Il n'y a jamais eu de déviation parce qu'il s'agit au départ d'une idéologie critique, qui sert de véhicule à des projets doctrinaux opposés et sans cohérence, mise à part la revendication d'une souveraineté individuelle et la dénonciation des forces d'oppression.

C'est une caricature absolue du libertarianisme.

Les libertariens ne seront ainsi jamais capables de s'accorder sur ce que signifie "violer les droits" des individus, même s'il leur paraît nécessaire de maintenir l'illusion transcendantale d'un monde sans coercition, sans autorité et sans spoliation.   

Ceci est encore une plus grosse caricature encore. Tu penses que les libertariens pensent que personne ne se fera spolier en Anarcapie, que les escrocs et charlatans n'existeront plus? Allons allons, c'est ridicule.

De même, la notion d'autorité est quelque chose d'anthropologique : il y a les meneurs d'homme, et les suiveurs. Le seul point à observer relève de la coercition qu'un leader naturel pourrait exercer.

On voit qu'en dernière instance, le libertarianisme est un système de justification idéologique. L'ambiguïté vient de son absence de hiérarchie dans les normes éthiques. C'est une idéologie sans colonne vertébrale, d'où le fait qu'on y trouve un chapelet de groupes antagonistes : des partisans de la théorie du genre, des égalitaristes, des progressistes, des pacifistes et des bellicistes, des conservateurs moraux, des élitistes anti-démocrates. C'est à la fois une force pour emporter la foi des anti-systèmes et une inconsistance dans le domaine des choix pratiques.  

 

 

 

C'est faux, sa colonne vertébrale c'est le Droit Naturel, c'est quand même pas compliqué.

 

Sur ce que j'ai souligné, c'est absolument faux, je ne connais pas de libertariens pensant cela.

 

Sur ce que j'ai mis en italique, tu as absolument raison, mais le souci c'est que tu ne comprends pas pourquoi ces contradictions existent. C'est tout simple et je vais te faire un exemple : la guerre. Tu as raison, il y a des bellicistes et des pacifistes tout comme il y a des libertariens qui détestent le Nutella (comme moi) et d'autres qui adorent, tout simplement parce que le libertarianisme n'a pas vocation a s'exprimer sur la question des guerres modernes, celles-ci impliquant des Etats non-minarchiques. La géopolitique contemporaine n'est pas incluse dans le libéralisme, de même qu'il n'y a pas de recette libertarienne de gâteau au chocolat. Ce qui ne veut pas dire que les libertariens ont chacun leur avis sur les recettes de gâteaux au chocolat.

Posté
C'est faux, sa colonne vertébrale c'est le Droit Naturel, c'est quand même pas compliqué.

C'est vrai si on considère en priorité la logique/cohérence/beauté théorique (ce qui est mon cas).

Si on prend un point de vue plus sociologique c'est une opinion qui est loin d'être défendue par tous les libertariens, ou même une majorité, en témoignent ici les nombreux threads sur ce sujet.

 

Sinon sur le fond le libéralisme n'est pas un système moral suffisant et n'a pas la prétention de l'être, son domaine d'application est exactement égal au domaine d'extension de l'interventionnisme. Par conséquent tout ce qu'il a à dire sur le phénomène du genre est que toute politique du genre est inutile et néfaste.

Posté

Je n'ai jamais vu de républicain libertarien, meme au sens le plus minimal du terme, leur libertarianisme s'arrete a leur républicanisme qui est prioritaire.

Il y a tous ceux qui prennent comme modèle les cités-Etat type Singapour, ou bien la Suisse avec sa défense de milices. Ce sont, au sens trict - pas des socialistes français - des républicains. Sans parler du crédo rousseauiste du contrat social repris par nombre de libertariens, ou des minarchistes hobbésiens.

Posté

Je ne vois rien qui permet d'affirmer que le libertarianisme se résume à des exercices de justification idéologiques concurrents. En fait toutes les positions politiques, comme toutes les théories, peuvent potentiellement se révéler être des exercices de justification idéologique (c'est à dire être une traduction, une rationalisation des intérêts et des positions sociologiques de celui qui pose la théorie). 

Posté

C'est le propre des idéologies que d'être une structure de dissimulation des intérêts de classe, des passions, ou de la volonté de puissance. Mais le libertarianisme ne reconnaît pas ses propres conditions politiques, il se prétend même apolitique et se présente comme une philosophie neutre du droit, ce qui est bien-sûr un écran de fumée pour assumer différentes positions critiques, contestataires et anti-système. Ce qui le caractérise est son incohérence dans les choix pratiques.

 

@ Jesrad : j'ai dû tomber dans l'agorisme quand j'étais petit, je suis naturellement discordien mais en essayant de me soigner.

Posté

1) C'est le propre des idéologies que d'être une infrastructure de dissimulation des intérêts de classe, des passions, ou de la volonté de puissance.

 

2) Mais le libertarianisme ne reconnaît pas ses propres conditions politiques, il se prétend même apolitique et se présente comme un philosophie neutre du droit, ce qui est bien-sur un écran de fumée pour assumer différentes positions critiques, contestataires et anti-système. Mais ce qui le caractérise est son incohérence dans les choix pratiques.

 

 

 

Oui, mais toutes les théories libertariennes se résument-elles à de l'idéologie, définie au sens 1 ? Ces positions critiques, antisystèmes et contestataires motivent l'adoption des théories libertariennes, ou c'est en adoptant les théories libertariennes qu'elles débouchent sur des positions critiques, contestataires et anti-système ? (qui d'ailleurs sont des choix pratiques assez cohérents, non ?^^)

Posté

Oui, mais toutes les théories libertariennes se résument-elles à de l'idéologie, définie au sens 1 ? Ces positions critiques, antisystèmes et contestataires motivent l'adoption des théories libertariennes, ou c'est en adoptant les théories libertariennes qu'elles débouchent sur des positions critiques, contestataires et anti-système ? (qui d'ailleurs sont des choix pratiques assez cohérents, non ?^^)

 

A mon sens ce sont toujours les passions, les intérêts, les instincts et la volonté de puissance, tout ce qu'on peut appeler le désir, qui vient en premier. L'idéologie vient après, avec ses justifications logiques et son apparence de droit. Ce n'est pas parce que nous jugeons qu'une chose est bonne que nous la désirons, mais c'est parce que nous la désirons que nous la jugeons bonne. Le libertarianisme fournit donc cette apparence de bon droit.

 

Maintenant, je dirais en somme que l'idéologie libertarienne, quand elle est comprise de façon modeste et ne veut pas renverser la table, reste un moindre mal politique par rapport au socialisme, en dépit ou sans doute grâce à son inconsistance, couplée à une démystification de l'Etat. De plus dans le contexte actuel de montée de la violence, du contrôle social et de la servitude, nous avons aujourd'hui besoin d'une idéologie critique. Je pense qu'il faut en effet assumer un certain gramscisme dans la guerre culturelle.

 

En revanche quand l'idéologie libertarienne se fait complice du nihilisme gauchiste (comme en soutenant la théorie du genre), du pseudo individualisme et de la servitude à l'égard des oligarchies, je ne vois pas de raison de ne pas la dénoncer.   

Posté

Maintenant, je dirais en somme que l'idéologie libertarienne, quand elle est comprise de façon modeste et ne veut pas renverser la table, reste un moindre mal politique par rapport au socialisme, en dépit ou sans doute grâce à son inconsistance, couplée à une démystification de l'Etat.

Un libertarien qui te dit qu'il veut renverser la table pour d'autres personne que lui ou pour d'autres personne associées de manière consentante à lui n'est tout simplement pas un libertarien.

Ainsi si je te dis que je suis contre les armes à feu, si je dis "je ne veux pas que free jazz n'ait d'armes à feu, et je vais tout faire pour que ce soit le cas" je ne suis pas libertarien, si je dis "je ne veux pas que free jazz entre chez moi armée", je le suis.

 

En revanche quand l'idéologie libertarienne se fait complice du nihilisme gauchiste (comme en soutenant la théorie du genre), du pseudo individualisme et de la servitude à l'égard des oligarchies, je ne vois pas de raison de ne pas la dénoncer.

J'aimerai bien des exemples concrets. Qui soutient la théorie du genre par exemple? Et surtout comment l'a soutient-il? Après tout, en Anaracapie, si il y a des débiles pour vivre en conformité avec cette théorie farfelue, quel est le problème?

Et sur le reste, servitude à l'égard des oligarchies, tu penses à quoi?

  • 2 weeks later...
Posté

Théorie du genre à l'école : surtout, pas d'amalgame !

 

Genre : assez d’amalgames !

 

 Par Olga Trostiansky Adjointe au maire de Paris, fondatrice du Laboratoire de l’Egalité et Françoise Vouillot Maîtresse de conférences Inetop-Cnam, membre du Laboratoire de l’Egalité.  15 septembre 2013

 

L’été a vu le surgissement d’initiatives pour contrer la prétendue invasion d’une «théorie du genre» à l’école, un complot qui viserait, selon ses détracteurs, à nier la distinction entre les sexes. Issus des rangs des opposants les plus conservateurs à la loi instituant le mariage pour tous, les contempteurs de cette «théorie» brandissent une rhétorique apocalyptique sur l’enfance en danger. Rappelons encore une fois que le genre n’est pas une théorie, encore moins une idéologie, il ne relève pas de l’opinion. C’est un outil conceptuel issu de travaux scientifiques qui permet de décrypter la construction normée et hiérarchisée des femmes et des hommes et de révéler les mécanismes des inégalités entre les sexes.

 

N’est-il pas souhaitable d’apprendre aux enfants, notamment par les livres et les jeux symboliques, que ni les garçons ni les filles, ni les hommes ni les femmes n’ont à avoir, de par leur sexe, des comportements et une place prédéfinie dans la famille, le monde du travail, la société ? N’est-il pas souhaitable pour les progrès de la démocratie de leur apprendre que les femmes et les hommes doivent vivre dans une totale égalité ?

 

Ce qui fait peur aux conservateurs, c’est que l’école puisse être le lieu non plus de conservation de notre bonne vieille société patriarcale, mais le lieu où l’on donne aux enfants les moyens de ne pas reproduire les stéréotypes sexistes et les rapports de domination dès le plus jeune âge, où l’on apprend aux enfants à appréhender sans culpabilité ni jugement la diversité des identités et des sexualités, où l’on donne aux jeunes gens les clés d’une sexualité et d’une personnalité épanouies.

 

Ce qui est en jeu pour les opposants au genre, ce n’est pas tant de protéger l’intégrité de nos chers bambins que de lutter contre un mouvement de fond désormais à l’œuvre dans notre société : l’affirmation de l’égalité entre les femmes et les hommes et le respect de la diversité des identités et des sexualités indépendamment des caractéristiques biologiques.

 

On aurait pu simplement sourire de ce qui aurait dû être l’ultime sursaut d’un conservatisme qui ne parviendra pas à entraver la marche de l’égalité si on n’avait pas tout à craindre de ces nouveaux réseaux issus de la «Manif pour tous» présidée par la chargée de communication d’un lobby anti-IVG. En cette rentrée, ils se mobilisent pour faire élire des parents délégués de classe, ils s’organisent en «Comités de parents-Vigilance-Gender».

 

Les militants des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes doivent combattre ces nouveaux chevaliers de l’«ordre établi», pour reprendre les termes de l’un d’entre eux. Ce qui est dans leur ligne de mire, c’est l’accès des femmes à une totale indépendance et égalité, c’est le droit à la contraception et à l’avortement, c’est la liberté de se construire et de vivre sa sexualité en dehors des prescriptions du genre et des rapports sociaux de sexe. L’heure n’est pas au sourire mais à la résistance. La plus grande vigilance s’impose donc.

 

http://www.liberation.fr/societe/2013/09/15/genre-assez-d-amalgames_932079

Posté

Une nouvelle application : les petits livres rouges ABCD de l'égalité.

 

 Genre à l'école : «On en a assez que les princes ne fassent rien»

 

17 septembre 2013

10 académies pour «Les ABCD de L’égalité»

 

Dans une école primaire à Paris, une classe chasse les clichés sur le genre.

 

Placardée sur l’un des murs, une affiche donne le ton de la séance : «Filles/Garçons : cassons les clichés !» Dans la classe de CE1 de l’école polyvalente de la rue de Lancry à Paris (Xe arrondissement), c’est l’heure de la lecture commentée d’un album. (...)

Omar tempère : «Des fois, les garçons, ils jouent à la corde à sauter…» Saja ajoute que son père lui raccommode parfois ses affaires. Et Ruben raconte comment, chez sa Mamie, il coud. Sans que cela provoque éclats de rire ou moqueries. A chaque nouvelle illustration, Isabelle Cabat-Houssais les questionne. «Qu’est ce que vous en pensez ?»«Pourquoi ?»«Vous êtes d’accord ?» L’album n’est qu’un prétexte pour engager la discussion sur les couleurs, les jeux, les vêtements attribués aux garçons et aux filles.

 

Combattre les clichés, les comportements sexistes et les inégalités garçons-filles dès l’école primaire, c’est l’objectif de l’Education nationale et du ministère des Droits des femmes, qui frappent un grand coup en expérimentant, dans une dizaine d’académies, «les ABCD de l’égalité», des ateliers visant à déconstruire les «stéréotypes de genre», de la maternelle au CM2.

 

Carnaval. Isabelle Cabat-Houssais, elle, n’a pas attendu que 2013 soit déclarée «année de l’égalité garçons-filles». Voilà dix ans qu’elle «chausse les lunettes correctrices du genre» et qu’elle s’efforce d’enseigner de façon «non sexiste». Elle féminise tous les noms de métiers, s’adresse «à toutes et à tous», n’appelle pas systématiquement les mères des élèves si un enfant tombe malade, parle de «filles courageuses» et de «garçons coquets» dans ses leçons… «J’encourage les filles à s’engager corporellement dans les sports de lutte, par exemple, alors qu’elles sont plutôt éduquées à être dans la retenue. Pour les garçons, il s’agit de les inciter à se concentrer, à s’adonner à la relaxation, eux qui sont considérés comme plus agités», explique cette institutrice qui confesse, sans rire, ne pas savoir combien de filles ni de garçons elle compte dans sa classe. L’année dernière, pour le carnaval, elle a imaginé avec ses élèves quelles pourraient être les revendications des princesses des contes de fée. S’en est suivi un défilé d’écoliers avec des pancartes : «Je ne veux plus porter de robes mais des pantalons !» ;«On en a assez que les princes ne fassent rien.»

 

«Je réintroduis du féminin là où domine le prétendu "masculin neutre" : il ne s’agit pas de penser séparément les filles et les garçons mais bien de favoriser une réelle mixité, explique Isabelle Cabat-Houssais. Et surtout de ne pas assigner les enfants dans des rôles traditionnels ou une trajectoire prédéfinie par leur sexe.»

«Carcan». Car les faits sont là, toujours aussi désespérants. Selon un rapport de l’Inspection générale de l’Education nationale (IGEN), remis en juillet à Vincent Peillon, «les stratégies des élèves sont largement influencées par leur appartenance de genre». Et comme un jeu de domino, au fil de leurs orientations, les inégalités en entraînent d’autres, et les filles, qui ont pourtant une meilleure réussite scolaire, se retrouvent à la traîne sur le marché du travail.

Si Isabelle Cabat-Houssais est la seule dans son école à introduire le genre dans ses leçons, son initiative n’est pas isolée. Plusieurs enseignants font de même et des syndicats comme le Snuipp, majoritaire dans le primaire, se sont emparés de la question.

 

L’ambition des ABCD de l’égalité est d’uniformiser ce qui se fait au coup par coup sur le terrain. Et, à terme, de toucher tous les écoliers et de former tous les enseignants. De quoi filer des cauchemars aux membres de la Manif pour tous qui ont pris le genre comme nouvel épouvantail et incitent les parents d’élèves à créer des comités de vigilance au sein des écoles, à travers leur plan «Vigi-Gender».

Pas de quoi effrayer Isabelle Cabat-Houssais. Au cours de ces dix années de «genre», elle n’a jamais reçu de plaintes de parents. «Au contraire, certains m’ont remerciée. Il y a des enfants qui ne se reconnaissent pas dans les stéréotypes sexués et que ces séances aident à s’émanciper de ces carcans. Il s’agit aussi de les éduquer à la différence : en termes de stéréotypes sexistes, ce sont les mêmes mécanismes de discrimination qui sont à l’œuvre dans le racisme.»

 

Dans sa classe, sur les dossiers des chaises, les cartables restent pourtant bien roses avec des paillettes et des princesses pour les filles, et bleus avec des voitures dessus pour les garçons. «Comme pour les jouets, les fournitures scolaires sont sexuées, soupire-t-elle.  Difficile d’échapper à cette vision bipolaire du monde.»

 

Anne-Claire GENTHIALON

 

(source Laberration)

Posté

Suite aux deux dernieres citations de FJ, quelque'un pense encore que la pire menace pour la civilisation occidentale viens de l'exterieur ?

 

Posté

Je ne considere surement pas l'il'slame comme une menace contre la civilisation occidentale, mais je ne mettrais pas sur un meme pied d'égalité non plus la Wehrmacht et les sabotages des cocos "pacifistes" dans l'armée francaise en 1939. Encore moins dire que lesdits cocos ont été une plus grande menace.

Posté

Merci FJ pour cet article édifiant et consternant . Avec les malades qui nous gouvernent, ce pays est dans de très sales draps. Je vise les socialistes bien sûr dont la dernière lubie, à savoir la volonté de sanctionner les adversaires de l'avortement qui oseraient défendre leurs idées sur Internet promet beaucoup. Mais aussi la pseudo droite dont cette nullité de Jouanno qui a fait voter une loi criminalisant l'organisation de concours de mini-miss.

 

Je me demande ce qui est le plus grave, le déclin économique ou la dégénérescence de la civilisation. A moins que la seconde ne soit la conséquence de la première comme en ont émis l'hypothèse nombre de grands penseurs libéraux :icon_wink:

Posté

Suite aux deux dernieres citations de FJ, quelque'un pense encore que la pire menace pour la civilisation occidentale viens de l'exterieur ?

 

+1

 

Pour ma part, j'ai sauté le pas cette année, école hors contrat pour tous mes enfants...

Posté

Suite aux deux dernieres citations de FJ, quelque'un pense encore que la pire menace pour la civilisation occidentale viens de l'exterieur ?

Assurément, non. Comme je l'ai déjà expliqué, en tant que libéral, je suis favorable à la libre-circulation des biens, des capitaux, des services, des technologies, donc je ne peux m'opposer à celles des personnes. Toutefois, dans notre pauvre terre de socialisme, les choses sont faussées en raison de tous les systèmes d'allocations et d'aides diverses liés à notre fameux Etat-providence.

 

Que des personnes affluent de partout pour venir travailler en France ne me dérange pas du tout, au contraire. En revanche, il me parait très malsain d'encourager des gens à affluer en France pour bénéficier de son système social prétendument généreux. A fortiori quand ses finances publiques sont virtuellement en faillite comme c'est le cas actuellement. En conséquence, supprimons cette saleté d'Etat-providence et dans la foulée, la question de l'immigration se résoudra d'elle-même :icon_wink:

Posté

Je ne considere surement pas l'il'slame comme une menace contre la civilisation occidentale, mais je ne mettrais pas sur un meme pied d'égalité non plus la Wehrmacht et les sabotages des cocos "pacifistes" dans l'armée francaise en 1939. Encore moins dire que lesdits cocos ont été une plus grande menace.

 

Pourquoi les salopards qui écrivent ces textes seraient ils les saboteur cocos de l'époque, et non les nazis de l'époque justement, j'aimerai bien le savoir.

 

C'est marrent (en fait non, c'est pas 'marrent'), les gens s'imaginent qu'en cas de conflit futur, on rejouera la partition du passé, il se pourrait très bien que le prochain peuple voué aux gémonies mondialement pour son idéologie mortifère, ça soit nous.

 

 

 

Posté

Que les idéologues socialos, féministes, maçons, et autres constructivistes de tout poil soit une plus grave menace que les idéologies importées est incontestable.

 

Il n'empeche que la promotion du multiculturalisme (tout comme l'anticléricalisme en son temps) a été utilisé par ces gens la pour affiblir la culture initiale et les résistances identitaires  traditionnelles , facilitant ainsi la diffusion de leurs délires.

 

Bref, de fait, arrêter tous ces délires peillonesques et najatesque, ca passera a la fois par des réformes libérales (école libre,  etc), et des inévitables et souhaitables réaffirmations identitaires de base. Pour l'immigration, on peut juger qu'elle a été tellement massive ces dernières années qu'il faut arreter d'urgence de nationaliser à tour de bras. Farage est une des idoles de ce forum, et il ne dit pas autre chose.

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...