Adrian Posté 24 février Signaler Posté 24 février Citation Bamboula est une œuvre fascinante composée en 1848 par Louis Moreau Gottschalk, alors qu’il se remettait d’une fièvre typhoïde à Clermont-sur-l’Oise, en France. Cette pièce pour piano, la première de ses quatre « pièces créoles louisianaises », est un mélange vibrant de traditions classiques européennes et d’influences africaines et créoles que Gottschalk a puisées dans son enfance à La Nouvelle-Orléans. Le titre Bamboula fait référence à une danse vigoureuse d’origine africaine, accompagnée de rythmes de tambour, issue des traditions du Congo et importée dans les Amériques par la traite des esclaves, notamment via Haïti. À La Nouvelle-Orléans, où Gottschalk est né en 1829, ces rythmes faisaient partie intégrante du paysage culturel, notamment à Congo Square, où les esclaves se réunissaient pour jouer de la musique et danser. Gottschalk a probablement été exposé à ces sonorités dès son jeune âge, peut-être par sa nourrice afro-américaine Sally, qui lui chantait des chansons créoles haïtiennes, ou simplement par l’atmosphère musicale bouillonnante de la ville. Sur le plan musical, Bamboula repose sur deux mélodies créoles : Musieu Bainjo et Quan’ patate la cuite. Ces airs sont intégrés dans une structure de fantaisie, un format que Gottschalk affectionnait pour ses contrastes dramatiques et son potentiel virtuose. La pièce s’ouvre sur un rythme syncopé saisissant, imitant le motif du tambour bamboula – persistant, presque hypnotique. Ce socle rythmique est enrichi de traits rapides, d’accords audacieux et de variations mélodiques ludiques, révélant le talent de pianiste de Gottschalk et son goût pour le spectaculaire. La syncope et les accents décalés lui confèrent une énergie dansante qui semble annoncer le ragtime et le jazz, encore à venir. Mais Bamboula n’est pas qu’une démonstration technique. C’est aussi un instantané culturel. Gottschalk, créole par sa mère d’ascendance française et haïtienne, utilise cette pièce pour tisser un pont entre deux mondes : les salles de concert européennes et les rues caraïbes. Sous-titrée Danse des nègres, elle fit sensation lors de sa création en 1849 à la Salle Pleyel, à Paris. À une époque où la musique « sérieuse » était dominée par les traditions germaniques austères, l’adoption par Gottschalk de rythmes et mélodies « exotiques » détonnait. Certains y virent une révolution, d’autres une frivolité. Structurellement, Bamboula ne suit pas une forme classique rigide comme le schéma sonate-allegro. Elle se déploie de manière épisodique, alternant passages rythmiques intenses et moments lyriques. La main gauche martèle souvent le rythme bamboula incessant, tandis que la main droite s’élance dans des passages ornés et complexes.
Adrian Posté il y a 3 heures Signaler Posté il y a 3 heures il y a 12 minutes, Domi a dit : C'est moi ou il y a un soucis d'enregistrement à quelques moments ?
Domi Posté il y a 3 heures Signaler Posté il y a 3 heures à l’instant, Adrian a dit : C'est moi ou il y a un soucis d'enregistrement à quelques moments ? Possible. J'ai choisi la vidéo rapidement à partir d'un concert auquel j'ai assisté aujourd'hui concernant les maîtres du Languedoc (début XVIIème) : Bouzignac, Moulinié. Ici De Bertrand. Je vais voir s'il y a une meilleure vidéo
Domi Posté il y a 3 heures Signaler Posté il y a 3 heures Pour la qualité d'enregistrement, je ne sais pas trop car je n'ai pas de conditions d'écoute optimales. Voici une autre vidéo :
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