Hank Rearden Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Moi je pensais qu'il n'y avait réparation que lorsque la réputation était salie par un mensonge et que cela pouvait avoir des conséquences concrètes. Une réputation peut être aussi ruinée par la révélation d'une vérité qui peut conduire à une demande de réparation. Par exemple, je suis un politicien est je ne souhaite pas que soit révélé le fait que: -j'aime les parties fines, -j'aime jouer au casino, -je trompe ma femme, etc...
Tremendo Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Une réputation peut être aussi ruinée par la révélation d'une vérité qui peut conduire à une demande de réparation. Par exemple, je suis un politicien est je ne souhaite pas que soit révélé le fait que: -j'aime les parties fines, -j'aime jouer au casino, -je trompe ma femme, etc... Elle peut être ruinée, mais si c'est une vérité je ne vois pas ce qu'il y aurait de répréhensible.
Tramp Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Il faut aussi prendre en compte l'intention de nuire.
jubal Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Elle peut être ruinée, mais si c'est une vérité je ne vois pas ce qu'il y aurait de répréhensible. C’était ma question: en quoi le fait que ça soit vrai change quelque chose ?
Hank Rearden Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 C’était ma question: en quoi le fait que ça soit vrai change quelque chose ? On s'en fout. Si le préjudice est objectif et réel, démontrable, il doit y avoir réparation.
Mathieu_D Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Mmmmh j'avais vu passer un lien sur ce forum où effectivement une vérité avait conduit à une condamnation. C'était continuellement répété dans l'intention de nuire.
Tremendo Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 C’était ma question: en quoi le fait que ça soit vrai change quelque chose ? Je sais pas, peut-être parce que toute vérité est bonne à dire. Pénaliser quelqu'un parce qu'il a dit une vérité je trouve ça contraire au Droit et à l'idée de justice. Inventer des bobards c'est souvent dans un but de nuire, dire la vérité ce peut être pour nuire ou peut-être pas, mais si c'est une vérité la personne visée n'avait qu'à éviter que cela se sache. Après tout c'est la personne visée qui a terni son image toute seule.
neuneu2k Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 C’était ma question: en quoi le fait que ça soit vrai change quelque chose ? C'est en effet une question d'importance, oui, le fait que ça soit vrai est en soi une bonne raison de ne pas pénaliser, mais est-ce qu'on souhaite réellement faire dire la vérité à la justice, j'ose esperer que non. Le role de la justice est de dire le droit, pas la vérité, la condamnation du mensonge est la porte ouverte aux pires abus possibles, ça veut dire quoi condamner le mensonge ? Ca veut dire que les négationnistes climatique doivent etre punis ? Ca veut dire que les gens qui nient l'existence des races doivent etre punis, ou au contraire ceux qui prétendent qu'elles existent ? Les scientifiques qui se plantent, il faut les punir parce qu'ils se sont plantés ? Et si oui, qui décide qu'ils se sont plantés, un juge, ses pairs ? Les keynesiens, il faut les punir ? Etc... Et dire "oui, mais c'est du civil, c'est pas pareil", ça ne change rien, tu demande à un vulcanologue si le volcan va peter, il te dit "c'est peu probable", et le volcan pete, tu le poursuis pour les dommages à ta baraque ?
Mathieu_D Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Oui c'est possible, volcanologues condamnés pour homicide par imprudence :http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/24/1473194-seisme-de-l-aquila-en-italie-les-condamnations-qui-derangent.html
Tramp Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Pourquoi pas ? Après tout, s'ils exercent une fonction publique dont doit découler des décisions contraignantes, je ne vois pas pourquoi ils n'auraient pas une obligation de résultat. Au Québec, HydroQuébec (je crois) n'avait pas pris les mesures nécessaires pour empêcher qu'un barrage cède et invoqué la force majeure quand il a cédé au motif que les crues nécessaires tombent une fois tout les 150 ans (un truc du genre). Ils se sont fait condamnés parce que du coup, l’événement n'était pas imprévisible (une fois tout les 150 ans).
Tremendo Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Ce n'est pas le rôle de la justice que de décider ce qui est vrai ou pas, mais à partir du moment où c'est effectivement vérifiable je pense que cela importe beaucoup que la justice le prenne en compte, que cela nuise ou pas. Si ce n'est vérifiable, l'intention de nuire oui importe plus dans ces cas-là.
Lancelot Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Je trouve que la véracité du propos est tout à fait secondaire par rapport à l'intention de nuire (l'imprudence est encore un autre problème). C'est pour ça que j'évoquais la pratique du outing. "Toute vérité est bonne à dire" c'est des conneries.
Tramp Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 J'imagine que lorsqu'un propos est vrai, cela dépendra de ce qu'on dit (rappeler que Cohn-Bendit est un pédophile ou que Delanoë est gay ce n'est pas pareil) et si c'est répété + l'intention de nuire.
Tremendo Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Pourquoi pas ? Après tout, s'ils exercent une fonction publique dont doit découler des décisions contraignantes, je ne vois pas pourquoi ils n'auraient pas une obligation de résultat. Au Québec, HydroQuébec (je crois) n'avait pas pris les mesures nécessaires pour empêcher qu'un barrage cède et invoqué la force majeure quand il a cédé au motif que les crues nécessaires tombent une fois tout les 150 ans (un truc du genre). Ils se sont fait condamnés parce que du coup, l’événement n'était pas imprévisible (une fois tout les 150 ans). On ne peut comparer un barrage construit par l'Homme avec l'activité d'un volcan qui ne dépend pas de lui et a une part très grande d'imprévisibilité. Les premiers ont une obligation de résultat et les deuxièmes une obligation de moyen. Bref ce juge italien est un bouffon il n'y a pas d'autres mots.
Tramp Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Si c'est une commission publique dont le rôle est de prévoir des mesures de sécurité pour les populations sachant que ces mesures sont contraignantes dans un sens ou dans l'autre, je crois qu'ils ont aussi une obligation de résultat. Le juge n'a pas condamné les autres vulcanologues qui n'ont rien vu venir mais ceux que la commission qui ont dit "pas de risque". Si t'as un contrat d'assurance pour te protéger contre le risque de tremblement de terre avec évacuation incluse, ton assureur n'a-t-il pas une obligation de résultat ?
Tremendo Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Si c'est une commission publique dont le rôle est de prévoir des mesures de sécurité pour les populations sachant que ces mesures sont contraignantes dans un sens ou dans l'autre, je crois qu'ils ont aussi une obligation de résultat. Prévoir des mesures de sécurité on parle donc bien de moyens, pas de résultats.
Tramp Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Les sismologues devaient prévoir le risque et la commission les moyens de sécurité. Les sismologues ont bien une obligation de résultat : prévoir le risque.
Nirvana Posté 3 janvier 2014 Auteur Signaler Posté 3 janvier 2014 Comment on en est venus à parler de sismologie dans un fil sur la quenelle de Dieudonné ?
Hank Rearden Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Et dire "oui, mais c'est du civil, c'est pas pareil", ça ne change rien, tu demande à un vulcanologue si le volcan va peter, il te dit "c'est peu probable", et le volcan pete, tu le poursuis pour les dommages à ta baraque ? S'il s'engage et dit: "il est tout à fait certain que le volcan ne pètera pas" (et qu'il l'écrit et le signe), il engage sa responsabilité. Pareil avec un médecin qui dirait: "c'est sûr, tout se passera bien, il n'y aura pas de complication". Mais personne ne serait assez fou pour faire cela.
Lancelot Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Comment on en est venus à parler de sismologie dans un fil sur la quenelle de Dieudonné ?Nivellement par le haut.
sans Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Les sismologues devaient prévoir le risque et la commission les moyens de sécurité. Les sismologues ont bien une obligation de résultat : prévoir le risque. S'il y a risque il y a aléa, l'obligation ne peut donc pas porter sur les résultats. A moins que le scientifique prétende que le risque est inexistant, il ne peut pas être considéré comme responsable. Evidemment, rien à voire avec la négation des chambres à gaz. Et sur l'histoire de vérité et d'intention de nuire, attention à ne pas tomber dans le délit d'intention : la vérité peut être impossible à connaitre (dans le cas d'un viol par exemple), et l'intention de nuire peut être légitime (dans le cas d'un viol par exemple, si si). Ce qui doit être pris en compte c'est le "préjudice" causé à la réputation s'il existe, et surtout la différence de pouvoir entre le diffamateur et le diffamé. Et évidemment, toujours rien à voire avec les chambres à gaz. Mais bon, on est sur liborg
Tremendo Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Comment on en est venus à parler de sismologie dans un fil sur la quenelle de Dieudonné ? C'est que Dieudonné qui fait la quenelle est un vrai tremblement de terre dans le landerneau parisien.
Malky Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Comment on en est venus à parler de sismologie dans un fil sur la quenelle de Dieudonné ? Techniquement si tu fais tomber une très *très* grosse quenelle depuis une hauteur suffisante, ça pourrait provoquer un événement sismique mesurable.
Mathieu_D Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Une bonne âme pour m'expliquer ce que désigne le mot quenelle en passant ? Moi je ne connais que le sens de la photo de Tremendo.
Solomos Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Une bonne âme pour m'expliquer ce que désigne le mot quenelle en passant ? Moi je ne connais que le sens de la photo de Tremendo. La forme allongée de la quenelle se prête facilement à une interprétation phallique. Se prendre une quenelle, c'est se faire enfiler. Dieudonné a utilisé régulièrement les expressions "se prendre une quenelle de 12" ( sous-entendu centimètres ) , de 32 , de 40 ou autre valeurs comprises entre 10 et 100. C'est à comprendre comme une pénétration à l'aide du bras. Pour chaque valeur, la distance évoquée est représentée par une geste qui permet de visualiser la longueur annoncée. Par exemple si je te dit " je me suis pris une quenelle de 50", je vais positionner le tranchant de ma main gauche au niveau du coude de mon bras droit tendu. Parce qu'il y a à peu près 50cm entre le bouts de mes doigts tendus et mon coude. La quenelle maximale c'est la quenelle épaulée ( grosso modo une quenelle de 90 ). Par extension, la quenelle épaulée est devenue plus simplement la "quenelle". Le fait d'y voir un salut hitlérien est une interprétation fantaisiste.
tout38 Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Joli plat, mais personnellement je les aurais faites gratinées . Vive les quenelles de Lyon!
tout38 Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 Comment on en est venus à parler de sismologie dans un fil sur la quenelle de Dieudonné ? Ce sont les aléas du débat. Les quenelles de Dieudonné ne sont elles pas en train de provoquer une sorte de tremblement de terre médiatico-politique
PJE Posté 3 janvier 2014 Signaler Posté 3 janvier 2014 C'est que Dieudonné qui fait la quenelle est un vrai tremblement de terre dans le landerneau parisien. +1 On a l'impression que le nazisme est de retour aux portes de Paris tellement les politiciens et les journalistes surjouent.
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